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EAN : 9782714475725
352 pages
Belfond (11/01/2018)
2.44/5   18 notes
Résumé :
Porté par un redoutable sens de l'observation et une écriture élégante, un premier roman vif qui nous emmène au cœur d'un des derniers champs de bataille modernes : l'entreprise. L'épopée piquante et douce-amère d'un de ces aventuristes, un homme à la croisée des chemins, coincé entre aspirations professionnelles, obligations familiales et envies d'ailleurs.
Henry Hurt, c'est vous, c'est moi. Le type normal, la trentaine, célibataire, petit propriétaire qui o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Aventuriste, n. inv. (politique) : personne ayant tendance à prendre des décisions irréfléchies en politique ». Foin de politique dans ce roman, sauf s'il s'agit de politique d'entreprise, auquel cas on est en plein dans le sujet. Bienvenue donc dans le monde merveilleux de Cyber, boîte made in USA qui conçoit et vend des logiciels, ce qui permet de gagner beaucoup d'argent. La présentation de ce joyeux univers est assurée par Henry Hurt, le narrateur. La trentaine, cet ingénieur est le directeur du département technique de la société. Un gars sympa, humain, loyal, qui veut juste gagner beaucoup d'argent, sans pour autant racler le parquet avec les dents. Jusque là, la vie à Cyber était belle. Mais pas de faux semblants entre nous, soyons honnêtes et jouons franc jeu, on ne va pas se mentir, avouons que Cyber va mal. L'objectif des ventes pour le trimestre en cours menace dangereusement de ne pas être atteint, et les 200 employés ont une épée de Damoclès suspendue à un fil ténu au-dessus de leurs têtes. le sauvetage s'organise : les quatre plus hauts cadres de l'entreprise, dont Henry, partent en road-show pendant une semaine afin de convaincre quelques gros acheteurs potentiels.
Et c'est ça, le sujet du livre ? Pas que. Depuis quelques temps, Henry se pose une grave question : a-t-il une chance avec Jane, sa collègue du marketing, coincée dans un mariage peu réjouissant ? Et il y a surtout toutes les questions qu'Henry ne veut pas affronter : est-il heureux dans son travail, ou pire, dans sa vie ? Saura-t-il se contenter d'une vie qui ne tourne qu'autour d'un seul axe : gagner de l'argent ? Et comment a-t-il encaissé le décès de sa mère un an auparavant ? Comment va-t-il gérer le déclin de son père ? Sa relation autrefois tellement complice avec sa soeur ne menace-t-elle pas de se détricoter ? Toutes ces réflexions et des souvenirs qui remontent du passé se téléscopent dans le crâne d'Henry pendant le fameux road-show. Il en arrive à la conclusion « qu'une vie calme et banale (càd qui se résume à gagner du fric) est intolérable et que la seule façon de s'en sortir, c'est de s'attaquer à des moulins à vent ». Et notre Don Quichotte anti-héroïque de prendre effectivement des vessies pour des lanternes. Erreur d'appréciation (consciente ou non; Dr Freud, vous tenez là un beau cas d'étude), décision irréfléchie, et patatras, notre Aventuriste échoue pathétiquement dans sa noble bataille. Fin de l'histoire. Et sa morale, son sens ? Ben euhh c'est bien mon problème, je n'ai pas compris. Ce n'est pas que c'est mal écrit, le cynisme du monde de l'entreprise est bien rendu, mais toutes ces descriptions et réflexions plus ou moins existentielles ne mènent pas très loin, ou alors ça m'a échappé. le personnage d'Henry est peu attachant, fuyant devant la réalité, paumé dans sa vie, un gamin qui refuse de grandir et qui pleure à chaudes larmes quand il casse son jouet. Un « héros » passif, déprimé et déprimant, pour une histoire sans grand intérêt et une vision peu enthousiasmante de la vie professionnelle et de la société en général. « Une vie calme et banale à gagner du fric (...) Combien de millions de gens vivent ainsi ? »

En partenariat avec les Editions Belfond via le réseau Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Henry Hurt, ingénieur américain de la société Cyber Systems est un héros de ces temps modernes où l'on flirte avec la crise, travaille tard, passe à côté d'une satisfaisante vie privée et continue à être habité par son job chaque Week end.

