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EAN : 9782081386310
221 pages
Flammarion (01/11/2017)
3.65/5   68 notes
Résumé :
« Dans la vie, on ne fait que s'occuper. Alors s'il nous arrive des trucs, bah tant mieux, ça laissera l'occasion de se rendre compte plus tard si on a Alzheimer. Et d'ailleurs, c'est les trucs les plus tristes qui font les meilleures histoires, une fois qu'on les a laissés vieillir en fûts de souvenirs. Les trucs moyens, on s'en fout : soit on ne les raconte pas, soit ils se rappellent plus de nous. »2 500 ans après Sun Tzu, Sophie-Marie Larrouy écrit la suite du p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique

    J'ai découvert Sophie-Marie Larrouy par le net. Cet outil qui a permis, depuis quelques années, l'émergence de nouveaux métiers, nouveaux artistes, nouvelle façon de s'occuper. Jusqu'à il y a quelques années, les séries, les films, les émissions étaient diffusés à la télévision. Les plateformes telles que YouTube, Dailymotion, Netflix permettent aux spectateurs de découvrir de façon différentes certains artistes, permettant à ceux-ci de se faire connaître ailleurs que par le "petit écran". 
    L'intérêt de ces plateformes ? Nous ne sommes pas dépendant d'une programmation, nous consommons ce que nous souhaitons et quand nous le souhaitons. le "replay" permet d'organiser son quotidien et de choisir encore une fois les programmes que nous choisissons de voir à la télévision. Ce fameux choix !

    Il est difficile de résumer ce livre. Il s'agit de souvenirs un peu disparates, dont le fil conducteur n'est autre que les expériences que l'on fait à différents âges. Nous suivons la narratrice quand elle allait chez sa mamie à 4 ans et qu'elle a fêté son anniversaire. L'adolescence, les questionnements sur soi, la relation aux autres. À 18 ans, l'entrée dans la vie active, devenir une adulte. Puis la vingtaine, ses relations avec les hommes, des souvenirs de l'attentat du Bataclan, la vision de la vie avec un avant et un après. Une femme épanouie, en ne voulant plus essayer de ressembler aux autres, mais juste à elle-même. Des réflexions sur la sexualité plutôt percutantes. 

    Il y a sans doute des passages autobiographiques avec des lieux où l'auteure a grandit. L'histoire se déroule en Alsace, avec des références qui évidemment sont proches de moi : les Vosges, Mulhouse (j'y vis), certaines petites références à la région. Alors oui, je me suis soudain sentis proche. Je suis de la même génération. 
    Ce dernier point a rendu ma lecture particulière. J'ai ri avec nostalgie, me souvenant de moi au même âge avec des références musicales, ou juste des phrases et des expressions de l'époque. Je me suis sentie proche avec des interrogations que j'ai eu, des expériences et des réflexions quasi-identiques. Bref, une partie de moi connaît cette histoire. 
    J'ai lu avec plaisir, avec un sourire parfois triste et nostalgique. J'ai aimé cet humour et cette forme d'autodérision. On se moque toujours avec le recul des années de certains de nos agissements. On y pose surtout un regard bienveillant : je n'ai ressenti ni provocation ni moquerie. Surtout, en tournant les pages, je suis dit : "Oui c'est vrai".

    L'écriture n'est pas romancée. Je la classe dans la partie écriture "parlée". Cela m'a beaucoup gênée au début, car cela ne me correspond pas. Progressivement, en même temps que la petite fille devient une jeune fille puis une femme, l'écriture gagne en maturité. Et au final, j'avais l'impression d'avoir Sophie-Marie Larrouy qui me racontait ces souvenirs alors qu'on était attablé à une terrasse. Une lecture que je n'ai pas eue l'impression de faire en solitaire. J'étais avec une "amie" et on se souvenait de tout ce qui a changé depuis notre enfance. Cela lui donne une singularité.  

