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EAN : 9791096535163
160 pages
Marest Éditeur (26/03/2019)
4.4/5   5 notes
Résumé :
À l’occasion de l’adaptation de l’un de ses romans au cinéma, Philippe Mezescaze est invité sur le tournage à La Rochelle. Cette expérience, profondément bouleversante, l’amène à croiser les acteurs qui interprètent sa mère, sa grand-mère, et lui-même. Entre jeux de miroirs et métamorphose de sa propre enfance, les souvenirs ressurgissent au gré des scènes et des rencontres avec son jeune alter ego, Noah, enfant perspicace et sensible. Cet épisode a amené le romanci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Fragments d'un discours familial

Il existe une double constance chez Marest Editeur : l'excellence des textes proposés (en tout cas, les deux lus à ce jour) et l'improbable situation dans laquelle se trouve votre serviteur au moment de devoir rendre compte de ladite lecture… Qu'il en soit donc à la fois mille fois remercié et une toute petite rikiki fois de rien du tout maudit.

Philippe Mezescaze entretient une relation spéciale avec sa mère, à tout le moins avec son fantôme. Celle-ci est décédée il y a plusieurs années et un ami de Philippe Mezescaze va tourner un film inspiré d'un de ses romans retraçant l'existence de sa mère. Il invite Philippe Mezescaze à le rejoindre sur le tournage, le confrontant ainsi aux acteurs qui endosseront les rôles de sa mère, de sa grand-mère et surtout de lui, plus jeune.

Philippe Mezescaze plonge donc le lecteur dans un double récit à ellipse et à double hélices imbriquées. Non seulement il nous parle de ses déambulations sur les lieux de tournage et des relations plus ou moins profondes ou superficielles qu'il entretient avec les acteurs et le réalisateur, mais ces déambulations l'amènent à hanter à nouveau les lieux de sa jeunesse, à se confronter à ses souvenirs pour tester leur tangibilité face à l'évolution des personnes, des lieux, des choses…

Ce chassé-croisé compose ainsi un très bel hommage à l'enfance pas si innocente, à la mémoire, aux souvenirs, au passé, qu'on y soit nostalgique ou pas.

A travers ses mots, Philippe Mezescaze parvient à mettre de la poésie, en égale quantité, dans des sentiments aussi différents que la tristesse, la joie, l'amour, la rancoeur, la haine, le ressentiment, le partage.

Alors que l'objet du roman ramène constamment l'auteur vers son passé et son adolescence, quand bien même le récit est encré dans le présent et le tournage du film inspiré de son histoire, Philippe Mezescaze est l'épicentre d'un roman d'apprentissage dont le jeune Philippe Mezescaze fut l'objet et dont le Philippe Mezescaze contemporain serait comme replongé à nouveau dans ce même apprentissage, encore une fois. Comme si la vie n'était qu'un éternel recommencement.

Mais Philippe Mezescaze se replonge dans son histoire avec l'expérience de quelques années supplémentaires, d'une maturité que le jeune Philippe Mezescaze ne détenait pas.

Le livre est encore un hommage aux femmes de sa vie : sa mère et sa grand-mère paternelle. La première, actrice, a vécu de petits naufrages en petits naufrages, se noyant dans l'alcool. La seconde a d'abord rejeté la mère et le fils avant de pouvoir tisser de vrais liens avec son petit-fils. Ces figures féminines joueront les rôles principaux de la pièce que constitue son adolescence et qui forgeront le jeune artiste qu'il deviendra. le voyage qu'il fait ainsi dans son enfance et sa jeunesse lui rappelle qui il est vraiment, qui il est devenu jusqu'à le jusitifier aujourd'hui dans son intimité.

La littérature, quand elle parvient à évoquer le particulier et l'individuel mais à toucher à ce qui a de plus universel en l'être humain, est ainsi faite qu'elle est parfaite.

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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Parce que je ne lis pas que du Noir, parce que j'aime les beaux textes qui sont différents, j'ai lu ce (pas tout à fait) roman publié par Marest Editeur. Vous ne connaissez pas ? C'est une jeune maison d'édition qui allie cinéma et littérature au gré d'essais et de romans. Allez faire un tour sur leur site pour découvrir leur catalogue !