Dans L'aventuriste, le personnage de ce roman sociétal se raconte à la première personne, existentiellement et surtout professionnellement. Evidemment, cela va de pair.
Ceci donne une analyse dense de son quotidien voguant entre lucidité et désespoir, grâce à la description fine de sa vie en entreprise.

La psyché de cet américain typique embourbé dans sa vie d'employé modèle aux prises avec les loups qui coordonnent les rouages de l'entreprise à leur unique avantage est de en plus sombre au fil des pages.

Motivation, confort, argent.... tels sont les maillons de cette cruelle chaîne de deshumanisation à mesure que les employés défilent dans le récit.

« le marché ne pardonne pas » ; « un bon commercial possède un cerveau aussi affûté qu'une lame de scie », « le management doit oeuvrer pour le bien collectif » .... sont les adages de ces journées conditionnées par ce qui fait battre le coeur de la boîte, à savoir le chiffre de ses ventes.

La principale quête de Henry est de savoir lire dans le cerveau de ses collègues sans les laisser lire en lui.

Hélas, toute cette brochette de personnages rencontrés m'a paru comme déshumanisée, d'autant plus qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce long roman au contenu décousu, aux dialogues souvent insipides, et aux passages trop introspectifs pour moi.

C'est long, si long…. !

J'aurais aimé qu'il parle autrement de la pression professionnelle, du mal-être au travail, il y a tant à en dire...

Le reproche principal que je lui fais étant son manque de style et l'absence d'émotion à chaque page.

Je remercie cependant vivement Babelio et les Editions Belfond pour cet envoi dans le cadre de la dernière masse critique.
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Avis L'Aventuriste de J. Bradford Hipps
Henry est convoqué chez son patron et ami Keith, nommé directeur général il y a peu. Ce dernier lui annonce une promotion.

Il a 34 ans. Il aime l'argent et le confort apporté par celui-ci. Il vit seul.

Résumé L'Aventuriste de J. Bradford Hipps
Les deux mots qui me viennent à l'esprit avec L'Aventuriste, sont Aventurier et Futuriste. Mais va-t-on trouver dans ce roman un homme aventurier et futuriste , Peut-être le second car le Henry est un ingénieur qui conçoit des logiciels de sécurité pour les entreprises. Donc, il imagine, conçoit des codes.

Comment rendre un roman pas si banal que ça avec un homme banal dans une entreprise banale, dans une vie banale, dans une société banale ? Mais est-ce qu'une vie est banale quand c'est la nôtre ? Peut-être aux yeux des autres. Mais à nos propres yeux ? C'est grâce à l'auteur et à ce premier roman somme toute réussi. On pourrait s'ennuyer. Cela arrive un petit peu tout de même. Mais on suit la vie de cet homme, de ses collègues et de sa famille.

L'auteur nous détaille avec force détails l'entreprise américaine, comment vivent les employés, les stratégies de management et surtout la peur des uns et des autres de perdre leur emploi, de se retrouver sans rien car les objectifs donnés risquent de ne pas être atteints. C'est de la survie de l'entreprise dont il est question et bien entendu, lorsqu'une personne ne fait pas le job attendu, elle est virée. Henry, bien qu'il occupe une position de responsable, suit le mouvement. Il donne très peu son avis sur les stratégies menées, il se veut l'employé modèle, il ne dit pas tout ce qu'il pense. Il écoute beaucoup. Les relations professionnelles peuvent être difficiles entre collaborateurs car le marché va mal. Il y a toujours cette quête de réussite des Américains. Il faut écouter ses équipes, les rebooster, connaître leurs peurs. Ca c'est un vrai management d'équipes. Je ne sais pas si les Etats-Unis savent y faire à ce sujet mais c'est ce que le roman tente de démontrer. Mais il est indispensable de prendre les décisions adéquates pour le bien de l'entreprise.

