Merci à Babelio pour m'avoir envoyé ce livre que j'ai choisi dans le cadre de la dernière masse critique.
A mon avis, il convient surtout aux cinéphiles et/ou aux spécialistes de l'Amérique latine - pour ma part, je l'ai demandé par nostalgie de ma jeunesse d'étudiante hispanisante. Bref, je l'ai trouvé très pointu sur le sujet du cinéma latino-américain des années 1960 à 2017.
L'autrice, Colombienne établie en France, partie prenante du festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse (anciennement Les rencontres des cinémas d'Amérique latine) centre la plus (trop) grande partie de son livre sur cette manifestation. Même s'il est beaucoup question aussi du festival de Cannes, les autres lieux dédiés à l'expression cinématographique latino-américaine sont cités de manière relativement épisodique.
Il se dégage de cet essai l'idée que ces films présentent, malgré leur diversité naturelle (géographique et historique) une unité certaine : ce sont pour la plupart (sous diverses formes selon les époques) des films politiques, à la fois réalistes et emprunts de fantaisie, baroques et ancrés dans la réalité parfois triviale. Cependant, dans l'esprit des européens, cette idée peut vite tourner à la caricature, si l'on n'y prend garde et si l'on ne fait pas attention à ce que souhaitent réellement retranscrire à l'écran les cinéastes, réalisateurs, producteurs, acteurs au sujet de leurs pays, de la pauvreté, de la violence inhérente à celle-ci mais aussi des sentiments universels qui les habitent.
Ce livre complet est le fruit de la grande érudition de l'autrice, qui connaît parfaitement son sujet et ses sources.
J'avoue ne pas connaître énormément de films, ce qui a rendu ma lecture un peu ardue !
Commenter  J’apprécie         150
Amanda Rueda est maître de conférence en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Toulouse-Jean Jaurès.
Ce livre nous parle des relations entre la France et l'Amérique Latine, à travers l'étude des différents festivals de cinéma des années 50 à nos jours. le Festival de Toulouse "Cinélatino" prend une grande place dans ce livre, car l'auteur est membre de l'ARCALT (Association Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse).
Nous y trouvons les points de vue politique et économique pour comprendre la production de films d'Amérique Latine; ce cinéma paraissant souvent contestataire et militant contre les dictatures en place dans certains de ces pays.
Ce livre est réservé à un public cinéphiles ou spécialiste de l'Amérique Latine et il ne se lit pas pour se détendre car il est très pointu... à réserver à un public averti !
Commenter  J’apprécie         20
"Nouveau monde", "sous-continent", "Amérique latine", autant d'expressions utilisées pour nommer ce territoire cinématographique d'élection. On a souvent recours à l'expression de Louis Marcorelles "l'Autre Amérique" pour définir justement cette Amérique non nord-américaine. L'"Autre Amérique" - celle des luttes d'indépendance -, l'Amérique des crises économiques et des dictatures, l'Amérique de la contestation des écrivains et des luttes de résistance - du Che au mouvement zapatiste - voilà les principales figures de l'Amérique latine révolutionnaire recensées dans les éditoriaux du festival. L'"Autre Amérique" s'érige presque en slogan.