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Véronique Mougin (Collaborateur)
EAN : 9782915056518
267 pages
Oh ! éditions (25/01/2007)
3.95/5   90 notes
Résumé :
LES ASSOCIATIONS HUMANITAIRES ESTIMENT QU'AUJOURD'HUI, EN FRANCE, PLUS D'UN MILLION ET DEMI DE FEMMES VIVENT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETE. PLUS D'UN SDF SUR TROIS EST UNE FEMME.

" J'avais 42 ans, et un soir il a fallu que je parte de chez moi avant qu'il ne me tue. "
Pour avoir eu le courage de quitter un homme qui la battait, elle se retrouve à la rue.

Elle va y rester 2 ans. Victime d'un homme, victime de la rue. Elle est décidée ... >Voir plus
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Brigitte femme courage exemplaire raconte avec force, cette terrible plongée dans le monde de la rue, elle qui a quitté son compagnon pour ne pas mourir sous ces coups. Malheureusement, les coups, qu'ils soient physiques ou psychiques, Brigitte n 'a pas fini dans recevoir. Il y a le regard des autres, la lutte incessante pour garder un peu de dignité, la débrouille pour manger, se laver, les rendez-vous infructueux pour tenter de trouver un toit et qui sait un travail précaire, la violence qui survient à tout moment pour un regard appuyé, une place dans une file d'attente. Ces vies cabossées, ces compagnons d'infortune, Brigitte leur rend un vibrant hommage. Mais, elle n'oublie pas aussi, ceux qui oeuvrent sur le terrain quotidiennement pour venir en aide au plus démunis.
Un récit qui vous met la boule au ventre, et nous rappelle que personne n'est à l'abri d'une telle épreuve. Une sacrée leçon de vie.

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Brigitte vit avec un homme avec qui elle travaille.
Il gère un club de sport, elle a fait des études qui lui permettent de gérer la comptabilité.
A 42 ans, elle se retrouve face à un homme qui la bat, qui la trompe et elle décide de partir sans un sou.
C'est une situation sans issue étant donné que son compagnon malfaisant est son employeur.
Elle se retrouve donc à la rue où elle nous décrit tout son cheminement pour arriver à dormir, à manger, à se laver, à se loger parfois.
Elle trouve un refuge précaire sous les arcades de la place des Vosges, elle arrive à s'habituer à la faim, à ses compagnons d'infortune, résiste à la drogue, à l'alcool mais ce qu'elle ne supporte pas, c'est le froid.
Elle vivra deux ans à la rue avec un autre SDF pour s'en sortir grâce aux associations, aux bénévoles, à sa volonté.
Un passage étonnant est celui où elle manque d'air quand elle retrouve un logis.
En ressortant le livre de ma bibliothèque, quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'elle avait écrit son expérience avec l'aide de Véronique Mougin que je ne connaissais pas à l'époque de ma lecture du livre en 2007.
J'ai eu envie de relire le livre car on croise pas mal de SDF qui nous ressemblent de plus en plus, chez qui on voit aussi que la vie a basculé ou que la force de continuer comme les autres les a quittés.
Et je pense alors à la chanson de Claudio Kappeo"Un homme debout".
Ce qui est remarquable dans ce livre-document, c'est qu'à aucun moment, Brigitte n'adopte un ton plaintif. Elle nous livre son expérience qui ne saurait faire qu'une chose, c'est nous ouvrir les yeux pour nous montrer que la précarité peut toucher tout le monde.
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Voici une petite relecture pour moi. « J'habite en bas de chez vous », un livre que j'avais lu il y a 4 ans et dont j'avais envie de redécouvrir une seconde fois. Je n'en suis pas déçue, loin de là. Livre lu en une journée et demi en 2011 et en une demie journée cette fois, je crois que l'on peut voir la différence !

Voici un témoignage plus que poignant ! « J'habite en bas de chez vous », déjà le titre est accrocheur, mais surtout, il veut déjà tout dire. Difficile d'écrire sur ce sujet, de se dévoiler, de parler, Brigitte qui, dans la rue, apprendra la loi du silence…

Brigitte, 42 ans, nous livre sa terrible histoire. Pour échapper aux coups de son compagnons, un jour où il a tapé un peu trop fort, Brigitte s'enfuit, sans rien prendre d'autre que son sac. Mais où aller ? Elle qui ne peut compter que sur elle-même prend alors malheureusement le chemin de la rue.
Suite à une enfance difficile, elle est placée en nourrice, puis un jour, son père viendra la rechercher pour vivre à nouveau l'enfer avec cette mère qui la torture et cette soeur qui ne fait rien pour elle…
Alors maintenant qu'à 42 ans elle se trouve dans la rue, elle fait tout pour s'en sortir, toute seule ou à deux, de toute façon, c'est le même combat qu'elle nous livre ici…

La peur, le froid, la faim, la soif, la dépression, l'envie, la rage, la vie… Ce sont des sentiments que l'on retrouve dans ce témoignage. J'ai été bouleversée par la rage de vivre de Brigitte, cette force qu'elle a pour essayer de s'en sortir, malgré tous les bâtons qu'on peut lui mettre dans les roues. Ah, la belle administration Française…
Pour s'en sortir, c'est un peu le serpent qui se mord la queue. Pas assez de personnel, pas assez de temps dans la rue, elle est bien bonne celle-là, mais réellement, c'est ce qu'on lui a répondu quand elle est allée demander de l'aide à la mairie de la ville dont elle passait la plupart de ses nuits. Mais Brigitte ne lâche rien. Elle fait tout pour rester digne, fidèle à elle-même malgré quelques périodes très difficiles où elle n'a envie que d'une chose : baisser les bras.

