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EAN : 9782848053431
240 pages
Sabine Wespieser (05/03/2020)
2.88/5   37 notes
Résumé :
Quand elle n’est pas en mission à Londres, Tripoli ou Tel Aviv, Anna aime retourner à Amsterdam, dans l’annexe secrète où la famille d’Anne Frank a tenté d’échapper à l’horreur nazie. Durant un de ses pèlerinages là-bas, l’espionne se rend compte qu’elle est suivie. Promptement, l’organisation se charge de l’exfiltrer dans une maison de protection, dont on lui cache à dessein le lieu. C’est là qu’Anna fait la connaissance de Celestino, un fou de littérature. L’homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ah ma bonne dame… les goûts et les couleurs…
Sur les conseils de ma libraire, je me lance dans la lecture de ce roman sorti en mars et dont je n'ai absolument pas entendu parler ni dans la presse ni sur la blogosphère…
Le ton des premières pages retient mon attention mais très vite, le soufflé retombe… Quel est le projet, quel est le sens de ce roman dans lequel tout me paraît artificiel, inutilement bavard, extrêmement redondant, très ennuyeux et un brin prétentieux… C'est donc une très grande déception… Si certains lecteurs de ce billet y ont compris quelque chose, qu'ils n'hésitent pas à laisser un avis !
Dans l'émission de France Culture « Par les temps qui courent » (2 mars 2020), l'auteur confie : « Je n'avais pas envie d'écrire un livre très clair... » Si c'était le projet, alors c'est effectivement réussi. Je comprends qu'un auteur veuille que le lecteur n'accède pas immédiatement au sens profond de l'oeuvre mais ce que je crains, c'est qu'ici, ce pseudo-hermétisme cache un vide sidéral ou tout au moins une absence d'objectif bien défini ou suffisamment clair pour le lecteur. J'y vois plutôt une démonstration lourdingue et sans originalité sur l'idée que la littérature peut être une grille de lecture du réel. Ou bien qu'il faut s'en méfier, elle est susceptible de nous faire perdre pied (ou nous sauver) ...
Bon, abordons le sujet : la narratrice, Anna, dont on comprend très vite qu'elle est agent secret, aime se rendre à Amsterdam dans la maison d'Anne Frank pour y effectuer des espèces de pèlerinages. Elle établit un parallélisme (tiré par les cheveux – mais pourquoi pas...) entre son existence et celle de la jeune fille déportée en 1944 : une vie d'errance, de planque, des questionnements sur l'identité, de difficiles rapports aux autres etc etc... Comprenant qu'elle a été repérée, la narratrice suivra les ordres de son employeur : l'Agathos, prendra le premier avion et se retrouvera confinée dans un lieu tenu secret avec d'autres agents de son espèce… Elle y rencontrera un majordome homo d'origine cubaine très bavard (accrochez-vous!), dont les propos sont truffés de références littéraires… Anna l'écoute et en perd tout son discernement… (moi aussi d'ailleurs!) Qui est-il vraiment, que cherche-t-il ? (à ce stade-là du roman, je suis perdue et surtout saoulée de la logorrhée de ce personnage) L'espionne, quant à elle, en rajoute une couche en rebaptisant tous ses compagnons de réclusion du nom d'un personnage de la littérature… Comme le dit la 4e de couv : « un vieux couple slave devient les Tourgueniev ; un agent d'apparence banale… Meursault ; le chat, Moortje, comme celui d'Anne Frank... » Pourquoi pas mais… tout ça pour dire quoi exactement ? C'est bien ça le problème…
Je me suis perdue et ennuyée : tout m'a semblé poussif et artificiel (et dire que j'ai lu ici ou là que le suspense était insoutenable… c'est ironique ou quoi?)
Allez, j'attends vos avis éclairés !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Une espionne, Anna, la quarantaine, après avoir tué en mission un couple qui l'avait accueillie pendant deux ans, se retrouve mise à l'écart sans explication dans un lieu secret, une sorte de pension de famille tenue par Celestino qui prend en charge les personnes à  mettre "hors de circulation" et à isoler pour des motifs divers. Elle va devoir se mettre en mode "pause" et alors qu'elle n'est habituée qu'à compter que sur elle-même, en bonne espionne, à être dans l'action aux quatre coins du monde, elle va devoir vivre en communauté avec différents personnages qui lui sont inconnus. Elle qui, dès que ses "activités professionnelles" le lui permettent, aime se retrouver au 263, Prinsengracht à Amsterdam, dans l'AnnexeAnne Frank et sa famille s'étaient cachées pendant deux ans avant d'être dénoncés et déportés, va connaître un lieu d'enfermement assez "spécial". En effet les murs sont recouverts de livres, la grande passion commune de l'hôte et de l'espionne et la littérature va devenir la source pour cataloguer chacun et  pour comprendre les liens et événements qui se déroulent dans ce lieu à l'écart du monde. Enfin cela c'est ce que j'ai cru comprendre. Pourquoi est-elle écartée par Agathos, son employeur, qui sont ces co-locataires, jusqu'à quand doit-elle être hors circuit et est-elle en danger ?  

