L'action se passe à Prague où le narrateur, Jean
Gide, est envoyé prendre la direction d'une filiale.
Prague tient une place importante dans ce récit, ou plus exactement l'impression et les sentiments que cette ville imprime sur le narrateur.
L'adultère est un adultère prémédité, Jean
Gide le décide avant même avoir encore rencontré sa partenaire.
A l'occasion d'une conversation téléphonique avec sa hiérarchie à l'étranger, on lui conseille d'apprendre la langue tchèque, il charge alors sa secrétaire de lui trouver une femme comme professeur.
Nous assistons alors à tout le travail d'approche, les premiers contacts physiques, une jambe collée à la sienne durant la leçon, les premiers troubles, sa décision de passer à l'action, l'invitation au restaurant et enfin l'amour à l'arrière de la voiture.
Ces premiers frôlements, l'impression qu'ils laissent sont très bien décrits, je les ressentais à la lecture, retrouvant des émois connus.
Mais l'adultère ici, prémédité, sciemment calculé et assumé lui laisse de la nausée : « J'ai gouté au fruit amer de l'adultère »
J'ai vraiment apprécié les impressions que lui laisse Prague, les remarques sur les Praguois et Praguoises, les descriptions des approches sensuelles. L'auteur a un talent certain pour les rendre.
Je ne m'identifiais toutefois pas au héros - mais est-ce cela que l'on demande - dans le dégoût qu'il éprouve ensuite…
La lecture de ce livre assez court (125 pages) est aisée et agréable.