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Détective Jack Taylor tome 9 sur 9
EAN : 9782213665467
350 pages
Fayard (16/10/2013)
4.03/5   34 notes
Résumé :


Avec sa patte folle, un tympan et deux doigts en moins, Jack Taylor n'est plus si vaillant. Pourtant, malgré plusieurs séjours à l'hôpital, l'hostilité de ses anciens collègues et le chaos dans lequel l'Irlande est plongée, il va sauver quelques âmes et en laisser partir d'autres.

Des prêtres se font la malle avec le magot de leur communauté. Quatre garçons et une fille ont décidé de nettoyer Galway de ses déshérités. En temps de crise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pffffffffffffff !! Et voilà, Jack Taylor a mené sa neuvième et dernière enquête traduite en français… Et je réalise qu'il va laisser un vide en moi…
Bah oui, retrouver Jack dans une rue ou dans un coin et/ou surtout dans un des pubs de Galway était pour moi un gage de plaisir littéraire assuré…
Apres « le démon », j'ai enchaîné assez vite avec « Sur ta tombe » et c'est vrai que j'ai beaucoup aimé cette histoire…
Une fois de plus Ken Bruen ne ménage pas son héros, car en plus de le rendre boiteux, à moitié sourd affublé d'un sonotone, Jack va de nouveau être la victime d'une sacrée rossée….je ne dévoilerais pas quelles vont être les conséquences pour notre détective irlandais favori, mais elles ne seront évidemment pas anodines…
Il faut dire que cette histoire commence car ce n'est pas Jack qui commence par se faire tabasser mais le père Malachy… Très vite Jack et son ami Steward vont réaliser qu'il s'agit d'une petite bande de jeunes gens bien déterminés à ne pas s'arrêter en si bon chemin.
Un roman bien noir avec les reparties et réflexions cyniques de Jack qui sont quelquefois d'anthologie, il faut le dire…
Comme pour l'instant cette série s'achève, je vais prochainement me pencher sur une autre partie de l'oeuvre de Ken Bruen



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L'ancien Tigre celtique a un genou à terre. Touchée de plein fouet par la crise l'Irlande jadis donnée en exemple de la réussite du libéralisme à outrance a la gueule de bois. À Galway, Jack Taylor, qui, avec une patte folle, un tympan hors d'usage, un foie qui doit avoir une drôle de tête et bientôt deux doigts en moins mais toujours aussi borné, ressemble de plus en plus au chevalier noir de Sacré Graal, est confronté à des meurtres et agressions qui prennent pour cible prêtres, handicapés mentaux, homosexuels, sans-abris et détectives alcooliques.

On le dit, on le redit, c'est toujours un plaisir de retrouver Jack Taylor, la culpabilité qui l'écrase et qu'il dissimule avec cynisme et fausse ingratitude, son alcoolisme assumé et ses références musicales, cinématographiques et littéraires. Sur ta tombe ne fait donc pas exception à la règle et ce Jack Taylor de plus en plus usé, de plus en plus seul, demeure un des personnages les plus attachants de la littérature noire.
C'est donc avec un réel plaisir que l'on suit ses pérégrinations dans un Galway pluvieux, confronté à la fois à quatre jeunes psychopathes et à un prêtre des plus pourris, et qu'on lit ses réflexions acerbes sur la société irlandaise, son Église et l'alcool.

Si cela permet de passer un bon moment, de retrouver, donc, un personnage dont on aime à entendre les jugements définitifs sur la justice, le rock'n'roll, le capitalisme sauvage, le roman noir, la Guinness et le Jameson, on ne peut toutefois qu'avouer que les intrigues qui accompagnent tout cela et qui devraient charpenter le roman sont de plus en plus de simples prétextes à faire s'exprimer Jack Taylor/Ken Bruen sur tous ces sujets. C'est ici particulièrement flagrant avec une enquête qui, comme le dit Christophe Laurent, plus emballé que nous, s'achève sur un dénouement digne de Scoubidou, totalement attendu et dont, en fait, tout comme Ken Bruen sans doute, on se fiche un peu.

Ça n'est pas tant la fin du voyage qui compte ici que le voyage lui-même aux côtés de Jack Taylor, le vieil oncle alcoolique à la langue bien pendue qu'on aime bien retrouver de temps en temps avant que la cirrhose ait raison de lui. Bref, voilà une avant-dernière aventure de Jack Taylor qui saura séduire les inconditionnels du personnage dont je suis ; pour les autres, ceux qui ne le connaissent pas encore, mieux vaut commencer par le début de la série (Delerium Tremens, Toxic Blues…).

