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Christophe Dabitch (Éditeur scientifique)
EAN : 9782754804073
120 pages
Futuropolis (09/11/2010)
3.65/5   23 notes
Résumé :

France, terre d'accueil. Même si la réalité est souvent assez éloignée de ce grand principe, Christophe Dabitch a recueilli le témoignage de 11 immigrants, ayant trouvé asile en France. Ces témoignages dessinés sont éclairés par six textes d'historiens, spécialistes de la question, qui replacent les raisons de l'immigration dans l'histoire de notre pays.Au XXe siècle, la France a ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Trouvé en seconde main dans un bac surnommé "divers" j'ai tout de suite eu envie de sortir " Immigrants" du bac " Divers". Quelle horreur.
Alors je l'ai emporté...

"Album collectif réunissant 13 auteurs de bande dessinée et 6 historiens, le tout est dirigé par Christophe Dabitch qui a scénarisé les différents témoignages. Vous l'aurez compris, le thème de ce recueil est l'immigration, sujet toujours plus que jamais d'actualité dans La France d'aujourd'hui..."
Ce sont les mots de " Chocobogirl" elle écrit cela un 12 janvier 2012.... Huit ans après, ses mots paraissent toujours aussi forts. Et aussi d'actualité...

Ouvrage qui mélange des planches avec des textes. Au premier regard, (je feuillette toujours avant de commencer une BD) je n'ai pas apprécié le graphisme de chaque histoire et les textes m'ont ennuyé.
Après avoir lu la première histoire, on n'a pas envie de "passer à la suivante". On a envie de savoir comment ça peut encore s produire aujourd'hui. Donc on lit le texte.

En bonne européenne blanche sans expérience et en démocratie... je découvre des mondes déjà lus mais jamais vécus.
Les voir en images est percutant et lire les mots est rageant...

Sans doute mon retour va vous sembler bien niais. J'en ai conscience. Mais au moins cela aura eu la pertinence de m'ouvrir les yeux un peu plus grands sur la réalité de certains Hommes dans le monde...

