AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791026222828
149 pages
Librinova (21/09/2018)
4.04/5   25 notes
Résumé :
Alex, Isabelle, Marine. Trois femmes, trois amies. Ensemble, elles ont connu des drames, affronté des obstacles. Mais tout ne se partage pas, même avec ses meilleures amies. Certains secrets sont gardés, enfouis. Jusqu'au jour où l'on vient les déterrer. Ainsi, quand Jeanne, la fille d'Alex, se trouve confrontée à un choix difficile, les trois amies tombent le masque. Leur amitié sera-t-elle assez forte pour surmonter les révélations ? Au travers de ses trois héroï... >Voir plus
Que lire après Hurler sans bruitVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 25 notes
5
5 avis
4
11 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Trois amies. Différentes mais tellement soudées.

Ce livre m'a frappé par sa manière d'offrir un vrai portrait contemporain de la femme. Ce choix délibéré d'offrir différents visages. Et notamment, des femmes et de la maternité.

De beaux portraits de femmes donc.

Ici une maman poule, là, celle qui ne veut pas d'enfants, la bourgeoise un peu bobo sur les bords ...

Le livre est traversé de vérités personnelles, intimes et précieuses qui parleront sûrement à chacun, beaucoup à chacune.

C'est juste. C'est la vie. C'est vrai et vivant. Souvent émouvant.
Ce n'est pas factice. Ces femmes ont de la consistance, de la vérité. de l'humanité. de la réalité.

Elles touchent. Elles ressemblent à celles que l'on croise dans nos existences. Elles existent. Ces femmes, ces amies. Ces mères. Ces amoureuses. Des femmes qui ressemblent à celles que l'on croise le long du chemin, ici et maintenant.

Elles souffrent aussi ces femmes là. Elles hurlent parfois sans faire de bruit … Elles gardent en elles des choses qu'elles ne racontent pas. Une part de mystère. Une blessure.

Un vrai bon premier roman. La plume est précise, imaginative et belle. L'auteur ne tombe pas dans le piège de son sujet et ne fait pas dans le réchauffé.

Je suis étonné de ne pas le voir publier chez une grande maison d'édition ? Mais il existe tellement de bons livres méconnus que ça vaut la peine parfois de tenter l'aventure du grand inconnu littéraire.

Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          520
J'ai 48 ans. J'ai rencontré mes copines de trente ans en 1987, dansé les yeux fermés sur Bowie, essayé de me convaincre que le plastique, c'était fantastique et le caoutchouc, super doux, regardé Dirty dancing en boucle et tout oublié en écoutant Lou Reed : comme les héroïnes de Hurler sans bruit ! Depuis lors, à nous toutes, mes copines de trente ans et moi, il nous est arrivé tous les bonheurs et les drames qui peuvent jalonner une vie : comme aux héroïnes de Hurler sans bruit ! Alors en lisant le livre de Valérie van Oost, j'ai parfois été prise de vertige : est-ce que l'auteure me connaît, pour parler si bien de ma vie ? Non, bien sûr. Mais vous aurez compris que ce livre est un roman générationnel, et même, celui d'une génération de femmes, nées au tournant des années 1970 et qui, comme moi, pourront s'y reconnaître.

Trois héroïnes, des personnages périphériques importants, et à eux tous, tous les heurs et malheurs possibles... il fallait donc s'y attendre : tous sont un peu stéréotypés. Il y a la bourgeoise coincée, la baroudeuse, la sensuelle, la jeune fille étouffée. Des hommes, aussi : le mari que la vie a éloigné, le premier amoureux qui resurgit avec tout son charme, cheveux blancs, kilos et rides en plus, le rocker avec qui tout n'est que plaisir et légèreté... Et puis les situations, que je me garderai bien de spoiler.

Mais à quoi est-ce que cet usage des stéréotypes correspond ? On pourrait se demander s'il s'agit d'un travers inévitable de la part d'une auteure qui vient du journalisme, qui fait d'ailleurs quelques clins d'oeil à son univers d'origine en décrivant à plusieurs reprises la manière dont ses héroïnes se parent et se maquillent. Pourtant, je pense qu'il y a bien autre chose. Je prends les paris : l'auteure s'est inspirée de sa propre vie et de celle de personnes qu'elle connaît, mais sans raconter ni sa vie ni la leur. Impossible – et sans intérêt – de deviner la part de l'autobiographie dans ce roman : Valérie van Oost a sans doute rebattu les cartes et tout redistribué sur des personnages fictifs et plus typés que la réalité. Elle en a ainsi fait des vecteurs d'expression d'émotions fortes, déchirantes, vécues, auxquelles nous pouvons totalement nous identifier.

Inutile d'ajouter alors que les frontières entre les stéréotypes se dissolvent progressivement, et que le livre est avant tout fait de drames et de résilience : en réunissant tous les personnages et en nous laissant aller à projeter nos propres émotions sur eux, nous obtenons un très bel effet de miroir grossissant tendu par l'auteure.

