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EAN : 9782849532911
176 pages
La Boîte à Bulles (07/11/2018)
4.14/5   37 notes
Résumé :
Son épouse a beau le supplier de ne plus risquer sa vie en Afghanistan, Sean Langan ne peut d'empêcher d'y retourner. Ce pays, le journaliste anglais, le connait comme sa poche depuis son premier reportage là-bas, en octobre 1999, pour la BBC. C'était avant le 11 septembre, avant l'intervention des troupes occidentales... En 2008, alors que Sean cherche à interviewer un chef pachtoune taliban, combattant les forces de l'OTAN, lui et son fixer se font kidnapper en zo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Kaboul Requiem, c'est la rencontre d'un journaliste anglais , Sean Langan et d'un dessinateur français, Nicolas Wild.
Les deux ont leur petite expérience de l'Afghanistan et le crayon du Français va servir l'histoire du Britannique .
Donc , c'est l'histoire d'un journaliste qui se rend dans le Warizistan (Pakistan) pour interviewer un chef tribal dont la tête est mise à prix par l'occident. Les embrouilles vont se succéder et le régime taliban va ici montrer l'étendue de sa connerie. Et encore une fois , ce sont les population civiles, qui n'ont rien demandé , qui vont trinquer.
Bienvenue dans le monde de l'arbitraire , où la mort se joue sur un coup de dé , un regard mal étudié ou une parole inadaptée aux us locales.
Bienvenue dans un monde où la condition féminine est entre celle de la charrette et du bilboquet.
Bienvenue dans un monde qu'une bande de fanatiques s'est appropriée et où une loi, la leur même si visiblement elle peut changer aux grès des humeurs, régit de façon incompréhensible le destin de tous .
La plume est sympa , les dessins réalistes . La véracité des faits énoncés renforce l'intérêt de cette lecture où l'honneur des villageois et leur dévouement renforce l'image d'un peuple qui souffre .On ne parle même pas des femmes...
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Kaboul Requiem raconte les aventures d'un reporter de guerre britannique parti en Afghanistan enquêter sur les talibans. Et pour être au plus prêt de son sujet, il a bien sûr dû passer par tous les intermédiaires qui le menaient à leur "chef".... Mais il ne fait jamais très bon être Occidental (encore moins journaliste!) avec un régime autoritaire aussi fermé et hostile à l'Occident !

On suit tous les périples sous hautes tensions du journaliste et de son interprète. Sa captivité, ses doutes, ses pensées et la bonté de coeur dont certains Afghans du village font preuve envers lui malgré son statut de paria.
Des rencontres et dilemmes au sein même de la tribu vraiment intenses...

J'ai dévoré ces pages en un temps record ! Replonger dans l'atmosphère si particulière de ce pays que Khaled Hosseini a rendu presque accessible... Les graphismes précis et sans fioritures de Nicolas Wild permettent une immédiateté et une immersion plus directe encore que la prose de Hosseini.
Une fois de plus j'ai été totalement fascinée par ce pays qui semble si loin de nous en termes de pratiques culturelles et de kilomètres !

J'ai hâte de découvrir les autres tomes
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Il y a des tas de façons dans notre monde d'humains de vivre l'enfer et cela généralement causé par des gens de notre espèce.
Nous nous en rendons pas compte qu'autour de nous des gens souffrent. Certains ont leurs deux jambes, leurs deux bras, leurs deux yeux, etc. Mais au fond d'eux, dans leur âme, il y a un ou plusieurs trous et plus ou moins grand qui ont été causés par un ou des traumatismes. Souvent notre condition de vie de tous les jours est un étranglement, mais beaucoup de gens ne voient pas ces gens-là ou préfère le nier.
Ce qui est navrant est que des personnes neutres, c'est-à-dire des civils qui se comptent par centaines de milliers (voire de millions avec tous ces conflits), se retrouvent mêlés à des conflits et se fassent voler, séquestrer, torturer, violenter, amputer, assassiner... Alors que tous ce qu'ils voulaient, c'était essayer de vivre.