"J'avais jadis essayé de comprendre l'espèce humaine par la lecture. (...) Mes lectures me permettaient de déchiffrer des tas de signes à même le corps, les gestes et les actions de ceux et celles qui m'entouraient. J'en faisais le matériau d'une histoire fabuleuse que je pouvais transformer à loisir. (p127-128)"

J'ai démarré ma lecture et j'ai trouvé l'idée de départ intéressante, être enfermée par la force des choses mais pas pour les mêmes raisons, à des époques différentes et pas dans les mêmes conditions de vie. Se sentir proche d'Anne Frank par l'isolement, la solitude, la peur, oui pourquoi pas. Mais très vite (et heureusement le livre est assez court) j'ai senti que cela tournait un peu en rond (comme la narratrice) sans vraiment trouver de sens et d'issue pour moi. le monde de l'espionnage ne me passionne pas beaucoup mais saupoudré de références littéraires et d'attributions de noms extraits de la littérature (Anna devient l'Albertine de Proust...) je dois avouer que je m'y suis perdue.

Entre les personnages aux identités multiples, réelles ou littéraires, une longue attente à essayer pour elle de savoir où elle était vraiment et quel est le but de ce confinement, qui est vraiment Celestino, ami ou ennemi, j'ai tenté de m'accrocher et ai tenu jusqu'à la dernière page (sans sauter aucune ligne) car je voulais savoir où allait me mener ces 240 pages et une fois fini je n'en ai pas toujours le sens. Peut-être un rapprochement avec l'enfermement d'Anne Frank ? La similitude des ressentis des deux femmes ?

Prendre Tourgueniev, Proust, Camus et Manuel Puig (dont le baiser de la femme araignée sert d'éventuelle explication à la confrontation entre Anna et Celestino) ne m'a pas trop éclairé sur ce que l'auteure a voulu réellement faire passer. Peut-être n'avais-je pas toutes les références littéraires nécessaires pour la lecture de ce roman, peut-être n'y avait-il pas assez de limpidité à la fois dans le récit et son sens mais j'en sors très dubitative sur ce que je dois en exprimer.

Pour moi bof-bof mais peut-être que les passionnés d'espionnage et ayant les bonnes références littéraires y trouveront leur compte !
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Catherine Mavrikakis, L'annexe - 2019 - ⭐️⭐️⭐️

C'est tout imprégnée du monde d'Anne Frank, qu'Anna, avec d'autres espions comme elle, vit ses jours de réclusion sous la surveillance de Célestino chargé de protéger les membres de l'Organisation. Mais voici qu'un étrange lien se développe entre elle et l'homme. Mais qui est-il vraiment ? Et cette relation est-elle sans danger ? L'histoire n'est pas sans intérêt, mais ce huis-clos aurait pu générer, à mon avis, des scènes de plus grande intensité. Les nombreuses références littéraires finissent par lasser aussi même si elles donnent de la couleur aux personnages et plus de profondeur à l'oeuvre. Par contre, les allusions à Anne Frank sont toujours les bienvenues. Ce sont les plus beaux épisodes du roman.
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Catherine Mavrikakis est une formidable professeure de littérature et une excellente écrivaine, mais ce roman n'est pas représentatif. le but du roman sans doute était de rendre hommage à la littérature, de montrer son pouvoir comment elle peut sauver, transcender (Primo Lévi l'a démontré), que la vie est un roman et le reste est littérature. Mais cette histoire d'agente secrète n'a aucun intérêt. Les références littéraires sont amenées artificiellement d'après moi, si bien que je sautais des passages. le bavardage de Celestino est insupportable, si bien que je sautais des passages. Ce roman est bavard mais il ne se passe rien, je me suis ennuyée. Ce n'est que descriptions et résumés de romans, présentations de personnages, bref un cours magistral. le tout est très bien écrit mais manque d'âme, de style. Et pourtant j'aime Catherine Mavrikakis. le Ciel de Bay city était formidable, La Ballade d'Ali Baba magnifique, Les derniers jours de Smokey Nelson puissant, (Oscar de profundis, moyen). Les seuls moments que j'ai aimés sont les passages où la narratrice évoque Anne Frank, là l'écriture est légère et fluide, je retrouvais ma Catherine! :-) Une déception.
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Pouvait-il être mon prisonnier, bien que je fusse sa captive ?

