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EAN : 9782260029458
324 pages
Julliard (05/01/2017)
2.6/5   24 notes
Résumé :
Qui ne rêverait pas de partir pour Tahiti sur les traces de Marlon Brando ?
Mêlant habilement les formes du biopic et du thriller, Anne Akrich déconstruit avec délectation le mythe du jardin d'Éden.

À mi-chemin entre la biographie tragi-comique d'un monstre sacré du cinéma et le thriller introspectif, ce roman jubilatoire dynamite en un seul récit deux mythes toujours enracinés : le glamour hollywoodien et le paradis terrestre.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Il est bizarre ce roman ...L'action se passe à Tahiti et pourtant il est déprimant et grinçant .
Alors soyons clairs, je n'aurai jamais lu ce roman s'il se passait autre part . Mais là, j'ai été intriguée, il n'y a pas beaucoup de romans qui parlent de cette île , l'auteur y a vécu dés l'âge de 12 ans, et ça me titillait de comparer sa vision de l'île à la mienne , d'autant qu'on y a vécu à la même période .

Paris : Cheyenne est une jeune femme qui est un peu perturbée ( vie sexuelle chaotique, abus de substances planantes ) , quand elle est engagée pour écrire un scénario sur Marlon Brando . Qui est mieux placée qu'elle pour parler de la "période Tahiti "?
Du tournage des" Révoltés du Bounty " et la rencontre avec Tarita (qui deviendra la mère de 2 de ses enfants) , à l'achat de l'atoll de Tetiaroa . Oui, Cheyenne est bien placée pour en parler , elle qui porte le prénom de la fille de Brando .
Cheyenne Brando qui s'est suicidée , après une vie"polluée" par la drogue et par l'assassinat de son petit ami par son demi-frère .
Et si Brando a eu une vie "compliquée" , celle de Cheyenne (la scénariste ) n'est pas simple non plus . Rongée par un drame qui a touché sa soeur jumelle, ce retour sur son île natale réveille quelques démons . Cheyenne nous présente un paradis qui n'en est plus un . Fêtes, drogues, cambriolages, ennui : la jeunesse Tahitienne n'est pas présentée sous son meilleur jour. L'île non plus ... Entre deux paysages de carte postale , la Polynésie en prend pour son grade !
Les trois histoires s'imbriquent et se télescopent . La vie compliquée de ce monstre sacré , la vie de Cheyenne ( la scénariste), qui est complètement paumée , puis le tournage qui ne se porte pas mieux non plus ( L'Acteur qui fait des caprices et qui est fasciné par Brando ... Toute ressemblance avec Johnny Depp étant largement insinuée ...)
La personnalité border-line de la scénariste donne le ton à ce roman qui du coup, en devient désagréable à lire... le paradis est écorché ...
Viols , incestes,alcool, drogues , la vie est moche au paradis . [ Une instit' me disait qu'un enfant sur 10 connaissait l'inceste avant l'âge de 5 ans ...]
Anne Akrich a raison, tout n'est pas idyllique à Tahiti , mais le fait d'explorer en parallèle de la vie de Cheyenne (et sa famille) , celle de Brando (et d'un tournage), complique la démonstration , noie le poisson ...
L'auteur exprime bien la dualité du personnage de la scénariste, qui aime son île et la critique avec la même force . Hélas, c'est sa vision qui prédomine .
Tout était réuni pour que je sois touchée et pourtant je n'ai pas apprécié le ton du roman , névrotique et flottant .
Le paradis, ça peut être l'enfer ! Avec Anne Akrich , l'eau turquoise est 50 nuances plus sombres que sur les brochures touristiques mais je la remercie quand même pour le tour de l'île et pour les souvenirs revisités .
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J'ai d'abord été attirée par la photo de ce bel homme sur la couverture, ce n'est que plus tard que j'ai su qu'il s'agissait de Marlon Brando riant aux éclats. Intriguée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans cette lecture avec curiosité mais aussi le doute de ne pas avoir fait un bon choix. Malgré mes réticences, j'ai rapidement adhéré à l'écriture de la jeune écrivaine qui a su m'entraîner dans un étonnant périple.

