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Les enquêtes de Hanne Lagerlind-Schön tome 4 sur 4
EAN : 9782253260158
576 pages
Le Livre de Poche (03/02/2021)
  Existe en édition audio
4.01/5   982 notes
Résumé :
TROP DE LARMES ONT COULÉ SUR L’ARCHIPEL DE STOCKHOLM

Une nuit de février 1944, à Stockholm, une mère de famille est retrouvée morte chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, plusieurs femmes subissent exactement le même sort.
Dans les années 80, le meurtrier récidive mais ce n’est qu’aujourd’hui que des indices refont surface.
Britt-Marie, Hanne, Malin…
À chaque époque, une femme flic se démène pour enquêter, mais les conséq... >Voir plus
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4,01

sur 982 notes
Stockholm, 1944. Une jeune mère célibataire est retrouvée morte chez elle, les bras en croix, des clous enfoncés dans les paumes, la jupe relevée, une cuillère en bois dans la gorge. Elsie Svenns, auxiliaire de police, est la première sur les lieux avec son collègue. Malheureusement, le tueur est encore là. Et Elsie trouve la mort, sa tête empalée sur une pioche...
Dans les années 70, Britt-Marie, après son congé maternité, reprend son travail au commissariat d'Östertuna, à la brigade criminelle. Heureuse de pouvoir se rendre utile. Mais, sa présence n'est guère appréciée par son supérieur qui la cantonne à des tâches administratives. Une situation qui agace de plus en plus la jeune femme d'autant qu'une tentative de meurtre va être perpétrée dans le quartier. La victime est retrouvée inconsciente chez elle, les mains clouées au sol. Un scénario douloureusement familier pour la jeune policière puisqu'il n'est pas sans rappeler celui de l'année 1944. L'Assassin des bas-fonds, comme il a été surnommé, serait-il revenu ? Lui qui a tué Elsie, sa mère biologique...

Un tueur en série sème la terreur dans une petite ville de la banlieue de Stockholm et ce, sur une période de presque 80 ans. Celui qui a sévi en 1944 est-il réellement le même que celui des années 70, 80 puis 2019 ? Pourquoi s'en prend-il aux femmes, pour la plupart jeunes ? C'est ce que devront découvrir successivement Britt-Marie, de la brigade criminelle, Hanne, jeune profileuse qui met ses talents au service de la police, et enfin Malin, policière au commissariat de Kungsholmen. Trois femmes sur la traque, visiblement, d'un même homme, à des décennies d'écart. Ce quatrième volet, mettant en scène Hanne Lagerlind-Schön, fait montre d'une trame narrative bien ficelée tant chaque partie s'emboîte parfaitement les unes dans les autres. L'enquête en elle-même est captivante, habitée par moult personnages, mettant en avant les progrès de la police mais surtout la place des femmes dans la société, plus particulièrement dans les forces de l'ordre. Un roman policier habilement mené et une fin inattendue...
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Je fus vite happée par ce récit. Oh oui. Assez pour lire longtemps dans la nuit.
Une narration disons inhabituelle à laquelle on doit souscrire, a fait en sorte que oui, je me suis laissée prendre et j'ai été touchée par le destin de ces femmes. Ces femmes qui traquent un meurtrier et ces femmes victimes du meurtrier. Avec toujours plus d'intérêt au fil de ma lecture, j'ai suivi leurs pas de 1944 à nos jours sans jamais m'ennuyer. Voilà, malgré les meurtres sordides, mon intérêt pour ce récit policier n'a jamais faibli. Mais que dire de l'attachement que j'ai développé pour ces femmes qui se sont battues pour se faire une place dans les forces policières suédoises ? Que dire de cette société dite la plus démocratique du monde et qui encore aujourd'hui peine avec l'égalité homme-femme, la conciliation travail/famille, les rapports quotidiens, amoureux ou autres entre les hommes et les femmes? Avec une écriture efficace, des mots précis , un souci de "sonner" juste, Camilla Grebe réussit sur des décennies, à nous faire un portrait de cette espèce de misogynie sous jacente aux relations homme-femmes dans le quotidien. Je clame que c'est un bon roman, une bonne lecture et que l'autrice a gagné son pari haut la main si pari il y eut !
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Bien ennuyée pour donner mon avis sur ce livre, car si j'ai beaucoup aimé le début , le milieu, admirative du talent de l'auteure , je n'ai pas du tout adhéré à la fin...
Comme un magnifique soufflé qui retombe !

Car il est ambitieux ce roman, qui s'inscrit habilement dans une série. On y croise des personnages qu'on retrouve dans d'autres tomes, on assiste même à leur rencontre professionnelle.

C'est une histoire de tueur en série, qui défie la police, et surtout le temps.