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"Immigrants" est un album collectif réunissant 13 auteurs de bande dessinée et 6 historiens, le tout est dirigé par Christophe Dabitch qui a scénarisé les différents témoignages. Vous l'aurez compris, le thème de ce recueil est l'immigration, sujet toujours plus que jamais d'actualité dans La France d'aujourd'hui...
Le partenariat avec l'association BD Boum, connue pour son investissement dans l'action sociale à travers des témoignages présentés dans des albums de bande dessinée (les albums "Paroles de" tox, de taulards, de sourds, d'illettrisme ) est d'autant plus cautionnante.
Nous avons donc 11 Histoires indépendantes, chacune réalisé par un dessinateur différent.
Il y a une femme angolaise violée et torturée qu'on réussit à faire passer en France. Il y a une famille tsigane de Roumanie qui trouve dans notre pays les moyens de faire soigner leur filLe Malade mais aussi la violence et les expulsions intempestives de la police. Il y a Jamshid, le petit iranien, qui part à Paris et oscille entre ses 2 cultures. Il y a un politicien de l'opposition gambienne traqué par l'armée qui finit comme employé de nuit dans un hôtel. Il y a Naïma, la jeune intellectuelle arabe qui a trouvé dans la culture de quoi dépasser le statut misérable d'immigré de ses parents. Et il y a tous les autres...
Tous ces Immigrants, partis de leur pays pour des raisons différentes, évoquent leur rapport à La France, leur intégration, le poids d'être un étranger. Ils y ont trouvés la paix mais parfois aussi la violence et le racisme.
Evitant tout cliché et tout misérabilisme, l'album offre un panel élargi et non exhaustif de situations personnelles, privilégiant l'aspect humain et la réflexion sur le déracinement et l'intégration. Racontés à la première personne, chaque histoire se révèle touchante, parfois poignante tant nous rentrons dans l'intime de la personne.
Au milieu de ces récits, s'intercalent des textes d'historiens extrêmement bien documentés qui éclairent de façon simple et précise l'histoire de l'immigration dans notre pays. On nous rappelle que l'immigration ne date pas d'aujourd'hui et qu'elle fait partie constitutive de son évolution, qu'elle a été nécessaire et utile à La France. On y abordera par exemple le statut des femmes migrantes, le rôle du sport dans l'immigration ou bien encore les stéréotypes de l'immigration asiatique.
D'un point de vue graphique, pas d'homogénéité bien évidemment au vu du nombre de dessinateurs. Sont présents : Etienne Davodeau, Christian Durieux, Benjamin Flao, Manuele Fior, Christophe Gaultier, Simon Hureau, Etienne Leroux, Kkrist Mirror, Diego Doña Solar, Troub's et Sébastien Vassant. Chacun possède sa patte personnelle, soit en couleur, soit en noir et blanc. Certains témoignages sont très réussis, d'autres paraissent plus brouillons, plus confus.
Néanmoins, la visée éducative et citoyenne de cet ouvrage fait oublier les quelques défauts présents. Car toute la force de cet album est dans le propos : prônant tolérance et humanité, "Immigrants" ne pourra que vous toucher au coeur.
" Penser l'immigration uniquement comme un problème, un phénomène récent, ou une perturbation extérieur du cours normal de l'histoire du pays, c'est se condamner à ne rien comprendre du monde dans lequel nous vivons et oublier que l'immigration est prise dans notre histoire. "
Certains hommes politiques d'aujourd'hui devraient en prendre de la graine....
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Ouvrage hétéroclite, il se compose d'une part d'articles d'historiens (dont Gérard Noiriel) qui mettent en perspective l'histoire de l'immigration en France - avec quelques notes sur la perception et ses déformations optiques, sur l'évolution des politiques publiques, sur le droit d'asile - de façon synthétique, notoire pour les spécialistes mais de bonne vulgarisation ; d'autre part, de témoignages à la première personne, illustrés sous forme de bande dessinées. Les 13 témoignages, comme précisé en préface, ne se veulent pas représentatifs du phénomène, sinon dans la singularité et particularité des trajectoires de chacun. Malgré la forme graphique, là aussi le texte prime souvent sur l'image. D'autre part, les BD sont elles-mêmes extrêmement hétérogènes, aussi bien dans leur graphisme que dans le rapport à la narration, qui n'est donc pas une simple représentation de l'histoire racontée, mais propose souvent une dialectique plus complexe entre l'avant et l'après la migration. Dans deux récits, ce ne sont pas des migrants mais leurs enfants à s'exprimer, selon une pratique ou conception de la "deuxième génération" qui est critiquable mais répandue : en tout cas elle n'est pas dissonante dans ce recueil. le dernier témoignage enfin (qui n'appartient pas non plus à un migrant) est très suggestif - je peux entendre qu'il risque d'être pris (ou mépris) pour un appel trop sentimental voire misérabiliste.
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Cette BD raconte différentes histoires d'Afrique et du monde entier. Ces gens-là fuient leurs pays pour des raisons diverses : économiques , politiques et conflits internationaux . Ils vont dans d'autres pays car ils croient qu'ils vont vivre mieux, avoir une meilleure hygiène, plus d'argent etc. Ainsi, par tous les moyens, ils cherchent à fuir leurs pays pour aller vers l'Europe ou l'Amérique.
Un très bon livre qui peut affecter les gens sensibles. A lire !
Amine
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Autour de Christophe Dabitch se sont rassemblés 12 dessinateurs BD et 6 historiens (dont Gérard Noiriel) . Ils ont rassemblés plusieurs témoignages de personnes venues en France pour des raisons politiques, médicales, familiales… Comment vivent-elles cette expérience ? Ont-elles rencontré des difficultés ? Si oui, lesquelles ? Quels liens ont-elles conservé avec leur pays natal ?

