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EAN : 9782747548519
314 pages
Editions L'Harmattan (01/11/2003)
5/5   1 notes
Résumé :

Des massacres de masse - dont l'ampleur pourrait dépasser le décompte des morts du génocide rwandais de 1994 - se déroulent discrètement en Afrique Centrale depuis des années. Le prétexte ; les "rébellions" et les contre-rébellions ou les "luttes tribales".

Mais en vérité, ce sont les conséquences d'un combat féroce entre chefs pour s'approprier le pouvoir exclusif sur les ressources locales. Les groupes armés des milices ethniques impliquées... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Livre écrit il y a quelques années et retraçant le parcours des "Kadogo" dans la région des grands lacs. Ce témoignage très dur, sans complaisance, est très instructif. Il a été écrit par un homme qui connaît parfaitement le sujet pour avoir travaillé sur le terrain pendant plus d'une décennie. Ce livre est-il obsolète? Non je ne le crois pas, car nos médias occidentaux se font rarement l'écho de ces conflits oubliés, de ces combats interethniques. Cet ouvrage montre aussi les limites des ONG et de l'ONU, incapables souvent d'agir et d'imposer une volonté aux belligérants qui agissent par haine ou appât du gain. Un beau document, très détaillé et objectif, écrit par un humanitaire originaire de Corse. Un bon livre qui mérite qu'on lui fasse le meilleur accueil.
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http://www.babelio.com/livres/Cheuzeville-Kadogo-enfants-des-guerres-dAfrique-centrale--So/667737?action=ajout
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En Afrique de l'Est et du Centre, on a coutume d'appeler les enfants soldats "kadogo". "Kadogo" est un mot swahili signifiant "petite chose", "chose sans importance". Sans doute a-t-il été inventé par les chefs de guerre eux-mêmes. Ce qui est révélateur du peu d'importance qu'ils attachent aux enfants qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins. Ce sont des porteurs, des domestiques, des "tueurs" rendus dociles par les mauvais traitements et le chanvre. Malades, morts d'épuisement ou au front, on les abandonne, on les remplace à volonté. Le réservoir semble inépuisable puisqu'ils sont volés à leurs familles impuissantes.
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Un des aspects particulièrement cruels de cette guerre oubliée est l'usage des mines antipersonnel. Les rebelles en utilisent dans le cadre de leur campagne de terreur contre la population. En effet, là encore, ce ne sont pas les militaires qui sont les premières victimes. Car la LRA pose ses mines antipersonnel à proximité des points d'eau, des écoles, des habitations, dans les champs et sur les sentiers de brousse. Ce sont donc principalement les paysans et leurs enfants qui sont atteints. Bien des femmes ont sauté sur des mines en allant puiser de l'eau ou ramasser du bois mort. Nombres d'enfants ont été tués ou mutilés en marchant sur des mines dissimulées à proximité de leur école. On ne compte plus les paysans victimes de ces engins alors qu'ils tentaient, envers et contre tout, de cultiver leur petit morceau de terre.
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Un enfant assassiné n'est ni hutu, ni tutsi, c'est un innocent auquel la folie meurtrière suscitée et attisée par des politiciens avides de pouvoir, a nié le droit de vivre et de grandir. On ne saurait comptabiliser les morts hutu et les morts tutsi pour établir je ne sais quelle suprématie dans l'horreur.
Le Rwanda doit impérativement sortir du piège mortel de la haine ethnique. Pour cela il lui faudrait des dirigeants qui ne se sentent ni hutu, ni tutsi, mais tout simplement rwandais.
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Le matin du 4 juillet 1996, Albert qui avait alors 11 ans, aidait ses parents à cultiver leur lopin de terre, en compagnie de son frère, nommé Opiyo, de deux ans son aîné. Tout à coup, un groupe de rebelles armés surgit. Ils dirent aux parents qu'ils avaient besoin d'Albert et d'Opiyo pour leur indiquer le chemin de Cetkang. Les deux garçons n'eurent d'autre choix que de les suivre.
Lorsqu'ils atteignirent Cetkang, le chef du groupe leur demanda : "Acceptez-vous de devenir des soldats de l'Armée de la Résistance du Seigneur?" Albert, qui n'avait sans doute pas perçu de menace dans la question de l'officier rebelle, répondit qu'il ne voulait pas devenir un soldat.
Le chef ordonna alors à neuf jeunes recrues, encore des enfants, d'aller chercher chacun un bâton. Puis il demanda à chacun d'eux, de donner trente coups à Albert qui, après avoir été ainsi battu, fut attaché par la taille à son frère et à sept autres enfants, kidnappés un peu plus tôt.
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Alors qu'il était âgé de 9 ans, en 1996, une troupe de soldats de la SPLA arriva dans le camp où il vivait. Les soldats informèrent son père que sa famille, à son tour, devait donner quelqu'un à l'armée de libération. Le père étant déjà trop âgé, le frère aîné handicapé, les soldats décidèrent de prendre Machar puisqu'il était le seul "homme" de la famille en mesure de combattre, malgré son jeune âge. Obligé de les suivre, il fut emmené en compagnie d'autres jeunes, encore enfants ou déjà adultes.
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