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Bertrand Péguillan (Traducteur)Anne Perry (Traducteur)
EAN : 9782264026361
215 pages
10-18 (12/05/1999)
3.94/5   35 notes
Résumé :
Avec Justice, Larry Watson revient sur les lieux de son premier succès - Montana 1948 - pour donner chair et souffle à une remarquable famille de personnages et ouvrir en grand une fenêtre sur le coeur de l'Ouest américain. Ce récit est aussi frais et clair que les truites de rivière que pêche le narrateur... Universel dans ses thèmes, original dans ses particularités, Justice est une nouvelle, élégante et significative pierre ajoutée à l'édifice de la littérature d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est le roman du Montana, celui d'une famille, plutôt d'un clan, celui des Hayden, dont le patriarche vient prendre possession en 1899 d'une terre dans ces espaces sauvages, très souvent hostiles, au coeur d'un univers rude, saisissant, celui qui incite à l'aventure.

C'est celle-ci que Larry Watson propose à ses lecteurs en déroulant les péripéties du clan Hayden. Même s'il n'y a pas de personnage véritablement attachant au sein de celui-ci, la succession des épisodes qui les impliquent tous trouve une dimension à la fois épique et lyrique par le seul cadre grandiose du Montana qui est le véritable héros de ce roman.

Ainsi, à chaque péripétie, à chacun des affrontements nombreux des protagonistes, j'ai personnellement ressenti l'impact des décors éblouissants du Montana et, finalement, même si certains passages longs paraissent superflus, ils ramènent toujours le lecteur à une sauvagerie où se mêle celle de la nature et celle des hommes.

Des personnages hauts en couleurs, une analyse sans concession des mentalités, des instants de pure beauté que tout lecteur savoure lentement font qu'il ne voudrait ne jamais refermer un tel livre.
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Dans la famille Hayden, je demande le père, la mère, les frères et les soeeeeurs..
Hoooo, hoooo, ce serait le bonheeeeur...
Mais je m'emballe.

Fort d'un premier succès largement mérité avec Montana, l'auteur revient hanter des lieux qu'il affectionne tout particulièrement pour donner vie à une famille de terriens comme il en existe des milliers.

Ici, point d'histoire mais des histoires. Celles des Hayden.
Aucune linéarité dans le récit puisque Watson se joue des époques comme le ferait un lave-linge en mode essorage, programme linge délicat.
Tout ce que n'est pas le patriarche, Julian, fraichement débarqué dans le Montana avec deux objectifs bien précis, devenir propriétaire terrien pour espérer, ensuite, fonder une famille.

Justice est un magnifique album photo.
Une galerie de portraits attachante évoluant dans un cadre hors norme, celui des grands espaces enivrants où le regard se perd.

Larry Watson est un écrivain particulièrement à l'aise lorsqu'il s'agit d'évoquer la famille et l'interaction parfois délicate entre tous ses membres. En cela, il faut bien lui rendre justice...
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Très ennuyée de dire que ce roman…m'a ennuyée.
Moi qui me faisais une joie de repartir dans le Montana, je n'ai pas vraiment été conquise par ces tranches de vie d'une même famille vivant dans cette région des USA, à différentes périodes, de 1899 à 1937.

Dans cette famille, on retrouve surtout :
- le père, Julian, shérif dur à cuire au coeur tendre
- La mère, Enid, toujours prête à affronter les difficultés mais fragile malgré tout
- le fils, Wesley (enfin, un des fils), qui veut tracer seul sa route mais qui, malgré tout, est très influencé par son père
- La belle-fille, Gayl, « la femme du shérif » Wesley
- Len, l'adjoint du shérif Julian, toujours prêt à aider

On assiste beaucoup à leurs démêlés, à leurs difficultés, et un peu à leurs joies, mais pour moi, ça se limite à ça.
Je n'ai pas trouvé grand intérêt à vivre à leurs côtés, sauf que le Montana, c'est sauvage, c'est dur, c'est beau.

J'avais adoré « Montana 1948 » ainsi que « Sonja à la fenêtre », j'ai accepté sans sourciller « Justice », quoique ce roman ne rend pas justice à la belle écriture de Larry Watson.
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Dans Justice, Larry Watson nous décrit en huit tableaux l'arrivée de la famille Hayden et sa vie dans le Montana au début du 20ème. Nous assistons à la partie de chasse qui se termine chez le shérif, à la détresse de Len, à la fête de Thanksgiving, au mariage d'Enid, à la naissance de l'enfant de Gail. Loin ici des clichés véhiculés par La Petite Maison dans la Prairie. J'ai beaucooup aimé partager quelques instants de cette famille.
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Je suis encore dans le Montana, un pays composé de vastes plaines vierges de toute végétation (hormis l'herbe à bisons), libre d'accès au vent et à la neige. Une terre de désolation où le clan Hayden va prendre ses racines. L'été 1948 est encore loin et les évènements qui vont s'y dérouler n'existent que dans l'imagination de Larry Watson. L'histoire débute en 1899, date à laquelle Julian Hayden décida d'abandonner son Iowa pour acquérir une terre à Bentrock et y fonder sa famille.

