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EAN : 9782746731455
224 pages
Autrement (27/04/2012)
3.4/5   26 notes
Résumé :
La grande inondation de Florence en 1966, vécue par Kressmann Taylor. Un récit saisissant, d'une incroyable actualité.
Le 3 novembre 1966 , un déluge s'abat sur Florence. L'Arno , déjà gonflé par les pluies d'automne, se transforme en « torrent ocre, rugissant. C'est une crue totale, comme peuvent l'être un feu de forêt ou un ouragan fauchant la campagne et couchant les arbres ». Le centre historique est ravagé. Amoureuse de Florence où elle s'est établie à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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À la bibliothèque, en me promenant dans les rayonnages, je suis tombé par hasard sur ce bouquin, Journal de l'année du désastre. Puis j'ai remarqué l'auteure, Kathrine Kressmann Taylor. Bien sûr, j'ai lu Inconnu à cette adresse, ça m'avait plu. (Deux autres bouquins également mais le souvenir en est un peu flou.) Je me suis dit pourquoi pas. Avec un titre pareil, et connaissant un peu l'histoire de l'auteure, je m'attendais à une collection de souvenirs sur l'ascension au pouvoir des nazis en Allemagne ou bien au déclenchement de la Seconde guerre mondiale. Eh bien non ! le journal raconte des événements s'étant déroulé une bonne vingtaine d'années plus tard : à l'automne 1966, le 3 novembre pour être précis, le fleuve Arno sort de son lit et inonde la ville de Florence. Et Kressmann Taylor, qui séjournait dans une pensione de la ville à ce moment, est témoin de tout. le centre historique est ravagé, les rues sont embourbées, les sous-sols des maisons sont remplis d'eau. Des milliers de gens sont à la rue. Même le fameux Ponte Vecchio a failli être emporté. D'ailleurs, les artères longeant le fleuve sont ravagées, la chaussée disloquée, certains pans se sont même effondrés. Les arbres déracinés et les voitures emportés par le courant ont ajouté à l'aspect sinistre du désastre. Toutefois, quand on pense à Florence, c'est aux beaux monuments, aux églises décorées de fresques, aux innombrables chefs d'oeuvre qu'elle contient. Sculpture, peintures, etc. Ne dit-on pas de cette ville qu'elle constitue un musée à ciel ouvert ? « Un vrai joyau » (p. 21) Et toutes les autres merveilles, celles qu'on ne peut exposer faute de place, elles sont entreposées dans les entrepôts des diverses galeries. Vous savez, là où l'eau s'est jetée ! Quelle catastrophe ! « Oui, pauvre Florence… » (p. 50) Heureusement, les Florentins, et beaucoup d'autres Italiens, ont retroussé leurs manches, ils ont nettoyé leur ville. D'ailleurs, Kressmann Taylor reste sur place suffisamment longtemps (son Journal se poursuit jusqu'au mois de mars suivant) pour voir leurs efforts se déployer et l'aide internationale se mobiliser. Il s'avère que je suis allé moi-même visiter cette ville l'année dernière, je logeais près de la piazza Santa Croce, en endroit particulièrement malmené par la catastrophe. Je n'en ai remarqué aucune trace. Au contraire, j'ai été ébloui par tout ce que j'ai vu, j'en garde des souvenris précieux et impérissables. Ainsi, Journal de l'année du désastre m'aura permis de replonger dans ces souvenirs et me sentir privilégié d'avoir pu admirer Florence et les trésors qu'elle recèle. Quelle perte pour l'humanité ç'eut été si tout cela avait disparu !
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Florence noyée, Florence dévastée, Florence ressuscitée...

L'Arno s'est déchaîné en novembre 1966, rendu furieux par des pluies diluviennes sur la Toscane. En villégiature dans la ville musée, Kressmann Taylor ( auteure du remarquable Inconnu à cette adresse) a vécu le cataclysme au plus près et en a fait le récit précis et dramatique, longtemps inédit en France.

Près de quatre mètres d'eau dans les rues de la vieille ville, tous les commerces dévastés, des milliers de voitures à la casse, des centaines de carcasses d'animaux, des oeuvres artistiques inestimables perdues, le Ponte Vecchio menaçant de s'écrouler, Santa Croce noyée, plus d'eau potable, plus d'électricité... La ville est exsangue, coupée du monde, recouverte d'immondices et de boue mélangée au mazout des citernes explosées. Et c'est sans compter les morts que le livre n'évoque pas.

