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EAN : 9782743628987
60 pages
Payot et Rivages (01/10/2014)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Le ka ta est un art martial japonais où un sabreur doit combattre des adversaires imaginaires. Récit où se mêlent imaginaire de l'écrivain et art du combat, sous forme de méditations.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le Ka ta est un art martial japonais.

Des nouvelles courtes, comme la lame des sabres qui coupent l'air et fendent sur l'ennemi imaginaire ! Des gestes rituels, précis, ordonnés, implacables, portés sans effet d'annonces.
Une lecture en apnée, très visuelle. C'est saisissant !

Je retiens l'essorage des sabres, vous comprendrez ! L'écriture est aussi ciselée que la lame d'un sabre justement, et quelle ne fut pas ma surprise de lire un haïku parmi ces scènes de guerre.
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Art du sabre japonais, adversaires bien réels, concentration ultime du récit. La grâce efficace.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/09/24/note-de-lecture-ka-ta-celine-minard/
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Le style et le sujet ne font qu'un. L'écriture, comme le mouvement de l'art martial est précise, parfaite, énergique, mystique... de la grande prose poétique, d'une force et d'une efficacité absolue. une grande oeuvre!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il n’était pas menaçant. Ses yeux luisaient d’une excitation déclinante, sur le point de passer au compte des souvenirs. Il était repu. La fatigue commençait à l’atteindre. Mais par habitude et parce qu’il s’était trouvé face à moi sur le sommet qu’il cherchait à atteindre mais que l’ascension lui cachait, debout et non plus accroché, pesant sur le plan brutalement inversé de la paroi, brièvement désorienté, il ne vit pas qu’il pouvait se détourner et choisit de dérouler un pas dans ma direction.
Le sabre sortit du fourreau sans que j’eusse l’impression d’y porter la main.
La coupe horizontale, appuyée par mon genou instantanément relevé, trancha son pied dans l’épaisseur et fit s’envoler dans la lumière du jour nouveau, des esquifs de fourrure vers la vallée.
La coupe verticale trancha son crâne et son visage en deux parties égales, dédoublant le sourire d’étonnement et les deux rangées de dents découvertes par le rictus de la mort qu’il avait eu le loisir d’observer au cours de la nuit et qu’il reprenait à son tour avec l’habileté caractéristique de son espèce.
Une canine un peu faible se détacha sous le choc, et vint rouler sur la roche jusqu’au bord du gouffre où elle s’arrêta. J’entendis au travers du mince bouillonnement du sang versé, le tintement de cette perle contre la pierre, comme dans une alcôve un collier brisé, suivi du sifflement de fouet de mon sabre essoré dans l’espace.
Les dernières éclaboussures saluèrent avec moi l’éclat du jour que j’accueillis dans les formes, les pieds joints, les épaules tombées, les genoux fléchis. Sabre au fourreau dans la ceinture
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Le masque chauve se pencha sur les débris de sa lance selon l’angle d’inclinaison qui marque au théâtre la nostalgie ou l’incrédulité.
J’essorai et rengainai mon sabre sur le pas de la porte dont les battants se refermèrent une dernière fois à ce quatorzième étage, accompagnant mon retour dans l’habitacle d’un soupir satisfait.
Nous encaissâmes le décrochement hydraulique de l’ascenseur qui reprenait et poursuivait sa descente, brièvement entravée. Le sol n’eut pas le temps de devenir collant. Et malgré la présence des deux femmes au-dessus de l’homme au complet sombre allongé derrière moi, je descendis au rez-de-chaussée sans avoir été dans l’obligation de me retourner une nouvelle fois.
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Je passai donc en le contournant dans la pièce dont l'entrée m'avait été occultée, reprit le paquet que j'avais apporté avec celui que j'aurais dû recevoir et sous les yeux d'un homme en chemise qui me regarda faire sans prononcer une parole, je me versai une tasse de thé dont le parfum se développa comme le corps d'un dragon dans un ciel lessivé.
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Au milieu de la pelouse sèche, un grillon s’était subitement tu.
Les bras légèrement écartés du corps, je tenais mes paumes à plat sur mes cuisses.
La distance qui le séparait du point où mes genoux touchaient la terre était longue de plusieurs longues foulées d’ogre. Je connaissais sa masse, je déduisis son savoir de la qualité de son déplacement : les herbes ne crissaient pas.
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La distance qui le séparait du point où mes genoux touchaient la terre était longue de plusieurs foulées d'ogre.
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