Ainsi, Larry Watson va me présenter ce fameux clan Hayden : Julian et sa femme Enid, ses deux fils Franck et Wesley (et leurs épouses respectives), à la fois proches et irréversiblement éloignés. A travers de petites scènes de la vie quotidienne, des plus banales au plus festives (Thanksgiving, mariage, virée entre potes...), je découvre la vraie vie dans le Montana en même temps que ces premiers pionniers venus tenter l'aventure à la recherche d'une terre à eux. « Ces instants-là n'avaient rien d'extraordinaire, mais c'était justement cette banalité qui faisait leur charme. »

Et je prends énormément de plaisir à rester assis sur mon rocking-chair à contempler un long coucher de soleil qui s'abat sur cette terre aussi « plate qu'un dessus de table ». le pourpre céleste s'estompe petit à petit afin de plonger Bentrock dans un noir profond. Les étoiles se mettent à scintiller au dessus de cette vaste étendue vide. Au coin de la cheminée, la lueur des chandelles donnait à mon bourbon un reflet ambré. Que demander de plus ? Ce paysage ne reflète t'il pas l'apaisement et le bonheur de toute une famille, de toute une ville, de tout un comté, celui du Montana ?

Et pourtant... Les gens sont-ils vraiment heureux dans cet univers ? L'harmonie entre les hommes et les femmes, au sein d'une même famille ou entre les citoyens existe-t-elle réellement, dans ce monde si particulier ? La vie y apparaît comme extrêmement rude et il faut être réellement amoureux de ces territoires sauvages pour les apprécier à leur juste valeur. Survivre au Montana dépend uniquement de cet amour que vous portez pour ces immenses terres vierges. J'entraperçois également cette différence sociale entre « les nouveaux arrivants » et les indiens « résidents » de la réserve de Fort Murdoch jouxtant Mercer County, les Pieds-Noirs, les Cheyennes et autres Chippewas. Une justice particulière présente uniquement dans ce coin « perdu » de l'Amérique, dans cet ouest sauvage.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Wesley porta le bourbon à ses lèvres. Son arôme, une odeur de caramel et de bois brûlé, remplit ses narines. Il suspendit son geste, puis but prudemment, espérant éviter les effets désagréables de la première gorgée : frisson incontrôlable, yeux humides et, le pire de tout, un hoquet ou un quinte de toux. Il ne voulait surtout pas que son père, son frère ou Iris le croient incapable d’avaler un verre d’alcool sans s’étouffer. Il avait tort de s’en faire ; le bourbon provoqua le choc attendu, mais son âpreté paraissait contenue, comme s’il avait été enveloppé dans du coton moelleux.
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Len McAuley n'avait que douze ans quand il but sa première goutte d'alcool. Elle lui fut proposée par le Dr Wright, qui espérait qu'elle aiderait le jeune garçon à supporter son deuxième jour dans le Montana.
- Je n'ai pas de médicament adapté à ton mal, fiston, mais il y en a que cela aide ! avait-il déclaré en lui versant trois doigts de whisky qu'il compléta avec de l'eau et un morceau de sucre.
Len avait vidé le verre en trois gorgées. Il ne sut pas si cela l'avait aidé, mais à dater de ce jour, le whisky à l'eau devint sa boisson de prédilection. De temps à autre, il l'adoucissait avec du sucre, renouant alors avec son enfance dès la première gorgée. La plupart du temps, Len faisait un usage du whisky conforme à la première prescrition du docteur : pour surmonter sa souffrace quotidienne dans le Montana.
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- Vous venez d’où ? demanda la petite.
- On a fait un sacré bout de chemin, dit Frank. On vient du Montana. De Bentrock. Vous savez où c’est ?
Wesley crut entendre la grande renifler avec dérision. L’autre pouffa de rire.
- Le Montana ! Mon oncle dit que là-bas il n’y a que des vaches et des cow-boys.
Frank lui sourit.
- C’est pas faux, c’est bien l’Ouest sauvage.
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Un jour, comme il faisait la queue pour payer ses achats, Julian surprit une conversation entre un vieil homme aux jambes arquées et à la peau tannée et deux jeunes cow-boys.
— On m’amène donc ce cheval avec deux marques, disait le vieil homme. J’ai su alors ce qui m’attendait. Je le selle et le monte. Il reste immobile, de marbre. Puis comme je vais pour l’éperonner, il renverse brutalement la tête et je la prends en pleine figure. Il me casse le nez, et je me retrouve les quatre fers en l’air. « Que quelqu’un me donne une cravache ! », dis-je, et par Dieu, je lui ai fait mettre genou à terre.
Si tel était le châtiment pour un nez cassé, Julian se demanda ce qu’il en serait dans le Montana pour la mort d’un homme.
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