Leon

Léon , deuxième tome des aventures de Zack Herry , inspecteur de police suédois , toujours sur le fil du rasoir , car il doit choisir entre sa part solaire et sa part sombre. Ami d'enfance d'un dealer, il a une fâcheuse tendance à se détruire lentement mais gentiment , notamment en se repoudrant le nez … Brisé par une mère violente, il n'a de cesse que d'enquêter sur son passé.
Heureusement son dévouement professionnel le maintient sur les rails^^, ainsi que sa petite voisine Ester avec qui il se comporte en grand frère , et sa petite amie Mera .
C'est un jeune homme donc , très occupé ,qui devra avec ses collègues résoudre le meurtre , d'un jeune migrant orphelin, et l'enlèvement du fils d'un homme très fortuné.
On ne s'ennuie pas une seconde dans cette série , entre l'enquête, la vie personnelle de Zack, celles de ses collègues. le petit reproche que je ferai c'est que les caractères des uns et des autres sont abordés un peu trop superficiellement pour moi. Les rebondissements , l'action, sont privilégiés au détriment d'une certaine profondeur ou introspection. le rythme est nerveux, parfois crée artificiellement par des phrases courtes. Des phrases choc.
A peine fini ce tome 2, je me suis plongée dans le 3 , et même constat : les auteurs font parfois dans la surenchère.
C'est une série agréable qui va à cent à l'heure comme son personnage principal.


Challenge Mauvais Genres

Ayant lu et apprécié "Zack" des mêmes auteurs, j'ai remis le couvert avec le tome suivant, "Leon". Souvent, les histoires donnant lieu à des suites ne sont pas toujours de même niveau, même dans les sagas de romans noirs ou de polars. On reprend les mêmes personnages, ou ce qu'il en reste, et on ressert un menu quasi-identique qui ressemble à du réchauffé. Ici, ce n'est absolument pas le cas. Si "Leon" implique l'équipe policière déjà rencontrée dans "Zack", le sujet, lui, est totalement différent, bien que tout aussi terrifiant, puisqu'il concerne les enfants.

Dès les premières pages, le sort du flic Zack ne s'arrange pas. Il est toujours aussi junky et il "joue" à la roulette russe, un calibre sur la tempe, attendant que tout explose et s'arrête, son addiction, son mal-être, les tordus malsains qu'il côtoie et les nombreux spectres qui peuplent sa conscience. Bref, à peine ouvert, le livre dispense un climat glauque qui incite le lecteur à penser que cette enquête va être terriblement douloureuse. Et elle l'est !

J'avais beaucoup aimé le tome précédent, les qualités et les défauts de chaque membre de l'équipe, le stress de l'enquête, l'angoisse qui s'invite de plus en plus prégnante, je craignais une baisse de régime pour ce deuxième volet. Il n'en est rien. Je pense même que "Leon" est encore plus abouti, l'horreur et le sordide faisant toujours partie de l'équation.

À la chute de ce polar, je soupçonnais l'existence d'un troisième volume, révélant les origines du jeune policier perturbé et les circonstances de la mort de sa mère. Mes recherches m'ont conduite à "Bambi" qui clôture la trilogie. Je ne manquerai pas de me le procurer.

La littérature scandinave, tant classique que noire, m'avait habituée à un rythme engourdi par le froid du grand Nord, pas désagréable pour autant. Mons Kallentoft et Markus Lutteman, dans leur série, dépouillent leurs héros des couches de polaires gênantes pour les lancer dans une action trépidante à l'américaine, tout en pointant les carences de la société nordique. Une belle réussite !

Que fait Zack, jeune flic à la crime de Stockholm, lorsqu'il ne se drogue pas, ne boit pas et ne drague pas dans les boites branchées en fumeuse compagnie, qu'il ne joue pas à la roulette russe dans une cave, ou bien se prend des coups par son vieux professeur de karaté ? Disons qu'accessoirement, il doit chercher le meurtrier de garçonnets qui lance d'atroces vidéos de ses forfaits sur le net.

Zack le policier sado-maso d'un duo d'auteurs suédois Kallentoft et Lutteman est de retour un an après un premier volet particulièrement explosif, et là encore, on peut dire que ça fait mal.

Ça fait mal à Zack donc, aux méchants et au lecteur aussi.

Avis aux amateurs, « Léon » se lit d'une traite comme Zack sniffe un rail de coke dans les toilettes d'un rade mal fréquenté, mais le mythe de la Suède, pays nordique où il fait bon vivre, en prend un sacré coup. Zack, héros moderne, Hercule 2.0, devra affronter le Lion de Némée en même temps que ses propres démons.

A bout de souffle le lecteur est partagé, vivement que cela se termine et vivement la suite. Il reste encore dix travaux à Zack pour trouver la sérénité.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Je connaissais Mons Kallentoft pour sa série de polars avec l'inspectrice Malin Fors, policière suédoise talentueuse mais torturée et alcoolique. Il s'est associé avec le journaliste Marcus Lutteman pour une nouvelle série sur un autre flic à l'esprit torturé : Zack Herre. Il a 28 ans, c'est le flic le plus jeune de la brigade criminelle de Stockholm, mais il cumule les addictions et a pour meilleur ami un dealer d'origine marocaine qu'il connait depuis l'enfance et qui lui fournit sa coke. Un modèle d'équilibre, quoi ! Et les affaires qu'il traite n'ont pas de quoi le faire aller bien. Dans ce deuxième tome de la série, il est confronté à des enlèvements d'enfants, qui se font filmer en train de se faire massacrer par un homme déguisé en lion.
Alors que le style de Kallentoft que je connaissais avec sa série sur Malin Fors était bien dans le style scandinave (donc plus axé sur l'atmosphère glauque et la psychologie torturée des personnages que sur l'action), le fait d'écrire à quatre mains a donné bien plus de peps à son style. Ca reste noir à souhait (ça l'est même peut être encore plus) mais en prime il y a énormément d'action, de suspense et des rebondissements à gogo. L'histoire est très prenante et on ne lâche pas le livre, du début à la fin.

Mons Kallentoft et Markus Lutteman font partie de ces auteurs qui pensent que pour écrire un bon roman policier, il faut rassembler une galerie de personnages extrêmes. Dans Leon, il y a Zack le flic qui se drogue à la crystal meth, est rarement en état d'enquêter, et qui ne se fait pas virer! Rudolf le flic aveugle qui se rend sur les scènes de crime! Danut, un roumain, qui enlève des enfants, les séquestre et les vend à des pédophiles. Et aussi un tueur hors du commun qui s'attaque de façon sauvage à des enfants. Et puis, en bonus, des parties de roulette russe! Trop c'est trop. On tombe dans l'accumulation de faits invraisemblables et au final dans le désintérêt.


Si on veut chercher un peu de positif dans ce récit, je dirai qu'il s'en dégage une certaine puissance dans l'horreur, et une imagination débordante qui rend bien sûr le déroulement de l'action totalement imprévisible. Ce n'est pas un roman noir, du moins au sens hamettien du terme, c'est juste un polar dur, sans émotion, assez irréaliste, avec de grosses ficelles pour entretenir le suspense (comme le coup du mobile en panne de batterie au moment crucial) et une fin difficile à comprendre.