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Johannes Cabal tome 1 sur 2
EAN : 9782809430448
360 pages
Panini France (17/04/2013)
3.55/5   62 notes
Résumé :
Johannes Cabal n'a jamais prétendu être un héros. Qu’y a-t-il d'héroïque, après tout, dans le fait de piller des tombes, de voler des ouvrages occultes ou d’entretenir de bons rapports avec les démons ?

Son but, cependant, n’est pas dénué de noblesse : toutes ses recherches visent à ressusciter les morts, à les ranimer tels qu'ils étaient de leur vivant. Sauf que pareil accomplissement demande certains sacrifices – parmi lesquels son âme, que Cabal ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Jonathan L. Howard est un auteur prolifique et très peu connu en France, puisqu'un seul de ses ouvrages a eu l'honneur de recevoir une traduction. Les Éditions Éclipse ont eu la bonne idée de publier ce premier tome des aventures de Cabal. Tempus fugit et les années passent, nous laissant dans un espoir illusoire quant à la parution d'une suite. Un livre, c'est aussi un objet et il peut être de qualité comme ici. le papier épais est agréable à toucher, tout comme les illustrations nous flattent la rétine. La couverture est bien plus sympathique à regarder que la reproduction virtuelle.
Je reviens sur l'auteur, tout comme Matthew John Costello, notre ami anglais est aussi connu comme scénariste de jeux vidéo. Certes son nom nous est inconnu, comme tous ces techniciens qui nous proposent ces plaisirs vidéoludiques, bien que leurs noms soient cités dans les crédits, mais qui lit ces petites lignes, une fois le jeu terminé ?

Le nécromancien Johannes Cabal a vendu son âme à Satan pour acquérir ses pouvoirs. Il revient en Enfer pour négocier avec le patron du Pandémonium. Un pari audacieux est lancé. le sorcier se voit diriger une foire foraine ambulante où les démons y sont employés. Oubliez les manèges à sensations fortes tels les grands-huit. Ici, on retrouve ces “fêtes” anciennes comme celle de « Cristal qui songe » (Theodore Sturgeon) ou bien « La caravane de l'étrange » (série HBO), à savoir les attractions de monstres.

Même si je peux déplorer cette ambiance foraine sous exploitée, le plaisir de cette lecture, réside surtout dans le personnage de Cabal, un énergumène colérique, fourbe et manipulateur, mais surtout sympathique, une sorte de gentil méchant. Il sera accompagné par son frère, moralisateur, doué, ou plutôt, maudit par une sorte de vampirisme. À ces deux lascars, j'ai beaucoup apprécié les personnages de “Sac d'os”, des deux crétins (trop peu présent) et la diseuse de bonne aventure.

Bien que le récit soit assez inégal dans sa structure, on va trop vite dans la chronologie, mais trop lentement sur la fin, j'ai adoré ce livre. En fait, ça fait un bien fou de rire. À noter aussi que le Fantastique, ici s'écrit avec un “F” majuscule, parce que l'auteur nous envoie dans un maelström d'imagination, parfois psychédélique. Un délice qui s'achève ici, puisque le second tome n'est toujours pas traduit… dommage.
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Il y a des livres qu'on lit sans déplaisir, qu'on est content de retrouver le soir après sa journée de boulot, dans lesquels ont sourit souvent, mais une fois terminés, on se demande ce qu'il avait de si fantastique finalement.
C'est le cas pour ce roman que j'ai eu plaisir à découvrir, dans lequel un homme, un nécromancien, fait un pari avec le Diable et, pour récupérer son âme qu'il lui avait vendue, il va devoir piéger 100 malheureux crétins.
Le Diable lui fournit même une sorte d'aide en lui prêtant une fête foraine itinérante.
Mais bien sûr, les dés sont pipés dès le début…
Oui, l'histoire est sympathique, le personnage principal est un drôle de type avec des secrets, mais l'intrigue est trop légère, la psychologie inexistante et au final, même si c'était distrayant, après une semaine, je n'en garde qu'un souvenir furtif.
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Il y a quelques années, Johannes Cabal, brillant scientifique à la moralité plus que déficiente, a vendu son âme au diable contre le secret de la nécromancie. Un accord qui semblait fort alléchant sur le moment, mais n'a pas tardé à se révéler un marché de dupes (comme c'est généralement le cas de tous les accords passés avec le diable)… Trois ans plus tard, voici donc Cabal de retour aux Enfers pour voir le grand cornu et exiger que celui-ci lui rende ce qui lui appartient de droit. Comme on s'en doute, le diable n'est pas d'accord, mais, assommé d'ennui par le train-train de la gestion des Enfers, il accepte de relever un pari : si Cabal parvient à convaincre cent personnes de lui vendre leurs âmes avant la fin de l'année, la sienne lui sera rendue sans contrepartie. Et parce qu'au fond Satan n'est pas si mauvais bougre que l'on pourrait le croire, il lui confie pour cela un atout de taille : un fête foraine maléfique avec son lot de vils bonimenteurs et de succubes corruptrices.