A la décrue, le travail est immense, éreintant: l'entraide s'improvise pour aider une population qui n'a plus rien. Les secours "artistiques" arrivent de tous pays pour sauver, nettoyer, restaurer les lieux et oeuvres d'art. Les sols s'escamotent et le David penche sur son piédestal. le crucifix de Santa Croce en garde aujourd'hui les stigmates indélébiles, symbole des souffrances de la belle Florence. .

Indomptables Florentins! le récit de l'auteure est vivant, chaleureux, empreint de respect et tendresse pour les habitants, au courage, au flegme et à la persévérance sans faille. Il est aussi gentiment ironique face à un esprit pratique inexistant et à une attitude désinvolte de parer au plus commode. Très italien pour l'esprit cartésien d'une américaine.

Quand on a eu la chance de déambuler dans cette ville magnifique, ce livre est un crève coeur mais reste passionnant. L'image la plus marquante sera pour moi ces milliers d'étudiants, "Angeli del fango", mobilisés pour le sauvetage des livres de bibliothèques, trempés, maculés de boue, séchant dos en l'air.
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Ce témoignage, paru aux États-Unis et en Grande-Bretagne dès 1967, était inédit en France.

En 1966, Kressman Taylor se trouve à Florence au moment du cataclysme qui frappe cette ville : des pluies torrentielles qui font déborder l'Arno, engloutissant une partie de la ville. Après des heures de terreur, pendant lesquelles il monte de 6 mètres, le fleuve se retire. Mais le vrai travail commence car la ville basse n'est plus qu'un champ de ruines. Face à l'eau mazoutée qui ont envahi leurs maisons et détruit leurs boutiques, les Florentins prennent immédiatement leur courage à deux mains et lancent la reconstruction.

Kressman Taylor suit la transformation de la ville, rendant hommage à la persévérance des habitants ainsi que des étrangers sur place qui se sont mis à leur service.

Tel un caméraman, elle se déplace dans la ville, jour après jour et se fait l'écho des avancées : du réaménagement boutique par boutique (6000 ont été balayées), au sauvetage des nombreux trésors artistiques de la ville (et non des moindres, les millions de livres de la bibliothèque centrale qui se trouvaient en sous-sol, sauvés en partie grâce à l'action énergique des étudiants; les fresques des églises, restaurées grâce à l'argent et à l'aide d'experts internationaux prêts à tout pour sauver cette mémoire de l'humanité : "les Florentins, qui n'ont jamais considéré que les trésors artistiques de leur ville leur appartenaient, se considèrent comme les gardiens d'un héritage inestimable qui est le bien commun de l'Occident"), aux problèmes d'alimentation en eau et nourriture; en passant par la grande précarité de personnes ayant perdu leur gagne-pain ; elle ne néglige aucun aspect.

Mais au-delà d'un simple témoignage, Kressman Taylor met tout son talent d'écrivain dans ce texte qui se lit très vite mais qui nous plonge si efficacement dans la tourmente des Florentins. Elle rend parfaitement la violence extrême de l'invasion des eaux (l'eau circulait à plus de 60km/h), qui a fait plus d'une centaine de morts; puis le calme suivant la tempête et l'hébétude des Florentins qui ne s'attendaient pas à une crue de leur fleuve, si calme (la dernière datait des années 1880 ...). "La ville entière témoigne de la précarité de toute chose", face aux grandes catastrophes comme les séismes ou les inondations, l'homme n'y peut rien.

Le plus frappant est peut-être la non-réaction du reste du monde au départ, alors que Florence en est coupée : on ne parle que d'inondations mais personne n'imagine le cataclysme qui a eu lieu. Ce n'est que quelques semaines après, alors que les informations arrivent au compte-compte, que les gens percutent et réagissent pour apporter leur aide.

Un documentaire-roman donc très intéressant sur cet épisode récent que je ne connaissais pas ...
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Dans le cadre de l'opération masse critique...
Merci aux éditions Autrement et à Babelio.