J'ajouterai deux mentions spéciales : tout d'abord, plus qu'à une juxtaposition de deux générations différentes, on a l'impression d'une rencontre intime entre l'âge adulte et la propre vingtaine de l'auteure, ce qui donne une grande profondeur aux scènes où elles sont ensemble. Ensuite, mention spéciale aux scènes de sexe... certes, elles ne sont en rien le sujet principal du livre. Mais elles sont là et j'ai aimé la légèreté des mots, les allusions aux sensations plus qu'aux gestes, l'attention attirée sur le désir avant le plaisir. Et si c'est cet argument qui vous décide à lire Hurler sans bruit, alors j'aurai eu raison d'ajouter ce clin d'oeil à la fin de ma chronique !
Commenter  J’apprécie          409
****

Alex, Marine et Isabelle sont des amies depuis de nombreuses années. Elles se sont connues sur les bancs de la fac et elles ont traversées les joies des grossesses, les difficultés des carrières, les angoisses de l'âge qui file. Elles se connaissent, se confient, s'épaulent mais quand Jeanne, la fille d'Alex, est face à un choix de vie, les trois amies découvrent en chacune une part d'ombre... Des secrets qu'elles se cachent surtout à elles-mêmes avant de les taire aux autres...

Hurler sans bruit est un premier roman réussit !! L'histoire de ces trois femmes pourrait être la nôtre, ces trois amies pourraient être nos confidentes. Et si elles nous touchent c'est parce que leurs angoisses, leurs blessures, leurs secrets sont ceux de femmes face à leur image de mère. Qu'ils soient absent ou disparus, les enfants les unissent dans leur douleur, mais aussi dans ce qu'elles sont devenues. Aimer et souffrir les ont fait avancer et elles peuvent être fières des femmes qu'elles sont devenues...

Une ode à la vie, à l'amitié et à la féminité...

Un immense merci à NetGalley et à Librinova pour leur confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
Commenter  J’apprécie          342
Elles se connaissent depuis plus de 20 ans, elles ont partagé leurs joies mais aussi leurs peines, mais ce sont-elles tout dit ? Peut-on être amies, être très différentes et s'apprécier pour ce qu'elles sont ? Elles acceptent leurs différences et elles ont un profond respect de chacune….. C'est une histoire de femmes, d'amour, d'amitié, de maternité c'est l'histoire de vies.

Alex est journaliste, Marine est avocate et Isabelle travaille dans les relations humaines qui n'ont plus rien d'humaines. Elles ont partagé les bancs de la fac et ne se sont jamais quittées, malgré les aléas de la vie, les distances, elles ont toujours répondu présent à l'appel de l'une ou de l'autre.

L'auteure nous fait entrer dans ce cercle amical au moment du mi-temps de leurs vies, quand la fille d'Alex, Jeanne, doit faire ses propres choix et va être le déclencheur d'une mise à plat de tout ce qu'elles ne sont pas dit, tout ce qu'elles n'ont pas voulu dire, ce qu'elles ont préféré taire.

Elle se souvient du tourbillon de vie sociale dans lequel Stéphane s'était engouffré, alors qu'elle avait d'abord eu besoin de se mettre en retrait n'acceptant auprès d'elle que les plus proches. Il sortait quand elle avait besoin de rester à la maison. Il tentait d'éloigner la douleur, alors qu'elle voulait la traverser au point d'arrêter les antidépresseurs prescris d'office par son médecin, il lui était insupportable de ne rien ressentir. Elle voulait reconstruire sur les décombres, il recherchait d'autres fondations. (p105)

On passe de l'une à l'autre et l'on peut retrouver dans chacune d'elle des moments, des pensées qui ont traversé notre vie, en tant que femmes, concernant le couple, la maternité, la vie, la façon d'affronter des moments cruciaux, difficiles, les choix que l'on fait. Couple, divorce, deuil, maternité, éducation, travail tout ce qui constitue l'existence d'une femme y est évoqué, dans un style très direct, fluide, journalistique (même si j'ai eu une ou deux difficultés avec la construction de certaines phrases et parfois à me resituer par rapport aux personnages et événements).

C'est un court roman vivant, actuel, moderne, mais profond dans les thèmes abordés, très vrai et finalement très proche de ce que l'on voudrait trouver dans toute relation amicale. On entre dans leur cercle, on prend possession, le temps de la lecture, de leurs vies, on s'attache peut-être plus à l'une ou l'autre car on retrouve en elle des similitudes avec sa propre existence mais sans voyeurisme, simplement en témoin d'une vie.

Il y a des pointes d'humour :

Les avocats sont misogynes, ils aiment bien porter la robe mais ils préfèrent qu'il y ait des couilles dessous. (p102)

mais il y a également un regard très réaliste, très pertinent sur le couple, la maternité et les options que chacun et chacune prend pour parcourir le chemin de sa vie

A l'écoute de Stéphane, Alex avait perçu qu'ils étaient comme deux lignes parallèles. Leurs traces, éloignées, se suivaient sans jamais se rejoindre, pourtant chaque chemin était acceptable. (p115)

Plusieurs choix s'offrent, chacune a fait les siens, ni bons, ni mauvais, ce sont ses choix.

