J'ai beaucoup aimé ce roman, très dur, violent, dans l'époque, dans la rudesse de l'environnement des personnages, dans la société dans laquelle ils évoluent. C'est dur, c'est brut, la pauvreté et la misère vues à travers les yeux d'une enfant dans sa naïveté, et puis toute cette fatalité, cette espèce d'acharnement de la vie sur les gens pauvres... Et puis cette bizzarrerie d'enfant qui creuse des tunnels et disparaît de la vue même de sa propre famille jusqu'à devenir un enfant sauvage, celui par qui les
malheurs arrivent mais qui finalement sauve la famille au final...
Brrr ça fait froid dans le dos, mais c'est ce qui constitue l'originalité incroyable de ce bouquin !!
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Quelle noirceur dans ce roman pour adolescents, et quelle tristesse...difficile d'en venir à bout. Je l'ai fini pour savoir quelle serait la fin, et pourquoi ce roman avait été validé en tant que littérature pour la jeunesse.
Mais, rassurez-vous, la fin vaut le coup !
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A travers le regard de l'attendrissante Harper, le lecteur découvre une vie sauvage où les gens peuvent être aussi solidaires dans la détresse que rudes comme le désert lui-même parfois. A découvrir absolument !
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Si la maison scintillait, c'est parce que le bois dont elle était faite avait été poli pendant un demi-siècle par de la paille, qui lui avait donné non seulement sa teinte luisante de miel foncé, mais aussi son odeur, douce, qui vous réchauffait le cœur. Sur certaines des planches, on distinguait encore des entailles laissées par les fourches de garçons qui devaient être des hommes à présent, ou par des hommes entre-temps devenus des vieillards. On pouvait lire leur écriture, les chiffres qu'ils avaient griffonnés à la craie en comptant les bottes de paille. On pouvait voir où ils avaient sorti leur couteau de poche pour taillader le bois dans un moment d'oisiveté. Mais surtout, on voyait la brillance de toute cette paille, aveuglante au coucher du soleil, sublime à l'aube. La nouvelle maison était bien un palais.
Je fus prise d'un petit vertige de démence, comme si une abeille bourdonnait dans ma tête. Je ne savais même plus quand je devais être heureuse ou non. Je me rendis compte que j'avais oublié quand c'était le moment de sourire.
[...] Tin vint s'accroupir à côté de moi, les poignets posés au bord du trou. Il fléchit les coudes - faisant saillir ses omoplates comme des ailes -, tendit le nez au-dessus du puits et renifla, comme s'il évaluait l'humeur du terrain. Ensuite, il plaqua son oreille contre le sol et ferma les yeux pour écouter la mélodie muette de la terre. Après s'être rassis, il effrita une boulette, puis passa ses doigts terreux sur ses lèvres et son menton. Enfin il se leva, recula avec la prudence d'un funambule, et s'arrêta à plus d'une douzaine de pas de nous et du puits. Il fit une marque dans le sol du bout de son pied. Sans un mot, sans nous regarder ni nous dire comment il pouvait nous aider, il se dépouilla de ses peaux de lapin et, nu, se mit à creuser.
Sonya Hartnett "Finnigan et Moi" .FINNIGAN ET MOI (SURRENDER), un roman de SONYA HARTNETT en librairies le 19 FEVRIER 2009 (Le Serpent à Plumes) Les barjes (« the kooks »). Dans la bourgade australienne de Mulyan, tel est le nom qui colle à la famille d?Anwell depuis la mort accidentelle (mais l?est-elle vraiment ?) de son petit frère. À l?âge de 20 ans, à l?agonie, il raconte son histoire depuis son lit de mort, victime d?un mal inconnu. Sous forme de flash-backs, il raconte son enfance, bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Toujours accompagné de son chien Surrender, Finnigan n?est pas comme les autres : il n?est pas gentil et bien élevé, il ne va pas à l?école et, surtout, il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu?il faudra mal agir, Finnigan s?en chargera. Anwell n?aura plus qu?à faire le bien. Comme un ange. Un archange, même : désormais, il s?appellera Gabriel. Plus le temps passe, plus Finnigan se charge du mal avec fougue. Lorsqu?une épidémie d?incendies ravage le village, la police locale est sur la sellette. La suspicion grandit et achève de diviser les habitants de Mulyan, jusqu?à ce que Gabriel convainque Finnigan d?arrêter? Mais qui est-il, cet ami mystérieux, dont Anwell ne peut parler à personne, qui apparaît et disparaît tel un fantôme, et dont la présence devient de plus en plus incontrôlable et malveillante ? Sonya Hartnett, d?une écriture précise, construit un récit à la narration habile (raconté alternativement par Gabriel et Finnigan), dont la polyphonie est rythmée par de nombreux rebondissements et flash-backs. Et livre, à la croisée du fantastique et du thriller, un suspense psychologique sur fond de schizophrénie meurtrière. « Son imagination est aussi sauvage que celle de Dostoïevski ou Emily Brontë et aussi gothique qu?une tête de mort? Si vous ne devez rien lire d?autre d?australien cette année, lisez Surrender [?] » (The Weekend australian)
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