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François Mauriac (Préfacier, etc.)
EAN : 9782020319843
Seuil (06/05/1997)
3.98/5   58 notes
Résumé :
Jean-René Huguenin commence une nouvelle vie. A la veille de ses vingt ans, il décide d'écrire un chef-d'oeuvre. Ou rien. Ambitieux et plein d'orgueil, Huguenin se jette tout entier dans l'écriture. Ce journal, pensé comme une oeuvre littéraire à part entière, raconte les espoirs et les déceptions d'un écrivain en devenir, révolté par une époque jugée désespérément vide.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Jean-René Huguenin est un jeune homme révolté, acharné qui tient plus que tout à mener à bien la mission qu'il s'est imposée : celle d'écrire un roman révélateur sur la nature humaine, un roman qui sortirait des sentiers communs et apporterait quelque chose de nouveau, non pas seulement pour le lecteur mais avant tout pour lui-même. Projet extrêmement prétentieux et trop ambitieux me direz-vous pour un jeune homme de dix-neuf ans ? Certes, mais l'auteur en est parfaitement conscient et est bien déterminé à se surpasser, à donner tout ce qu'il y a en lui. Dans ce "journal', le lecteur suit le parcours de ce jeune homme, de 1955 à 1962, année de sa mort alors qu'il n'était âge que de vingt-six ans et apprend à le découvrir.
En parallèle de ses études à Sciences Po puis à l'ENA, Jean-René Huguenin est avant tout un écrivain, un chroniqueur pour la revue "Arts" ainsi que de nombreuses autres qui ne sont pas expressément nommées ici mais dont le lecteur sait qu'elles existent puisque l'auteur nous parle de ses nombreux articles qu'il a en commande.

Un "journal" dans lequel l'auteur / narrateur se livre à coeur ouvert et se confie. Il nous parle de sa mère et de sa soeur avec lesquelles il a continué à vivre suite à la mort de son père, des femme en général mais d'une en particulier qui lui aura fait changer d'avis -du moins en partie -sur le regard q'il portait sur elles, de ses amis, des écrivains de son temps, de ses lectures mais surtout sur son Idéal qu'il s'est fixé d'atteindre.

Un ouvrage bouleversant, dont il faudrait tirer des "citations" de chaque paragraphe tellement l'écriture d'Huguenin est belle et pleine de vérités même s'il ne faut pas toujours le prendre au mot, surtout dans la première partie de ce livre où il porte un regard dédaigneux sur les femmes, probablement parce qu'il a souffert à cause d'elles mais surtout par manque de maturité (ce dont le lecteur se rend parfaitement compte puisque son regard sur celles-ci évolue au fur et à mesure que les années passent). Bref, une merveille, à découvrir ! J'ai moi-même hâte de lire le seul et unique roman qu'il ait publié, "La Côte sauvage" dont on suit la rédaction ici mais aussi un peu peur d'être déçue...tant cette lecture-là m'a transportée !
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Le 20 septemlbre 1962, Jean-René huguenin écrivait la dernière phrase de son journal, publié en 1964, après sa mort : « Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que son impérialisme. »
Le 22 septembre, deux jours après, il se tue au volant de sa voiture sur la RN 10…
Auteur de « La côte sauvage », un premier roman remarqué en 1960, et encensé par François Mauriac lui-même, Jean-René Huguenin effectuait alors son service militaire au service cinématographique des armées…
Dans ce « Journal », qui débute en 1956, pour s'interrompre brutalement en 1962, on découvre , non seulement les coulisses de la rédaction de son seul et unique roman, « La côte sauvage », ainsi que les premières ébauches d'un deuxième ouvrage sans cesse recommencé, mais aussi les états d'âme d'un jeune homme brillant, diplômé de Sciences-Po, en route pour l'ENA et membre fondateur de «Tel Quel», la revue de Philippe Sollers ; tout en contribuant au «Figaro littéraire», à «Arts» et aux «Lettres françaises »… Un jeune homme brillant dont l'extrême sensibilité n'a d'égale que dans son pessimisme, d'abord envers sa propre personne, mais aussi à l'égard de son entourage.
