Un homme désoeuvré, c'est à dire n'ayant pas besoin de travailler, ayant tout son temps pour lui, consacre le plus clair de ce temps à se promener, tout en cherchant l'amour de sa vie, la femme parfaite, qui pourra le satisfaire. Il s'attache à telle ou telle, mais rapidement il s'avère que ce n'est pas celle qu'il cherche, peut être s'agit il de B, qu'il croise plusieurs fois dans ses pérégrinations. Mais au final, la quête impossible et vaine lui est indispensable, bien plus que de trouver l'impossible.
Un livre dense et personnel, l'univers de l'auteur est particulier et pas très riant, même s'il y a un humour, un peu du désespoir, et que cela peut être drôle par moments, tellement notre héros se met dans des postures impossibles. C'est au final la description d'une souffrance, qui se masque sous des manies et des lubies. Il est plutôt pathétique notre personnage, ce qui fait qu'on lui pardonne des comportements guerre sympathiques pour les autres, et en particulier pour les femmes qu'il poursuit, à la recherche de l'unique. Et qui finissent par comprendre qu'il vaut mieux éviter cet homme à qui le bonheur semble impossible
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L’Homme désœuvré, paru à Istanbul en 1959 et premier des deux seuls romans qu’écrira Yusuf Atilgan (1921-1989), est un livre phare de la modernité turque, ultra-attentif aux battements de cils spirituels et sensoriels de ses personnages, et pas du tout porté sur la couleur locale ni la psychologie réaliste.
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