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EAN : 9782875684110
224 pages
Espace Nord (19/03/2019)
3.33/5   3 notes
Résumé :
« Dans Kaspar Hauser [...] je voulais donner la parole, même si on sait que c’est toujours quelque part une trahison, à ceux qui en ont été privés, qui ont été bâillonnés, muselés… Il s’agit d’effectuer un travail de restauration, de rendre justice à ce qui a subi un tort irréparable ».

1828, un adolescent surgit sur une place de Nuremberg, une lettre à la main. Illettré, comme coupé du monde, il passe aux mains de différents tuteurs avant de disparaî... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Espace Nord et Babelio qui à l'occasion d'une Masse critique spéciale, m'ont permis de découvrir ce roman de Véronique Bergen.

Kaspar Hauser est un roman psychologique qui s'attaché à faire la lumière sur le mystère des origines du personnage éponyme.
Le 26 juin 1828 déambule dans les rues de Nuremberg, un jeune adolescent d'environ 16 ans. Particulièrement effrayé et fatigué, il ne parle pas. Conduit au poste de police, les agents font une surprenante découverte. Il est porteur d'une lettre disant qu"il se nomme Kaspar Hauser. La lettre est destinée à un capitaine recruteur et aurait été écrite par un journalier qui n'avait plus de ressources pour élever l'enfant.
Ce sera le point de départ d'un mystère qui va passionner l'Allemagne du XIXème siècle.

Véronique Bergen s'approprie le mythe et part de l'hypothèse que cet enfant serait bien le fils caché de feu le duc de Bade.
Son roman est une polyphonie, les voix du geôlier, de Kaspar, de sa mère, de la responsable du complot s'entremêlent pour raconter son histoire.
Le roman aurait pu être bon, mais le style est beaucoup trop pompeux pour en être agréable.
Les discordances de style, de ton bien que nécessaires nuisent au roman et brisent son unité. le style ampoulé de la comtesse est excessif. Les envolés poétiques du jeune homme associé à son retard mental supposé désorganisent la lecture. Les chronologies s'entrecroisent. Les récits ne se soutiennent pas les uns les autres.
En bref, une purge pour ma part.
Je ne dégoûterai pas les futurs lecteurs mais je n'ai clairement pas accroché.
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Polyphonie autour d'une énigme pourrait être un titre de ce roman.

Plusieurs voix s'expriment, tressant faits et fiction nous emmenant dans une ronde de mots où, parfois, le signifié se coupe du signifiant parce que, celui qui s'exprime, a subi violence et infamie, a été plongé dans la négation, rejeté par les hommes.

La parole de Kaspar est celle que je préfère : onirique, poétique, elle est singulière et explore les sensations, les perceptions, les représentations de celui qui, lorsqu'il fut éjecté de sa geôle, fut brutalement confronté à la société. Une libération vécue comme un traumatisme.

Chaque voix est particulière, rendant témoignage d'une personnalité et de sa manière unique d'être au monde, de son rôle autour de Kaspar Hauser.

Nous sont aussi livrées les pensées de Stéphanie de Beauharnais, la mère ; de la comtesse de Hochberg qui ourdit le complot, du narrateur, du geôlier, de Feuerbach, de l'assassin et d'un cheval.

Faire parler un cheval n'est pas chose courante, son témoignage vient en écho de ce que Kaspar dit de son cheval, et ce chapitre nous donne à comprendre les liens précieux qui ont unis Kaspar à son cheval.

Quand un chapitre aborde le personnage de la mère, le propos est triste, anxieux et exalté tout à la fois. On tremble pour elle, avec elle de ce destin si funeste.

La comtesse de Hochberg est glaçante, machiavélique, elle souhaite le trône de Bade pour sa descendance, sa lignée et se persuade que c'est pour le bien commun, l'intérêt du pays ; dès lors tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.

L'écriture de Véronique Bergen est raffinée, lyrique, elle emploie un vocabulaire quelque peu suranné, sans doute pour coller à la stylistique de l'époque des faits qu'elle décrit.

J'ai pris plus de plaisir à la lecture de Kaspar, du cheval qu'à celle des autres personnages, sans doute parce que ce sont les pages les plus poétiques. J'éprouvais une grande tendresse pour le personnage de Kaspar.

J'ai parfois du me faire violence pour ne pas sauter certaines pages des récits de la comtesse de Hochberg, de la mère lesquels me rebutaient, me pesaient.

Voilà le bilan d'une lecture exigeante, réservée aux lecteurs qui n'ont pas peur des mots arides.
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Un très bon roman psychologique. L'auteur retrace d'une manière fictionnelle, poétique et historique le comportement mental de Kaspar Hauser et des personnes l'entourant.
Un roman adressait à un public averti. Les lecteurs en quête de roman psychologique mêlant fiction et historique trouveront leur bonheur dans ce livre récompensé plusieurs fois.

Vous pouvez retrouver ma chronique complète sur mon blog (lien ci-dessous)
Lien : https://lemondeenchantedeses..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un et un faisaient un pour la petite fille qui aimait faire pousser des astres dans le lit des rivières.
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Vidéo de Véronique Bergen
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