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EAN : 9782371000742
214 pages
Le nouvel Attila (25/01/2019)
3.41/5   11 notes
Résumé :
La découverte d’une photo inédite plonge le héros, un expatrié, dans la vie de Saint-John Perse. Une fois démis de son poste au Quai d’Orsay en 1940, et déchu par Vichy de sa nationalité, celui-ci a tout quitté pour partir aux États-Unis.

À la manière d'un roman d'espionnage, Ici ou là-bas est une enquête sur la tentation de l’exil à travers le plus mystérieux des poètes français.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Troisième lecture de la première sélection du prix des lecteurs Privat 2020, Ici ou là bas est un roman qui aborde le thème de l'exil mais qui adopte un angle d'approche beaucoup plus inédit que son thème.
« La découverte d'une photo inédite de Saint-John Perse plonge le héros, expatrié aux Etats-Unis, dans la vie de l'illustre poète et diplomate français. Une fois démis de son poste au Quai d'Orsay en 1940, et déchu de sa nationalité dans la foulée, Perse a tout quitté pour partir aux Etats-Unis. L'intrigante photo éclaire des pans du séjour américain du futur prix Nobel jusque-là restés dans les greniers de l'Histoire.
Notre héros est-il le seul à vouloir comprendre celui que Roosevelt considérait comme l'homme providentiel de la Libération - à la place de De Gaulle -, ou s'est-il malgré lui empêtré dans ce qui ressemble à un secret d'Etat ? Quel ressort mystérieux amène les cerveaux à traverser l'Atlantique ? à préférer le ici au là-bas ?
Ici ou là-bas est une enquête sur la tentation de l'exil et ce qui nous pousse à quitter la terre natale à travers le plus mystérieux des poètes français. »
Cette lecture me laisse dubitative et je n'ai pas vraiment été intéressée par ce roman. Si le point de départ est intéressant : à travers une photo retrouvée, faire le chemin de l'exil de Saint John Perse et délivrer ainsi subtilement une réflexion sur l'exil, le résultat est pour moi décevant.
J'ai trouvé artificiel le point de départ du roman. Trouver un livre avec une photo comme parque page le jour de son licenciement est un peu tiré par les cheveux. de la même façon la vie du narrateur qui se perd entre son ex fiancée et Mimi, entre l'Europe et les Etats Unis reste en surface et donne un goût d'inachevé à l'intrigue. Enfin, si la vie de Saint John Perse est abordée, on regrettera qu'elle le soit elle aussi superficiellement. La seule force de cet écrit c'est de susciter la curiosité du lecteur qui partira sur google à la recherche des photos évoquées dans le roman et qui essaiera d'en connaître un peu plus sur ce poète.
En résumé : si l'intention est bonne, le résultat est décevant…

Lien : https://wordpress.com/post/d..
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Un surprenant vrai-faux roman d'espionnage autour des secrets de Saint-John Perse pour éprouver les perspectives de la mondialisation heureuse, entre expatriations et exils.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/02/25/note-de-lecture-ici-ou-la-bas-jerome-baccelli/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et lorsque d’entre les pages tombe un bout de carton dont je parviens à m’emparer avant qu’il touche le sol, j’espère aussitôt que cette feuille me révèlera non seulement l’identité de celui ou celle qui a déposé l’ouvrage sur mon siège, mais aussi qu’il fournira la pièce manquante à je ne sais quel puzzle, l’indication de la sortie d’un labyrinthe dans lequel je me serais égaré depuis ce matin. Retournant le papier cartonné qui était inséré à mi-lecture, en guise de marque-page peut-être, je découvre qu’il s’agit en fait d’une photo. Une photo jaunie mais dans un état de conservation remarquable : six centimètres sur neuf en noir et blanc, bordée de sa marge dentelée blanche tout juste un peu assombrie par les années. Elle doit dater des années trente ou quarante. Quelle fut la dernière personne à la toucher avant moi ? Combien d’années se sont écoulées depuis, jusqu’à ce que ma main la palpe, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur elle à nouveau ? On y distingue un couple posant devant l’objectif. La femme est blonde, très jeune et très jolie dans son manteau de fourrure sous lequel on devine une robe à fleurs. Lui porte complet et manteau noirs. Noirs ses cheveux sur son crâne dégarni, noire sa pupille d’oiseau, noire sa petite moustache au-dessus du menton volontaire. Portant un volumineux dossier sous le bras, il sourit, de toutes ses dents. La femme aussi. Un couple heureux, en train de présenter un sourire hollywoodien à l’objectif. Derrière eux, on distingue un vaste hall, des plafonds hauts lambrissés. Une gare, peut-être. Un édifice public en tout cas. Je retourne la photo, y découvre une annotation dont mis à part la date – tout au moins l’année, 1941 – l’écriture est illisible mais élégante. Légère, si légère. Il s’appela Leger, puis Léger, puis Léger Léger, puis Saint-Léger Léger. L’homme sur cette photo fut d’abord diplomate puis poète. L’homme de la photo, c’est l’auteur du recueil dont elle vient de tomber, c’est Saint-John Perse.
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Le soldat lorsqu’il entre en résistance abandonne son poste, pas son arme. L’exemplaire d’Exil auquel je me cramponne dans la petite salle de réunion où nous attendons de connaître notre sort est une édition originale de la Nouvelle Revue française de 1953. Le format est très proche du format actuel de la collection Blanche de Gallimard. Les pages du chef-d’oeuvre de Saint-John Perse sont épaisses, le papier Whatman mal découpé à dessein, un de ces beaux objets, pas trop lourds, que l’on aime emporter avec soi où que l’on aille. Voilà bien le genre de cadeau empoisonné qu’Agathe aurait pu me faire pour cet anniversaire qu’elle ne m’aura jamais fêté, me rappelant ce livre sur Perse que je n’ai jamais écrit. Le genre de pépite que son acquéreur aurait pu se procurer par hasard chez Arnaud, sur Grand Avenue. L’unique libraire français de toute la Californie du Nord survit grâce à un contrat d’exclusivité avec les écoles bilingues, qu’il alimente en manuels scolaires. L’ouvrage a dû être cédé pour un ou deux dollars, pas plus, Arnaud n’a aucun sens des affaires. Je soupçonne même notre commerçant malgré lui de chercher à en faire le moins possible, de vouloir s’enterrer, d’avoir déjà établi la date à laquelle il déposerait le bilan, de préméditer l’impossible, l’ultime sacrilège : un pied de nez au dynamisme entrepreneurial. Très français, ce mépris affiché du fric, cette obstination. Je trouve que le titre du recueil, Exil, convient à la situation, au désert que nous allons bientôt traverser. Parler de renaissance à propos de l’expatriation est un effronté mensonge : il s’agit moins de Tahiti que de Sainte-Hélène, d’un bannissement, d’un aller simple.
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