Kronos : Le temps de renaître

C'est étrange, mais chaque fois que lors d'une Masse critique, je coche un livre pour lequel je me dis « pourvu que je n'aie pas celui-là » parmi toute une liste de livres vraiment désirés, c'est toujours « celui-là » que je reçois !
Cette fois, paf, j'ai donc accueilli le petit dernier coché en me disant que peut-être, oui, cela pourrait me plaire.
Le thème, en tout cas, me parlait : la machine temporelle.
Mais, et c'est bien fait pour ma pomme, je n'ai pas lu tout le résumé… J'ai cru qu'il s'agissait d'un voyage dans le temps, dont je suis friande, et au lieu de cela, le scientifique ressuscite sa femme, ce qui m'a paru glauque d'emblée.

Après les premières pages, je bondissais déjà hors de mon divan, choquée par les nombreuses coquilles (orthographe et ponctuation).
Et puis le style ne m'emballait vraiment pas, les dialogues assez plats et les phrases courtes sans relief me rebutaient.
Et cerise sur le gâteau, les réactions des personnages me semblaient si peu naturelles…

Bref, pour ma santé mentale, j'ai préféré laisser ce roman à ceux qui pourraient l'apprécier, et l'abandonner en le déposant dans la boite à livres de mon village. Je suis sûre que les amateurs de science-fiction pas « regardants » sur la façon dont l'histoire est écrite seront plus capables que moi de l'accepter sans rechigner.

Je préfère donc me taire et descendre de cette « machine temporelle » offerte par les éditions Storia que je remercie au passage.

Au Mont Valérien, Daniel Orzon, ancien chercheur pour l'armée américaine, a mis au point, dans la cave de son pavillon, Kronos, une machine à re-créer à l'identique des êtres ayant déjà existé. Un engin capable de les faire revenir de l'au-delà, de les ressusciter des morts, mais pour un temps déterminé à l'avance. Ainsi parvient-il à refabriquer Clara, son épouse, décédée, quatorze années plus tôt. Après un premier essai qui tourne court, il recommence et réussit à lui donner un siècle d'espérance de vie supplémentaire. Clara travaillait pour les services secrets américains. Elle devait assurer la protection d'une ministre quand l'avion dans lequel elle se trouvait fut pris d'assaut par des terroristes. Les forces de l'ordre encerclèrent l'appareil. Un tireur d'élite, Ike « the Strike », en voulant abattre un des terroristes, la tua d'une balle…
« Kronos, le temps de renaître », se présente comme un roman de science-fiction doté d'une bonne part de fantastique. Avec cette machine en forme de soucoupe volante, sorte d'imprimante 3D capable de créer des humains à partir d'une simple image holographique, on n'est pas très loin du pouvoir du démiurge, de l'homme se hissant à la hauteur du divin. Dans le monde de l'imaginaire, pourquoi pas ? Mais le lecteur en constatera vite les limites. de cette idée originale et hyper intéressante, Yvan Landis n'a pas tiré le maximum, loin de là. Il s'est contenté de faire apparaître quelques personnages historiques complètement éberlués de ce qu'ils découvrent. L'intrigue est assez simpliste. Peu de suspens et peu de rebondissements. de méchants Russes volent l'invention. On se demande d'où ils sortent et comment ils ont obtenu l'information. La chute n'est pas surprenante du tout. le style trop banal et trop banal aurait mérité d'être plus travaillé. (Trop de dialogues peu percutants et peu pertinents.) Une mise en page approximative, un trop grand nombre de coquilles, de faiblesses lexicales et grammaticales gâchent un peu le plaisir de la lecture de cet ouvrage de divertissement sans grande envergure. (Ouvrage critiqué dans le cadre d'une opération "Masse Critique")
Lien : http://www.bernardviallet.fr

Un roman de science-fiction qui nous montre que de se prendre pour des magiciens, ne peut qu'apporter du malheur.
Certes Daniel Orzon a construit Kronos dans un but plutôt louable. Sa femme décédée, il voulait la ramener à la vie. On aurait tous envie de pouvoir jouer à Dieu. Or un pouvoir aussi grand pour des humains aussi imparfait, ne peut qu'engendrer de la terreur.
Si on me demandait de revoir une personne du passé, qui choisirai-je ? C'est une question que l'on peut tous se poser. Ici l'auteur choisis des personnages illustres du passé. Pas pour leur invention ou leur climat de paix, non, mais pour leurs illustres atrocités. Pourquoi choisir Napoléon et pire Hitler ? Car l'homme ne sait que refaire le mal et pas le bien.
L'histoire est sympa, entraînante, j'aime beaucoup ce style. Par contre arrivée à la partit où Viviane réapparaît, je n'ai plus rien compris, beaucoup de dialogue (mais je ne savais pas qui parlait), d'idées, de tournant, et je pense une explication, qui m'a laissé dans le flou. Qui veut la machine ? Pourquoi ? Comment ont-ils appris pour elle ? Comment Clara est-elle morte ? Pourquoi l'homme dit-il que Daniel est revenu trop tôt ? Que veut Clara ? Qui est Merlin ? Un très bon début mais la fin... C'est assez dommage. Peut être faire une suite pour nous éclairer davantage.