Dès les premières lignes on comprend qu'on a affaire à un Marine pas comme les autres. Vous en connaissez beaucoup des marines qui citent Céline et lisent Camus ou
Homère pour tromper l'attente dans le désert saoudien ?
C'est le récit d'une non guerre, celui petit garçon qui très jeune voulut être marine par tradition familiale et pour la gloire, enfin celle que vante les sergents instructeurs. Parce que la vraie vie d'un
jarhead, au-delà d'un drill tout droit sorti de Full Metal Jacket, c'est plutôt l'alcool, l'ennui, les putes et l'alcool. L'ouvrage n'est pas un récit antimilitariste pour autant, c'est celui d'une dérive, celle d'un idéal trompé par la réalité de la guerre moderne, d'une guerre gagnée d'avance où l'ennemi ne joua pas le jeu, enfin pas celui que les médias et les politiques avaient annoncé.
De Desert's Shield et Desert's Storm vous n'apprendrez rien, du monde réel des
jarheads sans doute un peu. Mais bon sang, qu'est-ce qu'ils peuvent se torcher !