Février 1944 à Stockolm , une jeune mère célibataire est retrouvée morte, à son domicile (clouée au sol ...) , ça sera Elsie qui enquêtera, une des premières femmes à "rentrer" dans la police, encore que le rôle ne soit pas vraiment défini, leur statut médiocre, et l'estime de leur supérieur inexistante...

Puis l'on passe à Ostertuna en 1971 , où sa fille biologique, Brit- Marie enquêtera sur un meurtre lui ressemblant étrangement.

Surnommé le tueur des Bas-fonds", il "narguera" la police , encore en 1985 , période où le personnage récurrent de Camilla Grebe , Hanne, sera l'une des premières profileuse de la police , jusqu'en 2019, où le( la ) meurtrier (e) sera démasquée par Malin, inspectrice.

Bien- sûr, ce ne peut être le même homme, mais l'impression est la même à chaque fois, celle d'un meurtrier, qui s'en tire bien, celle d'une police inefficace. Et pourtant , elles ne ménagent pas leur peine, toutes ces femmes-flics, parfois, elles ont même des intuitions que leurs benêts de collègues masculins n'ont pas, et ( plus grave..), .n'écouteront pas.

Car au-delà de cette traque , ce qu'imagine Camilla Grebe, est remarquable, elle nous propose de "visiter" le temps : l'histoire de la police, une profession qui se féminise , une profession qui se spécialise (profilage), qui se "scientifise" (preuves ADN...) . Elle nous fait "survoler" aussi, les changements apportés dans une ville , l'urbanisation : les quartiers des "bas-fonds", les quartiers pauvres, qui se "boboïsent", qui s'embourgeoisent , leurs emplacements centraux, attirant les convoitises, les promoteurs : nouveaux commerces, nouveaux services, nouvelle population.

Et toujours , en toile de fond, cette "enquête maudite"... et cette fin, si inattendue (pour moi !) , parce qu'elle ne colle pas avec ce que l'on sait, parce qu'elle ne colle pas avec les (maigres) informations qu' a donné Camilla Grebe, parce que la psychologie des personnages, à ce moment- là ne me permet pas d' être en accord avec la fin qu'elle nous propose. Voilà, je n'en dirais pas plus...

Mais , cette fin (ratée à mon avis...) , ne m'empêchera pas de continuer à lire cette série, de très bonne qualité , au demeurant.






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Un premier crime est commis en 1944 à Stockholm : une jeune femme mère d'un enfant en vas âge est retrouvée assassinée sauvagement, crucifiée sur le parquet, un ustensile de ménage dans la gorge. L'auxiliaire Elsie, traitée comme du menu fretin par les policiers avec lesquels elle travaille, est surprise par le tueur qui la fait tomber dans les escaliers et la tue…

En 1971, une autre femme est assassinée de la même manière, et Britt-Marie qui n'est autre que la fille biologique, est très mal accueillie par l'inspecteur qui la cantonne à la paperasserie, elle pourtant une idée lorsqu'un deuxième meurtre est commis, mais elle disparaît mystérieusement.

Dans les années quatre-vingt, c'est la criminologue Hanne, qui fait les frais de la maltraitance policière…

Ce roman nous raconte des crimes en séries, concernant uniquement des femmes, dans un contexte où l'arrivée des femmes dans la police misogyne de l'époque est très mal acceptée. Soit on leur interdit le terrain, on les condamne à la paperasserie, soit on leur met la main aux fesses, en les écartant car elles osent se rebiffer. Et les choses vont-elles mieux quand elles sont plus nombreuses dans les années 2000 pas forcément…

Camilla Grebe étudie aussi au passage la double peine : le travail et la gestion de la maison, car les époux de ces dames ne mettent pas trop la main à la pâte…

Une belle étude de l'évolution des femmes des années quarante à nos jours, des humiliations qu'elles ont subies, de la difficulté à se faire une place : en théorie on est pour l'égalité mais en pratique c'est beaucoup moins évident.

Quant à l'enquête elle-même, elle est passionnante, la manière dont sont exposés les meurtres, les intrications avec les familles, les policiers car le coupable peut se cacher n'importe où et pourquoi disparaît-il des radars pendant des années ?

J'ai choisi ce roman car j'aime beaucoup les polars nordiques. C'est le premier roman de l'auteure que je lis et je l'ai beaucoup apprécié, car la narration est originale : avant chaque chapitre, Camilla Grebe nous propose un message, comme une lettre resituant le contexte….

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

#LArchipeldeslarmes #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Quatrième roman de Camilla Grebe que je lis, et c'est un coup de coeur! Il m'a encore plus passionnée que les précédents, qui m'avaient déjà beaucoup plu.

