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EAN : 9782918554004
480 pages
l'Autre éd. (15/06/2009)
3.68/5   14 notes
Résumé :
Au-delà d'un thriller palpitant qui respecte les codes les plus classiques du genre, L'Éclat du diamant est un polar sociétal très actuel, qui reflète nos fragilités collectives et nos blessures individuelles. Ainsi, au fur et à mesure que progresse l'enquête et à travers l'histoire de chacun des personnages, se dévoilent nos propres angoisses, nos doutes, mais aussi nos espoirs et nos rires. Autant de nuances de gris qui, au fil des pages, donnent à L'Éclat du diam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Emprunté au hasard d'un service presse abandonné, une découverte des plus agréables que cet éclat de diamant, un premier roman (bien que le pseudo puisse éveiller quelques doutes). Présenté comme un « polar » (« roman policier » aurait sans doute été moins restrictif), il flirte également avec l'essai, et pour le dire directement, joliment transformé. Il n'est pas si courant qu'un auteur de romans nous livre directement ses pensées. le « John Marcus » en question ne s'en prive pas, devenant un personnage parmi les personnages, évoluant sans complexe au milieu de l'attachante famille de la brigade criminelle qu'il met en scène. Pour notre plus grand plaisir, nous voilà donc nous-mêmes devenus acteurs, pestant parfois contre l'auteur lui-même, nous indignant plus loin avec lui, piquant enfin une bonne crise de fou rire entre deux morts. C'est qu'il y est aussi question, dans ce livre, de nous, et surtout de notre relation incestueuse avec le marketing et la grande consommation. L'effet miroir, parfois agace, mais assurément le reflet général est fidèle et finit par amuser. Bref une lecture recommandée pour l'été, rafraichissante, rythmée, piquante et… sanglante. À découvrir donc.
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Voici un auteur intelligent qui a su, pour toucher le plus grand nombre, articuler sa réflexion sur notre société de consommation, autour d'un polar rondement bien mené.

Après un tour du monde où les meurtres s'enchaînent avec une inventivité sans égale, le lecteur fait une halte à Paris, au quai 36 plus exactement, pour y faire connaissance du commissaire Delajoie dit “le patron”.

Le suivre dans son enquête est un réel plaisir. C'est un personnage intéressant :

Déjà, il connaît Personnellement Harry Bosh !! ;-)
Ensuite, il a la gentillesse de partager à haute voix ses pensées sur les gens qui gravitent autour de lui. Pour vous situer l'extrait suivant, le commissaire aimerait bien visiter l'appartement du frère d'un homme qui vient d'être assassiné. Ce frère ne donne plus signe de vie depuis plusieurs jours. Sur le palier, les voisins passent la tête et il n'est vraiment pas difficile pour Delajoie d'obtenir leur coopération (p. 39)

“ Et voilà, pense Delajoie pendant que le vieux disparaissait ainsi que son épouse. Encore un bon voisin, un bon collaborateur. Ce qui était incroyable, c'est que le vieux, sur présentation d'une simple carte plastifiée, sans chercher plus avant, était prêt à trahir son “bon voisin”, à ouvrir son domicile privé sur simple demande d'un représentant des forces de l'ordre. Et ce faisant, restait intimement convaincu de ne faire que son devoir. Que ledit représentant soit dûment habilité, cela ne le concernait en aucune façon. Il ne voulait pas le savoir, d'ailleurs, cela ne le regardait tout simplement pas.“

Ce qui différencie L'Eclat du Diamant, des autres polars, ce sont quelques “pauses” disséminées ça et là qui mènent le lecteur à réfléchir sur ce qui se passe autour de lui. Ce sont en sorte des petites histoires dans l'histoire avec un fil conducteur pour garder un minium de cohérence dans le texte. On y explore le monde du marketing, le monde de la pub, tout ce qui gravite autour de notre vie quotidienne quoi. Tenez par exemple Mme Michu, la fameuse ménagère de moins de 50 ans qui est fière d'aller témoigner devant un parterre d'étudiants en communication. Ces étudiants, ce sont de futurs créateurs de programmes télévisés. Des programmes pas cher bien sûr mais surtout des programmes qui rendront disponibles nos pauvres cerveaux aptes à absorber de bonnes publicités. Cela ne vous rappelle rien ? en tout cas, cela n'inquiète pas Madame Michu qui, confiante et sereine, n'hésite pas à filer vers sa grande surface favorite pour dénicher ce nouveau produit formidable vu à la télé ce matin même. Cette grande surface d'ailleurs, n'est pas uniquement témoin de clients contents ou mécontents, mais de commerciaux qui viennent négocier des mises en rayon ou pleurer un déréférencement violent de leur produit. C'est ce qui arrive à un bon vieux représentant de commerce qui sillonne les grandes enseignes de la grande distrib et explique au p'tit jeune à côté de lui que maintenant ce sont EUX qui mènent le marché et l'économie.

Il me semble avoir lu, que ces mêmes distributeurs ont vu le jour à la fin de la seconde guerre mondiale. Que leur crédo était de lutter contre l'abus de marge, dû à l'époque, à la multitude de petits intermédiaires qui profitaient du marché noir… ironie de l'histoire.

