Krieg

C'est Judith, la vilaine tempête qui a failli réduire la Grosse Pomme "en compote", qui mène la danse dans ce polar riche en action. le fonds de commerce de l'intrigue tourne autour des magouilles financières qui, ourdies de l'intérieur de sociétés saines au départ, sont malmenées par les tractations occultes de margoulins pervers. L'affaire familiale est convoitée par les magnats de la finance qui, tels des trous noirs absorbent tout ce qui passe à leur portée. Au coeur de l'action, l'héritier désigné, Thomas, la fille du président, Ève, pédiatre de son état mais rapidement en RTT, (puis en congé sans solde? : pas sûre que l'administration hospitalière ait prévu les congés, même à titre exceptionnel, pour kidnapping....), et Paul (Son amie Lou est assez précocement victime d'un coup de lame qui aurait pu l'expédier ad patres. Ces trois compagnons vont vivre quelques jours très intenses, traqués par une tueuse pro et perfectionniste. le suspens est aussi dense à Paris qu'à New-York : aucune des deux villes n'est pour les personnages l'occasion d'une balade de santé ou d'une découverte touristique.

Comme dans Les trois singes et Chonzac, le récit est ponctué de nombreuses références cinématographiques et musicales qui soulignent les passions de l'auteur, et donnent des envies de recourir à Youtube pour être complètement en phase. Pour un peu, on imaginerait bien une adaptation ciné d'autant que les dialogues sont fort bien construits et convaincants.


Pas de doute : le troisième opus d'Yves Tanguy confirme son talent d'auteur de polar. Et si comme il le prétend, il ne sait faire que ça, c'est déjà pas mal ( et en plus je sais que ce n'est pas vrai )
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