Mais revenons à l'histoire qui commence en Angleterre du côté de Norfolk, le 14 février 2014. Sean Langan croule sous les dettes, les impayés, sa maison va être saisi par des gens faisant leur métier de charogne sans émotion. Pendant ce temps-là, son éditeur veut qu'il retrace son séjour, mais pour Sean, il doit écrire son traumatisme et je sais oh combien cela est très dur. Il n'en a pas envie de le revivre, il n'en a pas la force, ni la motivation. Il a repoussé le moment au maximum et pour fuir cette obligation il prend la fuite à bord d'un avion pour aller à Buenos Aires. Dedans il va faire la rencontre du dessinateur de ce livre : Nicolas Wild.
C'est à ce moment-là qu'il a trouvé quelqu'un de bien, à l'écoute, à qui il pourrait raconter ce qui lui est arrivé. Lorsqu'il était au Pakistan le 12 mars 2008 avec son traducteur Sami, tous les deux devaient aller interviewer un chef taliban : Mahmoud Zermerai, puis ensuite rencontre le mollah de Qâlkh et enfin aller à la mosquée où se trouve l'émir Siraj Haqqani.

Le lendemain sur la route Sean, nous fait découvrir le code de l'honneur de la tribu Pachtoune : le « Pachtounwali » qui est plus vieux que l'Islam. Ses codes sont le : Melmastia : l'hospitalité accordée à tous : Badal : aucun crime ne doit rester impuni ; Nanewatay : si un pachtoune vous l'offre il se doit de vous défendre au prix de sa vie contre vos ennemis ; Tor : l'honneur des femmes ; Turah : le courage.

Sauf que le 14 mars, en arrivant à la mosquée que va commencer sa longue captivité dans une maisonnette accolé à celle du chef du village Patchoune et interrogé, intimidé et menacé par un commandant taliban, bras droit de l'émir Siraj Haqqani. Heureusement pour nos deux prisonniers, le chef du village prendra le risque de les aider sur l'honneur du code Patchonwali, mais hélas l'histoire ne nous dit pas si rien ne leur est arrivé par la suite.


En plus de l'histoire du reporter, on (re)découvre les conditions de vie des Afghans par les flash-back de Sean lors de ses précédents voyages. Les dessins en noir et blanc accentuent le malheur et la tension de cette vie en captivité ainsi que les paysages et vies ravagés par les guerres et les talibans.
📖 Cette lecture m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de Nicolas Wild. :)
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Kaboul Requiem, de Nicolas Wild, est un opus supplémentaire de l'auteur à propos de ce petit morceau du monde appelée Afghanistan et dont il explore l'histoire et les enjeux.

Nicolas Wild parlait déjà, dans Kaboul Disco, de faire une suite à ces deux opus sur ses années de travail dans un pays très connoté, et cette suite se présente comme le témoignage du journaliste Sean Langan, otage des Talibans en 2008. Comme d'accoutumé, Nicolas Wild explore le récit en commençant par sa rencontre avec le journaliste, puis le récit de celui-ci, entrecoupé de flashback de ses différents voyages en Afghanistan et l'évolution qu'il connut du pays. C'est un témoignage qui a quelques notes étonnantes, notamment dans les conflits intérieurs aux différentes communautés afghanes et talibanes. Comme à chaque fois, derrière les conflits se cachent des multiplicités de visions et de volontés qui se heurtent. Pris au milieu d'enjeux, Sean Langan sera otage par principe, et s'en sortira marqué. En lisant le récit, je me suis fait la réflexion qu'il serait intéressant de le mettre en parallèle du récit de Guy Deslile, S'enfuir, qui parle du même sujet dans un contexte bien différent.
Si je suis généreux avec la note, c'est que Nicolas Wild arrive aussi bien à rajouter de l'humour dans son récit, par des notes amusantes (un pachtoune ne pète pas !) et des situations assez cocasses, lorsqu'on les voit de l'extérieur (rencontrer un mollah puissant alors qu'on est défoncé, par exemple). Mais surtout, il arrive à faire sentir le poids de la captivité, et aussi celui de la situation en constante évolution de l'Afghanistan. Les récits de Nicolas Wild arrivent bien à mettre en lumière la façon dont l'occident intervient dans ce pays, par la guerre et l'acculturation qui ne marche pas (le feu rouge à Kaboul), tout en dénigrant des solutions concrètes que des acteurs sur place veulent réellement installer. Plusieurs séquences montrent notamment les femmes et leur combat pour s'émanciper dans une société extrêmement oppressive envers elle. Et de voir d'ancien Talibans ouvrir une école de conduite pour femme ... Ça surprend, mais ça donne une image de la complexité du propos.

