Comment rester insensible devant ce titre et cette couverture chez Folio Policier? On ne peut raisonnablement pas. Alors j'ai craqué pour cette lecture qui emmène directement le lecteur dans une petite ville des Etats-Unis à la recherche d'un meurtrier.
Tout le monde connaît Buck Peters à Greenhill dans le Tennessee. Fils idéal, adoré par sa maman et ses amies veuves, marguilliers et surtout shérif qui veut faire respecter la loi. Mais voilà, les autres personnes qui dirige la ville eux y sont arrivés grâce à leur argent et à leur malhonnête. Un jour, il leur fera payé cette facilité et surtout cette médiocrité qui nuit gravement à tous le monde. Alors bienvenue dans une ville où tout ou presque est permis tant que le dimanche vous venez à l'église prier et faire du social.
C'est sans aucune surprise qu'en de nombreux coin de rues on croise des alcooliques. Et l'on en retrouve encore plus, près de ces bars où l'on découvre des aguicheuses qui séduisent les hommes mariés qui laissent leurs femmes à la maison. En plus de cela, une femme fatale est dans la ville qui rend totalement dingue tous les hommes qui ne veulent que coucher avec elle. Toutefois, elle se refuse à tous ou presque tout en rendant jalouses toutes les femmes, bigotes ou pas. Voilà, que pendant la messe, on demande en urgence Buck. La belle Rita a été tuée. Arrivé sur place, le coroner déclare a un suicide. Etrange quand même lorsque ce dernier montre une arme qui ne correspond pas à l'arme du crime et qu'il est étrange que le mur autour d'elle soit remplie d'impacts de balles.
Mais Buck était le confident de ce dernière et il sait beaucoup de choses sur les hommes du pays. Et quand son adjoint Delbert, découvre son journal intime dans lequel il y a des secrets qui va permettre aux inspecteurs de se faire respecter de tous, cela va tout changer. Au fur et à mesure de l'enquête, tous les soupçons se tournent vers Kip Belton assez détesté. Surtout par Buck qui est l'amant sexuel de sa femme, Lacey qui le déteste de tout son coeur. Lacey s'est promise de venger la mort de son père en épousant Buck en l'ennuyant le plus possible. Elle va y arriver car jamais elle ne couchera avec cette homme et dépensera tout son argent. le tout chapeauté par la soeur de cette homme, Pert, feignant, imbu de lui même.
Bien entendu, tout est bien qui fini bien et les gros salauds vont mal finir. Les pages se tournent avec délice car l'enquête est menée de façon judicieuse. Je me suis attachée à ce flic catho qui couche régulièrement avec la femme d'un autre qui à fait de lui son esclave sexuel. Tout comme son second, Delbert qui a beaucoup de difficulté à garder son calme, ne pas être violent et vulgaire et qui s'emporte très vite. Puis aucun personnage n'est équilibré et chacun traîne beaucoup de casseroles à son cul donnant une certaine égalité entre tous. le bonus est le ton léger et l'humour subtile de la plume de Peter Ducan. Il est bien dommage que cela soit le seul ouvrage traduit de cette auteur.
Alors si vous avez envie de suivre une bonne enquête policière qui laisse surprendre le lecteur, allez à la rencontre du sournois. Vous allez l'adorer.
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Dawd était shérif. C'était lui qui faisait la police dans le reste du comté. Il avait été élu uniquement parce qu'il avait horreur d'arrêter les gens, surtout ceux qui étaient inscrits sur les listes électorales. Si vous aviez la chance d'avoir dans votre famille dix électeurs inscrits, Dawd vous passait tout, à part, peut-être, les assassinats, et encore, dans ce cas-là, il essayait de s'arranger pour vous faire bénéficier de la prescription ! A moins, évidemment, que vous n'ayez assassiné quelqu'un qui avait onze électeurs dans sa famille.
Cet espèce de tordu à sauté à peu près toute ma famille, sauf ma mère et mon chat, mais dans leur cas, c'est parce que ma mère est en Europe et que mon chat sait grimper aux arbres.
Maman est une sainte femme aux cheveux blancs, grande et forte ; c’est une vraie fille du pays ; elle ressemble un peu au général Lee ; avec la barbe en moins, naturellement. Quand elle veut savoir quelque chose, elle s’y prend comme les écrevisses. Ces bestioles-là, ça marche à reculons. Eh bien, c’est de cette façon-là que maman s’informe. Elle commence par énoncer la réponse et vous pose ensuite la question.
Si je le supportais et si je tolérais qu’il me traite parfois avec désinvolture, c’était parce que j’étais bon chrétien. Or un bon chrétien doit savoir expier ses péchés ; c’était là ma façon d’expier le péché que je commettais en ayant des relations coupables avec sa femme. Quand on est gentil avec une femme, la moindre des choses est d’être aussi gentil avec son mari.
Et puis, je devais veiller à ce que lui aussi expie complètement ses péchés, cela faisait partie de mes obligations professionnelles.
Elle avait vingt-huit ans, tout juste mon âge, grande, blonde, fière et si belle qu’elle aurait pu être une de ces déesses grecques pour qui on brûlait de l’encens et arrachait le cœur des moutons. Je l’aimais depuis l’âge de seize ans, elle m’aimait aussi, et j’étais sûr que cet amour durerait jusqu’au jour où les flammes de l’enfer dévoreraient nos âmes pécheresses, à moins que le Seigneur ne nous accordât la même miséricorde qu’à David et à Bethsabée.