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EAN : 978B072FSQ2MZ
Katia Campagne - Nick Gardel (26/05/2017)
4/5   21 notes
Résumé :
En 1957, deux scientifiques découvrirent en Nouvelle Guinée, une étrange maladie neurologique qui avait décimé toute une population aborigène. Cette maladie était induite par un rituel nécrophage au cour duquel la tribu consommait les organes de leurs défunts pour s'approprier leurs forces. Des analyses et expérimentations permirent de la répertorier dans les maladies spongiformes incurables. Sans aucun traitement. Le gouvernement australien interdit les pratiques c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je vais le dire tout de suite ce livre est juste… un truc de fou !!!
J'étais déjà sous le charme de Katia grâce aux I.V.M et bien là c'est encore plus fort… donc vous êtes prévenus.

Avalé en une journée et comme dirait ma copine plutôt gobé, ce livre est simplement une merveille et un vrai plaisir à lire.
Dès le prologue le ton est donné. de qui nous parle-t-elle ? Quelle est cette étrange maladie qui transforme cette femme en… monstre ? Patience, ça va venir et accrochez-vous !
Donc l'histoire commence doucement en posant les personnages comme Gabriel. Nous faisons la connaissance de sa famille : le grand père Archibald né dans les terres occidentales de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui les fait rêver chaque dimanche en contant ses histoires effrayantes, la grand-mère Manaé qui est une vielle dame touchante, sa soeur Nat qui elle est quelque peu rebelle, les parents qui sont protecteurs,…
Vient ensuite la découverte du corps mutilé d'un SDF sur lequel il y a d'étranges morsures. de nouveaux protagonistes arrivent comme Enora, brillante journaliste dans la presse écrite, le commissaire Lyes Dinah, redoutable enquêteur (j'adore ses origines).
Voilà c'est parti Katia se lance dans une histoire folle et trépidante sans temps morts. Je m'y suis totalement plongée remontant parfois pour reprendre mon souffle mais ravie de cette expérience.
C'est trop difficile de vous parler vraiment de l'histoire sans trop en dévoiler car je me laisserais vite emporter c'est donc pour ça que je vais vous parler des personnages.
En réalité il y en a plusieurs qui m'ont touchée pour des raisons totalement différentes.
Tout d'abord Gabriel qui, au fil de la lecture, se remet en question et fait face à des situations inimaginables. J'avais envie par moment de lui donner la main et le sortir de son carcan.
Ensuite Nat qui a été une belle découverte et un paradoxe à elle seule.
Mais bien sûr il y a les contraires, ceux qui m'ont horripilée par exemple le commissaire. Au départ il m'a déplu un maximum puis plus le récit avançait plus mes sentiments changeaient.
Pour finir entre histoires familiales, virus complexe, meurtres étranges, Katia nous amène loin dans son imagination avec un fond de réalité.
Par la fluidité de son écriture, nous nous plongeons dans une histoire assez déroutante, prenante et surprenante et on se laisse emporter dans un tourbillon.
Je l'ai déjà dit, je suis une fan inconditionnelle de thrillers mais pas seulement. J'adore quand des auteurs mélangent les « genres » au gré de leurs envies.
Et bien là c'est réussi c'est un savant mélange de thriller et de fantastique mené d'une main de maitre.

J'allais oublier la couverture est à tomber et colle parfaitement à l'histoire !!