Si le premier tome se finit sur un appel à la suite, je suis impatient de découvrir ce que Nicolas Wild nous concoctera maintenant que son otage est libre. Mais vu ce que l'auteur nous présente et nous pond à chaque volume, je suis très optimiste pour la suite. Nicolas Wild nous offre encore et toujours des précisions sur la complexité du cas Afghan, aujourd'hui relégué à des banales phrases d'un JT lorsqu'on se souvient qu'il existe et que l'actualité lui laisse la place. Ce genre de BD me plait à la fois par son humour, toujours bienvenu, par le traitement de ses sujets, au plus proche, et par l'information qu'elle délivre. A force de me renseigner dessus, je comprends de plus en plus tout ce qui a été joué (et se joue encore) dans l'Afghanistan. L'histoire de ce pays est tragique, jusqu'à aujourd'hui. Et découvrir les dessous est toujours un moyen de comprendre la complexité du monde.
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Wild de retour en Afghanistan ! Ah ben non. En revanche, il prend conscience de la chance qu'il a eu lorsqu'il était là-bas : il ne s'est pas fait enlever... Contrairement à son voisin d'avion.
Plongée cauchemardesque et labyrinthique dans la nébuleuse des groupes religieux, terroristes ou non, des instances tribales, sans parler du code d'honneur pachtoune... Bref, c'est pas facile de rester en vie quand on est un journaliste enlevé et condamné à mort...
Sur ce sujet grave, Wild arrive à mettre un peu d'humour pour faire baisser la tension du lecteur. Les couleurs sont sobres, le trait assuré, un peu (petit peu) enfantin, l'intrigue menée tambour battant. Connaissant le pays et ses arcanes, il explique simplement, sans perdre en intensité narrative des concepts totalement étrangers aux occidentaux que nous sommes.
Vivement la suite !