Un journal inachevé dont le plus grand intérêt est de nous faire toucher le ressenti d'un écrivain en devenir sur les choses les plus essentielles de l'existence. L'homme n'est pas toujours gai. Qu'importe. Sa réflexion est toujours d'une haute tenue, même quand il fustige « la nouvelle vague », lui, le pourfendeur, également du « Nouveau roman »…
A lire par petites touches, au quotidien…
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Belle âme, que ce Huguenin. Un être profond d'instinct, une volonté d'indépendance, un homme de principes, le désir de se distinguer et de réaliser une oeuvre qui soit la preuve même, l'unique preuve en totalité, d'une vie, le souhait surtout d'échapper à l'insignifiance que signale la paresse de tous à se plonger dans un travail vraiment personnel, dans une véritable étude en tant qu'individu. Tout est important, tout est sérieux pour ce jeune héros que son siècle consterne et afflige, tout est un atterrement et une frustration, tout parle en défi. Mais aussi, il faut évidemment un peu se plier au monde, particulièrement quand on suit des cours à Paris en Sciences Politiques et qu'on relève d'une sorte de lignée aux moeurs mondaines ou aristocrates, promise à la réussite rien qu'en suivant des conventions. Difficile alors d'assumer pleinement la solitude idéale et la rupture artiste, de la bâtir contre tous les plaisirs de l'existence et de la jeunesse, contre les recommandations raisonnables des aînés et, même en se cherchant des maîtres, de se départir de certains usages superficiels qui valident le plus facile penchant à se rassurer, à se conformer, à se conforter : soirées tardives, réunions de famille, vacances oisives et puis certaines poses sociales, toutes les ostentations d'un caractère qui veut régulièrement se prouver une existence plutôt que s'éprouver l'identité, par le contact de la vie banale. Huguenin est, par certains côtés, un être étonnamment défraîchi d'idéal en même temps qu'une créature démonstrative de tempérament : toutes ses contentions semblent un calcul, et tous ses abandons semblent spontanés. Bien sûr, les regrets s'ensuivent, puis les résolutions incessantes : la tenue rigoureuse d'un journal oblige à des introspections et à des corrections de soi : ne plus faire ça, ne plus gaspiller l'existence en feintes et en divertissements. Oui, mais les études ? Arranger un espace, peut-être, une « chambre à soi ». Et puis vaut-il tant de se disputer avec ses proches ? Trouver un statut intermédiaire : le maintien d'un pur idéal, avec toutes les intentions illusoires d'altière puissance, avant les retours réguliers de compromission ; et ainsi l'intégrité, avec le sentiment de propreté, sans cesse dissoute dans la tendance. Chaque fois : oui, c'est terminé, promis… jusqu'à une prochaine fois !
Qu'il me soit permis, malgré ces mots implacables, de juger admirables les résolutions de Huguenin, leur force précoce et leur préoccupation de dignité humaine, avec ses aphorismes cassants, supérieurement lucides par visions fugaces, et sans concession ni scrupules, où je me sens une telle affinité,…
- « Je me dis : Ne montre pas aux gens ce que tu as de grand. Ce qu'il y a de grand dans une âme leur paraît toujours monstrueux et les effraie. Ou alors, par envie, ils cherchent à le détruire. Ne le leur montre pas et traite-les comme ils le méritent, pour la plupart : en étant distant, lointain et ferme. » (page18)
- « Il n'y a que le dialogue qui ne me laisse pas d'amertume. À trois, il est déjà difficile de s'entendre. Au-delà, cela devient impossible. Dans les rapports humains, le mal croît avec le nombre. » (page 70)
- « Je commence à être fatigué de me reposer. J'ai hâte de me remettre au travail, de dépenser, de brûler, de me battre. Trop de santé rend bête. » (page 91)
- « le spectacle d'une douleur basse, obscène, humilie l'humanité tout entière. » (page 121)
- « Il faut que le héros fasse honte au lecteur. » (page 157)
- « Non pas le Bien et le Mal, mais le Grand et le Bas. » (page 158)
- « Un trait de la littérature moderne : l'écrivain ne parle plus au nom de ce qu'il refuse ; il est celui qui accepte tout, et qui s'accepte lui-même. Dans ses vices et son dégoût. Un Narcisse laid. » (page 184)
- « Ce qui caractérise les faibles, à vrai dire, c'est moins le goût de l'abdication, du laisser-aller, l'obéissance servile aux moindres désirs, qu'une espèce de penchant fataliste pour le recommencement, un désir d'éterniser, une tragique impuissance à rompre. Ils meurent de ne pas savoir tuer. » (page 190)
- « Raisonneurs sans être logiques, traditionnalistes sans être fidèles et sentimentaux sans passion, les Français d'aujourd'hui sont décidément un peuple d'une dégoûtante médiocrité. » (page 207)
- « On ne se méfie pas assez de l'attention avec laquelle j'écoute. Je cherche toujours dans les conversations un moyen de forcer les gens à aller jusqu'au bout, non pour les mettre dans leur tort, mais pour les mettre dans leur vide.