Tout irait au mieux dans le meilleur des monde, si Johannes Cabal avait la moindre idée de comment gérer et animer un cirque itinérant… Manque de chance, Cabal est un rabat-joie de la pire espèce, aussi sérieux qu'un expert-comptable et doté de la joie de vivre naturelle d'un croque-mort : en somme, le plus mauvais candidat envisageable au poste de Monsieur Loyal. Heureusement pour lui (et malheureusement pour ses pauvres victimes), il saura trouver des alliés de poids, prêts à lui prêter main forte dans sa démoniaque entreprise. Alors, m'sieurs, dames, un p'tit tour de manège, ça vous tenterait pas ?

Pour son premier roman, Jonathan Howard a plutôt bien réussi son coup ! Il nous offre un récit délicieusement absurde à la fantaisie débridée, ponctué de perles d'humour noir ou burlesque. Humour et style d'écriture ne sont d'ailleurs pas sans rappeler l'oeuvre de Terry Pratchett, autre brillant écrivain humoristique anglais, mais là où le sieur Pratchett reste en permanence d'un indécrottable optimisme, Howard n'hésite pas à assombrir le trait et à nous livrer une histoire bien plus grinçante qu'il n'y paraît au premier abord. À commencer par son personnage principal, Johannes Cabal, franc salopard au coeur noir et aussi malveillant qu'une fouine, mais pourtant jamais totalement détestable, malgré l'amoralité de sa quête. Peut-être parce que, malgré tout le mal qu'il se donne, il n'en reste pas moins deux fois moins monstrueux qu'il ne le pense lui-même… Sans être un chef d'oeuvre, le premier volet de ses démoniaques aventures s'avère donc une lecture très recommandable qui ravira les amateurs d'humour anglais et ceux de « magnificent bastards » aux plans aussi machiavéliques que foireux. À bon entendeur !
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Auteur et scénariste britannique, Jonathan L. Howard inaugure avec le Nécromancien, une série de romans fantastiques, titrée Johannes Cabal.

Johannes Cabal est nécromancien. Rien de bien glamour à hanter les cimetières pour vider les tombes de ses occupants ou à voler des ouvrages occultes mais c'est un mal nécessaire dans son cas puisqu'il s'agit de faire progresser ses expériences scientifiques. Certains diraient que son but est louable car il cherche à ramener les morts tels qu'ils étaient de leur vivant. Or, il touche presque au but, à ceci près qu'il lui faut récupérer son âme pour réussir. Petit bémol, il l'a vendue à Satan pour obtenir davantage de connaissances. Face à cette impasse, il n'a d'autres choix que de retourner marchander auprès du diable. Contre toute attente, ce dernier lui fait une offre qui lui sera difficile de refuser : fournir cent âmes en échange de la sienne. Mieux encore, il lui confie les rennes d'une fête foraine diabolique afin de l'aider dans la réalisation de sa mission car n'est-ce pas un lieu de perdition par excellence ? Sceptique, Johannes Cabal sera-il capable de relever le défi et de prendre le diable en défaut ? Enfin, si cela est possible ?

