Justin

Justine vient de naître. Sa mère est ravie elle voulait une fille. " Elle m'a eue moi". Justin ou Justine? L'introduction de quelques pages nous laisse dans l'expectative. Des personnages entre animaux/humains pour le dessin noir et blanc. Finalement Justine se veut garçon. Cela ne se fera pas sans difficulté et souffrance. Les camarades de classe abjects, les parents qui ne veulent pas voir, les médecins et psychiatres négatifs et écoeurants.
Justine en grandissant arrivera à s'assumer et surtout à se faire accepter et à enfin se sentir bien dans son corps.
Un combat difficile, avec ses blessures, livré en une courte bande dessinée. Utile et touchant par le message.
" Mais je voulais tellement une fille...
Tu as toujours eu un fils, maman. "

Si l'on prend en mains "Justin" comme on peut le faire lorsque l'on traîne dans une librairie, en l'ouvrant au hasard pour jeter un oeil au dessin, et qu'on le feuillette rapidement façon flip-book, l'impression qui se dégage est celle d'avoir affaire à une BD pour enfant dont les personnages aux drôles de nez sont prétexte à donner un fun animalier à un graphisme simple en noir et blanc.
Cet examen rapide vous induira à coup sûr à l'erreur, car sous ces airs enfantins se camoufle le portrait sans fard de Justine, petite fille qu'elle est un garçon et qui se heurte bien sûr à l'incompréhension de son entourage.
Avec ses larges cases au trait minimal, le récit se concentre exclusivement sur son personnage principal, s'attachant à nous décrire ses doutes, ses peurs, ses combats. Hou là ! me direz-vous, cela sent le pathos à plein nez, l'histoire militanto/glauque sur le thème de la transsexualité ! Là encore, pas du tout ! "Justin" va bien évidemment ne pas faillir à son projet de raconter le parcours semé d'embûches d'une fille qui sait être un garçon. Mais où d'autres auraient forcé le trait, surlignant de façon voyeuse ce parcours terrible et (au choix) larmoyant, infernal, sordide, Gauthier ( l'auteure), avec le plus subtil des talents, narre cette histoire avec une simplicité infinie, une extrême bienveillance. Sans rien édulcorer des attentes, des moments de grande solitude, des rencontres avec des médecins ineptes, des traitements, des opérations, elle arrive à rendre ce récit simple, cohérent et surtout évident.
Alors si autour de vous, quelques lourdauds déblatèrent sur la transsexualité sur le mode déviance inacceptable, n'hésitez pas à leur mettre entre les mains ( rajoutez des lunettes, coupez la télé et installez-les dans un fauteuil confortable ) " Justin" qui possède toutes les qualités pour faire réfléchir toute personne pourvue d'un cerveau ( même atteint par des discours nauséabonds).
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..

La bande-dessinée Justin, résume la vie d'un homme transgenre, de sa naissance sous le prénom de Justine, jusqu'au départ de sa nouvelle vie en tant que Justin, en passant par une enfance difficile, l'acceptation de soi, le coming-out, le milieu psychiatrique, et enfin le début de la transition avec les hormones et la chirurgie.
Je trouve cette BD parfaite. L'auteur a réussi à résumer la vie d'un homme trans sans tabou et avec beaucoup de simplicité.
Honnetement, si quelqu'un me dit qu'il se pose des questions sur les trans ou qu'il aimerait savoir qui on est et ce qu'on vit, je lui dirais juste "Lis cette BD".

(SC971) Une BD avec un dessin à l'aspect enfantin pour traiter d'un sujet difficile : la transsexualité. le parcours de Justine/Justin est abordé de façon simple, et met surtout l'accent sur le côté psychologique de ce parcours du combattant. Cet album a le mérite d'aborder un sujet rare et de mettre en lumière les souffrances de ces personnes nées avec un corps dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Cependant il ne convient pas à mon avis à la sélection collège. A voir pour le lycée

L'auteur aborde un sujet encore peu traité en littérature : la transsexualité. le parcours de ces personnes qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe biologique est évoqué avec justesse à travers l'histoire de Justin(e). Souffrances psychologiques, isolement social, estime et acceptation de soi mises à mal sont malheureusement encore trop souvent leur quotidien.