Cheyenne est une ex-mannequin reconvertie en scénariste. Elle porte aussi le même prénom que la fille de Marlon Brando qui a disparu tragiement. Quand son agent et protecteur Saul Rosenberg lui présente un nouveau contrat, elle se voit mal le refuser malgré ses appréhensions. En effet, pour écrire ce scénario sur Marlon Brando, elle est obligée de retourner à Tahiti dont elle est originaire, une île qui lui rappelle un épisode douloureux de sa vie.

Dans un habile mélange de genres Anne Akrich nous emmène en Polynésie dont l'image paradisiaque se ternit au fil des pages. Entre biographie romancée d'une icone du cinéma, récit d'un tournage courant à la catastrophe, souvenirs d'enfance, drame personnel, ce roman à plusieurs facettes se lit avec plaisir. J'ai aimé découvrir Marlon Brando sous un autre jour, ses amours, son attachement à l'île, ses tragédies, ses caprices et excentricités. J'ai aimé suivre les tourments de cette jeune femme et ses rapports avec Saul dont j'ai apprécié l'humour et le pragmatisme. Un roman réussi qui m'a captivée et m'a agréablement surprise par son originalité Une sympathique découverte grâce à la masse critique de Babelio que je remercie ainsi que les Editions Julliard.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Cheyenne Cohen, d'origine polynésienne, est envoyée à Tahiti pour écrire un script sur Marion Brando. Ce retour au pays et la rédaction du synopsis se révèlent complexes, tant ses souvenirs se téléscopent avec les épisodes tumultueux de la vie de l'acteur. Quant au tournage, il virera à la folie, puis au désastre..


À mi-chemin entre la biographie et la fiction, ce roman d' Anne Akrich nous montre un Tahiti loin des clichés, écrit avec passion dynamite en un seul récit deux mythes toujours enracinés : le glamour hollywoodien et le paradis terrestre.

La question de la vérité et du faux-semblant est abordée dans ce récit qui s'inspire beaucoup de plusieurs biographie de Marlon Brando, magnifique du Tramway nommé désir , insufflée par les paysages qu'il a habités quelques années ou qui ont servi de cadre au tournage mythique des "Révoltés du Bounty" en 1962.

En effet, l'acteur, tombé amoureux de l'endroit et de l'actrice locale lors de ce tournage des Révoltés du Bounty, fit l'acquisition d'un atoll et y vécut longtemps. On y voit un Brando à multiples facettes :inquiétant. contradictoire, irrésistible, insolent, obsédé, drôle,un homme à laquelle personne ne résistait, à l'image de Tahiti.

Le mélange récit et biographie n'est pas toujours parfaitement maitrisé, mais la volonté de raconter un mythe sans jamais chercher à le sacraliser est plutot intéressant..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Entre fiction et réalité, entre vérité et mensonge, Cheyenne Cohen doit écrire le scénario du prochain biopic sur Marlon Brando. Son amour pour Tahiti, sa légende hollywoodienne, plus que l'homme c'est le mythe qui doit transpirer. Cheyenne aussi est liée à Tahiti, elle y est née. Elle a également un lien avec Brando : elle porte le même prénom qu'une des filles de l'acteur. La coïncidence est trop belle pour ne pas retourner sur son île natale.

D'une plongée dans la vie de Marlon Brando, c'est surtout un voyage introspectif qui démarre pour Cheyenne. Les producteurs veulent du rêve, de la vie, et de l'amour. Cheyenne ne peut offrir que de la violence, de la mort et du sexe. Parce qu'au fond, Brando et Tahiti c'est la même chose. Pas étonnant alors que la légende aux deux oscars se soit tant épris de ce paradis perdu. Car les deux vendent du rêve, l'acteur comme l'île sont des mythes. Mais alors, qu'y a-t-il derrière ces mythes ? Rien de bien joli en fin de compte.

Armée d'une plume rêche, cash, Anne Akrich appâte avec Marlon Brando et la promesse d'un récit biographique. Au final, c'est le retour au pays de la fille prodigue, chargée d'un scénario qu'elle sait ne pouvoir livrer. Tiraillée entre la beauté d'un paradis mythique et une réalité fuie par la consommation de drogues, masquée par des délires, Cheyenne comme Anne mettent à mal la légende, déconstruisent le mythe, pour mieux évoquer la part sombre de Tahiti comme de Marlon Brando.