Je dirai que le héros est à la croisée des chemins. On sent un ras le bol. Sa mère est morte il y a un an. Son père ne va pas forcément bien. Vu qu'il n'est pas toujours là, il s'en rend compte au fur et à mesure, au contraire de sa soeur Gretchen. La mort de leur mère a été vraiment difficile à appréhender pour eux. Les souvenirs sont toujours aussi présents et l'absence également. Comme dans toute famille, il y a des hauts, des bas, des non-dits pour éviter que la cellule familiale ne vole en éclat. Une relation quasiment fusionnelle entre le frère et la soeur peut, à cause de la vie, de certaines prises de décision, basculer du côté non voulu. Pourtant, je les ai sentis toujours proches même s'ils n'arrivent plus à communiquer comme ils le devraient ou le pourraient. Tous les deux marchent sur des oeufs. Pourtant Henry se sent comme un étranger dans cette maison familiale. Il lui est difficile de passer d'une vie frénétique à une vie familiale où on est en visite, où l'on éprouve de l'ennui. Personnellement, je le sens étranger à tout. Il n'est plus à sa place nulle part. Il faut qu'il prenne une dé978-2714475725cision pour lui, pour bien vivre sa vie, même s'il aime l'argent et le confort que cela lui apporte. Personnellement, il est seul, il n'a pas encore trouvé l'âme soeur. Est-il trop exigeant avec les autres ou plutôt avec lui-même ? Qui est-il vraiment ? Que veut-il ? le roman va tenter d'y répondre. Ne se joue-t-on pas de lui professionnellement et émotionnellement ? Pourquoi a-t-il pris cette décision ? Pourquoi se cherche-t-il des excuses ? N'est-ce pas le propre de l'homme ? Toutefois, pour avancer professionnellement et personnellement, il vaut mieux être honnête avec soi-même, avant de l'être avec les autres.

Dans le sud des Etats-Unis, la mort est omniprésente à cause de l'esclavage. Mais les villes ont rompu avec l'Histoire de leur région.

Je remercie Netgalley et les Editions Belfond pour cette sélection.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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Avant de se mettre définitivement à l'écriture, J. Bradford Hipps a longtemps été programmeur informatique. Un parcours original qui laisse présager de belles choses à l'approche de son tout premier roman traduit en France, L'Aventuriste publié chez Belfond. L'écrivain né aux Etats-Unis emmène ses lecteurs dans la vie de tous les jours d'une entreprise, Cyber, et d'un homme, Henry Hurt. Lettres it be est parti à l'aventure et vous en dit quelques mots.


# La bande-annonce


Porté par un redoutable sens de l'observation et une écriture élégante, un premier roman vif qui nous emmène au coeur d'un des derniers champs de bataille modernes : l'entreprise. L'épopée piquante et douce-amère d'un de ces aventuristes, un homme à la croisée des chemins, coincé entre aspirations professionnelles, obligations familiales et envies d'ailleurs.
Henry Hurt, c'est vous, c'est moi. le type normal, la trentaine, célibataire, petit propriétaire qui occupe un poste confortable dans une boîte d'informatique. le collègue sympa qui paye le café, rit aux bonnes blagues et flirte avec Jane du marketing. le commercial discret mais efficace, pas le requin mais celui à qui on peut confier une mission en toute tranquillité.
Mais comme vous, comme moi, Henry doute parfois. Il se demande si sa vie entière doit tourner autour de son job. S'il doit continuer de courir après cette augmentation qu'on lui promet depuis trop longtemps. S'il a seulement un avenir avec Jane du marketing.


Et puis, comme vous, comme moi, Henry retourne parfois dans sa famille. Il voit son père qui décline, sa soeur qui a dû sacrifier sa carrière. Il observe cette ville où il a grandi et se demande s'il ne serait pas temps de tout envoyer valser...


Mais l'aventuriste est-il seulement un aventurier ?


# L'avis de Lettres it be


Le monde de l'entreprise avait déjà été très bien dépeint, avec cynisme et ironie mordante, par Fabrice Pliskin dans Une histoire trop française paru chez Fayard pour la rentrée de septembre 2017. Un vrai petit coup de coeur du côté de Lettres it be. Difficile d'ailleurs de ne pas penser à ce roman, et à d'autres bien entendu, dès l'ouverture de L'Aventuriste. Mais, malheureusement, que ce soit dans la forme aussi bien que dans le fond, la lecture s'éloigne très vite du style brillant et hilarant de vérité de Pliskin pour tendre plutôt vers le style réfrigéré et alangui d'un Jonathan Franzen.