J'ai choisi ce livre parce que je suis tombée littéralement amoureuse de la Bella Firenze, il y a de cela quelques années. Déambuler dans les rues de ce musée à ciel ouvert fut un pur moment de joie.
Quelle souffrance alors de suivre, au fil des pages, la description de cette catastrophe qui ravagea Florence ce mois de novembre 1966 ! Kathrine Kressmann Taylor, témoin de l'événement, relate dans son journal ce qu'elle a vu. Et si l'on a pris le temps de jeter un coup d'oeil aux photos prises après cette crue exceptionnelle, on constate que le récit est on ne peut plus fidèle :
L'Arno, fleuve tranquille à l'ordinaire, gonflé par les pluies torrentielles, ravage les rues de la plus belle des villes...
Ce récit m'a fortement ému, et cela même si je sais, pour l'avoir vu, que la ville a su renaître de ce bourbier infâme.
L'auteure décrit avec force détails la crue soudaine et partout la destruction, la désolation. Moi qui ait parcouru les rues aux maisons et aux palais magnifiques, qui ait traversé avec une joie enfantine le Ponte Vecchio, qui ait tant admiré la cathédrale Santa Maria del Fiore... comment rester insensible à ce désastre !?!
Après l'énumération insoutenable des dégâts, l'auteure rend hommage aux Florentins qui, avec un courage et une persévérance admirables, ont nettoyé la couche épaisse de boue, de mazout et de déchets qui a recouvert la ville. Elle loue également cette énergie qui meut les centaines d'étudiants et de restaurateurs venus sauver les oeuvres d'art.

Venons-en aux petites choses qui m'ont gênées. Je n'apprécie pas particulièrement les énumérations répétitives. Pourquoi répéter, pour chaque rue, chaque place, chaque commerce le catalogue des dommages. Il s'agit d'un témoignage assez objectif et ... exhaustif ! mais pour le lecteur c'est assez ennuyeux. Je regrette également qu'il n'y ait pas plus d'impressions personnelles, plus de réflexion quant à la fragilité des choses humaines, plus de sentiment. Pour un journal, cela manque singulièrement de... je ne sais pas, de caractère, d'individualité, de style propre. C'est un document exceptionnel d'une auteure rompue aux exercices de fiction, mais qui n'a pas exploité tout le potentiel qu'offrait la narration d'une telle catastrophe.
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Dieu sait que l'auteur est aujourd'hui célèbre après la publication de Inconnu à cette adresse, mais saviez-vous que Kressman Taylor a vécu à Florence et qu'elle y était présente la première semaine de novembre 1966, l'année du désastre ?

Selon votre âge c'est un événement dont vous avez vaguement entendu parlé ou alors comme moi, vous gardez un souvenir précis des images de Florence sous les eaux dans la presse et à la télévision.
En novembre 1966 l'Arno sortit de son lit et plus encore ! Florence fut submergée en quelques heures, des habitants perdirent la vie, bon nombre de florentins perdirent tout leurs biens, musées, églises, palais, bibliothèques, tout se retrouva sous les eaux.
C'est cet épisode que retrace le livre de K Taylor. Elle le fait avec un luxe de précisions que lui permet sa situation privilégiée, hôte de la pensione Consigli et elle a une chambre avec vue sur l'Arno.

Le 3 novembre au soir rien ne laisse présager du désastre imminent
« Six heures du soir à Florence. Une foule d'imperméables regagne ses pénates par les ruelles étroites du centre ville. »
Mais le lendemain matin la chanson a changé de registre :
« Ma première vision est un ciel noir de suie et toujours ces trombes d'eau. L'instant d'après je contemple la rivière bouche bée »
Et oui l'Arno est devenu un fleuve furieux, un torrent qui crache des flots de boue, de déchets, de mazout, d'objets
« Un fauteuil voguant paisiblement, calme et droit » et le flot s'accentue toujours plus au cours des heures « Dans un enchevêtrement de branches vertes passe une vache rouge et blanc »
C'est l'horreur pour cette ville qui est un joyau, la ville « la plus rare, la plus intime » l'eau déferle à 60 km/heure , les habitants sauvent ce qu'ils peuvent, à la pensione Consigli tout le monde monte d'un étage et K Taylor s'endort écoutant « dans un demi-sommeil le grondement de l'Arno »

Le lendemain c'est un sentiment de désolation qui l'emporte, les ponts endommagés ou emportés, les boutiques dévastées « le coeur de la belle Florence n'est plus qu'une morne décharge. »
K Taylor, amoureuse de l'Italie, de Florence va faire le récit des jours suivants, ceux du bilan terrible pour la ville et toute la région, des jours où la ville est coupée du monde, ceux ou les florentins vont devoir avec dignité et courage, faire face au désastre : 6 000 familles sans abri, 6 000 boutiques balayées, 1 300 oeuvres abîmées ou perdues.
Elle va assister à des scènes de désespoir mais aussi de solidarité, voir la vie reprendre le dessus envers et contre tout.