Dans ce premier tome, on suit les tribulations d'un nécromancien répondant au nom de Johannes Cabal. Comme l'inique sa fonction, il a la capacité de relever les morts. Alors, on ne s'étonne pas de côtoyer en sa compagnie des fantômes, des cadavres animés ou encore des vampires. Il nous fait même l'honneur de nous ouvrir les portes de l'enfer où il a ses entrées - enfin en forçant un peu le destin - quitte à se mettre définitivement à dos le prince des ténèbres. N'étant pas réputé pour sa patience, Satan se montre pourtant magnanime à son égard lorsqu'il accepte de lui rendre son âme en posant la condition de l'échanger contre cent autres. D'un côté, il accepte de revenir sur un marché précédent mais de l'autre côté, l'enjeu proposé est si haut qu'il en devient presque inatteignable. D'autant, qu'il compte bien lui mettre quelques bâtons dans les roues car sa nature perfide n'est jamais très loin et qu'il n'aime pas perdre.

Ainsi, dans le Nécromancien, on explore un univers baroque et mortifère où l'enfer est géré comme une administration. Il en ressort des scènes aussi savoureuses que cocasses, notamment les joutes verbales entre Cabal et le diable. Mais au-delà des incursions en enfer, ce récit nous immerge surtout dans la folle ambiance d'une foire aux curiosités faisant à la fois office d'antre de divertissements pour les uns, de lieu de perdition pour les autres et de musée des horreurs pour tous. C'est finalement un endroit rêvé pour attirer dans son escarcelle toutes les âmes en peine qui vont passer à sa proximité.

Justement cette foire va donner l'opportunité à l'auteur de sonder les âmes humaines. Examen de conscience autant pour les visiteurs de passage que pour le héros lui-même puisqu'au fur et à mesure des événements, Johannes Cabal va se retrouver face à ses contradictions et à des choix difficiles qui risquent de l'ébranler profondément, qui sait !

Voilà de quoi promettre aux lecteurs un beau charivari avec une aventure qui part tous azimuts, échappant parfois au contrôle de Johannes Cabal lui-même pour nous emmener de situation en situation des plus improbables aux plus critiques.

Il faut dire que l'humour de Jonathan L. Howard y est acéré, voire ubuesque. Ce roman est drôle et divertissant, à l'image de son personnage principal. Cynique et austère, Johannes Cabal n'est pas de ces héros attachants pour leur courage ou leur bonhomie. Pédant et froid, il est juste obnubilé par sa mission qu'il perd bien souvent le contrôle sur les événements, ne sachant pas faire grand-chose à part ramener les gens du trépas à la vie. Alors diriger une foire, s'encanailler avec les autres et attirer les gens pour les inciter à s'amuser, ce n'est pas du tout dans ses cordes. Heureusement pour lui, son frère veille au grain. Petit bémol, il n'est plus tout aussi vivant mais qu'à cela ne tienne, Johannes a une solution, enfin s'il récupère son âme. A contrario, Horst Cabal est un être très sociable, entremetteur sur les bords qui n'hésite pas à pousser son frère dans ses retranchements quand il estime que cela est nécessaire. Ils forment un duo charmant et désopilant qui insuffle à ce texte une vraie énergie.

En outre, derrière ce récit du Nécromancien se cache de belles références littéraires comme celle à l'oeuvre de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne car n'est ce pas l'objectif de tout nécromancien qui se respecte que de redonner la vie aux morts et ainsi trouver le secret de l'immortalité.

Amateur de frissons et d'ambiance macabre non dénuée de malice et d'analyse psychologique, cette série de Johannes Cabal ne peut que vous plaire... Fantasy à la Carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Lorsqu'un titre et une couverture captent l'attention d'un lecteur potentiel, tout est possible : de l'excellente surprise d'un contenu en accord avec la première impression suscitée par l'image, ou pas.
Dans le cas de Johannes Cabal, le nécromancien, je reste mitigée. Cette histoire diabolique où les vivants et les morts cohabitent dans une espèce de sarabande infernale, ou l'on peut rendre une petite visite de courtoisie intéressée à Satan pour essayer de passer un marché de dupes et par la même occasion de récupérer son âme autrefois vendue pour quelque pouvoir utile aux desseins du savant fou, n'est pas sans attrait. Une réelle volonté comique apparaît au fil du récit, même si le trait est quelquefois un peu forcé. On appréciera particulièrement les tracasseries administratives qui constituent un avant-goût de l'enfer. Ou les rafistolages de cadavres de plus en plus délabrés qui accompagnent la fête foraine ambulante.