    J'ai eu le plaisir d'écouter l'auteure expliquer sur un de ses réseaux sociaux, que le titre qu'elle a choisi fait référence à ce que "les combats mené aujourd'hui ont changés". Cela peut sembler présomptueux, mais au final, non. Aujourd'hui, dans notre société, nous ne cherchons pas à savoir comment creuser des tranchées, exécuter des manoeuvres militaires, mener un combat à coup d'arbalètes ou de lance-pierre. Nos combats ont changé, tout comme la société dans laquelle nous évoluons. Nos aspirations également.
    Les combats menés aujourd'hui sont divers : dans notre pays, il s'agira d'améliorer nos conditions de vie, l'égalité des sexes, l'acceptation de toutes les orientations sexuelles, la lutte contre les violences domestiques et le harcèlement sexuel... Bref, les luttes actuelles ne sont pas celles d'hier, et ne seront pas celles de demain. 
    À chaque âge, nous nous souvenons égoïstement de ce que nous voulions. Oui, je dis égoïstement, car au final, avant de devenir adulte et d'avoir conscience du monde qui nous entoure, de trouver notre place dans la société, on pense à notre univers direct uniquement. Nos combats ne seront pas identiques à d'autres pays qui sont en guerre par exemple : ils dépendent de notre environnement. Dans 1000 ans, nos combats seront passés. Un simple épisode de la civilisation humaine.

En bref : 

Entre humour et paroles sans concession, Sophie-Marie Larrouy nous présente un livre riche en réflexion sur nous-même mais aussi sur la société au travers de l'expérience qu'on acquiert. Nos combats passés, présents et à venir sont différents. Une grande soeur parlant aux générations suivantes.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Sophie-Marie Larrouy, ou SML, je l'ai découverte par son podcast "À bientôt de te revoir".
J'ai tout de suite aimé ses digressions innombrables et insolites, son franc-parler et sa spontanéité, son fond de mélancolie et sa modernité, sa transparence et sa bienveillance.
Le genre de personne qui dit les mots justes, ceux qui pourraient tout aussi bien sortir de notre propre bouche que ce serait pareil tellement on s'y reconnaît.

Quand j'ai découvert qu'elle est aussi autrice, et que "L'art de la guerre 2" semblait être son principal opus, j'ai kiffé que ma curiosité soit piquée par ce titre, et que le résumé éditeur m'accroche facilement : j'y retrouvais déjà la voix et le ton qui me font me dire "hey, c'est SML !" en jubilant intérieurement.

Comme toujours avec moi, il a fallu qu'un certain temps s'écoule ensuite, jusqu'à ce que je me lance dans cette lecture que j'ai aimée de bout en bout.
J'y ai effectivement retrouvé "ma" SML, celle qui parle de la vie dans ses petits riens et son immense tout insondable, de l'enfance et de l'ennui, de l'adolescence et des désillusions, du rôle d'adulte et ses cases dans lesquelles on ne rentre pas – et de la construction de soi qu'on bricole comme ça vient, de sexualité sans tabou, de monde sensible qui dit son nom, de quête identitaire et de mal-être général, de quête de sens et de certaines compréhensions bien utiles pour se forger une petite canne en forme de guide philosophique sans prétention aucune.

