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EAN : 9782709649179
250 pages
J.-C. Lattès (03/02/2016)
2.95/5   11 notes
Résumé :
Fabienne Kanor au sujet de son roman : « À l’origine, il devait être question d’amour ou plutôt d’histoires d’amours inachevées, ou parce qu’elles s’achèvent mal ou parce qu’elles ne commencent jamais. J’imaginais une histoire légère comme un milieu d’été avec une femme qui parle beaucoup et des hommes qui passent trop vite. C’est après l’avoir écrite, que j’ai réalisé ce que j’en avais fait. Je crois y avoir glissé autant de rire que de colère, autant de ‘‘petites ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre qui parle d'amour mais aussi des hommes et des relations parfois difficiles, mais point de romance dans cet ouvrage il est plutôt question de mise au point voire plutôt de remettre les points sur les i. Impossible de savoir si ce roman est autobiographique ou non pourtant on remarque une ressemblance entre la narratrice et l'auteure, celle-ci nous parle des hommes qui sont passés dans sa vie notamment de Dave qui vient de la quitter, elle nous parle aussi de sa famille déracinée et de ses amis.
"Un mal pour un bien. C'est ce qu'en aurait conclu mon père en apprenant la nouvelle. Sans doute, mais à mon âge, on a fait la vie. Les hommes, on les connaît, on s'en est fait. Ils se valent à peu près tous. On n'en retrouve pas dix lorsqu'on en perd un, on retrouve le même." C'est sur cette phrase dure que débute le roman est qui introduit les pages qui vont suivre sur un mode sarcastique et humoristique, les hommes ne sont pas les princes de l'histoire mais plutôt le grain de poussière qui vient gripper une machine si bien huilée.
Mais c'est surtout sa place en tant que femme qu'elle recherche, de femme à part entière, et de femme de couleur, l'Afrique et ses racines occupent une place importante dans son identité et ses choix de femmes et d'écrivaine. La société littéraire n'est pas en reste dans ses revendications car trop souvent l'invité d'événements communautaires elle finit par ne plus se sentir à sa place.

Je ne suis pas un homme qui pleure est le récit de la vie d'une femme, faîte d'une multitude de sentiments et de galères, de rencontres plus ou moins marquantes et de combat identitaire; et même si le ton est railleur on ressent la profonde blessure d'une femme qui finit par retrouver le chemin des siens et le contrôle de sa vie.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Une écrivaine en quête d'elle-même, nous balade dans ses pensées et ses pérégrinations amoureuses. Tout part de sa rupture avec Dave qui l'a fait s'interroger sur le statut de femme noire, antillaise en particulier. Elle se questionne aussi sur sa relation à l'écrit et la place de l'écrivaine noire dans la société française.
Le texte est vivant, plein d'images à la créole qui plantent l'ambiance et le décor en quelques mots bien placés. le style télégraphique amplifie le sarcasme des portraits des protagonistes. Mêlé aux énumération incisives, il relève le comique des situations.
J'ai aimé et souri jusqu'à un certain point. Notre ecrivaine est une anti-heroïne et le même style que j'ai trouvé efficace au début, m'a donné la sensation de tourner en rond et de m'enliser dans ses pensées. Certainement un fait exprès de là part de l'auteure. Des analyses sur les relations femmes, hommes qui m'ont heurtées en tant que femme moderne. Cependant, elles sont représentatives d'une réalité societale. Elles dénotent une pensée arriérée persistant au 21e siècle. Il n'en reste pas moins que les petites critiques de la société française, en ligne de fond sont très percutantes.
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J ai extrait ce livre de mes PAL à l occasion d un challenge
Mon avis est mitigé
Beaucoup de thèmes d actualité sont évoqués
Ce livre écrit en 2016 (racisme image de la femme par rapport à l homme , errance d un écrivain en mal d inspiration) aurait plus d etoiles de ma part si la première partie du livre avait été moins ponctuée avec le défilé des hommes rencontrés par notre heroine
Pas trop pressée de relire du Fabienne Kanor malgre que certains passages m ont très intéressé.
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Une rupture douloureuse, et voici que la narratrice se lance dans un bilan de sa vie. Une écrivaine incapable de publier son livre référence, subissant des difficultés à trouver l'homme idéal... Une écrivaine qui a bien profité de la vie mais qui, à l'heure de cette introspection, questionne sur les motivations de cette liberté.