« Comment vivre le décès de ma mère ? », « Est-ce que je suis heureux au travail ? », « Comment évaluer l'évolution de la relation avec ma soeur ? », « Faut-il bien gagner sa vie pour être heureux ? » … La lecture de cet Aventuriste tient très vite plus de l'almanach du bien-être psychologique que d'un roman américain de qualité. le cadre du livre, celui d'une entreprise sur le déclin où chaque employé joue sa survie à chaque meeting sert plutôt bien le propos. de fait, le héros, bien triste héros s'il en est, passe ses pages à s'interroger sur sa vie, sur son devenir, sur son passé. Mais ce qui pouvait donner lieu à l'exposition lascive de craintes existentielles façon Woody Allen donne très vite place à un ennui confondant où on nourrit vraiment le regret d'avoir la sensation d'être passé à côté de quelque chose. L'écriture nous offre quelques éclairs par-ci par-là mais le tout reste décevant, peut-être trop académique pour un auteur qui se lance à peine dans le grand bain des lettres.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. Dans l'Aventuriste, on plonge dans un monde à la fois connu et mystérieux . Celui de l'entreprise !!!

Henry est un commercial typique qui ne souhaite que remporter des contrats et vendre les logiciels qu'il a crée.

Mais quand les requins s'ont de sortie et, que son histoire familiale se complique, Henry s'interroge.

On sent dans ce roman, la connaissance de l'entreprise qui anime l'auteur. Celui-ci , inspirateur, d'Henry, livre pour son premier roman, un récit sociétal intense. Il nous montre l'envers du décor de cette entreprise inhumaine, qui broie du salarié avec pour seul but, le profit. Ce milieu professionnel qui prend toute la place, au détriment de la vie privée , qui empêche la vie de famille, qui isole. Un tourbillon qui emporte tout sur son passage.

Les personnages nous rappellent certains collègues, il y a ceux que l'on apprécie, ceux que l'on envie et ceux qui font de la peine ...

Ce récit pointu ,certainement un peu vécu par tous, entraîne le lecteur à s'interroger sur la place du travail dans sa vie, ses conséquences et son omniprésence. Alors ferez-vous le même choix qu'Henry ?




Lien : http://livresforfun.overblog..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans le sud des États-Unis, la mort est omniprésente. L’esclavage et la révolution ont ensanglanté son sol. Partout, on croise des signes de l’Histoire, de la tragédie, de l’échec. Des kiosques à musique ont recouvert les tombes, mais aucun artifice ne masquera les faits. C’est le grand charme du Sud, même si, de là où je suis assis, il n’est pas certain qu’il subsiste encore longtemps. De l’autre côté de la place, en effet, un groupe de touristes à casquettes rouges admirent l’écran de télévision haut de deux étages qui s’étale sur un flanc du nouveau palais des congrès. Un drôle de dessin animé y est diffusé. Les grandes villes du Sud, tout en lotissements et autres palais des congrès, ont rompu avec l’histoire de leur région. Aucune nation n’a jamais tiré profit d’un cimetière, et les élus locaux du Dixieland le savent mieux que quiconque.
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Ce qui m’a fait changer d’avis, c’est l’amour. L’amour de l’argent. Je ne plaisante qu’à moitié. Il peut y avoir des satisfactions à avoir un portefeuille bien rempli, mais seuls ceux qui en possèdent un sont à même de le comprendre. Ce n’est pas bien de se moquer du rapport des autres à l’argent. Après, vous passez pour un satiriste. Et, en fait, ce n’était pas qu’une question d’argent ; simplement, Ma Destinée n’est jamais apparue. Ce n’est pourtant pas les saines occupations qui manquent en ce bas monde, et chaque fois qu’une noble cause se présentait, elle était remplacée par une autre. En choisir une puis tracer sa route c’est bien, s’il n’y a pas d’autres options.
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Selon sa mythologie personnelle, un travail en entreprise est obligatoirement maléfique, et toléré seulement en attendant que la personne trouve sa Voie.
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La guerre, ça signifie des chambres de tortures, des pères tués, des maisons qui brûlent et des enfants qui crient dans le grenier.
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Cela ouvrait un espace pour que deux personnes puissent parler, même vaguement, sans que le talc des bons sentiments poudre le tout.
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