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Paul Demiéville (Autre)
EAN : 9782020047999
188 pages
Seuil (18/05/2004)
4.24/5   84 notes
Résumé :
L'enseignement du Bouddha, d'après les textes les plus anciens Préface de Paul Demiéville "Le révérend Rahula a reçu selon toutes les règles la formation traditionnelle d'un moine bouddhiste à Ceylan et revêtu d'éminentes fonctions dans un des principaux instituts conventuels (Pirivena) de cette île où la Bonne Loi fleurit depuis le temps d'Asoka et a conservé jusqu'à nos jours toute sa vitalité." Le livre qu'il a bien voulu me demander de présenter au public occi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre introductif à la sagesse de l'éveillé très bien fait puisqu'il présente les fondamentaux et des extraits de textes sacrés.
Même si cet ouvrage est très pédagogique il s'adresse plutôt à des lecteurs qui ont de l'appétence pour les livres traitant de la spiritualité.
Sans entrer dans les détails qui deviendraient vite ésotériques et qui requièrent une maitrise des concepts que je ne possède pas.,afin de présenter ce livre il sera simplement indiqué que celui-ci explique en premier lieu que la finalité de l'enseignement du Bouddha est la quête de l'éveil pour mettre un terme à la souffrance de la condition humaine.
Cette souffrance est principalement causée par les illusions relatives en la croyance à l'existence d'un soi, d'une conscience autonome.
Cette appréciation n'est pas sans rappeler la fameuse lettre à Schuler de Spinoza dans laquelle une pierre lancée et douée de la conscience serait persuadée de maitriser le mouvement initié par un acteur tiers. L'homme est dans le même état d'esprit que cette pierre, l'illusion de la liberté et sur les vraies causes originelles…. l'homme croit agir librement.
Chaque être est inséré dans une chaine de flux et si l'homme dispose d'un libre arbitre celui-ci atteint ses limites.
Le principe de l'impermanence caractérise l'univers qui n'est pas mu par une cause première, un principe créateur notamment divin. Il n'y a pas de déterminisme, de linéarité dans l'univers, tout particulièrement au profit de l'homme.
Chaque être vivant doit être respecté en vertu du principe de compassion.
On l'aura compris, un enseignement iconoclaste pour la pensée occidentale et pas seulement dans la rubrique « sagesse »
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LE livre pour débuter dans le bouddhisme

Voici un petit livre qui connait un succès sans faille depuis sa sortie, en anglais comme en français.
Il est LE LIVRE à lire quand on s'intéresse pour la première fois au bouddhisme. Il est LE « meilleur livre sur le bouddhisme », qui soit.

« L'enseignement du Bouddha d'après les textes les plus anciens » est écrit et publié en 1961 par un élève (dans les années 50) de Paul Démiéville, un des grands orientalistes français dont il fut l'ami : le Révérend Walpola Rahula (1907-1997).
Ce moine Sri-lankais de la tradition Theravada raviva en Occident de par son livre, l'intérêt des occidentaux – je ne parle pas des universitaires – pour le bouddhisme de l'Asie du Sud/ Sud-Est.
Je vous conseille d'aller lire sa biographie sur Internet pour constater comme il était un gigantesque érudit.
A côté de cet ouvrage de vulgarisation de la doctrine bouddhique, on peut trouver également sa traduction du Compendium de la Super-Doctrine – Philosophie Abhidharmasamuccaya d'Asanga, que j'affectionne particulièrement et que j'ai une énorme chance d'avoir acquis d'occasion.