Cela aurait pu être simplement un jeu littéraire. Mais Catherine Mavrikakis assume la complexité induite par le choix de cette Annexe en référence à Anne Frank. D'un coté celles et ceux qui se réinventent un court moment « en fugitifs juifs entassés dans un placard », de l'autre des exfiltré·es du coté de l'espionnage. L'autrice construit un cadre entre réalité et mémoire, entre victimes de la barbarie nazie et espion·ne tueur/tueuse. Il y a bien des effluves de sang dans cette brillante variation littéraire. Des traces et des effacements aussi. L'effacement des gestes et des historiques du personnage féminin Anna, dont la vie en clandestinité et les activités d'élimination impliquent de ne pas laisser construire un profil psychologique repérable ; à l'exception de fait de cette « appartenance perdue ou à découvrir » dans ces instants répétés dans l'Annexe d'Amsterdam. L'autrice trouve des mots justes pour dire l'enfermement, « On ne peut décidément pas imaginer avec l'air frais combien l'atmosphère demeurait étouffante là-haut ». Il y aura d'autres espaces dans la mise hors du monde dans l'autre Annexe, immense lieu partagé par des exilé·es d'un genre tout à fait particulier.

Une espionne tueuse, « La vie et le métier m'ont bien éduquée… J'ai appris à ne jamais me fier aux signes, à ne caresser aucun espoir, à ne jamais lire le monde pour y reconnaître un indice, une marque, un geste en ma faveur. La vie se fiche de moi. Elle n'a rien à me dire ». L'autrice jouera des décalages de ce constat de nature professionnelle. Au monde des faits et de la froideur exécutrice, elle opposera les subtiles constructions et variations de mots et de phrases.

Au temps de l'enfermement, comment ne pas jongler avec la Recherche du temps perdu jusque dans la scène du bal, ne pas manier les ambiguïtés du Baiser de la femme-araignée ?

Des hommes et des femmes et leurs surnoms, l'invasion imaginative de personnages romanesques, dans une ambiance pleine de doutes ou d'accusations, une insolite communauté, un chargé de surveillance et d'organisation Celestino, la transformation d'Anna en Albertine, des livres, l'art de la fiction comme des miroirs se renvoyant des images à l'infini, une chienne nommée Lola, un chat désigné comme Moortje, des personnages à la Tourgueniev, un Morel, un type surnommé Meursault, un Gregor Samsa, une Saturna, l'enivrement des phrases et des livres, « Mes lectures me permettaient de déchiffrer des tas de signes à même le corps, les gestes et les actions de ceux et celles qui m'entouraient », l'invasion de la réalité imaginaire dans l'imaginaire du monde de l'espionnage et de ses personnages – ici réduit·es à l'inactivité et à l'isolement -, les mensonges et la raison, les chats comme métaphore des exilé·es, le piège des mots…

Les morts, « la vérité que révèle la mortalité », un empoisonnement, la bouillie informe des mots dans la bouche, le Sig Sauer P228 et l'oeil visé…

L'épilogue, « le reste, tout le reste, est littérature ».
Lien : https://entreleslignesentrel..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
09 décembre 2019
Entraînant le lecteur dans une intrigue fascinante, la talentueuse Catherine Mavrikakis mêle suspense, histoire et culture dans son nouveau roman, L’Annexe. Elle y fait référence à la maison d’Amsterdam où Anne Frank et sa famille trouvèrent refuge pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
16 septembre 2019
Tout ce mélange donne un récit brillant, tout à l’honneur de Catherine Mavrikakis qui a à son actif une quinzaine de romans et d’essais. Avec L’Annexe, elle nous tient en haleine autant intellectuellement que dans la pure veine du polar – de Tourgueniev à Agatha Christie !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'avais jadis essayé de comprendre l'espèce humaine par la lecture. (...) Mes lectures me permettaient de déchiffrer des tas de signes à même le corps, les gestes et les actions de ceux et celles qui m'entouraient. J'en faisais le matériau d'une histoire fabuleuse que je pouvais transformer à loisir. (p127-128)
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La vie et le métier m’ont bien éduquée… J’ai appris à ne jamais me fier aux signes, à ne caresser aucun espoir, à ne jamais lire le monde pour y reconnaître un indice, une marque, un geste en ma faveur. La vie se fiche de moi. Elle n’a rien à me dire
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Si j’aimais quelque chose, je l’apprenais par cœur. Comme Fabrice Luchini, me disais-je en riant. Comme un acteur dont les paroles les plus authentiques proviennent de tirades récitées.
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Si j’aimais quelque chose, je l’apprenais par cœur. Comme Fabrice Luchini, me disais-je en riant. Comme un acteur dont les paroles les plus authentiques proviennent de tirades récitées. Il fallait éviter de me construire malgré moi un profil psychologique.
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On ne peut décidément pas imaginer avec l’air frais combien l’atmosphère demeurait étouffante là-haut
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