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Jack Taylor, mon pote, un de ces personnages récurrents qui m'a procuré les sensations les plus fortes est de retour. C'est sa neuvième enquête, il y a du nouveau, beaucoup de nouveau, et en même temps, c'est toujours pareil, toujours aussi noir, toujours aussi bien. La grosse nouveauté, c'est que Jack est amoureux d'une écrivaine américaine, qu'ils ont passé quelque temps à Londres et que Jack revient à Galway … seul. Et que tout va se dérégler.

Le père Malachy a été agressé, et il est dans le coma. Bien que l'ambiance entre les deux hommes ne soit pas au beau fixe (c'est le moins que l'on puisse dire), Jack est intrigué, d'autant plus que les agressions se multiplient, un jeune homme trisomique puis ceux qui recoivent une stèle funéraire miniature, à savoir Jack et ses amis Ridge et Stewart. Il semblerait qu'un groupe de jeunes illuminés se consacre à l'élimination de gens différents tels que les pauvres les homosexuels ou les handicapés.

En parallèle, le père Gabriel demande à Jack de retrouver le père Loyola qui a disparu de la circulation avec l'argent d'une association catholique. En éclusant les bars et tous les endroits possibles et imaginables, le père Loyola reste introuvable … jusqu'à ce que sa gouvernante, la soeur Maeve le mette sur une piste digne de ce nom.

Mais c'est surtout Galway, ce petit quartier typiquement irlandais qui est le véritable partenaire de Jack. Au travers de son personnage fétiche, Ken Bruen fait l'autopsie de la société irlandaise, qui s'enfonce méticuleusement vers un avenir noir et bouché, accueillant à bras ouvert la modernité pour mieux perdre ce qui faisait son identité.

Cet épisode est tristement réaliste sur un pays qui répond à l'appel de l'argent facile, qui vend son âme pour le tourisme mondial, au détriment des petits pubs que Jack affectionne. le nombre de bars où il se sent bien diminue comme peau de chagrin, le nombre de gens qu'il connait aussi et la plupart de ses amis peuple le cimetière. C'est aussi une société toujours plus violente que nous peint Ken Bruen dans cet épisode, avec des gens illuminés et racistes, dignes des nazis, des armes en vente libre et des propagandes plus dégoutantes les unes que les autres.

C'est un Jack en réaction, face à cette évolution néfaste, dépassé par la violence, mais capable de répondre au coup pour coup, qui se retrouve de plus en plus isolé, désespéré, parfois au bord du suicide jusqu'à ce que son téléphone sonne, ou qu'un enfant lui fasse un sourire. C'est un Jack fataliste, qui se débat comme un beau diable face à un combat perdu d'avance.

J'ai trouvé cet épisode plus noir et pourtant toujours marqué de traits d'humour, plus violent et pourtant toujours aussi peu démonstratif, plus noir alors que certains passages sont d'une beauté éclatante, plus désespéré que les autres car montrant une lutte vaine. Après son combat contre le diable (dans le précédent épisode qui s'appelait le Démon), Jack se bat contre ses contemporains et ce n'est pas forcément facile. C'est aussi un roman qui ressemble à la conclusion d'un cycle, et qui me parait plus destiné aux fans. Je ne le dirai jamais assez, lisez donc le cycle Jack Taylor depuis le début.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Neuvième et pénultième aventure de Jack Taylor : vivement la suite, même si c'est l'ultime ! Toujours pareil avec lui, ça commence avec un Jack Taylor qui picole, qui résout une petite affaire ici ou là, le train-train quoi ! Et puis, tout part en quenouille sans "en" avoir l'air, et le lecteur est ferré, totalement accro et incapable de lâcher le livre, tout en le lisant lentement pour bien savourer. Les moments qui suivent la lecture d'une enquête de Jack Taylor, ma tête est encore en Irlande (enfin, je dis cela, mais je n'y suis encore jamais allé, à mon grand regret. Un jour sûr.) Pour qui aime Jack, il ne sera pas dépaysé, il encaisse, il encaisse et finit par rendre monnaie de la pièce, même très amoindri. Parce que le Jack, il est pas aux standards des privés de littérature ou de cinéma : il est alcoolique à un degré très élevé, dépendant du Xanax, boiteux, un tympan crevé et équipé d'un sonotone et maintenant, il perd deux doigts ; physiquement, il est pas au top, disons que ce n'est sans doute pas George Clooney ou Brad Pitt qui pourraient l'interpréter, mais plutôt Richard Bohringer (même s'il est un peu vieux pour le rôle, et avec tout le respect et l'admiration que j'ai pour lui) ou quelqu'un avec un physique approchant.
On lit les enquêtes de Jack Taylor pour le plaisir de le retrouver, pour prendre de ses -mauvaises- nouvelles et toujours ravi qu'il tienne encore debout. Mais on lit aussi pour le style Ken Bruen, relâché, oral, sarcastique et ironique, drôle, un rien détaché : "Un catholique non pratiquant, c'est quelqu'un qui protège ses arrières" écrit-il en exergue d'un chapitre (p.49).