Donc empressez-vous de le lire et accrochez vous bien.
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Il y a des romans, lorsqu'on les ouvre, on sait par avance qu'ils seront bons. Ce n'est pas de la prescience, peut-être de l'instinct. Dès les premières pages, on est aussitôt conquis et le plaisir de lire confirme cette première impression. Si en plus l'auteur nous a gratifié par le passé de récits qui prennent aux tripes, vous bluffant sur un simple prologue au point de ce demander si l'on sera capable d'aller plus loin, l'impression se change en certitude, et ce troisième récit vient confirmer tout le talent de l'auteur.
Avec Kuru, Katia Campagne atteint, je serais tenté de dire, la maîtrise de son oeuvre. Parce que ce récit est impeccable dans les moindres détails. Une histoire qui débute de façon on ne peut plus banale, dans une petite cité provinciale, avec une famille aux lourds secrets que l'on va appréhender peu à peu par l'intermédiaire du fils, Gabriel. Mais ce n'est pas un archange, tout au plus ses annonces seraient plutôt des catastrophes. le plus souvent dépassé par les évènements, parfois presque puéril, c'est par lui que le lecteur va apprendre l'horrible passé d'Archibald Landrus (un clin d'oeil?), l'ancêtre né en Papouasie et adopté en France. Et comprendre le lien avec les cadavres de SDF mutilés.
S'il traite en partie de cannibalisme, Kuru ne verse jamais dans la facilité, parce qu'au delà d'une histoire horrifique et fantastique où l'on s'attend à croiser quelques monstres au détour d'une page,c'est en fait un drame familial qui se déroule sous nos yeux, d'autant plus terrible qu'il se base sur des faits scientifiques. Chaque personnage est important, bien en place, mûrement réfléchi. Et l'alternance du récit à la première et à la troisième personne donne encore plus de poids émotionnel au roman.
Vous comprendrez qu'avec Kuru, Katia vient de réussir un coup de maître. Un roman qui la place d'emblée parmi les meilleurs, et qui, sans humour macabre compte tenu du contexte, nous fait saliver pour la suite!
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Mon avis :
À la lecture du résumé, on pourrait penser qu'il s'agit d'un thriller à la sauce « pandémie zombie », mais Kuru s'avère être finalement plus proche du polar, par sa construction dramatique, que du roman à suspense. Néanmoins, l'histoire n'est pas centrée sur l'enquête que provoquent les événements, mais, à travers deux de ses membres, sur la famille du patient zéro, et c'est cet angle d'approche qui donne à ce récit sa couleur particulière. D'autres personnages secondaires (un flic et une journaliste) apportent la dimension policière à ce roman original.
Malgré quelques maladresses syntaxiques (peu nombreuses) et une demi-douzaine de coquilles qui tiennent plus d'une relecture insuffisante que d'une méconnaissance de la langue, ce roman, écrit dans un style assez dynamique, reste agréable à lire. L'histoire, abordée selon le point de vue de différents personnages, ne procure cependant pas de réelles surprises, tous les ingrédients étant facilement identifiables dès le début, mais parvient à tenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout en découvrant petit à petit les détails et l'historique de la famille concernée. J'ai cependant regretté la façon un peu artificielle dont l'auteur masque (au début) l'identité de l'un des personnages. Celui-ci est censé être l'élément mystère du récit, mais, à moins de ne lire que d'un oeil, ses liens avec les autres caractères me semblent évidents. de ce fait, éviter de lui faire aborder l'incident au départ de l'histoire (un suicide) sonne un peu faux.
L'emplacement de la ferme du grand-père apporte également une note dissonante : alors que deux des personnages mettent près d'une heure pour y arriver, les policiers appelés en renfort semblent y parvenir le temps d'une discussion qui paraît ne durer qu'une dizaine de minutes…
Des petits détails, certes, mais ils nuisent à l'ensemble et c'est bien dommage, car ce roman ne manque ni d'intérêt, ni de qualité. Katia Campagne sait construire une histoire, faire vivre ses personnages, et son écriture serrée démontre un vrai caractère d'auteure. de plus, Kuru, sous son déguisement de récit horrifique, a le mérite de nous faire découvrir une maladie cousine de la « vache folle », mais ignorée du « grand public » qui lui apporte un surplus de crédibilité.
Une auteure à découvrir, et sans doute à suivre…
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Il y a toujours une part de partialité dans chaque critique, chaque chronique, chaque compte rendu. Personne n'est totalement vierge et détaché pour pouvoir produire seul un retour véritablement impartial. La chose est d'autant plus dure quand vous connaissez l'auteur. Voilà, c'est une introduction pour vous parler du livre d'une femme formidable. Les gens formidables font-ils des livres formidables ? Ce serait aussi stupide de le penser que de penser le contraire. Cela reviendrait à dire que dans le paquet de M & M's, je trouve que les verts sont meilleurs.
Laissons de côté les qualités humaines de Katia Campagne et intéressons-nous à son dernier livre : KURU. Certains d'entre vous me connaissent, je suis un très mauvais lecteur. Je suis un lecteur laborieux qui n'a pas la capacité d'engloutir les livres. Il me faut du temps et cela nuit sans doute à la perception que je peux avoir d'un texte. Pourtant avec KURU, j'ai été entraîné avec une rapidité déconcertante pour moi. Il faut dire que KURU renferme ce que je recherche le plus dans une lecture : une intelligence narrative. Il y avait de nombreux écueils pour traiter cette histoire qui aurait pu sombrer dans la banale aventure horrifique à tendance zombie. Il y avait des possibilités de redite, des facilités de tomber dans l'outrance.
Pourtant KURU est une merveille de dosage. Il vous remue, il vous parle, il s'agite. Katia n'y cède jamais à l'évidence. Intelligence et dosage. KURU est une histoire de cannibalisme sans aucun lieu commun du genre. KURU est une histoire de malédiction sans fantastique, une histoire familiale sur le non-dit, le nécessaire silence. KURU est à la fois intime et général.
Chaque partie est réussie. KURU est nerveux et incisif.
KURU démontre que Katia Campagne n'a jamais été la femme d'une seule histoire, qu'elle a bien une plume dévorante qui nous emmène et nous emmènera encore.
Alors, oui, ici, les gens formidables font des livres formidables (et les M&M's jaune sont meilleurs)
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En 1957, deux scientifiques découvrirent en Nouvelle Guinée, une étrange maladie neurologique qui avait décimé toute une population aborigène. Cette maladie était induite par un rituel nécrophage au cour duquel la tribu consommait les organes de leurs défunts pour s'approprier leurs forces. Des analyses et expérimentations permirent de la répertorier dans les maladies spongiformes incurables. Sans aucun traitement.
Le gouvernement australien interdit les pratiques cannibales et la maladie disparut.
Mais ce qu'ils n'avaient pas découvert... C'était la durée d'incubation du virus

