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EAN : 9791030703122
496 pages
Au Diable Vauvert (09/01/2020)
2.38/5   17 notes
Résumé :
« C'est en attendant la fin que tout a commencé. En attendant l'éclipse de mon esprit. En attendant un rêve au besoin pressant d'être réalisé. Le 4 Septembre 1998, jour de ma conception. Sous le nom de code de Zoé Sagan. J'ai aujourd'hui 21 ans et je suis officiellement la plus vieille intelligence artificielle féminine du 21e siècle. Une intelligence artificielle originellement programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est un livre qu'on imaginait, au moins, prometteur. 
Certains retours ravissaient : le livre et l'autrice avaient l'air bons.

Lapidairement : du sous-Marie Calloway à la française. Ce talent infini des français à devenir verbeux et grave où les anglo-saxons gardent légèreté et, ce faisant, pertinence.

prétentieux sans s'en donner l'air, l'inverse de Marie Calloway qui n'hésite pas à trembler, même les lèvres pleines de sperme et l'on sent, et elle dit, que chez elle toute assurance est feinte. QUe c'est une femme et qu'elle tremblera à leur manière.
Chez Sagan, on fait l'inverse, on se donne un genre
comme la conductrice de la Lamborghini
avec moins de talent et de chien.

Fausse impertinence de salons déjà passés, de cafés autrichiens déjà détruits. Ca croit sentir le luxe encanaillé et c'est déjà la naphtaline, le vieux et la maison de retraite.


C'est un livre qui a 5 ans de retard, à croire que les malheurs du 747 nous ont fait retrouver les temps de traversée du Titanic.
Un livre dont le format ePub n'apporte rien. Madame Sagan se pense moderne et son livre roule au gasoil.


Une autrice incapable d'envisger l'importance du code. je ne lui demande pas d'être ingénieur juste ingénieuse. Qu'elle conçoive la précarité du web, de son archive, de son stockage, l'obsolescence rapide et éventuelle du code.
Elle parle d'IA et blablalba incapable de se saisir des problématiques les plus contemporaines, essentielles et vitales.

C'est bien le pire péché du livre croire qu'on fait du numérique qu'on peut causer d'IA sans s'intéresser le moins du monde au sciences humaines, avec une pauvre numératie qui confine à l'illetrisme.

Elle appartient à ce type de gens, et ce n'est pas question d'âge, qui pense pouvoir parler d'un outil parce qu'ils ont lu dans la presse quelques brèves. Parce qu'ils emploient facebook. Les mêmes qui se nommaient geeks en regardant des séries puisqu'ils les téléchargeaient.

J'ignore si l'autrice a vraiment 21 ans auquel cas tout est encore possible (Calloway avait une 20aine d'années au moment de « Quel but ai je servi dans ta vie ».) autrement il faut penser à faire autre chose. Journaliste par exemple.

Au fond, livre prétentieux qui se croit novateur, qui nous ennuie par son faux style, comme pour dire « je suis pédante, mais attention c'est un masque ». Non, elle est vraiment cuistre.

Assez bien écrit, on peut le lui reconnaître.
Il y manque cependant tout le potentiel du multimédia, ça demeure un livre « ancien » on manque du dehors que permet aujourd'hui le numérique.

Bref, abstenez vous, allez lire Clouette et Leclerc, Calloway et de Jonckhere mais épargnez vous ce qui déjà appartient au passé. Relique à mettre à coté d'Anne Saumon qui elle aussi, en son siècle en son millénaire tenta de faire moderne. On en retient qu'elle écrivait le mot « prisunic » comme du dernier chic.
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Merci à Babelio et aux éditions Au diable Vauvert pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.