De Brando et Tahiti, c'est une image abîmée qui reste. de Cheyenne, c'est le doute. le doute que tout ne soit que mensonge, que tout ne soit qu'une déformation de la réalité par le prisme déformé de son esprit embrouillé. On ne sait pas trop quoi penser. Mais comme on ne s'attache jamais vraiment au personnage, le questionnement s'évanouit rapidement.
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Alors moi, avec un résumé comme celui présenté par l'éditeur, je m'attends à quoi? A une biographie romancée sur Marlon Brando. Je suis certainement une andouille. Je vous explique.

Oui, il est bien question de Brando. Mais je vous remets le contexte: Cheyenne est scénariste, elle porte le même prénom que la fille de Marlon Brando, elle vient de Tahiti. Elle a une soeur jumelle et toutes les deux ont vécu un drame quand elles étaient petites. Un agent demande à Cheyenne d'écrire un scénario sur Brando, époque "Les révoltés du Bounty", tournage durant lequel il a fait la connaissance de Tarita, qui deviendra la mère de deux de ses enfants.

Cheyenne s'envole donc pour Tahiti, sur les traces du Brando amoureux de cet île. Mais forcément, quand on s'intéresse de plus près à l'acteur, on découvre des choses pas jolies, jolies. Brando, c'était avant tout un homme qui s'est évertué à faire souffrir son entourage et il a plutôt excellé dans ce domaine. Un homme cynique, parfois violent, indifférent ou méchant. Pourquoi? Tout vient probablement de son enfance. Mais Cheyenne ne s'en sort pas avec ce scénario, car les producteurs veulent vendre du rêve. Or, on ne fait rêver ni avec la mort, ni avec la vérité.

Alors à côté de cela, Cheyenne mène sa petite vie. Si l'on peut dire. Et c'est là que pour moi, ça ne l'a pas fait. J'ai l'impression d'être complètement passée à côté de cette partie du roman, qui se veut "thriller introspectif". Quand Cheyenne ne travaille pas, elle se rend avec sa soeur dans des fêtes, boit et se drogue. La narratrice nous explique que maintenant, Tahiti c'est ça. Limite on ne peut pas lutter. Je ne pense pas que l'auteure ait vraiment voulu banaliser la drogue, mais enfin... le discours ne m'a pas trop convaincue. Et puis sous l'effet d'une nouvelle drogue très puissante, Cheyenne et sa soeur décident de se venger du passé. Je n'ai pas réussi à démêler le vrai du faux. J'ai même trouvé que ça tournait un peu en rond et les protagonistes n'ont pas su me toucher.

Je suis vraiment très embêtée, car je déteste dire que je n'ai pas aimé un livre. Je ne remets pas en cause le talent d'Anne Akrich, sa plume est même plutôt sympa, fluide et pleine d'humour. Mais c'est le personnage de Cheyenne, que je n'ai pas vraiment appréciée. En revanche, toute la partie sur Brando est vraiment passionnante, j'ai appris des tonnes de choses, notamment sur le flou concernant le meurtre du mec de sa fille. J'ai envie d'approfondir cela en lisant des biographies, du coup.