Bref, ce petit livre qui a été réédité à de si nombreuses reprises, est la porte d'entrée obligée vers le bouddhisme – en complément je vous recommande La Voie du Bouddha selon la tradition tibétaine de Kalou Rinpoché, dont j'ai déjà parlé.
Et évidemment, c'est Seuil et son incroyable collection Points-Sagesse qui a le privilège d'éditer depuis toutes ces années ce formidable manuel du bouddhisme qu'est l'ouvrage de Walpola Rahula.
C'est un excellent petit livre dans lequel j'aime plonger de temps à autre – je le relis une fois par an.
Il est écrit d'une manière très accessible.
Il comporte de grands chapitres, qui sont divisés en de petits sujets :
* le Bouddha (la vision de Walpola à son sujet est très inspirante)
* L'attitude mentale bouddhiste
* La Première Noble Vérité
* La Seconde Noble Vérité
* La Troisième Noble Vérité
* La Quatrième Noble Vérité
* La doctrine du Non-Soi
* « Méditation » ou Culture Mentale (un chapitre essentiel tant, aujourd'hui, on se méprend sur la « méditation »)
* La Morale bouddhiste et la société
* Choix de textes (9 petits sutras de base)
* Glossaire

IN-DIS-PEN-SABLE ! Un must ! Tout simplement !
Un incontournable ouvrage de référence sur le bouddhisme – mince et à petit prix !