La construction est remarquable: elle nous permet de suivre le destin de plusieurs femmes, enquêtrices de police à Stockholm , sur une longue période, depuis 1944 jusqu'à 2019. Toutes traquent " L'assassin des bas-fonds", un tueur en série ( et son imitateur?) qui littéralement cloue au sol ses victimes, toutes , sauf une, des mères célibataires, les frappant à mort.

Outre la complexité des recherches, et les connexions à établir entre les différents moments où le tueur a sévi ( pas d'ADN auparavant, et des preuves qui disparaissent) , le livre a un autre intérêt majeur: montrer l'évolution difficile des femmes dans le milieu policier. Elsie, celle qui est le premier maillon de la chaîne, est à peine vue comme une policière par ses collègues, en 1944. Sa fille, Britt-Marie, n'est bonne qu'à trier des documents.En 1985- 86, Hanne, la profileuse que nous connaissons déjà, alors toute jeune , est traitée avec mépris, et harcelée. Et même Malin, rencontrée dans les tomes antérieurs, subit encore de nos jours la pression de sa supérieure ( eh oui, une autre femme...) parce qu'elle a une vie de famille...

Mais ces femmes, malgré la misogynie ambiante, malgré leurs soucis personnels, et le fait de devoir assumer à la fois travail prenant et foyer, vont être pugnaces, déterminées à faire avancer les choses, intuitives. Je les ai trouvées fort attachantes, courageuses.

Et il ya ce quartier de la banlieue de Stockholm, Östertuna, que l'auteure avoue avoir inventé, cependant bien représentatif des mutations urbaines. D'abord mal-famé, pauvre, bétonné ensuite, avec bien sûr ses nouveaux parkings et son supermarché,il est devenu un lieu branché.

Avant ou après chaque partie, un récit en italiques, évoquant chacun de ces destins féminins avec nostalgie nous intrigue... Patience, la fin vous donnera des révélations surprenantes. Cette fois, je n'avais pas du tout deviné qui était le coupable.

Un roman palpitant, socialement et psychologiquement, et un style fort agréable, décrivant souvent la capitale suédoise avec poésie, au fil des saisons. Et surtout de magnifiques portraits de femmes! J'ai adoré !
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Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
- Vous savez ce qui est le plus dur ?
Sans attendre leur réponse, elle continue :
- Le pire, c'est de ne pas savoir qui il est. Ça pourrait être n'importe qui. Le vieux monsieur qui promène son basset boiteux sur la place Nyortget, un voisin, un collègue. L'homme assis en face de moi dans le métro avec un livre ou le type qui appelle pour vendre des abonnements à des journaux. Vous voyez ce que je veux dire ? Tous les hommes sont l'Assassin des bas-fonds, bien que je sache que ce n'est pas le cas.
- Je comprends, répond Linda.
Yvonne esquisse un sourire indulgent et pose sa tasse.
- Non, ma chère, vous ne pouvez pas comprendre.
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C'est la première fois qu'elle voit un cadavre en vrai et son corps se révolte. Il veut faire demi-tour dans l'entrée étroite, sortir en courant dans la neige et ne plus jamais revenir. Mais elle s'oblige à se tenir immobile. Elle inspire profondément, compte lentement jusqu'à trois et expire.
Un, deux, trois. Respire.
Un , deux, trois. Respire.
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Les gens font souvent des enfants par égoïsme, comme une sorte de réalisation de soi plutôt qu'un projet altruiste.
N'est-il pas absurde que, dans notre société moderne, certaines personnes ne soient pas libérées de la croyance millénaire que la valeur d'une femme dépend de sa capacité à mettre au monde des nourrissons replets à intervalles réguliers ?
Quand on y pense, l'idéal de la famille nucléaire est extrêmement réactionnaire.
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La main serre délicatement sa jambe.
C'est insidieux. Le toucher est lèger et la main placée exactement au bon endroit, juste au-dessus du genou, pas trop haut sur la cuisse. C'est osé, mais ce n'est pas vraiment une faute. Cela pourrait être un geste amical entre collègues.
Pourtant, elle SAIT, et cette prise de conscience creuse entre eux un abîme qui ne se refermera jamais.
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Fagerberg toussote et écrase sa cigarette dans sa tasse à café vide :
— Ces deux femmes étaient… “des femmes de petite vertu”, comme on disait à l’époque. Oui, je sais bien qu’aujourd’hui une femme sur deux était célibataire. Et c’est considéré comme normal de sortir dans un bar et d’inviter des hommes chez soi. Mais à l’époque, ce n’était pas le cas. Les deux victimes étaient des habitués de ce dancing, Le Grand Palais. Elles y fréquentaient souvent des hommes. Nous soupçonnions que le meurtrier les avait rencontrées là. Et étant donné qu’il n’y avait aucune trace d’effraction, nous avons pensé que les victimes les avaient invités, ou du moins, lui avaient ouvert la porte. 
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