Paru quelques mois après l'inondation en anglais, c'est une excellent chose que les éditions autrement choisissent de traduire et éditer ce livre car le récit est très vivant, toujours plein d'empathie pour la population et son courage extraordinaire. Les anecdotes sont parfois drôles, parfois émouvantes et l'on est aux premières loges. Amoureux de l'Italie ajoutez ce livre à votre bibliothèque.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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critiques presse (1)
Lexpress
15 juin 2012
Aucun drame ne ressemble à un autre. Et pourtant, à la lecture de cette chronique surgissent les images de toutes les catastrophes, de Nîmes à Vaison-la-Romaine, de La Nouvelle-Orléans à Port-au-Prince.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
De toutes les villes italiennes, Florence -- bella Firenze -- est la plus belle, la plus rare, la plus intime. Un vrai joyau. Rome peut bien éblouir, couverte d'or, riche de souvenirs du temps des Césars et d'un trop plein de splendeur baroque ; Venise peut déployer sur l'eau sa beauté féérique et ses trésors d'Orient ; mais Florence a conservé tout l'arôme, les plus belles œuvres d'art et l'effloraison première du Moyen Âge tardif et de la Renaissance, concentrées dans le secteur dit de la "vieille ville" qui s'étend de la Santa Croce à l'Ognissanti, le long de l'Arno, dont il ne s'éloigne pas plus de quelques rues. Le cœur historique de la ville est dense et restreint. Dans ces artères et ces ruelles étroites, autour de ces larges places, les demeures des XIIIe et XIVe siècles, avec leurs fresques et leurs balcons, côtoient les superbes palais datant de Laurent le Magnifique. L'esprit de ces temps glorieux n'est pas un simple vestige pour les Florentins d'aujourd'hui, mais l'essence même de la vie citadine.
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On n’entend personne se plaindre. Le sentiment s'est spontanément fait jour, chez tous ces gens, qu'ils endurent une seule et commune épreuve et qu'ils sont tous embarqués dans le même prodigieux effort pour survivre et rebâtir leur vie ; faire état de dommages individuels serait une façon de se désolidariser, de même que réclamer un traitement privilégié serait perçu par tous comme choquant et malvenu. Cette épreuve, ils la traverseront ensemble.
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Ce qui sauve ces gens, c'est leur instinct de résistance, cette once de dérision, presque de gaieté, avec lesquels ils font mine d'ignorer leurs pertes. Ils rient peut-être jaune, mais ils rient.
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Devant la charmante petite église de San Miniato, la plus ancienne de Florence, joyau de l’architecture romane, avec ses mosaïques dorées et ses voûtes arrondies, je trouve un banc au soleil pour contempler, en contrebas, les toits roses de la ville. À ma gauche, la masse de l’ancienne forteresse du Forte Belvedere, où se rejoignent les remparts d’une Florence encore plus ancienne ; sous ces murs sombres, les feuillages des oliviers sont comme une nuée de murmures argentés. Entre les pins parasols disciplinés s’élèvent les silhouettes effilées des cyprès, comme des cierges noirs dans le soir rosissant. La blanche cathédrale surplombe une mer de tuiles ; son dôme couleur de brique, aux formes parfaites, semble y flotter comme une énorme cloche suspendue sur la ville. À son flanc s’élance le délicat campanile blanc de Giotto, intact. Les formes imposantes du Palazzo Vecchio, surmonté de sa tour carrée, se découpent en ombre chinoise sur un ciel épanoui, car le soleil couchant vient d’éclater comme un bol de roses écarlates. Le long de l’Arno, les façades des palais se colorent d’orange sous cette chaude lumière.
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Mais les Florentins ont une longue expérience de l'adversité; sans attendre, ils se sont mis au travail. Sans un mot, résolus, opiniâtres, ils se sont attelés à cette tâche immense, proprement insurmontable.
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