La mise en page est soignée, avec des distinctions typographiques originales et une police agréable, ce qui correspond à l'aspect attirant de la couverture. Et le comble pour une inconditionnelle des publications numériques, j'ai apprécié la qualité du papier....

On aime moins la construction un peu décousue, qui donne l'impression que l'auteur s'éloigne du sujet, la collecte d'âmes, monnaie d'échange du pari passé avec Satan. de même le rôle un peu obscur du deuxième Cabal, Horst.

Un bon moment de lecture. Pas forcément pour l'île déserte.



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
21 février 2013
Fable macabre, le roman ne se contente pas non plus de reprendre l’idée de base de La foire des ténèbres de Ray Bradbury, une influence que l’auteur reconnait cela dit pleinement. Il suffit parfois de gratter un peu pour tomber dans le tragique.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Madame, derrière moi se trouve une véritable foire aux monstres. Un étalage de malheureux, de rejetés et de parias. Les voici réunis pour vous donner à vous, qui êtes normale, l'occasion de railler et de conspuer ceux qui ne sont pas nés sous une bonne étoile. Imaginez ! Vous êtes mécontente du profil de votre nez, des contours de votre mâchoire ou de vos yeux globuleux. Mais tout ceci n'est rien comparé à un homme dont la colonne vertébrale lui sort par le sommet du crâne. Des poils faciaux disgracieux ? Nous avons une femme à barbe ! Des problèmes de poids ? Nous avons l'éventail au grand complet : un squelette vivant et quelqu'un de si gras et adipeux que nous ne sommes toujours pas en mesure de certifier son sexe. Si vous avez le moindre complexe, c'est un endroit à ne rater sous aucun prétexte, dont vous ressortirez en vous disant : "Mince ! Ça aurait pu être moi !"
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Le surmoi de Barrow se tenait sur les épaules de son moi et hurlait au travers de la herse: « si tu ne fais rien, on va avoir de sacrées emmerdes, espèce de balourd velu! Bats-toi ou tire-toi ! Marche ou crève ! » Le ça n’écoutait pas, bien évidemment. Il était assis dans le fauteuil du capitaine, sous une tente grossière, vêtue d’un caleçon, et contemplait d’un air idiot les yeux de Layla, des sables mouvants parfaitement enchanteurs dont peu réchappaient
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La foule grandissait. Une jeune femme leva nerveusement la main.
— Je... j'ai... j'ai des taches de rousseur.
Cabal fit un geste brusque du pouce par-dessus son épaule.
— Nous avons l'Enfant Dalmatien. Suivant?
Un homme se manifesta.
— J'ai les dents du haut qui cachent celles du bas.
— Dans ce cas, venez profiter de la vue du Requin Humain. Suivant!
— J'ai un petit nez, dit une blonde frisant le stéréotype accrochée au bras d'un homme riche.
— Il ne peut pas l'être autant que celui de Simone Sans-Nez. Suivant!
— Je suis roux, fit un ado.
— En effet.
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Barrow reposa sa tasse.
— Pourquoi haïssez-vous à ce point la mort?
Cabal parut se reprendre.
— Je ne hais pas la mort. Ce n'est pas une personne. Oubliez ces histoires de squelette armé d'une faux. J'essaye de ne pas détester les concepts abstraits, c'est une perte de temps et d'énergie.
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Les gens parlent souvent de la purée de pois de Londres, mais bien que ce brouillard légendaire soit parfois jaune, insalubre ou assez épais pour être mis en bouteille, il n'a absolument aucune élégance. La brume de Grimpen, elle, avait un certain panache. Elle dérivait lentement, de manière fort mystérieuse, en s'accrochant à tout. Comme en attente de quelque chose. Les gens détestaient assister à des enterrements là-bas. La brume, l'infâme brume, semblait surveiller les vivants. Et attendre qu'ils meurent.
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