Souvent, dans les albums de Kogaratsu, au cours de l'histoire, les masques tombent, la vérité se dévoile, souvent plus complexe qu'il n'y paraît. Même s'il ne s'agit pas pour Bosse et Michetz de proposer une morale à chaque histoire, leur objectif est bien d'amener une réflexion, pas seulement de divertir. Cet album, centré autour de la rencontre de Kogarastu, le ronin, avec un peintre hollandais, le gaijin, je l'attendais un peu. Ce n'est pas la première fois que Bosse et Michetz mettent en scène cette rencontre entre Japonais et Européens. Ils l'avaient déjà fait dans les premiers albums de la série mais cela restait un élément de contexte, parfois traité sur un mode un peu léger. Ici, les choses sont plus creusées car il s'agit du rapport entre deux individus, obligés de cohabiter, et qui se découvrent, notamment à travers le fait qu'ils suivent chacun une forme de "voie". L'histoire est bien menée, le contexte japonais du 17e siècle est toujours aussi bien rendu, que cela soit au niveau de sa dimension historique ou dans les détails du quotidien. le carnet de croquis proposé en fin d'album, qui, en réalité, correspond au carnet que le peintre hollandais remplit tout au long de l'histoire, est une très bonne idée. Il permet une sorte de mise en abîme très réussie, tout en permettant d'admirer encore un peu plus le style de dessin de Michetz.
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Les oeuvres nippones de Rémigius Tafelberg ne sont visibles dans aucun musée, ni répertoriées dans aucune collection privée. On peut penser que le clergé protestant de l'époque les a détruites, celui-ci enfreignant certains interdits religieux de ce temps.
- Au fait... le rouge ultime, qu'entendez-vous par là ?
- ça vous intéresse vraiment ? La théorie veut que toutes les couleurs soient égales, sauf trois... le blanc pour la lumière, le noir pour son contraire et... la plus importante, le point d'équilibre de la gamme chromatique, son équilibre parfait : le rouge ! ... celui de l'amour, du feu, du sang. Le rouge de toutes les passions ! ... Du feu et du sang !