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L'homme qui n'aimait pas les arm... tome 4 sur 4
EAN : 9782756065489
64 pages
Delcourt (21/06/2017)
3.85/5   104 notes
Résumé :
Dans cette Amérique de 1900 où le Congrès est dominé par les millionnaires, l’application de la loi Dawes permet la spoliation de milliers d’hectares de terres indiennes et la NRA, jeune association de promotion des armes à feu, intrigue pour faire voter une loi à sa mesure. Tandis que dans les banques, le TIC TIC d’une nouvelle machine est en train de changer le monde, nos héros se retrouvent pour un chassé-croisé impitoyable…

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce quatrième et dernière tome intitulé "La Loi du plus fort" (tout un programme), nous retrouvons les joyeux drilles grimdark de Wilfrid Lupano en quête des documents historiques invalidant le 2e amendement de la Constitution des États-Unis... (à noter que le résumé des tomes précédents est vachement plus clair que le récit en lui-même ^^)
Byron poursuit Margot avec ses petites cellules grises, Knut poursuit Margot avec ses poings massifs, et cette dernière poursuit l'équipe de Pied Nickelés qui lui filé sous le nez avec les lettres de Madison : un cow-boy idéaliste, un black hippie, un indien sioux roublard, une pseudo guerrière navajo, une jeune orpheline déculturée et un vieux barbon acculturé... Franchement ont nous aurait raconté l'histoire des derniers au lieu de l'histoire des premiers j'aurais sans doute bien mieux aimé. Oui, personnellement j'aurais préféré la parodie d'"Ocean Eleven" à la parodie du "Bon, la Brute et le Truand" : le Bon est remplacé par un Anglais schizophrène qui ne sait pas ce qu'il veut, la brute est remplacée par un Scandinave bas du front qui lui sait ce qu'il veut, et le Truand est remplacé par une prétendue strong independant qui finalement n'est qu'une vamp prête à tout et au reste pour avoir la belle vie (et donc à écarter les cuisses pour gagner du fric facilement)

Le problème que j'ai avec les scénarios de que j'ai lus jusqu'à présent de Wilfrid Lupano, c'est que les messages finissent par prendre le pas sur l'histoire, voire carrément à vampiriser le récit... Donc il veut tirer à boulets rouges sur l'Amérique : on a un cadre supérieur qui ne parle que moral et valeurs familiales, mais qui en fait ne pense qu'au pognon gagné immoralement pour ne pas dire illégalement, un financiarisme de mes couilles qui se sert de la démocratie autant comme prête-nom que comme paillasson, une famille modèle avec une épouse commère et des enfants sauvageons qui jouent aux cow-boys et aux indiens jusqu'à l'inévitable drame, des marchands d'armes qui veulent imposer le tir à l'école pour se créer une clientèle qu'ils espèrent perpétuelle, mais aussi un clochard afro-américain qui ne cesse de se plaindre de ce que les Blancs ont fait subir aux Noirs avant de enorgueillir de tout ce que les Noirs ont fait subir aux Peaux Rouges...

Pendant que le Congrès arnaque les Amérindiens pour la énième fois en revenant sur les traités qu'il a lui-même imposé (tous les dirigeants européens qui osent encore affirmer qu'on peut négocier de bonne foi et sur un pied d'égalité avec les Yankees devrait être condamnés pour intelligence avec l'ennemi), les marchands d'armes sont contactés par deux sources différentes au sujet des lettres de Madison... A Washington, nous assistons donc à un chassé-croisé de maîtres chanteurs à la "Lupin III" de Monkey Punch sur fond de conflits entre natifs et immigrants, entre riches et pauvres, entre Blancs et Noirs, entre Visages Pâles et Peaux Rouges... Après les flashbacks sur Byron et Knut dans le tome 2, je m'attendais dans ce tome 4 à un flashback sur Margot : oui mais non, et c'est un peu con de détourner les codes du western à la Sergio Leone sans aller jusqu'au bout de la méthode ! (par contre on retombe sur la vamp qui joue de ses seins, de ses fesses et de sa chatte pour dresser son ex-amant contre son ex-mari et vice-versa, qui eux renouent avec leurs vieux démons... Soupirs !)