Ce témoignage fut une grosse prise de conscience pour moi, même si je savais déjà, et pour en avoir côtoyé certains, que tout peut aller très vite. Qu'un jour on peut avoir une famille, un travail et un toit, puis le lendemain, plus rien.
Je me suis énormément attachée à Brigitte, je me suis imaginée ce qu'elle pouvait endurer, moi qui dispose d'un toit sur ma tête, flippe comme une mauviette lorsque je suis toute seule chez moi… Eh oui, pour ceux qui ont des préjugés, ce n'est pas parce qu'on est SDF que l'on n'est pas humain ! Au contraire, à tous ceux qui dénigrent les personnes en difficulté, à toutes ces mairies qui font installer des chaises au lieu des bancs ou encore grillagent les bancs afin que personne ne puisse venir s'installer dessus pour essayer d'être un peu mieux pour la nuit, oui, à vous : « Je ne suis pas à l'abri. Vous non plus. » !

Je pense sincèrement que ce témoignage vaut la peine d'être lu, par tout le monde parce qu'il est pour tout le monde, pour remettre les pieds sur terre à ceux qui ont tout et qui ne le voient pas et à ceux qui n'ont rien ou presque rien, pour leur montrer qu'avec force, courage, persévérance, rien n'est impossible.

Sacré message Brigitte, merci !
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Tout d'abord, je tiens à préciser que si il y a vraiment quelque chose que je déteste, c'est faire une critique sur un témoignage et de surcroît quand celui-ci est vraiment triste, je ne critiquerais donc pas le style d'écriture qui malgré tout est plaisant et je ne vous parlerais que de mon ressenti concernant l'histoire de Brigitte, cette femme de 42 ans qui s'est retrouvée bien malgré elle à la rue pendant un peu plus de 2 ans.
Excluant son enfance malheureuse, quand Brigitte nous raconte son histoire, on a envie de la secouer et de lui demander ce qu'elle cherchait en agissant ainsi, et sans lui jeter la pierre, on a envie de lui dire "tu t'es jetée toute seule dans la gueule du loup", mais au fur et à mesure de la lecture, on se pose la question : Et moi qu'est ce que j'aurais fait à sa place, je n'aurais certainement pas fait mieux.
Ce témoignage est vraiment bouleversant, et moi qui n'est pas la larme facile, je dois dire que j'ai souvent eu les yeux qui piquaient et c'est avec un regard tout nouveau que je vais porter sur les gens vivants dans la rue.
Ce livre nous fait ressentir de la colère (beaucoup de colère), de l'espoir, du chagrin, de la compassion... on a envie que les choses changent rapidement pour qu'il ne soit pas trop tard pour ces personnes en grande détresse.
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Une histoire de vie, une histoire de peur aussi.
J'ai beaucoup aimé ce récit et j'en suis sortie bouleversée. Avec un peu d'empathie on peut très vite s'imaginer ce qu'a pu être la vie de cette femme qui se retrouve seule dans la rue. Un milieu déjà tellement difficile pour les hommes... C'est un livre à lire d'une part parce qu'il permet de changer un peu notre regard sur ces personnes assises aux bords des rues (au moins pour un temps...) et d'autre part parce qu'il nous permet de rendre hommage à son courage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Parfois, le jour où on touche notre RMI, on s'offre une ou deux nuits à l'hôtel, un établissement pas cher, porte de Montreuil. Nous arrivons le plus tôt possible, vers midi, pour en profiter jusqu'au lendemain matin. Nous y sommes bien reçus et nos chiennes ausssi. Une jeune femme souriante nous apporte les draps. Mon premier geste en entrant dans la chambre, c'est d'ouvrir la fenêtre en grand. J'ai besoin de savoir qu'il y a toujours quelque chose d'ouvert, une porte de sortie...
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Le sang cogne sous ma peau. Je suis révoltée. La rue m'a au moins appris ça… Je bouillonne de voir les gens se plier à ce rituel sadique. Comment peuvent-ils encore prier, dans la galère où ils sont ? Je vois leurs lèvres bouger et je sais ce qu'ils pensent. Ils pensent à leurs pieds qui puent et à leur estomac qui gargouille. Ils pensent au froid dehors et à leur litron de vin. Ils ont la vessie pleine et le ventre vide. Comme moi, ils sont dégoûtés, atterrés, assommés par les problèmes. On veut bouffer, et nous voilà condamnés à prier, musulmans, athées et juifs compris ! Je maudis les sœurs : leur charité, c'est du racket, de l'extorsion de foi.
C'est ce jour-là que je me fâche avec Dieu.
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C'est ma mère, en effet, et il faudra que je m'y fasse. Nous sommes en 1968. Ma vie de famille commence par une gifle, qui me brûle encore aujourd'hui. Ce fut la première, mais pas la dernière.
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Moi, j'arrive devant elle la tête haute, parce que je n'ai pas à rougir d'être tombée à la rue. Je suis victime, pas coupable !
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L'angoisse me donne la nausée.
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