Je reviens

Roman autobiographique.

Nanette grandi dans un contexte difficile.
Son père, alcoolique, qui, de chapitre en chapitre, est, de plus en plus, en déliquescence. Cet homme perd tout en quelques années : son château, son usine, ses propriétés, sa maison et enfin sa famille. Un homme qui ne s'est jamais remis du deuil de son frère aîné, et de sa captivité en Autriche pendant la seconde Guerre Mondiale.
Sa mère porte le parfum "je reviens" (titre du livre). Nanette ne sait jamais si elle va effectivement revenir ou même venir. C'est une femme frivole et superficielle et j'ajoute, à titre personnel, une mère indigne. Elle est indifférente aux besoins d'amour, de tendresse et de réconfort de sa fille, tout comme elle est indifférente à sa détresse.

Sa soeur aînée, Mino, est jeune fille qui sort avec ses amis, elle est très souvent absente, mais, quand elle est présente elle est bienveillante pour sa soeur.

Des amis ? Nanette n'en a pas, pendant longtemps, elle est soit trop riche, soit trop pauvre, soit trop bizarre, ou quand elle prend enfin confiance en elle, trop exubérante ...

Son chien ? Elle recueille une petite chienne maltraitée, et vit quelques moments de bonheur avant que celle ci ne se fasse écraser par un camion ... aucun adulte de son entourage n'ayant le courage de le lui dire, elle va la chercher plusieurs jours avant qu'un voisin ne lui apprenne la vérité.

Des nounous ? La première, Henriette l'aime, même si cet amour s'exprime d'une manière dérangeante, mais sa mère la chasse. La seconde Lucienne est clairement perverse : elle humilie Nanette avant d'abuser sexuellement d'elle. Perçue par sa mère comme étant "une perle", elle est renvoyée quand la famille devient trop pauvre. Ensuite la famille n'a plus les moyens d'avoir de domestiques.

Bref que retenir de ce livre ?
Une enfance qui n'est pas heureuse et la création artistique qui est la seule issue possible. La création qui permet à Nanette de retrouver un lien avec son père, qui l'encourage et qui tape et relie son premier livre.
Lien qui restera entre elle et lui, malgré l'éclatement familial, et lien qu'elle n'aura jamais avec sa mère.