Et au final, j'ai le même sentiment pour son cycle western que pour son cycle Fantasy : une chouette histoire qui aurait été largement été bonifiée avec d'autres choix dans la scénarisation et la narration.
Sinon rien à redire sur le travail du dessinateur Paul Salomone et du coloriste Simon Champlovier, qui du début à la fin ont su trouver le ton juste pour coller aux gros délires western de Wilfrid Lupano.
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Je n'ai pas retrouvé dans cet album ce que j'aimais tant dans les tomes précédents :la dérision, le côté Far West, le côté burlesque de Lupano, l'envie de passer un message, certes utopique mais tellement souhaitable !
Cette fois-ci, nous nous retrouvons à Washington D.C. le ton se politise et chacun tente de tirer le meilleur parti de la situation. C'est beaucoup plus sérieux, moins rocambolesque. On sent que Lupano a surtout envie de tirer à boulets rouges sur cette Amérique qui prône la loi du plus fort et qui autorise le port d'armes. Il a raison, certes mais je préfère quand il le fait avec cynisme et ce petit grain de folie qui caractérise certains de ses scénarii.
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J'ai toujours eu un faible pour les auteurs qui me parlent de l'Amérique telle qu'elle est en vrai et qui, avec un certain cynisme noir me démontre qu'en effet, l'être humain est difficilement récupérable lorsque l'on agite devant lui la possibilité de palper des billets.

Dans les albums de Lupano, on a croisé des tas de gens peu fréquentables : des magouilleurs, des tueurs, des salopes, des bonnes soeurs méritant les flammes de l'enfer, mais les pires seront toujours ceux qui reprennent d'une main ce qu'ils avaient donné de l'autre.

Notamment les 30.000.000 (30 millions, vous lisez bien) d'hectares de terres données aux indiens après les guerres… Et les amerloques viennent toujours donner des leçons de morales aux autres.

Si dans l'Ouest d'où nous sommes parti, ce sont les flingues qui font la loi, à la jeune capitale de Washington D.C. c'est la finance qui fait la loi. Et la jeune société baptisée N.R.A, si vous voyez de qui je veux parler. le lobby des armes qui ne voudrait pas voir son futur marché juteux s'écrouler pour quelques papiers signés Madison.

La loi du plus fort étant toujours la meilleure, va falloir ruser afin d'arriver à ses fins. Si on y arrive, parce que les bâtons dans les roues sont nombreux dès qu'il s'agit de business florissant ou de lobby.

C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé toute ma petite bande à la poursuite des fameuses lettres : Margot et ses atouts qui se trouvent aussi bien dans sa te^te que dans son corsage qu'elle a bien rempli, Byron en fâcheuse posture, Knut et son langage à lui, nos deux jeunes indiennes, Jack, son père adoptif.

Ce tome 4 clôt la série et les fins de séries sont attendues avec impatience, mais aussi avec crainte car la question reste toujours de savoir comment les auteurs vont mettre fin à tout ça. Vont-ils rallier la fiction à la réalité (on sait ce qu'il en est du 2ème amendement) ou faire une uchronie avec un Amérique qui changerait de bord ?

Les États-Unis resteront tels qu'ils sont, ils ne changeront pas, seule le décor de notre bédé à changé puisque nous avons quitté les plaines de l'Ouest pour la « civilisation » de l'Est et ses grandes villes, ce qui donne un air mon western à ce dernier album qui clôt de manière honorable la série, à mon avis.

Puisque les États-Unis ne peuvent changer, autant que ce soit l'un des personnages qui fasse preuve d'un peu d'humanité, bien que je ne l'aurais jamais imaginé faire preuve d'amour ou de compassion. Les miracles n'ont pas lieu qu'à Lourdes, apparemment.

Un dernier tome moins burlesque que les précédents, des petits coups de plumes assassines envers les States et leur mentalité, leur mode de fonctionnement qui écrase les minorités qui y habitaient bien avant les nouveaux arrivants, une fin inattendue où la fiction rejoint la réalité, avec une explication appartenant aux auteurs mais qui pourrait être plausible aussi.

Une belle saga que je prendrai plaisir à relire encore et encore.