L'Eclat du diamant est un polar superbement bien ficelé, qui à mon avis, ferait une super bonne série TV dont le format pourrait être coupé par de bonnes pub pour coca cola ! bon sang, qu'est-ce que je raconte là ;-)

Tout nouvelle maison d'édition, L'Autre éditions publie ici son tout premier roman et met tout en oeuvre pour promouvoir son poulain. C'est courageux, je trouve, de lancer une nouvelle maison d'édition par les temps qui courent. Fait nouveau, c'est par la distribution gratuite chez les blogueurs, que L'Autre éditions a lancé son produit. Comptant sur l'effet bouche à oreille, ils ont même lors de la fête de l'huma, mis à disposition des passants des exemplaires du livre.

Je salue la démarche courageuse qui mise sur l'être humain et non les grands réseaux publicitaires pour faire parler d'eux.

Fait marquant et relativement nouveau pour moi : c'est la naissance du « livre /support pub » qui devient un objet purement marketing.

Pour certainement conserver un prix relativement bas, L'Autre éditions a introduit deux publicités en début et fin de roman. L'une pour une ONG (Une vie pour demain), l'autre pour un coffret pour les futurs bacheliers.

J'ai toujours peur des dérives et là, je n'ose imaginer ce qui peut se passer dans l'esprit de ces éditeurs qui pourraient nous coller entre chaque chapitres, une belle coupure de publicité…Qu'est-ce qui les en empêcheraient ?
Pour en discuter, c'est par ici...
Lien : http://www.valunivers.fr/200..
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Encore un roman policier. On a donc des meurtres, une fine équipe de policier prête à tout pour découvrir l'assassin et la révélation finale. Bon, un roman policier donc. Mais si ça n'avait été que ça, je n'aurais pas été aussi emballée par ce livre. Après tout, les polars, on en croise plein dans les bonnes librairies.

Mais là, John Marcus, où quel que soit son vrai nom, vient d'ajouter une toute nouvelle dimension à l'enquête policière. Imaginez un polar avec une bonne intrigue qui en plus vous explique les dessous de la grande distribution. Un polar qui vous emmène explorer le monde du marketing ou encore du montage financier des grandes entreprises mondiales. Voilà ce qu'est ce roman. Et ce qu'il y a de plus important, c'est qu'il reste intelligible. À aucun moment on ne se sent dépasser par les explications.
Lien : http://www.tulisquoi.net/lec..
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Ce livre commence par une préface de l'éditeur qui nous informe que ce livre est à la fois « le lancement d'un nouvel auteur, d'un nouveau roman et d'un nouvel éditeur. »

Cela commence comme un vrai polar : en quelques pages nous assistons à de nombreux meurtres dans les Corbières, en Guinée-Conakry et puis à Paris. Puis nous faisons connaissance avec l'équipe du 36 : le commissaire Jean Delajoie surnommé « le Patron » , le Chef de Groupe Franck Meunier surnommé « le Che », Amanda Coron surnommée « Manda ou Ze Queen », Kowiac surnommé « l'ours des Balkans », Bastien Marchand surnommé « Colombo » et Jérôme Bouchon surnommé « la Boule ». Ils commencent une enquête suite à un nouveau meurtre : l'exécution à Pigalle du journaliste Frédéric Cartoni. Nous suivons une enquête très documentée qui nous apprend beaucoup sur le fonctionnement de la police. Mais ce n'est pas un simple polar, en effet, à travers une intrigue parfaitement huilée mais cependant complexe, nous pénétrons dans le monde de la communication et des médias ainsi que celui de la grande distribution.

L'enquête est palpitante et très intéressante et les personnages sont vraiment attachants, j'ai hâte de les retrouver dans une nouvelle enquête comme le sous-entend la fin du livre...
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L'éclat du diamant est un très bon polar mais pas seulement. Il instruit et donne l'impression d'avoir lu "utile", d'avoir progressé dans l'appréhension du monde économique qui nous cerne, d'être un peu plus armé pour lutter contre les assauts de la publicité à la télévision et ailleurs .... ceci sans (m')ennuyer. Il faut juste s'accrocher un petit peu au début pour s'acclimater à ce nouveau style de roman ...
J'ai aussi beaucoup appris sur les rouages de la PJ et des interactions avec la justice ...
Les personnages principaux sont aussi très bien ... approchés.
Merci à cet auteur, j'ai hâte de lire les autres livres parus !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Denrée aussi insipide que périssable, la dépêche avait transformé l'information en consommable. C'était le prix à payer pour satisfaire la boulimie de l'Homo informatum. Car cette espèce croyait qu'être tenue informée, de tout et de rien, mais toujours, c'était comme exister, se sentir vivre pour le moins. La cadence de réception de l'information semblait influer directement sur celui de sa vitalité sociale. (pages 158-159)
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Dites-vous que cette fleur, c'est l'Âme noire, c'est l'âme empoisonnée, celle qui se laisse tourmenter par la soif du besoin inutile. Être insatisfait de sa vie, c'est la pire des punitions, car c'est la frustration qui crée toujours la douleur. Et c'est cette souffrance qui mène invariablement à la folie ou au meurtre. Le meurtre de soi ou, pour les moins courageux, le meurtre des autres. (page 431)
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Il s'était posé la question à de nombreuses reprises. Quel est le degré de soumission acceptable dans une société démocratique ? Eh bien, pensait-il le degré acceptable, c'est celui qui empêche toute démocratie de tomber dans la dictature. (page 36)
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Video de John Marcus (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Marcus
Interview de l'auteur au JT de TV5 Monde au sujet de son livre "L'Homme qui rêvait - Tome 1, Aristote".
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