Style agréable que celui de Fabienne Kanor dans ce roman, qui sied aux situations décrites. Mais introspection (virtuelle ou réelle ?) un peu longue de mon point de vue.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le bain a-t-il agi? Il faut croire que oui à entendre s'exciter mon attachée de presse. On a gagné. En huit ans de carrière, c'est la première fois que je suis invitée sur le plateau d'une chaîne de télévision normale. Je ne compte pas les télés communautaires où l'on vous grime entre deux portes, où l'on vous offre de l'eau du robinet, où l'on vous interviewe en groupe, avec un vice-président d'association, où l'on s'excuse, au bout du compte, de vous avoir fait déplacer en RER pour rien. Oups!Le cameraman n'est pas là, oups! La présentatrice à tête et cervelle de starlette de maloya n'a pas lu votre livre. Je ne compte pas non plus mon apparition de trois secondes dix-huit sur TF1 en mars 2002. À l'occasion de la journée de la femme, la chaîne avait réalisé un micro-trottoir et recueilli le témoignage de quatorze anonymes. Non. Ce qui m'arrive aujourd'hui est proprement ébahissant. Fini l'incognito, le gang des francophones et l'underground. ON va me voir à la télé. Pas seulement ma mère, mon oncle Pilate et ma cousine, mais aussi Dave, Gavalda, la flic de l'autre jour, la conseillère junior de Pôle emploi, Paris, l'Ile-de-France, la France, l'univers, puisque l'émission où je suis invitée à parler de Ma Sauvage sera rediffusée sur TV5 Monde.
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C'était l'odeur des ménages, aussi têtue que le sang et le lait. L'odeur de la paix des ménages que Jacqueline, sur les conseils de notre mère, avait patiemment cultivée depuis 1995. Partout dans le monde, on prenait cette odeur-là. Et chaque couple, qu'il s'aimât éternellement ou non, portait la sienne. Odeur universelle qui tout soudain me ramenait à mon statut particulier de grande fille seule, de paria. En me refusant à l'assistance conjugale et à la maternité, j'avais bouleversé l'éco-système. Après moi : rien, personne. Je m'étais soustraite à la loi de la reproduction. Dans cette mais on payée fifty-fifty pour éviter les ennuis, je me sentais minus et vulnérable. Même pas mère. Je n'avais eu que mes règles.
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Entre vingt-cinq et trente ans, j'ai été une idéaliste. Je fantasmais sur les écrivaines, convaincue que l'écriture, l'art en général, les éloignait de la condition humaine, les mettait hors la passion simple, hors la vie. C'était chez les gens normaux qu'on s'embêtait à attendre un amant, à repasser ses chemises et à porter des dessous de putain pour le chauffer. J'ai haï la femme-chienne d'Ernaux plus fort que son lâche d'homme. Et je l'ai éjectée des romans que j'ai écrits. Aucune de mes héroïnes ne subit l'amour et ne tombe dans l'engrenage de la douleur et dès humiliations. Je me suis toujours arrangée pour qu'elles ne soient jamais les choses des hommes.
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Pour faire le deuil d'un être aimé, se débarrasser complètement d'un malheur et s'attirer la chance, la magie antillaise recommande d'entrer dans la mer avec une botte de persil dentelée et de se frotter le corps avec. Puis de jeter le bouquet derrière soi et de partir sans se retourner. Est-ce que cette recette fonctionne en Île-de-France? Est-ce que ça marche avec du persil en barquette? Si le syncrétisme existe, autant m'accommoder de ce que j'ai sous la main, me résoudre à croire que toute eau, c'est eau, que huit mille kilomètres c'est rien, et qu'un bain de desenvoûtement dans la Seine n'a jamais tué personne.
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J'aime bien penser à Pilate quand mon ego va mal. Je revois sa maison créole de bord de mer, sa salle à manger où je suis la star. Où je resterai toujours celle qui est montée à Paris, qui prend des avions, sort avec un monsieur blanc, parle un long français, n'a pas fait d'enfants, et pour cause! Elle n'est jamais chez elle, comment les élèverait-elle? Pilate collectionne tous les articles qu'il trouve sur moi. Il les découpe au cutter et les colle au mur avec des bouts de sparadrap. Il s'y est mis à la mort de sa femme. Pilate n'a plus toute sa tête. Je suis là star d'un toqué, certes. Mais c'est déjà ça.
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Vidéo de Fabienne Kanor
La romancière Fabienne Kanor lit des extraits de son dernier roman, "Louisiane"
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