Mais je laisserai le dernier mot à notre cher ami Knut Hoggaard et sa poésie bien à lui :
— Lha SoolOop ! LaA SSSoLoôp ! La LooAaaah Mon KUuL ! Moooonde eeest fouuu !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Byron et Knut se sont séparés mais courent toujours après Margot, qui elle court après Jack l'indien qui possède les lettres de Madison.

Dans ce tome, fini le western et les grands espaces, nous voici à Washington. le ton est également beaucoup plus sérieux et permet de dénoncer les lobbies des armes à feu, les inqualifiables magouilles pour réduire les territoires indiens pour leur profit. Bref petite satyre de la société américaine. Heureusement quelques situations cocasses nous font encore sourire.
Une bonne conclusion pour cette série. Qui peut-être reviendra pour de nouvelles aventures de Byron et Margot!

Le dessin est toujours soigné et en adéquation avec le ton de la bande dessinée.
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On se trouve, dans ce dernier tome de la série, plongés dans un univers urbain, celui de Washington où tous les personnages se trouvent rassemblés.

Finies donc les aventures western, et place au monde de la finance qui gouverne tout. Byron paraît revenu de l'enfer et retrouve un e place dans la société pour tenter de la saboter de l'intérieur, mais au final, il perd plus qu'il ne gagne.

Margot quant à elle paraissait la plus matérialiste de tous mais là aussi le changement est d'actualité. Au final, la fin est un peu cynique mais réaliste.
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critiques presse (4)
Sceneario
24 juillet 2017
Ce quatrième et dernier tome de la série est LE tome à ne surtout pas manquer. L'une des meilleures séries de ces dernières années, à lire et relire sans hésiter.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
13 juillet 2017
Ils sont peu à réussir ce difficile équilibre, et vous ne serez donc pas surpris en découvrant que Wilfrid Lupano signe ce vaudeville de l’Ouest, où chaque scène apporte son lot de surprises, de rebondissements et de péripéties.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
11 juillet 2017
Washington D.C. Dans la jeune capitale, ce n'est pas le flingue qui fait la loi mais la finance... Lupano et Salomone mettent le point final à leur histoire de l'Amérique à contresens, ultime étape de ce voyage d'ouest en est.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
02 juillet 2017
Dans un crescendo en quatre opus, ils réussissent à traiter ce sujet grave [la possession des armes à feu] avec humour et dérision, même si l’action et le drame ne sont jamais très loin.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Avec l'application de la Loi Dawes, l’État peut reprendre aux Peaux-Rouges les terres qu'il a été forcé de leur concéder à la fin des guerres indiennes. Un somptueux tour de passe-passe juridique pour remettre la main sur près de trente millions d'hectares de bonne terre américaine. Du génie !
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- Le tireur le plus rapide du monde, ce n'est plus le six shooter de Samuel Colt, mais lui : le stock ticker ! Tic tic tic tic tic ! C'est lui, le nouveau prophète. Il fait et défait les fortunes, les destins. Des milliers d'ordres bancaires à l'heure. TIC TIC TIC ! Achetez ! Vendez ! Tout est là désormais. Une mitrailleuse à pognon ! BUDDA BUDDA BUDDA !
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-C'est qui les nations indiennes?
-C'est nous. Enfin, c'est comme ça que les blancs nous appellent. Les indiens.
-Mais pourquoi?
-Ben, euh... Pfff...
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- Je travaille pour les grands groupes qui ont compris que pour avoir de l'argent, il faut avoir la loi de son côté. C'est pour ça que Washington regorge d'avocats. Ici, on est au lus près des membres du congrès. On leur fait comprendre les enjeux et les conséquences d'une loi avant qu'ils la votent, on les oriente...
- Et vous leur glissez de grosses enveloppes dans les poches.
- Pas seulement.Ils sont aussi friands de conseils pour leurs investissements! Et ils votent mieux quand leurs propres intérêts sont engagés!
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- Qu'est-ce qui se passe, ici ?
- Mystère. Ce soldat poursuit un homme noir qui prétend que la liberté qui a été installée tout là-haut par des esclaves. Ça n'a aucun sens.
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