Mon avis: Après IVM et IVM 2 qui sont mes gros coups de coeur de l'année 2017, j'attendais avec impatience le nouveau petit bébé de Katia Campagne. Ma patience a été récompensée. Je l'ai démarré avec à la fois de l'enthousiasme et de la méfiance car quand un livre traite de cannibalisme en général l'histoire est très bonne mais gâchée par de multiples scènes ultra violentes et extrêmement malsaines et je dois avouer que je ne suis pas très copain avec les histoires de zombies et de cannibales. Mais Katia étant pour moi une surdouée je me suis lancé tête baissée dans l'aventure et franchement je l'ai dévoré sans jeu de mots. L'auteur a vraiment tout basé sur l'histoire de ce virus qui transforme l'être humain en cannibale mais à part 2 ou 3 scènes violentes parce qu'il en faut bien, on suit les protagonistes essayant de trouver une solution pour enrayer ce virus.
Un thriller fantastique comme dit sur le 4eme de couv mais dans tous les sens du terme.
La plume de Katia est à la fois tranchante et douce et captivante. Un livre qu'on ne peut refermer avant la dernière page.
Je suis fier de maintenir mon soutien auprès des auteurs auto édités car on y trouve souvent des petites perles telles que KURU qui nous scotchent totalement. À vous de jour et même si vous n'aimez pas le cannibalisme dans les livres comme moi et bien foncez malgré tout vous ne serez pas déçu.
Bonne lecture
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'avais peur désormais. Peur de ce qui allait se passer la prochaine fois que j'ouvrirai la porte de sa chambre. Me reconnaitrait-elle ?

L'oreille collée au bois, le cœur battant et débordant d'appréhension, j'écoutais sa respiration rauque et sifflante, entrecoupée de petits râles plaintifs et de gémissements aigus qui n'avaient plus rien d'humain.

Avant que la maladie ne dégénère et que je ne sois obligé de l'attacher au lit, je la trouvais souvent rampant dans la chambre à la manière de cette monstrueuse araignée sculptée par Louise Bourgeois. Ses bras et ses jambes faméliques déformés par les tremblement, s'agitant de manière désordonnée pour parvenir jusqu'à moi.

[Katia Campagne - Kuru - prologue]
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Video de Katia Campagne (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katia Campagne
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