Kasane - La voleuse de visage, tome 14

Destiné à un public averti, le manga « Kasane, la voleuse de visage » nous raconte l'histoire de Kazane, une jeune femme au visage monstrueux et à la laideur repoussante, victime de moqueries, de brimades et même de maltraitante depuis toujours. Grâce à un mystérieux rouge à lèvres lui conférant la possibilité de voler le visage de la personne de son choix, Kazane va prendre sa revanche sur le monde et sortir des ténèbres pour vivre sous la lumière des projecteurs... Mais jusqu'où sera-t-elle prête à aller ?

La série écrite par Daruma Matsuura est à la fois fascinante et bouleversante. Au croisement de la tragédie et du thriller, Kazane est un manga qui nous livre une histoire sombre, violente, cruelle et sans concession. le scénario est complexe et recherché, et de multiples rebondissements tiennent le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final. Les dessins sont superbement esquissés et servent une narration rythmée, efficace et parfois inattendue. Une mention spéciale pour les sublimes couvertures, à leurs dessins atypiques et à la double interprétation jaquette/couverture qui montre Kazane sous ses deux apparences.

Et que dire des personnages, principaux ou secondaires, si finement développés ? Kazane à la fois victime et bourreau, attachante et détestable, possède tant de nuances qu'il est difficile de savoir si elle est l'héroïne ou l'antagoniste du drame qui se joue sur 14 tomes. le lecteur pourra, tour à tour, et parfois en même temps, l'adorer ou la détester. Les autres personnages ne sont pas en reste, et tous bénéficient d'une écriture soignée, toute en nuances et ambivalences.

Les thèmes abordés par la série sont durs, parfois très durs même, mais rien n'est gratuit (je pense par exemple au passé de Nogiku, que je trouvais un peu « too much » en première lecture, mais qui est, en définitive, traité avec beaucoup de justesse) le manga nous amène à réfléchir sur les discriminations et sur la violence à l'encontre des personnes différentes de la norme ; mais aussi sur le diktat des apparences et de la beauté.

Une série fascinante qui m'aura fait retenir mon souffle et éprouver une large palette d'émotions durant 14 tomes. C'est avec un pincement au coeur que je referme l'ultime tome de la série.

Daruma Matsuura a décidé d'apporter ici la dernière touche à son oeuvre. C'est difficile pour moi d'en parler, j'avoue. J'ai du mal à trouver les mots pour décrire ce que j'ai ressenti lors de cette ultime lecture. Après avoir vécu tant de drame et passion avec Kasane, j'ai eu le sentiment d'être vidée avant même de commencer cette lecture. du coup, je n'ai pas ressenti toute l'intensité que j'aurais souhaité ici.

Pourtant le final démarre fort en revenant sur le tragique passé de la mère de Kasane qui est quand même à l'origine de toute cette histoire. C'était nécessaire et parfaitement satisfaisant. J'ai trouvé son histoire belle et poignante. Izana est un très beau personnage de tragédie. En plus, avec elle, c'est l'occasion d'enfin tourner les projecteurs vers Kingo, le personnage qui a été dans l'ombre tout du long alors que c'est peut-être celui qui aura le plus apporté à nos héroïne. J'ai été ravie de le redécouvrir ici.

Vient ensuite le défi qu'a décidé de relever Kasane : jouer sous son propre visage. C'est là que quelque chose ne s'est pas passé chez moi. Est-ce parce que ça va trop vite, qu'on ne la voit pas assez travailler, répéter, jouer sur scène ? Je ne sais pas mais je n'ai pas ressenti les émotions intenses que j'avais pu ressentir autrefois et que j'aurais dû ressentir (d'après l'autrice) à certains moments clés ici. J'ai aimé voir Kasane se débattre avec ce nouveau corps, ce nouveau visage, cette nouvelle façon d'appréhender son art, mais ce n'était pas assez intense. de la même façon, j'aurais aimé voir plus la pièce, qui est quand même une clé de compréhension importante dans l'histoire de la mère et de la fille. Je reste sur ma faim.