Dans un style très oral qui lui va si bien, SML nous livre là… des capsules de pensée. Exactement à son image : qui n'appartiennent qu'à elle, et qui nous parlent ou pas - mais si ça nous parle, alors ça nous parle fort !
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Un livre cynique, drôle, nostalgique... la vie d'une jeune fille dans les années 80 (enfant), puis 90 (adolescente), 2000 (adulte)... Ah bah c'est mon histoire en fait ?!! J'ai beaucoup aimé les 2 premières périodes, toutes ces références d'une enfance à la campagne, de la puberté, des amitiés, des fêtes, des chansons de cette époque (que moi aussi j'écoutais en boucle sur mon walkman), des premiers émois amoureux, de cette famille qu'on aime mais bon quand même dont parfois on a un peu honte, des petites bêtises pas bien graves mais qui font monter l'adrénaline d'une bande d'amis... En revanche, je ne me suis plus du tout reconnue dans la période pré-adulte / adulte, et à vrai dire, je ne m'en porte pas plus mal car cette partie de vie est plutôt angoissante à lire?! C'est dommage parce que je me suis vraiment amusée au début...
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L'art de la guerre 2 raconte des épisodes de la vie de Sophie-Marie Larrouy, comédienne originaire d'Alsace et, comme beaucoup de jeunes adultes aujourd'hui, débutant sa vie parisienne. Elle utilise un franc-parlé, souvent familier, que j'ai trouvé un peu trop présent à mon goût. Les petites histoires sont tout de même drôles et SML décrit le portrait de beaucoup ces trentenaires, qui se cherchent dans un monde dont ils ne saisissent pas tous les codes. Elle "mène une guerre" afin de devenir "une meuf de l'île d'Yeu", pour avoir un travail, pour avoir une relation amoureuse stable, pour faire face aux attentats du 13 novembre etc. Des combats que nous sommes tous amener à faire, plus ou moins, mais qu'elle réussi à prendre avec du recul et surtout beaucoup d'humour.
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Ah, j'aurais aimé vous dire du bien de ce livre. Je suis,
l'autrice Sophie-Marie Larrouy, humoriste/ blogueuse depuis quelques années. J'ai été aussi curieuse que déçue, par son premier court roman : on se balade d'anecdotes en anecdotes plus ou moins sinistres ou gais sans fil conducteur inégales dans un langage « blog » irritant, le "name-dropping" de noms propres de célébrités, marques des années 90 est omniprésent et insupportable. Je n'ai pas tellement retrouvé son regard décalé et touchant. Elle aborde des thématiques piquantes mais ne fait que les survoler.
Je réalise par la même occasion la difficulté que doit être d'écrire un roman.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Et je peux vous dire une chose, ça fait bientôt trente ans que je réfléchis à la question : qu'est-ce qu'on fout là, pourquoi on se fait chier à continuer alors que personne ne nous y oblige, à part la culpabilité de laisser derrière nous des gens tristes ? Qu'est-ce qu'on cherche, pourquoi on n'arrive pas à se rappeler des moments où on a l'impression d'avoir tout compris et de ceux où on a le sentiment d'être exactement à sa bonne place ? Pour y avoir beaucoup réfléchi, je vous le dis : l'amour sans attente d'un accusé de réception, c'est le sentiment le plus pur et le plus noble qui existe. Parce que c'est comme ça qu'on gagne la guerre. En trouvant à aimer les autres alors qu'objectivement on n'a aucune raison de le faire.
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Je l'aime bien Mamy, elle me force pas à boire du lait chaud avec le miel, je sais pas pourquoi les adultes sont certains qu'on aime ça sans nous demander au préalable. Le lait chaud avec le miel moi ça me fait comme si je mangeais du surimi un peu vieux et dur aux bouts, rien que d'y penser ça me gratte dedans. Y a plein de trucs dans la même veine qu'on nous force à intégrer alors que, je sais pas, on a peut-être un avis ? Faire la bise aux gens qui ont les joues dures et qui sentent la cigarette, s'arrêter de jouer parce qu'il faut manger MAINTENANT, j'arrive pas à le formuler avec des mots, mais moi, quand on me dit ça, je débaroule au triple galop parce qu'ils sont tellement stressés, je me dis c'est pas possible peut-être que la nourriture va se volatiliser, doit y avoir un chrono sous l'assiette.
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Vraiment, je comprends pas le système de pensée des adultes. Genre, il faut pas prendre de risques. Mais, à quoi bon être tout bien rangés alors que le monde entier s'offre à nous, qu'on a des forêts à explorer, des inconnus qui nous apprendront que les lignes de la main, que les béliers, que leurs petits-enfants, que les concours d'excellence, que la banque et plein d'autres trucs ? Faut se rendre à l'évidence : ceux qui nous empêchent nous gardent en otage comme on les a gardés en otage quand ils étaient petits. Et un jour, c'est super triste à dire, mais il faudra les quitter ; musette à l'épaule comme Tom Sawyer, pour mettre en pratique les schémas qu'on s'est construits seuls parce qu'ils ne nous ont pas aidés. On les laissera derrière.
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Un jour, y a une fille elle m'a dit qu'on lisait l'avenir dans les lignes de la main, on faisait de la balançoire et je la connaissais pas, c'est comme ça qu'elle m'a draguée. « Tu sais qu'on peut dire quand tu vas mourir en regardant dans ta main ? » Je m'en foutais un peu, c'est abstrait la mort pour moi. Quand Mamy elle dit qu'un jour elle va mourir je lui rigole dessus, pour moi c'est pas concevable, après je regarde ailleurs parce qu'elle insiste mais c'est bon on va pas discuter de ça maintenant, c'est pas le moment, j'ai 4 ans et mon objectif c'est de pas rater les anniversaires dans le générique du Club Dorothée.
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Nous, les petits, on doit se contenter de cette notice : construire sans l'aide de personne nos propres schémas en faisant, en plus, le petit singe pour divertir les invités parce que la seule raison que j'ai trouvée, c'est qu'on fait des enfants parce qu'on se fait chier. Mais je ne désespère pas de verser sur ce constat un petit peu de sirop pour que la vie prenne une direction plus ensoleillée.
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