J'ai beaucoup aimé ce roman, je l'ai lu en une après-midi, je me suis immiscée dans ce trio et je m'y suis reconnue, j'ai même parfois, je l'avoue, envié la relation qui les lie, malgré les écueils que le destin place sur leurs chemins, malgré les distances, malgré les vies si différentes mais qui font peut-être la richesse de leur amitié.

Elles ont su garder leur jardin secret, ne révéler qu'au moment opportun les épreuves qu'elles ont traversées, en bon petit soldat mais toujours dans le but d'aider, d'expliquer, de comprendre.

Il n'y a pas de misérabilisme, pas de jugement, pas de morale, c'est un roman qui nous parle des femmes de notre époque, aux multiples casquettes, mais c'est surtout un récit d'amitié, d'une belle et formidable amitié.

Je suis contente d'avoir lu ce roman auto-édité, comme quoi il y a des petites perles, il est tombé à point nommé dans mes lectures, il m'a émue, interrogée sur mon propre parcours, en tant que femme je m'y suis retrouvée et parfois comprise.

Je remercie Valérie van Oost de si bien parler de nous et je l'encourage à continuer son travail d'écriture.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          172
C'est tout à fait ce que j'aime lire.
Trois femmes, Alex, Isabelle et Marine sont amies depuis les bancs de l'université. Elles sont fidèles et se retrouvent souvent pour passer du temps ensemble.
Elles partagent leurs petits bonheurs et soucis, enfin presque car chacune d'elle a son petit jardin secret dont elle ne parle pas.
Alex est séparée de son compagnon, suite au décès de leur fils Arthur, elle y fait parfois allusion sans jamais en parler vraiment. Marine quant à elle a décidé qu'elle ne veut pas d'enfants, quant à Isabelle sa vie semble réglée et sans problème, mais elle aussi a rencontré un gros problème et l'a toujours cacha.
Soudain les comportements évoluent, Jeanne, la fille d'Alex annonce qu'elle est enceinte et la situation, inattendue, délie les langues des unes et des autres (ou presque).
C'est un beau roman psychologique. L'auteure développe le sujet en faisant découvrir, petit à petit, les secrets que chacune garde au plus profond d'elle-même. La grossesse de Jeanne les aide à se confier les unes au autres.
J'ai beaucoup aimé. L'écriture de Valérie est fluide, claire, elle analyse parfaitement les situations et les transmet aux lecteurs avec des mots bien trouvés. Elle sait nous transmettre les émotions ressenties par les unes et les autres.
Beaucoup de sujets y sont abordés, les amours de jeunesse, les séparations douloureuses, les grossesses désirées ou non , l'IVG, la FIV, le décès accidentel d'un enfant, et surtout l'amitié et le partage.
Une auteure à découvrir.
Commenter  J’apprécie          160

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle se souvient du tourbillon de vie sociale dans lequel Stéphane s'était engouffré, alors qu'elle avait d'abord eu besoin de se mettre en retrait n'acceptant auprès d'elle que les plus proches. Il sortait quand elle avait besoin de rester à la maison. Il tentait d'éloigner la douleur, alors qu'elle voulait la traverser au point d'arrêter les antidépresseurs prescris d'office par son médecin, il lui était insupportable de ne rien ressentir. Elle voulait reconstruire sur les décombres, il recherchait d'autres fondations. (p105)
Commenter  J’apprécie          60
Oui, je fêterai mes 40 ans en octobre. J'ai une pensée pour Violaine, compagne de route, enceinte de la FIV de la dernière chance. "Ca fait du bien de fêter ses 40 ans et d'être enceinte, m'avait-elle dit quelques mois auparavant en me serrant contre elle pour me souhaiter bonne chance". Sans dire les mots, trop difficiles à manipuler.
Je me sens à la fois seule et heureuse pour elle. Oui, je fêterai mes 40 ans avec du champagne qui coulera à flots, des clopes et même un joint si ça me fait plaisir.
Commenter  J’apprécie          50
Marine a l'habitude. Il faut bien que les gens trouvent une explication à l'absence d'enfant dans un couple. Un problème physiologique ? La pauvre. Elle remet à plus tard ? C'est carriériste, elle devrait faire attention, tic-tac, tic-tac, l'horloge tourne. Elle veut profiter de la vie ? Quel égoïsme. Elle ne veut pas de bébé ? C'est monstrueux, elle n'aime pas les enfants. Elle est heureuse sans enfant ? Elle finira sa vie seule. Elle est bien dans son corps ? Entre la maman et la putain, elle a choisi... Marine a tout entendu ou lu dans le regard des autres.
Commenter  J’apprécie          31
- Est-ce que j'ai été égoïste à l'époque ? est-ce que tu l'es maintenant ? L'égoïsme c'et facile, ce genre de situation ne l'est pas. Personne ne peut te juger, lui avait répondu Isabelle. (p121)
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu dans sa grimace tout son mépris. Ses pensées transpiraient. Quel était son niveau de langage ? "Marie-couche-toi-là", "pauvre fille", "salope" ou "putain" ? Sous le flot silencieux des insultes, j'ai baissé les yeux.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : femmesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..