En bref, "Il faut se méfier des hommes nus" est un roman qui n'aura pas réussi à me convaincre. Si la partie biographique sur Marlon Brando est très intéressante, je n'ai malheureusement pas du tout accroché à l'histoire de la narratrice, entre vengeance, drogue, alcool et délires.
Lien : http://www.placedeslivres.ca..
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critiques presse (2)
LeMonde
10 juillet 2017
Ce livre qui sonde, l’air de rien, les possibilités de l’autofiction, de la biographie et du thriller, pétille d’intelligence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
01 mars 2017
Un livre inclassable — à peine une fiction, un hymne au mensonge et à la puissance romanesque, qui oscille entre un humour à la Woody Allen et un règlement de comptes à l'égard du cinéma-miroir aux alouettes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J'avais oublié qu'ici on se tutoie , quoi qu'il arrive, tu tutoies et c'est tout . Même le président , tu le tutoies .Ça fait plaisir aux touristes . Oh, tu as vu , ces bons sauvages, tellement chaleureux, à dire "tu" tout de suite, c'est bien , c'est accueillant, ça supprime la distance, ça met sur un pied d'égalité . Ce "tu" prend dans leur bouche une si noble simplicité que l'étranger se croit instantanément leur ami . Il se croit entré dans le cercle de la famille. Il a tort .
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"Fiu" est un mot qui veut tout dire . Ou plutôt , qui veut dire tout ce qui est déplaisant . Tristesse, mélancolie, fatigue, lassitude, ennui, chaleur, nausée, nostalgie. Le "fiu" est l'état dans lequel les Tahitiens vivent en permanence . Il suffit de contempler la mer, les vagues, les cocotiers et de laisser le "fiu" s'emparer de soi . Un "fiu" plombant comme une ancre de baleinier. Quand on est "fiu" , on ne peut rien faire, si ce n' est boire un coup en attendant que ça passe,
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Mais je me contente d'axer sur l'attirance de Brando pour Tahiti et les Tahitiens, les bons métèques qui le sauvent d'Hollywood, sur son amour sincère pour cette île. C'est ce qu'il a de plus émouvant . Cet amour inconditionnel. Il n'a jamais aimé une femme, mais il aura aimé une île. Amen.
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Comme Marlon, j'ai l'impression que si j'arrête de baiser, le monde va me tomber sur les épaules. Je connais le mécanisme de la frénésie sexuelle. et, comme Marlon, le sexe opposé ne suffit pas à assouvir autant de haine de soi .Il me faut tout le monde, tout le temps. Sucer, avaler, sucer, oublier. et recommencer . Je me suis spécialisée dans le sexe punitif, vomitif, expéditif et amnésique . Je retourne le couteau dans la plaie aussi souvent que possible. On m'a surnommée la madame Bovary des DOM-TOM, prête à tout pour tromper son ennui, la mante religieuse de l'est parisien, on m'a dit que mon corps dévorait mon âme. Faux . Je vis simplement à côté de lui. Et j'ai beau trouver refuge dans la dépravation et rechercher dans cette chute l'ivresse des profondeurs, mes aspirations à une humanité digne de ce nom demeurent intactes.
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En dépassant Faa'a, elle pointe son doigt vers la mer, une île est née. Un petit bout de roche sorti des eaux, comme au Japon.
- Tu sais ce qu'ils font avec ça ?
- ...?
- De la drogue.
- On fait de la drogue avec tout, ici.
- Ils synthétisent la roche volcanique. Ils appellent ça myth. Dément . Un mélange entre meth et mythe. Futé .
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Videos de Anne Akrich (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Akrich
Présenté par Fanny Arama, avec Emma Becker, Anne Akrich et Emilie Notéris
La lutte pour l'égalité propulsée par les mouvements féministes n'est pas séparable d'une lutte pour la liberté, de l'acquisition de toutes les libertés – y compris, bien sûr, non une abstraite «liberté sexuelle», mais la possibilité incontestée d'exprimer ses désirs, de rechercher les plaisirs et d'assouvir les jouissances, une fois détruite ou affaiblie la prégnance des paradigmes, des représentations et des stéréotypes par lesquels le système patriarcal a cru «définir», à son profit, la sexualité féminine. Cela produit, on le voit aujourd'hui, une vaste «documentation» sur les spécificités féminines, les données hormonales, l'anatomie du vagin, les zones érogènes et le point G, les représentations en 3D du clitoris – justifiées par le fait qu'il a été ignoré et irreprésentable, sinon imprésentable, pendant des siècles – et tous exhausteurs de plaisir ou les procédes par lesquels on atteint plus aisément l'orgasme. Mais aux yeux de certaines philosophes féministes, cela fait question. Cette sur-exposition du désir féminin, tous ces «modes d'emploi» du plaisir, ne risqueraient-ils pas de transformer la jouissance en injonction – en érigeant ainsi de nouvelles normes – et de constituer une énième tentative de «discipliner», au sens de Foucault, le corps des femmes? le désir, pour être libre, le plaisir, pour être véritable – celui qu'on se donne soi-même, qu'on donne à l'autre et qu'on reçoit – ne pourraient-ils pas être pensés au delà de toute détermination de genre?
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