Challenge Le Voyage Littéraire
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critiques presse (4)
Bibliobs
17 décembre 2018
Elections, attentats, émeutes… Avec un trait simple mais efficace, un humour décapant et une sacrée dose d’autodérision, Nicolas Wild était alors parvenu à aborder des thèmes compliqués, avec finesse et sobriété. Avec «Kaboul Requiem», l’auteur met ses talents au service du journaliste britannique Sean Langan, qui lui, à l’inverse de Nicolas Wild, s’est malheureusement fait kidnapper.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
ActuaBD
17 décembre 2018
Un témoignage précieux, qui peut prétendre à la qualification de précis géopolitique, autant qu’à une sociologie du grand reportage, sans jamais oublier tous les sans-grades qui subissent les vents violents des luttes de pouvoir.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
11 décembre 2018
Pas de larmes, pas d’horreur gratuite et peu de souffrances montrées chez Nicolas Wild. De l’humour en revanche, une documentation simple mais précise sans didactisme pesant, et une ambiance légère. Presque trop ici car le ton, volontiers badin – c’est un choix de l’auteur et pourquoi pas – sied mal à ce sujet aride.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
04 décembre 2018
Kaboul requiem ne se distingue pas vraiment des nombreuses autres productions abordant des sujets similaires. Il demeure pourtant important. À sa façon, ce livre contribue à garder vivante l’idée que dans une région du monde il se passe des choses inconcevables et qu’il ne faut pas fermer les yeux.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
p.65-7.
Ministre du vice et de la vertu : L'Islam est une religion de paix et de tolérance. Nous ne sommes pas des extrémistes, nous ne torturons pas les gens sans raison.
Sean : Vos règles, quelles sont-elles ?
Ministre du Vice et de la vertu : Si vous ne portez pas la barbe, on vous amène ici et vous y restez le temps qu'elle repousse. Si vous avez les cheveux longs à l'européenne, on vous amène ici et on vous les coupe. Si l'on vous surprend en train d'écouter de la musique, vingt coups de fouet. S'il s'agit de musique monotone avec voix de femme, trente coups de fouet. Un couple non marié qui se tient la main en public ? Quarante coups de fouet !
Sean : Et pour les crimes plus graves ?
Ministre du vice et de la vertu : Vol : on coupe la main. Femme adultère : lapidation. Meurtre : la famille de la victime décide de la sentence. Elle peut gracier l'assassin ou demander son exécution.
Sean : Un apostat ?
Ministre du vice et de la vertu : On l'amène ici. Il a trois jours pour reconsidérer son choix, après on le tue.
Sean : Un homosexuel ?
Ministre du Vice et de la vertu : Il a le choix. Enterré vivant ou le test du mur.
Sean : Le test du mur ?
Ministre du vice et de la vertu : On fait s'écrouler un mur sur le coupable. S'il survit, c'est grâce à la volonté divine. Alors il est pardonné.
Sean : Et où appliquez-vous ces punitions ?
Ministre du vice et de la vertu : Au stade, tous les vendredis. C'est le juge de Qisas qui applique la loi.


Sean : Vendredi on va au stade. Je veux rencontrer le juge de Qisas.
Sami : Oh mon Dieu, Sean... Le... Le juge de Qisas !
Sean : Il y a un problème ?
Sami : Euh... Comment dire... De tous les leaders talibans, c'est le plus cruel. Il aurait fait exécuter pas moins de 10 000 personnes.
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p.136.
Sami à Sean : J'ai été faible, je sais... J'ai tellement honte. Mais ce n'est pas la première fois que je vis en captivité. Quand j'avais 9 ans, les communistes m'ont arrêté et m'ont mis en prison. Trois mois dans un cachot lugubre... ils m'en sortaient une fois par jour pour me torturer. Ils m'ont cassé les tibias... ils m'ont électrocuté. Mais ils n'ont jamais réussi à me briser. Je leur riais au visage, persuadé de vivre une grande aventure. Quand ils m'ont relâché, mon visage était tellement enflé que ma mère ne m'a pas reconnu.
Tu peux survivre à ce genre d'expérience, une fois. Mais pas deux...
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p.50.
Le 29 décembre, je décide de rentrer chez moi.

- Je veux faire le Check-out.
- Vous ne vouliez pas rester pour Noël ?
- Pardon ?
- Noël à Vilnius, c'est très joli, vous savez...
- Mais... Noël... c'était il y a cinq jours, non ?
- Какой дурак ! Ici, dans les pays orthodoxes, nous célébrons la naissance du Christ le 7 janvier !
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p.57.
Tu sais, Sean, ici la plupart des gens détestent les talibans... Ils s'en prennent aux villageois, ils les battent, ils tuent ceux qui collaborent avec les O.N.G. Occidentales. Et ces mollahs qui envoient les enfants se faire exploser qu'ils y aillent eux-mêmes ! Ils n'ont pas la foi qu'ils imposent aux autres, ces lâches !
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p.128.
Sean : Eh bien, il faut savoir que nos troupes sont déployées dans le pays pour mener des opérations de "maintien de la paix"...
Josh : Que cache ce subtil élément de novlangue ?
Sean : C'est une façon de nier que l'on est en guerre là-bas. Car, voyez-vous, notre gouvernement a besoin de l'autorisation du parlement Britannique pour mener des opérations de guerre. Ce qu'il n'a pas.
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