Ce roman graphique a été publié originalement en 4 parties. Il est ici réédité intégralement.
Chaque chapitre correspond à un un personnage.
Ils sont donc quatre, amis depuis le lycée. Il y a Manu, Sam, Boulette et Greg.
C'est le Rock qui les a réunis et liés ; ils l'écoutent, ils en parlent, ils en rêvent, ils en jouent aussi pour finir, avec leur groupe, les Sleeping Watermelons.
Puis ils grandissent, deviennent adultes, et le rock est toujours le ciment qui les lie, mais leurs vies et leur amitié se fissurent lentement.
Les personnalités se révèlent sous différents éclairages tout au long de ce récit, miroir à quatre faces.
Tout commence par Manu et son mariage avec Emily, la soeur de Greg.
Et puis les choses évoluent dans le mauvais sens pour Sam le flic désabusé, vraiment mal... Mais finiront par s'arranger, parce qu'il a fait ce qu'il fallait pour, parce qu'il en avait marre de vivre la vie d'un autre.
Du coup, ça fait effet boule de neige, et Boulette déguste à son tour. On en apprend de belles sur lui, le placide thanatopracteur.
Puis vient le tour de Greg, last but not least, le "frangliche" au flegme britannique, lui aussi traine son lourd secret...
Un récit à quatre facettes, des histoires qui s'entrecroisent avec finesse, le Rock, le sexe, la mort, un peu de drogues, et aussi, une bonne idée ces paroles de chansons qui viennent s'insérer tout naturellement dans le déroulement des évènements, insufflant un ton résolument rock, (ça va des Rolling Stones aux Beatles, en passant par les Who, et bien d'autres références... à vous de les retrouver !)
Une grande réussite pour ce roman graphique mené de main de maestro par Christopher (Peyrraud), tant au dessin, sobre, maitrisé, qu'au texte, frôlant parfois la poésie, voire le lyrisme.
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- J'ai toujours ce sentiment d'espoir malsain lorsque je rentre dans un club. J'espère que le groupe sera nul, que je puisse me sentir supérieur à ces imposteurs qui me volent mon royaume, ma scène.
Me dire qu'à tout moment, je pourrais monter dans la lumière et prouver à ces ignorants qui est le maitre de ces lieux.
Seul sur mon radeau, je constate ce soir, une fois de plus, que le groupe de merdeux, qui joue mieux que nous, vogue sur son paquebot, bourré de talent, et me laisse me noyer dans ma médiocrité.
- Tu savais que Frère Jacques était une chanson coquine ? L'histoire d'une femme qui s'épanche sur le sexe de son amant en lui demandant de se réveiller et que, s'il le faut, elle va sonner les mâtines !
- Bon, je vais revoir mes classiques des comptines pour enfants.
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson
- La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard
- La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle
- La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane
- La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres
- La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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