Dans un futur lointain, l'espèce humaine est en voie de disparition. La cause en est le manque de femelle humaine, la quête du plaisir sexuel des mâles à l'aide de D-Lones, des femmes androïdes qui sont des poupées sexuelles. Dob's est un code blanc, humain réputé stérile. Pour fêter son anniversaire, il fait escale dans une maison close de l'espace, se commande une D-Lone. Il n'est pas livré du modèle qu'il avait commandé mais d'une jolie poupée qui se rebelle et tente de fuir le bordel spatial. Cette D-Lones est plutôt douée d'intelligence et est, contre toute attente, capable de ressentir des orgasmes. Chaque orgasme fait alors apparaître un genre de bébé joufflu qui les conseille sur les futures possibles. Dob's et Leen, la femme artificielle qui se montre plus qu'humaine doivent fuir rapidement car, le propriétaire de Leen, Alkhan, un puissant et cruel seigneur de l'espace, est à la recherche de sa précieuse chose. La coopération un peu forcée de Dob's et Leen vont remettre en cause le futur de l'humanité, la vie pourrait naître de l'organique et du synthétique, créant là de nouvelles croyances et une nouvelle religion…
Cette bande dessinée est en réalité un manga. Une expérience née d'un dessinateur belge et d'un éditeur japonais. Ce livre fut d'abord édité au Japon. Il nous arrive en Europe mais se lit dans le sens de lecture européen. Il a été créé en plusieurs étapes, presque dix ans s'écoulent entre le début des dessins et la fin. Les dessins sont en nuances de gris. J'aime beaucoup le trait de l'auteur. Fouillé, des personnages réalistes mais aussi beaucoup d'autres, des aliens et des femmes artificielles sortis tout droit de l'imaginaire. le scénario aussi est surprenant. Dès le milieu du livre, le réel et la science fiction se rencontre. Un concept intéressant. le scénario, comme c'est paraît-il souvent le cas des mangas, est fortement influencé par les désirs de l'éditeur. Toujours est-il une belle expérience, pour un essais, c'est un presque coup de maître, qui piège le lecteur agréablement par son originalité, avec de belles cases et des dialogues vraiment sympathiques et emplis d'humour. La maison d'édition est Kana et j'ai de nouveau privilégié la version numérique sur IZNEO qui se montre, encore une fois de grande qualité. Même les doubles pages, dont le raccord du milieu frise la perfection et aussi la puissance du zoom sans perdre de qualité d'image. Ce zoom est surtout précieux quand les dialogues dans certaines bulles sont particulièrement serrés. Pour compléter la critique côté numérique, mes essais se font sur un iPad Pro, avec un écran proche du format A4. Je vous avoue ne pas encore avoir testé IZNEO sur iPhone ou sur un Pc ordinaire. Je ne manquerai pas de vous en informer quand je prendrai le temps de tenter ces expériences.
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La seule trace d’humanité qui reste dans ce monde, c’est la baise ! Je ne te parle même pas d’amour, je ne sais pas ce que c’est…
Quoi de plus éprouvant que la confrontation avec une légende ?