Concernant le final sans trop en dire, je l'ai trouvé très beau, très juste pour conclure cette série dramatique. On s'attend à une certaine réponse de l'autrice et elle nous en propose finalement une toute autre, mais j'ai aimé cette surprise et j'ai trouvé qu'elle était parfaitement dans le ton et l'esprit de la série, me rappelant ces vieux titres dramatiques des années 70-80. Kasane restera donc une très belle série dans mes souvenirs, une série dont j'aurai beaucoup aimé le drame personnel et familial qui se jouait sous nos yeux avec sa touche de fantastique et surtout la belle image qu'elle nous a donné du théâtre !
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Voilà. J'ai enfin en main ce dernier tome. La série a tout le long été un enchaînement de drames avec des fines touches d'espoir, c'est pourquoi le final allait forcément être tragique ! Je m'y attendais ! Et pourtant... j'ai été surprise par ce choix si 'facile' de l'auteur. Les 3/4 du manga sont à la mesure du reste de la série, rythmés entre des scènes théâtrales au sens propre comme au sens figuré, j'ai vraiment bien aimé et le soufflet est retombé en fin de volume. Aurais-je nourri trop d'espoir ? Sûrement. La série a été si sombre et addictive à lire que cette fin m'a donné un effet de soulagement et de légère deception avec à sa fermeture, l'envie de dire 'Ah ok.. bon c'est terminé'. Ainsi s'est achevée pour moi la série de Kasane.

Toute cette histoire est mystérieuse mais si bien ficelée. On a ici une héroïne, Kasane, très laide physiquement, qui découvre un rouge à lèvres légué par sa défunte mère. Celui-ci n'est pas ordinaire et permet d'échanger son visage momentanément avec une personne embrassée. Kasane va alors prendre le visage de belles femmes afin de vivre son rêve d'être actrice pour lequel elle a un immense talent. Mais cela ne sera pas sans conséquences. Un vrai drame psychologique et thriller se met en route : des soucis et troubles causés par ces transformations émergent ; les personnages qui se retrouvent à douter de tout ; et en même temps on découvre le passé de la défunte mère ainsi que d'éventuels crimes.
Les tomes nous font découvrir de nouveau petit à petit des éléments insoupçonnés comme une grande enquête. Les personnages sont tous pathétiques (au sens du théâtre tragique) mais pour certains touchants. J'ai du mal a exprimer à quel point cette lecture m'a touché mais au-delà du drame il y avait cette fragilité humaine, ces quiproquos et ces faux indices si bien tournés que nous même, lecteur, on n'arrive pas à savoir ce qu'il va se passer ensuite, on ne peut pas prédire les actions des personnages car ils sont tellement ravagés mentalement et en même temps si désespérément humains...
Je suis véritablement époustouflée par cette série autant dans la trame que dans l'histoire, les personnages et l'esthétique (les couvertures sont magnifiques).

J'ai emprunté les 1ers tomes a la médiathèque pour sortir de me zone de confort et j'ai eu un véritable coup de coeur pour cette série. J'ai enchaîné les tomes aussi vite que j'ai pu tellement je voulais savoir la suite, et surtout, lorsque j'ai terminé cette lecture j'ai été bouleversée.
Le pari "sortir de ma zone de confort" est réussi ici à 100% mais surtout, mais ouah, quelle oeuvre !
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Je viens tout juste de terminer la série.
Daruma Matsuura nous aura livré à travers 14 tomes la personnalité d'un personnage : Kasane.
A travers ses rencontres, ses actes j'ai essayé tout au long des mangas de déterminer comment l'histoire allait se finir... et la fin n'est pas celle que je m'étais imaginé. Je m'attendais à une chute beaucoup plus sombre, plus dramatique.
Cependant, cette série reste pour moi malgré tout une merveilleuse découverte que j'ai dévoré sans aucune difficulté. Les dessins quant à eux, nous permettent d'entrevoir les émotions des personnages avec beaucoup de justesse.
A lire sans hésitation !
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