Ce besoin de les connaître à fond pour me prouver qu'ils n'existent pas, que je suis seul à vivre, seul, seul au monde ! » (page 226)
- « Une des raisons pour lesquelles on aime un être, c'est que l'on est d'accord avec lui sur ce qu'il aime en nous. » (page 379)
- « Je suis las de ce journal. Vanité, complaisance, mollesse. Quand une vie avance vraiment, on n'éprouve pas sans cesse le besoin de faire le point. » (page 407)
… mais aussi de trouver méprisables ses sempiternels contredits et ses balancements lâches, sentimentaux et incohérents, comme il l'exprime lui-même dans cette dernière citation. Deux ans de journal, souvent entrecoupés de dix jours sans écrire un mot parce qu'il fallait, par exemple, aller faire du ski à Courchevel ou rendre une visite familiale en Bretagne, ou parce qu'une contrariété plutôt dérisoire l'a indisposé, ou parce qu'il manque de sommeil après une soirée inutile qu'il regrette, ou parce qu'il s'est écouté se construire plutôt qu'il ne s'est donné la volonté fouettante et périlleuse de créer vraiment en acte, et on arrive, vers la fin, à découvrir que l'auteur, juré ! s'abstiendra désormais de se lever du lit après… 9h30 ! Oui, il se réveillera fermement à cette heure désormais : 9h30… une pitié pour qui veut travailler ! Je lui passe sans mal ses difficultés à trouver le temps d'écrire parce que ses études lui demandaient un travail long et abrutissant, un travail d'élite aliénant et typiquement à la française comme notre pays se flatte d'en proposer depuis des siècles uniquement pour remplir et décorer des crânes plutôt que pour les rendre efficaces à juger, mais pour cette incapacité à la contrainte ! pour cet oubli perpétuel des conditions d'une oeuvre ! pour ces exceptions continuelles qu'il s'accorde contre son propre credo ! Par élans seulement, Huguenin, qui diffère, qui atermoie, qui procrastine, élance toute sa personne vers l'Oeuvre et avec une contention terrible, mais ça dure peu, quoique d'une intensité certainement surpuissante. Une longue préparation à être, une gestation d'une théorie de l'être, bien davantage qu'une démonstration, qu'un effort à être : autrement dit, pour l'essentiel, un apprêt au travail, des pages à recommencer, et cependant des productions rares, un écrit sans cesse en cours et fort scrupuleux sans nul doute, perfectionniste à l'extrême, mais aussi très peu réalisé, très absent, en somme. Il faudra pourtant lire La Côte sauvage, son roman, qui assurément doit valoir quelque chose ; n'empêche ! ces « affres » imbéciles ! Huguenin lui-même reconnaît ses similitudes avec Baudelaire, ce grand paresseux de non moins grand talent ! ce toujours-brave-au-conditionnel ! ce laborieux-quand-je-voudrais-enfin !
Ironie du sort, ou plutôt sanction comme fatidique de ce certain « vice » (pour autant qu'on admette, mais c'est puéril, qu'il existe des destinées symboliques), Huguenin, qui a tout, qui peut tout, qui est promis à tout et dispose d'un sérieux piston pour entrer chez Seuil avant même l'achèvement de son roman, Huguenin qui connaît un succès considérable grâce à son roman, de quoi lui laisser encore bien le temps de se constituer de ces « affres » qu'il poursuit et affectionne comme malgré lui, Huguenin, en route certainement pour une énième vacance ou mondanité, se tue en voiture : c'est fini, à 26 ans, ce « tout » se termine dans cette fracassante quoique logique absurdité (à ce sujet, postface absurde, idiote, ridicule, et intellectuellement navrante, presque déshonorante de François Mauriac qui prétend, en substance, que ce journal vaut surtout parce que Huguenin y avait prédit sa mort, laissant entendre, et c'est malheureux, que s'il était mort vieux le livre ne vaudrait rien.) Voilà un jeune homme qui décidément aurait mieux fait de rester chez lui à écrire, encore une fois ! Oh ! c'est méchant, ainsi dit ! je m'en aperçois… Sans doute faut-il, par ce genre de cruauté gratuite, se guérir ou se consoler de tous les bienfaits qui ne sont pas advenus, de tous les « arrêts » dans l'existence et dans la vitalité, qu'ils soient dus à la volonté des gens ou du sort.