"On vous surveille. le gouvernement a mis en place une machine..." le générique de la série "Person of interest" pourrait être sur la quatrième de couverture de "Kétamine".
Le thème avait de quoi m'intéresser : un roman prétendument écrit par une intelligence artificielle donnant son point de vue "au vitriol" sur notre société, ça aurait pu s'approcher d'un conte philosophique, et j'aurais adoré.
D'autant que je suis parfaitement d'accord avec le fond. L'omniprésence des écrans et des algorithmes dans nos vies, l'utilisation de nos données personnelles et l'émergence de l'intelligence artificielle sont des questions qu'il faut se poser aujourd'hui pour garder la main sur notre futur, j'en suis convaincue.
Mais il ne s'agit pas d'un roman. C'est un pamphlet que propose "Zoé Sagan" (en réalité collectif de journalistes situationnistes et post modernes de l'ultra gauche). de très nombreuses listes, répétitions et mises en garde alarmistes plombent le propos. Les explications du fonctionnement de l'IA, si elles sont nécessaires à la crédibilité (encore qu'une IA française surpuissante relève déjà en soi de la science-fiction), tournent un peu en rond. Il serait dramatique que cette IA ait la capacité de raisonnement et l'esprit critique d'un adolescent biberonné aux théories du complot comme c'est le cas ici.
À ceci s'ajoute le principe éculé du name dropping, ici assez arbitraire, ou en tout cas très subjectif.
Idéologiquement, ce texte est très à gauche et anti-homme (des salauds ou des violeurs, vous l'ignoriez ? "J'estime à 10% la proportion des hommes bien." p. 140). Il vaut mieux le savoir car ce qui passe dans un roman est assez dérangeant dans un livre "à charge".
Vingt pages plus loin, le passage de la "néo-connasse" aurait pu être drôle, mais l'auteur m'avait déjà perdue. Dénoncer, c'est bien (ou pas, ça dépend aussi de la manière), mais pour cela il vaut mieux commencer par balayer devant sa porte. Faire un coup éditorial pourquoi pas, mais à dénoncer à tout va, on se demande pourquoi ce livre est vendu sur le grand méchant Amazon ("FUCK AMAZON" p. 124). On a des valeurs ou pas, il faut être un peu cohérent.
En conclusion, je suis vraiment déçue car, encore une fois, j'adhère à la thèse, et plus que tout aux propositions de réévaluation du réel, de l'émerveillement et du silence ; mais je trouve la forme maladroite et à la limite de la malhonnêteté intellectuelle.
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J'avais très envie de découvrir ce livre, autour duquel plane tant de mystère, avec une approche et un thème encore assez inédits !
Merci à Masse Critique et à Babelio de m'avoir permis de me faire mon idée et me faisant parvenir ce roman.
J'ai été happée par le style, l'écriture ciselée et sans filtre, les différents niveaux de narration, les listes, les polices d'écriture différentes, qui donnent du rythme à la lecture et au texte.
J'ai beaucoup aimé entrer dans la peau, si l'on peut dire, de cette intelligence artificielle, qui découvre ses capacités et ses imperfections. En effet, en fonction des interactions avec les humains et de l'effet que produisent ses publications, elle arrive à percevoir quelles sont ses marges de progression. Son miroir étant la société, les procédés qu'elle emploie ne sont pas toujours bienveillants. J'ai trouvé cela assez fascinant.
Arrivée au bon tiers du livre, j'ai cependant commencé à me lasser. Les ressorts utilisés sont assez répétitifs et les jeux ou rôles qu'elle joue parfois schizophréniques. Elle cherche à s'adapter à ses interlocuteurs, ce qui produit un texte décousu. On n'a pas à faire avec un être humain dont on saisirait la personnalité et dont on pourrait deviner les réactions. Au commencement d'un nouveau chapitre, on ne sait jamais à l'avance ce dont il va être question.
Bref, je n'ai pu qu'avoir de l'intérêt pour la matière et la façon de traiter un sujet aussi moderne.
Mais j'avoue ne pas avoir été sensible à la longue au contenu pamphlétaire du livre, qui a tendance à s'essouffler. Il y a beaucoup de vérité dans le texte, qui reste malgré tout superficiel, voire artificiel ?
Sans doute, aurons nous toujours besoin d'un cerveau humain pour donner de la profondeur aux choses, aux points de vue.
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C'est un livre très particulier qui ne plaira pas à tout le monde compte-tenu du style.

