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EAN : 9782889082902
100 pages
LA JOIE DE LIRE EDITIONS (17/09/2015)
4.57/5   7 notes
Résumé :
Je pense que tu m'aimes. Je pense que tu ne m'aimes pas. Je pense que tu m'aimes... Il manque un bouton à mon manteau. Quand et où l'ai-je perdu, et pourquoi n'ai-je rien remarqué ? Il y a peu de choses indispensables dans la vie. Ce bouton en est une.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un album qui tente de saisir l'indicible, dans la continuité de leur précédent livre ​ "J'aimerais" .

A partir d'esquisses de portraits de Ingrid Godon, célèbre illustratrice de livres pour enfants, se greffent des réflexions de Toon Tellegen sur nos pensées.

La variété des dessins et des propos forment un kaléidoscope d'êtres et de possibles.

Le lien principal entre les observations contemplatives qui nous sont proposées et les portraits qui leurs font face semble se situer autour de la notion du manque, de l'absence, du fugitif et de l'inatteignable.

Les personnages, à l'image de la couverture sont souvent tronqués, altérés, rognés. Ils semblent dans un entre-deux, en état de flottement. Comme s'il ne s'agissait pas de figer le portrait mais au contraire de lui restituer une forme de mouvement, d'insaisissabilité.

Hommes, femmes, enfants se succèdent à la manière d'un album de famille et prend la forme d'une ronde. A la fois pareils et différents, ils interrogent la notion même d'humanité.

La quasi totalité des textes débutent par l'accroche "Je pense", qui prend la teinte rouge, celle du sang et de la vie, et nous lance à chaque fois sur de nouvelles pistes. Il est principalement question d'introspection et de recherche de soi.

Un livre album étrange dans le bon sens du terme, il nous propose de quitter les sentiers battus pour élargir nos horizons. Il incite à nous poser, à réfléchir, au sens de nos actions et de nos vies et à la litanie des pensées qui parfois nous aident à aller de l'avant et parfois nous rongent.

Les illustrations jouent avec la transparence avec de nombreux calques qui sont autant de voiles à soulever. Il ne reste plus qu'à essayer à notre tour de tenter de descendre dans les profondeurs de la pensée.

Un livre d'art à dimension philosophique et onirique à découvrir.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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critiques presse (1)
Ricochet
24 février 2016
Un livre impressionnant, énigmatique pour se laisser aller à penser.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je pense qu'en réalité je n'avance pas, mais je recule.
Devant moi s'étend toute ma vie
depuis le début jusqu'à aujourd'hui.
Je peux tout voir : les gens, les maisons, les événements.
Tout s'enfonce de plus en plus loin.
Derrière moi se trouve tout ce qui doit encore arriver.
Mais je ne peux rien voir. J'avance à reculons et à petits pas.
J'essaie de regarder par-dessus mon épaule.
Ça ne sert pas à grand-chose.
J'aperçois des lueurs, des éclairs, pas ce qui arrivera vraiment.
Pourquoi est-ce que je ne me retourne pas ?
Pourquoi est-ce que je ne marche pas vers l'avant ?
Ainsi, je ne trébucherais pas à chaque fois sur quelque chose
que je n'ai pas vu et que je n'aurais pas pu voir.
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Penser ressemble à une mer, à l'intérieur de ma tête - toujours en train de clapoter, tourbillonner; se déchaîner; parfois secouée de vagues moutonneuses aussi hautes que des maisons, parfois lisse comme un miroir ou scintillante au clair de lune - toujours changeante, toujours pareille, avec le même horizon derrière lequel se cache peut-être la terre, ou peut-être pas.
Et moi? Je suis le vent qui se lève puis retombe, se lève de nouveau et se transforme en ouragan, soulevant mes pensées et me faisant écumer de rage, puis retombe de nouveau.

Et je pense que le savoir est l'eau qui reste sur le sable à marrée basse.
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Je pense parfois à un meurtre que je n'ai pas commis.
On m'arrête.
— Mais je n'y suis pour rien !
— Nous le savons. Inutile de crier ainsi.
On m'interroge.
— Pas la peine d'avouer. Personne ne te soupçonne de rien.
Je n'avoue pas.
Arrive le jour du procès.
Mon avocat me conseille de plaider coupable.
— C'est la meilleure solution, dit-il. Si tu étais coupable, je t'aurais conseillé de nier.
Mais je maintiens que je suis innocent.
Le juge est d'accord avec moi pour dire qu'il est impossible
que j'aie pu commettre ce meurtre. Mon alibi est en béton.
Il me condamne.
La peine de mort n'existe plus mais, un matin, au lever du soleil,
on m'emmène dans une cour intérieure et, tandis que mes complices
d'innocence tapent sur des assiettes et des casseroles en fer-blanc,
on me pend.

Voilà le genre de pensées qui me viennent parfois à l'esprit.
C'est la pagaille dans ma tête !
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Je pense qu'il me manque quelque chose.
D'ailleurs, j'espère qu'il me manque quelque chose.
S'il ne me manquait rien, la vie serait
terne, morne, moche, amère, rance, rêche,
fade, sale, sèche, chiche, vide, insipide.
Pour ne citer que quelques adjectifs.
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Je pense qu'un mur entoure mes pensées.
Elles veulent s'échapper, car elles voudraient en réalité s'installer dans la tête de quelqu'un d'autre, elles sont fatiguées d'être mes prisonnières. Elles regardent à travers les trous dans le mur, elles écrivent des petits mots qu'elles lancent au-dehors, en espérant que quelqu'un les lira et les aidera à démolir le mur.
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