Bonne lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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Après un voyage en Thaïlande, je voulais en savoir plus sur le bouddhisme de ces gens qui m'avaient dit ne pas bien apprécier Le Dalaï Lama, ce qui m'avait particulièrement surprise.
Avec cet ouvrage de Walpola Ranula, j'ai pu découvrir les racines de cette philosophie, en quoi elle se démarque radicalement de nos modes de pensées judéo-chrétiens. Cette lecture permet aussi de comprendre quelques méthodes de méditation et l'objectif de cette démarche. Elle rend accessible à tous une façon de penser bienveillante et sereine.
C'est un livre qui me semble une base essentielle pour celui qui s'intéresse à la culture bouddhiste.
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Le livre de Walpola Rahula est une bonne introduction au bouddhisme. C'est même un ouvrage qu'il n'est pas inutile de relire et méditer (sauf peut-être les textes anciens en annexe, dont certains sont assez ennuyeux).
En assimilant le bouddhisme à sa philosophie pessimiste, Arthur Schopenhauer (1788-1860) en avait laissé l'image d'une doctrine nihiliste (Cf. le livre de Frédéric Lenoir, « La rencontre du bouddhisme et de l'Occident »). Au contraire, dans ce livre, on découvre une sagesse qui selon l'expression de Nietzsche, « acquiesce » ou « dit oui à la vie ».
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Ce livre m'a r ... "éveillé"
Il est compliqué pour un chrétien occidental d'embrasser la pensée bouddhique. Nous avons des repères très différents qui nous pousse finalement à comparer ce que nous ne connaissons pas avec ce que nous connaissons.Ce livre "accessible" est pourtant paradoxal. La simplification ne trahit pas la complexité du bouddhisme.D'un côté Bouddha est proche de Jésus, parce qu'il se défait de l'opinion, qui nous incline à juger.Cette démarche Bouddha l'adopte au cours d'une quête à la recherche de lui-même, il finira par trouver l'objet de sa quête. Par contre, il ne sera pas en mesure de communiquer l'ensemble de son savoir à son entourage. le discours de Bénares renvoit au discours de la montagne, et Bouddha fait face à plusieurs reprises à l'ordre établi. C'est un gêneur, sa pensée dérange, c'est qu'il vise juste.Pour autant, le bouddhisme est différent, c'est une religion sans Dieu, qui est plus une pratique qu'un culte.De plus, Bouddha invite les siens à vivre librement, son enseignement est un radeau qui est fait pour traverser et auquel il ne faut pas s'accrocher. Il invite également à la tolérance en expliquant déternir une vérité qui n'annule pas les autres vérités, sa vérité ne rend pas les autres vérités caduques, la cohabitation est possible.C'est un homme, doté d'un esprit très vaste, un sage par excellence. En cela Bouddha pourtant antérieur à Jésus, fait preuve d'une modernité incroyable d'où le regain d'intérêt pour le bouddhisme au 21 ème siècle.Il avait compris des choses, il y a 2 500 ans que certains pensent découvrir aujourd'hui !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La question du libre arbitre (libre volonté) a occupé une place importante dans la pensée et la philosophie occidentales. Mais du fait de la Production conditionnée cette question ne se pose pas, et ne peut pas se poser dans la philosophie bouddhiste.
Si la totalité de l'existence est relative, conditionnée, et interdépendante, comment seule, la volonté pourrait-elle être libre?
La volonté comme toute autre pensée, est conditionnée. La prétendue Il liberté » elle-même est Une chose conditionnée et re1ative. S'il y a le libre arbitre, il est aussi conditionné et relatif.
Il ne peut y avoir quoi que ce soit d'absolument libre physiquement ou mentalement, étant, donné que toute chose est
interdépendante et relative. Le libre arbitre implique une volonté indépendante de conditions, indépendante de cause et d'effets.
Comment une volonté; ou n'importe quelle chose, pourrait-elle apparaître sans conditions, en dehors de cause et d'effets, alors que la totalité de l'existence est conditionnée, relative et soumise à la loi de cause et d'effet? Ici encore l'idée du libre arbitre est, à la base, en relation avec les idées de Dieu, Arne, Justice, récompense et punition. Non seulement ce qui est appelé libre arbitre n'est pas libre mais l'idée même de libre arbitre n'est pas libre de conditions.
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La naissance est duhkha, la vieillesse est duhkha, la maladie est duhkha, la mort est duhkha ; être uni à ce que l'on n'aime pas est duhkha, être séparé de ce que l'on aime est duhkha, ne pas avoir ce que l'on désire est duhkha; en résumé, les cinq agrégats d'attachement (skandha) sont duhkha.
Voici la Noble Vérité sur la cause de duhkha. C'est cette soif (désir, tanha) qui produit la re-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c'est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et du devenir, et la soif de la non-existence (auto-annihilation).
Voici la Noble Vérité sur la cessation de duhkha. C'est la cessation complète de cette soif : la délaisser, y renoncer, s'en libérer, s'en détacher.
Voici la Noble Vérité sur le Sentier qui conduit à la cessation de dukkha. C'est le Noble Sentier Octuple, à savoir : la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.
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Tant que vous vivrez, vous ne pourrez pas échapper à la vie, quoi que vous fassiez, que vous résidiez dans une ville ou que vous soyez retiré dans une grotte. Vous devez la regarder en face et la vivre. La vie vraie, c’est le moment présent — non pas les souvenirs d’un passé qui est mort et enfui, ni les rêves d’un futur qui n’est pas encore né. Celui qui vit dans le présent se trouve dans la vie réelle et il est le plus heureux.
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Il est sans importance, pour un chercheur de la Vérité, de savoir d’où provient une idée. L’origine et le développement d’une idée sont l’affaire de l’historien. En fait, pour comprendre la Vérité, il n’est pas nécessaire de savoir si l’enseignement vient du Bouddha ou de quelqu’un d’autre. L’essentiel est de voir la chose, de la comprendre.
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Certains se figurent que le bouddhisme est un système dont l'élévation, la noblesse, la sublimité sont telles que des hommes et des femmes ordinaires n'ont pas la possibilité de le mettre en pratique dans ce monde de labeur quotidien qui est le nôtre. Ils croient qu'il est nécessaire, si on veut être un vrai bouddhiste, de quitter le monde et de se retirer dans un monastère ou en quelque lieu tranquille.
C'est, en vérité, une idée toute à fait fausse, due évidemment au manque de compréhension suffisante se l'enseignement du Bouddha. Les gens s'empressent de former des conclusions hâtives et fausses, soit d'après ce qu'ils ont entendu dire, soit après une lecture négligente d'un livre écrit sur le bouddhisme par un auteur qui, n'ayant pas saisi lui-même le sujet dans tous ses aspects, n'en a présenté qu'une vue fragmentaire et superficielle. L'enseignement du Bouddha n'est pas seulement destiné aux moines qui vivent dans des monastères ; il s'adresse aussi aux hommes et aux femmes ordinaires, qui vivent chez eux avec leur famille. Le Noble Sentier Octuple, la règle de vie bouddhiste, s'adresse à tous, sans distinction.
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