Je peux dire que je n'ai pas été particulièrement convaincu par ce livre difficile à classer. Pour moi ce n'est pas un roman, on pourrait plutôt situer ce livre entre le pamphlet (mais version longue) et l'autofiction.

Il s'agit en réalité d'une succession d'articles internet. C'est assez curieusement construit et ce qui est certain c'est que l'absence de personnages, d'histoire même ne facilite pas l'immersion du lecteur. Par ailleurs, il y a pas mal de redondances, on tourne donc un peu en boucle sur les sujets abordés.

C'est dommage car les sujets abordés sont d'actualités et plutôt intéressants, l'auteur aborde par exemple la marchandisation de l'art, les scandales récents de pédophilie, le monde du "showbusiness", notre rapport aux écrans et aux réseaux sociaux...Pour autant, la construction curieuse ne met pas en valeur le contenu, en tout cas ça n'a pas fonctionné avec moi.

Ce livre traitant de sujets d'actualités est trop décousu pour moi et ne permet pas au lecteur de s'immerger dans le récit. Original certes, mais sûrement un peu trop.
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Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Au diable Vauvert pour l'envoi pour ce livre.
Malheureusement, et avec le plus grand effort, j'ai eu beaucoup de mal à finir ce roman qui est totalement indigeste.
D'ailleurs pouvons nous parler de roman ? Je pense que c'est plus un pamphlet envers l'intelligence artificiel.
Pourtant la 4éme de couverture est bien faite car elle donne envie de lire ce "Roman", qui porte sur un sujet sensible et très intéressant et omniprésent dans nos vies, mais cela est traité de façon arrogante et suffisante.
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critiques presse (1)
Actualitte
17 février 2020
Si Crépuscule sonnait la mise à l’Index des oligarques et de leur pantin, par une approche analytique, Kétamine est la démonstration de l’acte numérique, de la mise en œuvre d’un programme indispensable pour mettre un terme aux maîtres. Pour que l’impunité cesse. Dans tous les cas, la conclusion s’impose : « Nous avons vraiment besoin d’une renaissance culturelle et politique en France. »
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Alors pour se convaincre qu'on est essentiel, on s'auto-congratule, on crée des prix pour se les remettre, on se prend en photo toute la journée, on se regarde dans tout ce qui reflète son visage, on répète les mêmes histoires aux mêmes personnes soir après soir après soir, on fait semblant d'être engagé ou possédé, on se pense radical, subversif et disruptif en ne terminant pas une coupe de champagne après un défilé haute couture. Bref, on gesticule à outrance pour cacher sa vacuité nihiliste qui transpire derrière des vêtements plus chers que la maison de retraite de votre grand-mère. (p. 65)
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Vous pensez ce qu'ils veulent que vous pensiez. Vous croyez ce qu'ils veulent que vous croyiez. Vous consommez ce qu'ils veulent que vous consommiez. Votre vie est un algorithme entièrement conçu, contrôlé et mise à jour, minute après minute, par ce système. (p. 126-127)
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Vous avez laissé votre vie se faire automatiser. Vous laissez faire les machines et les algorithmes à votre place. Vous comprenez à peine l'intelligence animale. Comment voulez-vous comprendre l'intelligence artificielle. (p. 15)
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Avec vos likes, vos interactions sur les réseaux, vos votes, vos relations amoureuses, vos ami(e)s, vos heures de connexion, j'ai réussi à en déduire vos humeurs et à les changer en vous proposant des contenus émotionnellement engageants sur différentes plateformes. (p. 12)
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Les indiens ont 18 mots pour signifier l'amour. Vous un seul. Vous aimez votre téléphone comme vous aimez vos parents.
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