On m'a confié ce livre en étant sûr que je l'apprécierais et on avait raison.

C'est un roman particulier, il raconte le tournage d'un film qui est une adaptation d'un roman qui raconte un volet de l'enfance de l'auteur, focalisé sur sa mère, Irène.

C'est un peu comme si vous regardiez le monde au travers de deux épaisseurs de voilages qui tronquent sans totalement voiler la vérité.

Le tournage de ce film va permettre à l'auteur de revivre certains souvenirs, leur redonner consistance, véracité. C'est troublant pour l'auteur comme pour nous, lecteur-spectateur.

Avec une écriture superbe et stylée, l'auteur va petit à petit redécouvrir cette mère si secrète et tant absente, comprendre sa détresse.

C'est un texte qui démontre aussi l'influence des parents sur leur enfant, comment ils peuvent en faire quelqu'un de bien ou le détruire, l'empêcher de se construire complètement parce que des secrets ou des mensonges créent des blessures béantes, des manques, des questionnements sans fin.

En lisant ce livre, on imagine ce qu'on pourrait ressentir à voir sa vie rejouée sur grand écran avec des acteurs en guise de personnes qu'on a aimées et se voir dans un autre, revivre des scènes heureuses qui vous laissent un souffle de mélancolie, ou des moments douloureux qui vous remettent le coeur à vif.

C'est tout cela que l'auteur nous murmure et nous montre dans un texte magnifique et touchant.
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Recommandé au Masque et la plume cet été j'ai tenté car le sujet m'intéressait. Je ne connaissais pas l'auteur. Quelle claque! Une véritable puissance dans l'écriture, une pudeur, une analyse toute en nuances et subtilité, toujours sur le fil... c'est très fort, très beau et ce croisement entre recherche de son histoire par l'intermédiaire de celle de sa mère et de tournage du film de son livre accroît l'intrigue et la tension narrative. Une découverte
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Vidéo de Philippe Mezescaze
La rentrée littéraire d'hiver vue par @Jacques Lindecker 493 romans ont été publiés en janvier/février. Des premiers romans aux têtes d'affiche, suivez le guide pour vous y retrouver. En avant-première la liste des livres présentés :
« Les indésirables », Kiku Hughes, éditions Rue de Sèvres « le smartphone et le balayeur », Emmanuel Guibert, éditions Les Arènes BD
Littérature française « Serge », Yasmina Reza, éd. Flammarion « On était des poissons », Nathalie Kuperman, éditions Flammarion « Les jours voyous », Philippe Mezescaze, éd. du Mercure de France « le dernier enfant », Philippe Besson, éd. Julliard « L'odeur d'un père », Catherine Weinzaepflen, éd. des femmes « Aller aux fraises », Eric Plamondon, éd. Quidam « La brûlure », Christophe Bataille, éd. Grasset « Avant le jour », Madeline Roth, éd. de la fosse aux ours « Les orages », Sylvain Prudhomme, éd. L'arbalète Gallimard « le démon de la colline aux loups », Dimitri Rouchon-Borie, éd. du Tripode « Danse avec la foudre », Jérémy Bracone, éd. de L'Iconoclaste « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea, éd. de L'Iconoclaste « Presqu'îles », Yann Lespoux, éd. Agullo « Certains coeurs lâchent pour trois fois rien », Gilles Paris, éd. Flammarion « Un dimanche à Ville-d'Avray » Dominique Barvéris, éd. folio (en poche)
Littérature étrangère (« Ce genre de petites choses », Claire Keegan, éd. Sabine Wespieser) « Jane, un meurtre », Maggie Nelson, éd. du Sous-sol (parution le 4 mars) « Dans la ville provisoire », Bruno Pellegrino, éd. Zoé « Tu auras dû t'en aller », Daniel Kehlmann, éd. Actes sud « C'était le jour des morts », Natalia Sylvester, éd. de L'Aube « Jolies filles », Robert Bryndza, éd. Belfond Noir
Sur les mers « Mauvaise étoile », Christophe Migeon, éd. Paulsen « Tout l'or des braves », Clifford Jackman », éd. Paulsen
Diffusion lundi 22 février 18h30 (durée 40 mn) #colmar #colmarandyou #festivaldulivredecolmar
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