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EAN : 9782832106891
98 pages
Slatkine (20/08/2015)
4.02/5   30 notes
Résumé :
« C'était donc lundi. Un lundi trois. C'est mon chiffre favori parce que je suis né en mars, le trois justement, et que mars est le troisième mois de l'année. Ma date de naissance, c'est le lundi 3.3.2003. Et aussi, nous sommes trois à vivre à la maison. Papa, moi et maman. L'homme, l'enfant et la femme. Le Père, le Fils et le Saint Esprit. Le Tyrannosaure Rex, le Diplodocus et le Stégosaure. Les trois mages de la constellation d'Orion. »
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Autisme... Syndrome d'Asperger... des mots qui font frissonner tant l'on ignore ce qu'ils cachent réellement pour ceux qui en sont atteints comme pour leurs familles. Intellectuellement, on croit savoir, on a presque des certitudes, on croit pouvoir imaginer, on pense pouvoir faire preuve d'empathie, on est même capable d'en décrire quelques symptômes. Et puis on lit "J'ai tué papa" et on prend brutalement conscience que toutes les images que l'on se fabriquait confortablement étaient bien loin de la réalité.
C'est pourtant grâce à une fiction que Mélanie Richoz parvient à nous faire ressentir les silences et les cris, les tremblements et les agressions, l'amour et la peur d'Antoine et de ses parents, Jacques et Clémence. En leur confiant la narration, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de leur esprit, nous fait ressentir les basculements brutaux entre absences et présences, toutes deux extrêmes. Antoine au corps de planète lointaine, flottant dans des pensées qu'il tente d'ordonner et de faire coller à des codes qu'il ne peut concevoir, Jacques, enclos dans un corps dont nulle parole ne peut plus jaillir et Clémence, enfermée dans son refus de laisser mourir son mari et dans sa terreur d'avoir à affronter l'avenir sans lui. Les trois voix alternent, se racontent et leur succession magistralement construite les fait se répondre, s'opposer, se compléter, tissant une harmonie miraculeuse. Miraculeuse, oui, car l'impossibilité de communiquer par des paroles se trouve en quelque sorte compensée, dépassée, par les sentiments et émotions partagés. Et c'est Antoine, petit prince de sa planète isolée, qui parvient à trouver les mots libérateurs, ceux qui ouvrent les grilles des corps pour laisser jaillir tristesse et espoir.
Mélanie Richoz ne joue pas sur les effets d'un pathos qui serait facile sur un tel thème. Juste avec des mots, mais avec des mots justes et beaux, elle nous enrichit de la différence et nous raconte différentes formes d'isolement. Sans tapage, ni vernis. Simplement. Et c'est bouleversant.
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Bref mais intense. Poétique mais réaliste.

Véritable immersion dans la tête d'un papa et d'une maman et encore plus profondément dans celle de leur enfant autiste.

J'ai apprécié la justesse des très autistiques du protagoniste mais aussi la tendresse et la légèreté qui rythment ce roman.

C'est une belle leçon de vie.

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Emue, bouleversée, touchée, secouée… je suis complètement troublée et attendrie par la lecture du roman de Mélanie RICHOZ, "J'ai tué papa".
Il ne lui aura pas fallu plus de 110 pages d'une écriture légère, simple, aérée pour nous faire visiter le monde d'Antoine, un petit garçon "pas comme les autres" comme on dit discrètement. Il vit avec son père Jacques et sa maman Clémence jusqu'au jour où Jacques se retrouve à l'hôpital.
Ce roman à trois voix raconte le quotidien de la famille au rythme des crises d'Antoine qu'il gère à sa façon, entouré de ses parents attentifs et bienveillants, un quotidien parfois lourd à porter mais empli d'un amour infini. Sans avoir eu à côtoyer ce type de pathologie, je me suis retrouvée complètement immergée dans la tête d'Antoine et dans le coeur de ses parents tant les scènes décrites le sont avec réalisme, intensité et précision.
Pourtant rien de larmoyant. Bien au contraire c'est un récit drôle et joyeux que nous narre Mélanie Richoz, pleine d'empathie à l'égard de ce petit bonhomme attachant, intelligent, émouvant.
Les mots se bousculent et me manquent à la fois pour décrire le bonheur que j'ai eu à découvrir ce livre que j'oserai qualifier de bijou. Je ne sais toujours pas qui me l'a adressé mais je le, la, les remercie infiniment ainsi que la maison d'édition Slatkine & compagnie pour ce magnifique cadeau.
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Quel texte ! Un récit à trois voix : celle d'Antoine, jeune garçon autiste qui tente d'expliquer le monde autour de lui ; la voix de sa mère, bouleversante ; la voix de son père, toujours présent pour le réconforter quand Antoine panique.

A eux trois, ils forment une famille unie et aimante. Jusqu'au jour du drame.

Nous suivons donc ces trois personnages, leurs pensées et l'évolution d'Antoine.

Un récit court mais qui m'a bouleversé. J'ai fini les dernières pages avec des poissons d'eau dans les yeux.

L'image que je retiendrai :

Celle de la passion d'Antoine pour la couleur verte au point que sa mère colore tout ses plats en vert.
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Un récit vite lu, bien écrit qui met en scène, avec tendresse et humour, un autiste, sans éviter les interrogations des proches ni les questions gênantes sur la différence et, surtout, sans éviter les moments poignants.
Une réflexion bienvenue sur la place de ces personnes dans la société et surtout sur la place que nous leur laissons...
A lire de tout urgence par tout un chacun !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’aime voir le linge mouillé
qui tourne
et qui tourne.
Enchevêtré
et alourdi
et qui tourne encore.

Dans le tambour, c’est comme dans ma tête.
Accroupi devant la machine, le mouvement m’hypnotise et m’apaise.
La machine s’agite pour moi.
Elle lave mes pensées, puis les essore.
Mes mains sur les oreilles, je me balance et fredonne au rythme du tambour jusqu’à la fin du programme, indiquée par le clignotement du témoin lumineux rouge.

J’aimerais pouvoir faire comme elle,
m’arrêter,
stopper cette anxiété qui me donne le vertige où que je sois, quoi que je fasse. Tout le temps.

Mais je n’y parviens pas.
Mon cerveau est une terre en constante rotation, soumise aux forces de gravitation exercées par les autres corps présents dans l’espace.
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Parfois, les gens parlent pour ne rien dire, Papa, lui, n'est pas comme ça. Et avec lui,
je peux être moi;
je peux me taire.
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Avec du recul, force est d'admettre que ce que je croyais être de la naïveté est de la foi.
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