Le premier témoignage est celui d'une femme congolaise qui raconte les événements qui ont entraîné sa fuite, projet qui s'est imposé à elle. « C'est de la fiction ! C'est comme dans un film ! » dit-elle en se remémorant les violences qu'elle a subies, elle a encore du mal à croire ce qu'elle a vécu… nous aussi. Pourtant, les stigmates de son cauchemar sont bel et bien là, les cicatrices et les douleurs physiques aussi.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’ai perdu tout ce que j’avais. C’est pas un paradis ici, le paradis, c’est chez moi. quand je vivais là-bas, ce que je faisais. J’étais respectée, on m’appelait même maman dans mon quartier. J’ai perdu cette dignité et les gens savent ce qu’on m’a fait. J’ai perdu ma valeur, ça m’a détruite tout ça. Je veux ajouter une chose. Les gens vous regardent surtout quand vous avez demandé l’asile comme si vous étiez… je ne sais pas. Des choses
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p.22.
Si tu tapes les Gitans si tu les fais partit d'un côté et de l'autre, n'importe quelle race mise comme ça à l'écart ne peut pas s'intégrer. Ici comme en Roumanie, j'ai eu des discriminations, n'importe où j'allais... Il y a aussi des racistes en France, peu mais il y en a. Surtout les politiques... En France, la vie n'est pas facile, il faut travailler, rester dans la misère et faire des choses qui en sont pas bien. Personne ne nous sert les choses comme ça. Il faut travailler et souffrir ! Dans mon exemple, j'ai beaucoup souffert de l'absence de chauffage et d'électricité, de la boue, des rats... Des fois on dormait mouillés parce qu'il pleuvait sur nous. Certains jours on n'avait rien à manger. Mes moments les plus heureux... D'abord quand j'ai vu les docteurs qui nous ont reçus pour ma fille. Puis quand j'ai eu la maison. Et enfin quand j'ai eu les papiers parce que c'était sûr que ma situation serait stable en France. Ce sont les trois événements heureux DANS DIX ANS DE SOUFFRANCE.
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p.61-2.
Il était jardinier à la ville et après il disait toujours bonjour. Je ne sais pas s'il avait changé ou compris mais c'était le fait d'avoir quelque chose en commun, la course, que je sois étrangère ou pas. Finalement, je le respectais, c'est ça le problème lorsqu'ils viennent vous chercher sur le fait que vous êtes un étranger qui vole leur pain - je l'ai beaucoup entendu, mes filles l'ont beaucoup entendu- , ce sont des gens qui ont des problèmes qui vivent cette angoisse qu'on leur pique tout. Ce sont des gens qui n'ont pas appris à communiquer. Ce monsieur se sentait français il ne comprenait pas que sa femme fasse le ménage et que moi je travaille dans l'administration. Je lui avais dit que j'avais la nationalité mais ça ne changeait rien. J'ai un grand bonheur à raconter cette histoire, je suis touchée. La vie est incroyable. Comment on passe à côté de choses qui pourraient s'arranger.
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p.51-2.
C'était mon premier contact avec le monde des adultes sorti du contexte scolaire ou familial... Ils avaient la quarantaine et trois enfants... Et... un mode de vie nettement alternatif... Pour la première fois, en parlant avec eux, j'avais l'impression d'exister en tant que personne, avec ce que j'étais, mon origine familiale. Je les intéressais, et la sophistication de leur pensée me poussait à enrichir la mienne, quitte à m'appuyer sur des citations de lectures, ce qu'ils étaient loin de trouver ridicule, ils m'encourageaient. J'avais tellement besoin de ça ! Tu comprends, avec les copains et les copines, on ne parlait pas des sentiments qu'on pouvait ressentir face à telle ou telle œuvre... alors à la maison, je ne t'en parle même pas ! Ça donnait de l'épaisseur à des choses que j'avais en moi et que je ne pouvais pas exprimer... ça a été fondateur.
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p.53.
- Mais... et tes parents ?
- Et oui. C'est là que ça a coincé. Je ne voulais pas les décevoir, mais... Pour eux, il fallait se marier à un musulman, avoir des enfants, et.. .C'est tout. La vie, c'était ça, pour eux. Juste ça.
- Ah oui d'accord.
- Ajoutes-y la religion pour bien serrer les mailles de la nasse, et tu te figureras l'asphyxie qui m'attendait dans ce contexte. Il n'y avait pas à tergiverser, pas même à comprendre ou à réfléchir... le mur avait été dressé, les embrassures murées...
- Pff... au secours !
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Vidéo de Christophe Dabitch
Désormais parisien, l'italien Piero Macola publie chez Futuropolis des one shots contemporains profondément humains. Ses chroniques sociales gagnent en tension en frayant légèrement avec le thriller et focalisent sur les laissés-pour compte, les désoeuvrés ou les migrants en évitant les pathétiques lieux communs populistes. Ces sujets demeurent plus que jamais d'actualité. Nous l'avons rencontré à l'époque des "Nuisibles", mais nous vous conseillons "le Passeur de lagunes", scénarisé par l'excellent Christophe Dabitch, qu'il dessine à l'aide d'une technique mélangeant l'aquarelle et les crayons de couleur.
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