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En commençant le "Journal" de Jean René Huguenin, je cherchais à entendre la voix d'un homme, jeune peut-être, face à sa tâche d'écrivain ; je cherchais à l'entendre résonner à travers temps et époques. On peut trouver de telles choses, en parcourant ce Journal. On trouvera surtout un jeune homme qui non seulement écrit, mais se trouve en butte à son implacable devoir d'exister.

Comment prendre l'exacte mesure de cette existence, stoppée de façon aussi anecdotique, terriblement impersonnelle ? L'accident de voiture qui devait coûter la vie à J.R.H, à l'âge de 26 ans, rappelle avec quelle prudence la destinée sait se manifester. Son Journal, tout du long, nous annonçait l'éclosion d'un homme, ou d'une individualité acerbe, se débattant déjà (et depuis quand ?) contre les conformismes bourgeois, l'étroitesse, non seulement d'esprit mais aussi de vue, de coeur, (ou de souffle) de ses semblables ; cherchant déjà par quel douloureux apprentissage il parviendrait à les cotoyer, il n'a presque aucun doute quant à la voie qu'il lui faut emprunter, et ce n'est pas se draper dans sa superbe que d'envoyer valser les pâles figurines du quotidien, lorsque celles-ci freinent, chaque minute, son ascension vers la joie de "devenir", toujours opposée au sentiment, repu, de celui qui demeure et s'y complait.

Le questionnement de J.R.H, quant à sa condition, est marqué par son extrême jeunesse, même clairvoyante, même remarquablement en pieds ; on n'a pas à lui pardonner ses intransigeances, car en lui rien ne souhaite être pardonné, ni aimé. Il est froid, étincelant, prêt à mépriser sa vie si cela peut le conduire vers ce qui mène à s'oublier, à "croître", car ainsi en va-t-il de l'âme pour J.R.H.

Nous nous tenons parfois à respectable distance de ce chemin solitaire. Sa lumière l'exige ; ce n'est pas une lumière qui rassemble dans l'heureuse communion, mais celle qui réfléchit, qui chasse vers soi, de nouveau, et qui, donc, confronte.
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Je Rends Heureux

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Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Un ciel bleu, sec et froid, dur comme un diamant, tintant comme une cloche immense, allègre et joyeux comme un petit caillou, net, limpide, frais, eau glaciale sans une ride, infini, semblable à un aigle planant au-dessus de Paris, dardant sa froide précision céleste sur les maisons, bleuissant les toits, rosissant les murs, enveloppant chaque chose dans sa gaine inflexible. Voilà le temps que j'aime. Un temps dur et tendre à la fois, infaillible. Les gens dans la rue ont le visage rose, le nez pincé par le froid, les lèvres serrées et pâlies, les traits un peu figés mais resplendissants de bien-être. C'est un temps qui sait ce qu'il veut. Mon bel hiver !
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"Les grands romanciers sont ceux qui savent faire du mystérieux avec du quotidien, de l'extraordinaire avec du banal, du divin avec de l'humain -ceux qui savent faire quelque chose avec rien, comme l'espoir."
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Ce qui caractérise les faibles, c'est moins le goût de l'abdication, du laisser-aller, l'obéissance servile aux moindres désirs, qu'une espèce de penchant fataliste pour le recommencement, un désir d'éterniser, une tragique impuissance à rompre. Ils meurent de ne pas savoir tuer.
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"Qui n'a pas souffert de l'absence d'un être alors qu'il est là, en face de soi, n'a pas connu l'amour."
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Je déteste les bavards. Je me laisse facilement couper la parole, mais j'ai horreur qu'on me coupe le silence.
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Vidéo de Jean-René Huguenin
https://www.laprocure.com/product/1022033/huguenin-jean-rene-la-cote-sauvage-journal-le-feu-a-sa-vie-suivis-de-romans-et-textes-inedits
La Côte sauvage. Journal. le Feu à sa vie : suivis de romans et textes inédits Jean-René Huguenin Éditions Bouquins
Réunit l'essentiel des oeuvres parues de Jean-René Huguenin, écrivain décédé accidentellement à l'âge de 26 ans, complétées par quatre romans inédits retrouvés suite au don de ses archives à la BNP et par une petite centaine d'articles, également inédits pour la plupart. ©Electre
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