Ce tome reprend l'histoire "Hulk - The end", avec un scénario de
Peter David, des dessins de
Dale Keown, un encrage de
Joe Weems, initialement parue en 2002. Ce récit comprend 47 pages.
Sur une terre détruite par une guerre globale de trop, il ne reste plus qu'un seul survivant : Hulk et son alter ego Bruce Banner. D'une manière inattendue, il reste malgré tout des prédateurs capables de nuire au géant vert. Et puis les intentions de Banner sont irréconciliables avec celles de Hulk. Quel est l'avenir de ce dernier survivant de l'humanité ?
Début des années 2000, l'éditeur Marvel développe un nouveau concept : raconter les dernières histoires de ses superhéros dans une gamme baptisée d'un titre générique "The end" ("La fin"). Il y aura, entre autres, une série "The end" pour les X-Men par
Chris Claremont et
Sean Chen, pour les Fantastic Four par Alan Davis, et même pour l'Univers Marvel par
Jim Starlin. le cas de cette histoire de Hulk diffère légèrement puisqu'il s'agit au départ d'une nouvelle écrite par
Peter David (parue dans The ultimate Hulk) qu'il a retravaillée pour aboutir à ce récit. Là où Futur imparfait (de
Peter David et George Perez) implique plusieurs personnages et un ennemi identifié pour une nouvelle bataille dans la lutte du bien contre le mal, "Le dernier des titans" (La fin) développe le thème du dernier survivant sur terre. David utilise plusieurs dispositifs narratifs pour varier la forme du monologue de Banner et de celui de Hulk (tel qu'un dispositif enregistreur). Il joue à fond sur la dichotomie qui existe la psyché de Banner et celle de Hulk. Et il propose une relecture adaptée et pertinente du mythe de Promothée.
En artisan chevronné, David a pris soin également d'inclure des phases d'action et de laisser son dessinateur se déchaîner.
Dale Keown a connu ses premiers succès sur la série "Incredible Hulk" (avec des scénarios de
Peter David), puis en créant son propre personnage "The Pitt" et en participant à la série de "The Darkness"chez Top Cow (il en reste d'ailleurs un crossover The Darkness / Pitt). Il utilise un encrage qui évoque celui de
Mike Deodato dans Dark Avengers. Son Hulk exprime une sauvagerie primale peu commune. Il sait dessiner Banner en sorte que ce dernier paraisse vraiment son âge. Pour les décors, il dessine surtout des endroits désolés et rocailleux (pas trop compliqué) comme le demande le scénario. Mais il ne rechigne pas à rajouter des détails quand l'histoire le demande. Au final, Keown rend visuellement intéressant les pérégrinations de Banner et Hulk dans les endroits vides de vie et de bâtiments, et il transforme chaque scène d'action en une libération d'énergie irrésistible.
Alors que le résumé fait craindre une quête introspective bas de gamme, David et Keown concoctent un récit plein d'énergie et de questions intéressantes.