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EAN : 9782070179305
192 pages
Gallimard (08/11/2018)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Claudio Magris a rassemblé dans Instantanés un bouquet de textes brefs qui lui ont été inspirés par une chose vue, un événement de la vie quotidienne ou un fait d’actualité relevé dans la presse. La plupart de ces microrécits se déroulent en Italie, plus particulièrement à Trieste et dans ses environs, mais il en est qui nous transportent sous d’autres latitudes, de la Scandinavie à l’Inde, de Moscou à New York et au Grand Nord canadien. Certains « instantanés » ont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ensemble de très courts récits pris sur le vif, gagnés sur la mort, Instantanés fige un lumineux état du monde. Avec une distanciation ironique, un savant équilibre parfois presque tiède, Claudio Magris capture ce saisissement social jamais aussi patent que dans ces scènes quotidiennes dont il laisse entrevoir absurdité et beauté.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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critiques presse (2)
Liberation
03 janvier 2019
Ecrivain voyageur, l’Italien rassemble dans «Instantanés» des textes courts inspirés de scènes vécues lors de ses pérégrinations dans la Mitteleuropa.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
07 décembre 2018
Des textes brefs écrits entre 1997 et 2016 qui disent le monde tel qu'il va ou ne va pas.
Dès les premières pages, le dernier livre de Claudio Magris dégage un charme fou qui tient à l'élégance du style, à l'acuité du regard, à l'érudition sans ostentation du propos.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Parmi les choses qui distinguent la vie sentimentale des êtres humains il y a aussi la différence, modeste mais non négligeable, entre ceux qui ont la vocation de « coucher avec » et ceux qui ont plutôt celle d’« être avec ». La première expression comporte beaucoup plus de dignité morale que la seconde. « Coucher avec » dénote un éros franc et honnête, qui ne promet pas faussement, ni à soi-même ni aux autres, de durée, pas plus qu’il ne fait semblant de partager le bien et le mal de l’existence — comme s’il s’agissait d’un mariage ou d’une union totale, profonde et durable — et qui, justement à cause de ce désenchantement avoué, peut aussi faire naître une tendresse, une affection, une amitié destinée à durer au-delà d’une brève rencontre.
« Être avec » est souvent au contraire l’autotrompeuse parodie du mariage, cela signifie partager l’existence pour six mois ou pour un an, mais avec toutes les obligations et les règles du mariage : fidélité réciproque pro tempore, couple identifié comme tel qu’il faut inviter ensemble, vie commune, parenté à terme incluant les beaux-parents, simulation mélancolique quoique sincère de n’être qu’une seule chair, incapacité de vivre seul.
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La vérité humaine, c'est aussi le respect de cette opacité qui est pour chacun un droit inaliénable, même s'il est sans cesse violé. Pourquoi cette manie d'aller fouiller dans la vie des autres en essayant de la passer aux rayons X, avec la prétention de connaitre la vérité alors que souvent on l'a pollue à force de tourner autour comme des mouches, et avec la conviction de le faire par amour de ces autres qui préféreraient peut être que nous nous tenions tranquilles et un peu à distance ? Comme dit Don Quichotte, que chacun reste avec son péché.
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Lorsque la vie sexuelle a trop besoin d’être officialisée, consacrée et reconnue socialement, on tombe dans le conformisme typique des sociétés radicaloïdes, qui exigent à la fois des transgressions et un consensus social, et sont un parfait exemple de philistinisme intolérant dans ses tabous formels : il est licite de planter là sa famille mais il n’est pas permis de quitter au bout d’une heure ou deux un dîner pour aller dormir tôt si on est fatigué. Ces invitations de couple peuvent par ailleurs servir aussi de signaux utiles. L’un de mes amis, par exemple, sait en tirer parti, quand on l’invite pour la seconde fois avec la même partenaire à un dîner un peu prétentieux, il comprend que c’est le moment de prendre le large et de rompre — ou de ne pas entamer — ladite liaison.
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Aujourd’hui cette prédominance masculine n’existe plus, ou existe beaucoup moins ; dans certains secteurs de l’activité culturelle le rapport s’est parfois inversé et le rôle du parasite ou de la pièce rapportée revient souvent aux hommes, qui bientôt, pour mériter la chambre dans l’hôtel de luxe et les dîners officiels sophistiqués quoique souvent insipides, seront obligés de déployer quelque activité annexe ou de prendre quelque initiative susceptible d’animer les intervalles entre les communications et les conférences, tâche qui autrefois, en de semblables occasions, incombait aux épouses, surtout dans les congrès médicaux, les femmes de médecin constituant la tribu la plus diligente et entreprenante du peuple des accompagnants.
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La langue, malheureusement, n’est pas assez riche pour rendre la diversité de leurs gradations. L’Atlas des couleurs DuMont énumère — et reproduit — neuf cent quatre-vingt-dix-neuf teintes distinctes, mais est obligé de les dénommer par des combinaisons de chiffres, vu qu’aucun dictionnaire ne peut lui venir en aide. Mais la poésie est là aussi et surtout pour nommer les choses, c’est-à-dire pour créer leurs noms ; il doit bien y avoir dans le monde plusieurs centaines d’écrivains capables, chacun, de trouver un nom pour l’une de ces nuances.
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Videos de Claudio Magris (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claudio Magris
Lors de l'émission “Hors-champs” diffusée sur France Culture le 16 septembre 2013, Laure Adler s'entretenait avec l'écrivain et essayiste italien, Claudio Magris. « L'identité est une recherche toujours ouverte, et il peut même arriver que la défense obsessive des origines soit un esclavage régressif, tout autant qu'en d'autres circonstances la reddition complice au déracinement. » Claudio Magris (in “Danube”)
Claudio Magris, né à Trieste le 10 avril 1939, est un écrivain, germaniste, universitaire et journaliste italien, héritier de la tradition culturelle de la Mitteleuropa qu'il a contribué à définir. Claudio Magris est notamment l'auteur de “Danube” (1986), un essai-fleuve où il parcourt le Danube de sa source allemande (en Forêt Noire) à la mer Noire en Roumanie, en traversant l'Europe centrale, et de “Microcosmes” (1997), portrait de quelques lieux dispersés dans neuf villes européennes différentes. Il est également chroniqueur pour le Corriere della Sera.
Il a été sénateur de 1994 à 1996. En 2001-2002, il a assuré un cours au Collège de France sur le thème « Nihilisme et Mélancolie. Jacobsen et son Niels Lyhne ».
Ses livres érudits connaissent un très grand succès public et critique. Claudio Magris a ainsi reçu plusieurs prix prestigieux couronnant son œuvre, comme le prix Erasme en 2001, le prix Prince des Asturies en 2004, qui entend récompenser en lui « la meilleure tradition humaniste et [...] l'image plurielle de la littérature européenne du début du XXIe siècle ; [...] le désir de l'unité européenne dans sa diversité historique », le prix européen de l'essai Charles Veillon en 2009, et le prix de littérature en langues romanes de la Foire internationale du livre (FIL) de Guadalajara, au Mexique, en 2014. Claudio Magris est également régulièrement cité depuis plusieurs années comme possible lauréat du prix Nobel de littérature.
Thèmes : Arts & Spectacles| Littérature Contemporaine| Littérature Etrangère| Claudio Magris| Mitelleuropa
Sources : France Culture et Wikipédia
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