Cette fois-ci en plus de Jack et de ses aventures, de la critique d'une certaine manière de pratiquer sa religion, Ken Bruen, par petites touches parle de l'Irlande, des difficultés auxquelles elle est confrontée : chômage, pauvreté, désarroi des Irlandais devant ce qui leur arrive, hiver glacial qui ne les rend pas optimistes : la crise les touche de plein fouet, violemment empêchant les plus faibles de réagir et les plongeant dans la misère et les galères. On est loin de l'Irlande des grands espaces verts, Galway est une ville qui souffre.
Je n'ai pas lu toutes les enquêtes de Jack, c'est seulement ma quatrième, ou je deviens un aficionado, ou alors elles gagnent en qualité, ou les deux mon général. Toujours est-il que j'attends la suivante et dernière de pied ferme. En plus la playlist de Jack est facile à suivre, et il vient de me faire découvrir The Saw Doctors qu'il vénère ne pouvant s'empêcher de balancer une vacherie à Bono (de U2) : on ne se refait pas, Jack est direct et franc.
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Mon problème en écrivant cet avis est d'être à la hauteur de la qualité de ce roman, et du plaisir que j'ai eu à le lire. Je l'ai lu en anglais, voici quelques mois, puis je l'ai relu en français, c'est dire à quel point j'aime les oeuvres de Ken Bruen.
Ce qui est impressionnant aussi est la capacité de cet auteur à toujours renouveler ses intrigues, à être dans l'air du temps, sans jamais céder aux facilités. Je pense d'abord aux références culturelles : musique, lecture, Jack le cabossé recherche le meilleur. Une des manières les moins dangereuses pour sa santé d'apaiser ses douleurs.
Parce que sinon…. Jack augmente les doses : ses copains xanax et Jameson sont bien présents dès l'ouverture du roman. Comme le disent ses amis Stewart et Ridge, "heureux", et "Jack" dans une même phrase, c'est impossible. La suite des événements leur donne raison, et encore, ils ne connaissent pas toutes les étapes du chemin de croix de Jack, juste quelques-unes. L'Irlande va mal, Jack aussi, et certaines théories particulièrement puantes refont surface. Et se trouvent appliqués au pied de la lettre par des jeunes qui n'ont que cela à faire de leurs journées.
Certaines scènes sont difficilement soutenables. Cependant, jamais Ken Bruen ne les traite jamais comme de simples péripéties destinées à entretenir le suspens. Il montre une réalité crue, une violence toute aussi crue, dirigée contre des êtres qui ne peuvent se défendre. Il ne cache pas non plus le passé de l'Irlande, ces heures sombres, à la violence omniprésente – pour signifier aussi qu'elle est toujours là, si ce n'est qu'on en parle moins, en ces temps de paix.
Non, Jack n'est pas rattrapé par son passé, Jack est son passé, il le hante, il pourrit ses jours et ses nuits. Rien n'est réglé, et même le poids s'alourdit encore après cette neuvième enquête. Qui aurait pu la résoudre, à part lui ? Comme le dit son ami Stewart : On devrait demander son avis à Jack. Cinglé comme il est, il perçoit des cohérences étranges qui échappent aux esprits ordinaires.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
L'Irlande commençait à émerger de trois semaines ininterrompues de chute de neige et de températures polaires. Du jamais vu. Les piétons, piégés par des trottoirs transformés en patinoire, se retrouvaient avec, qui un bras, qui une jambe, dans le plâtre. Le gouvernement avait importé de sel d'Espagne. Putain, je savais que le pays manquait d'à peu près tout, et d'ironie en particulier, mais de sel ? Et puis quoi encore ? (p181/182)
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Hélas, ce que les dieux vous donnent d'une main, ces salauds vous le reprennent de l'autre.
Sans pitié.
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- T'as osé apporter de l'alcool à un homme qui sort à peine du comas ?
J'ai tenté d'alléger l'atmosphère.
- C'est toujours mieux que la tradition nationale : la moitié de la population plongée dans le comas par l'alcool.
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- On est à Galway, ici, si t’obéis à la météo, tu met pas le nez dehors.
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Mr Taylor, quel homme étrange vous faites, une telle tristesse, alliée à une telle violence.
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Videos de Ken Bruen (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Bruen
Bande-annonce en VF de Blitz (2011), réalisé par Elliott Lester, d'après le roman R&B Blitz de Ken Bruen.
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