AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782344014745
56 pages
Glénat (14/06/2017)
3/5   23 notes
Résumé :
« Ne sommes-nous pas des Hommes ? »

Unique survivant d’un naufrage, Edward Prendick est secouru par Montgomery, l’assistant d’un certain Docteur Moreau. Depuis une dizaine d’années, sur leur île isolée du monde, les deux scientifiques se livrent à de terribles expériences, greffant et modifiant génétiquement des animaux pour les rendre doués de conscience et de parole. Sur place, les « Hommes-bêtes » obéissent à un ensemble de règles bien précises, la... >Voir plus
Que lire après L'Ile du Docteur MoreauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Fabrizio Fiorentino, et Matteo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L'Île du Docteur Moreau"… (et quelques pages resituant l'auteur et l'oeuvre dans son contexte n'aurait pas été de trop, vu qu'en livre les éditeur français ne semblent pas toujours incapables de le faire et qu'il faille recourir à wikipedia pour cela)
Sur la forme le résultat est satisfaisant même si je lui a trouvé un côté comics artistiquement un peu trop limitatif. Sur le fond le monde doit connaître l'histoire ou presque, tellement le classique est connu… Edward Prendick est un naufragé qui est recueilli sur une île du Pacifique Sud, et il découvre rapidement avec fascination et répulsion qu'il s'agit d'un terrain d'expérimentation grandeur nature pour le savant Moreau ayant disparu de la circulation à cause de scandales liés à la vivisection, qui à grands renforts de transfusions et de transplantations explore ici la frontière entre l'homme et l'animal, la raison et l'instinct, la réflexion et la pulsion.

Le côté scientifique peut faire glousser à juste titre, mais l'aspect philosophique lui n'a pas perdu de son intérêt, mieux le roman est quasi prophétique car le narrateur hanté par l'animalité qui resurgit en lui annonce le phénomène de brutalisation des sociétés qui a éclaté avec les guerres mondiales !
Le roman est même peut-être trop fidèle, puisqu'il y a redondance dans les deux naufrages initiaux du narrateur, et incohérence avec le narrateur qui critique la violence et l'arbitraire de la microsociété mise en place par Moreau avant de lui substituer sa propre microsociété plus violente et plus arbitraire encore (et encore une fois, l'auteur s'en donne à coeur joie dans le darwinisme militant et l'anticléricalisme le plus virulent !). Mais je dois reconnaître que c'est une vrai gageure d'adapter en BD un récit d'ambiance… Reste qu'une relecture de l'oeuvre aux heures de l'antispécisme et de la génétique serait carrément géniale (d'ailleurs, c'est ainsi qu'a été grandement modernisé "La Planète des Singes" qui portent des thèmes assez proches) !

PS: tous les thèmes de ce roman, comme tous les thèmes de l'auteur, ont été intégralement repris et développés par moult auteurs anglais, à commencer par Michael Moorcock et David Gemmell.
Commenter  J’apprécie          490
Je m'appelle EDWARD PRENDICK. J'étais sur « La Dame altière » qui a pris feu et fait naufrage. Je me suis retrouvé avec deux compagnons dans un canot. Nous nous sommes battus pour la nourriture et… Ils ont fini par passer par-dessus bord…
Blessé, mourant de faim et de soif, j'ai été repêché par l'équipage d'un petit caboteur, « La Chance rouge ». A son bord se trouvait une « sorte » de médecin, ou plus exactement, un biologiste. En quelques jours, il allait me sauver la vie par deux fois…
Je l'ai accompagné sur une île des plus étranges… L'île du Docteur Moreau ! Ce que j'y ai découvert dépasse l'entendement ! Jamais personne ne pourra croire les aventures que j'y ai vécues et les êtres que j'y ai rencontrés…

Critique :

J'ai éprouvé un petit malaise en lisant cette bande dessinée. Non que le talent du dessinateur Fabrizio Fiorentino soit en cause, ni même les talents de coloriste de Matteo Vattani… Serait-ce le scénario de Dobbs ? … Non ! C'est l'histoire de Herbert George Wells qui me met mal à l'aise. Je n'aime pas ce qui touche à l'horreur, et là, on plonge dans un cauchemar… Pour ne pas spoiler l'histoire, je me garderai d'en dire davantage. Bref ! Dans l'oeuvre de Wells, ce n'est certainement pas celle que je recommanderai… Sauf si vous aimez l'horreur et les manipulations génétiques… Wells était tout de même un sacré visionnaire !
Commenter  J’apprécie          270
Chaque année, le Mois Anglais me permet de découvrir des classiques et Wells en fait partie intégrante.

Ne connaissant la réputation de la terrible île du docteur Moreau que par ouï-dire, j'ai posé le pied sur cette plage qui n'avait rien d'ensoleillé, coquillages et crustacés…

La première chose qui frappe dans cette adaptation, c'est la qualité des dessins, des couleurs. Là, on est dans le haut du panier. Ils sont réalistes et précis.

L'histoire est connue de tout le monde, sans doute mal ou pas dans les détails. Sachez juste que Prendick, un beau blond, est l'unique survivant d'un naufrage. Il est recueilli par Montgomery et à cause du capitaine du navire qui le foutra à l'eau, Montgomery sera contraint de le faire venir sur l'ile de ce fameux docteur Moreau.

On ne le répètera jamais assez : science sans conscience n'est que rune de l'âme ! La créature du docteur Frankenstein en était déjà un bel exemple, mais ici, on a franchi un autre palier et voulant jouer à Dieu et les créatures hybrides du docteur pourraient se retourner contre lui.

Ce qui choque dans cet album, ce sont les expérimentations du docteur et ses créatures, dont on ne sait trop si elles sont plus bêtes que humaines ou le contraire.

L'animalité reste en elles, comme elle se trouve cachée en nous, quelque part, surgissant souvent dans les moments les plus extrêmes de nos existences (guerres, agressions ou achat de PQ avant un confinement).

Si l'histoire ne dira pas comment ces expériences ont pu avoir lieu, on a tout de même un aperçu de la salle d'opération de ce docteur fou et ça ne donne pas envie d'aller y faire un tour.

Prendick n'est pas un personnage lisse, s'il critique les autres de ne pas traiter les hommes/bêtes correctement, il n'hésitera pas, plus tard, à leur tirer dessus, la peur prenant le dessus sur son humanité.

Une belle adaptation qui me donne envie de plonger dans le roman original (que je possède, en plus) afin de voir ce qui a été passé à la trappe pour faire tenir le tout en 56 pages. En tout cas, les ambiances horribles sont bien présentes dans la bédé et elles donnent des frissons durant la lecture.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          222
Edward est le seul survivant d'un naufrage. Secouru par Montgomery il arrive sur une île isolée du Pacifique sur laquelle le docteur Moreau se livre à des expériences génétiques. Évidemment, le thème et l'histoire, un grand classique de science fiction par H. G. Wells est pratiquement sont pratiquement connus de tout le monde. Donc, une grande prise de risque pour Dobbs que de s'attaquer à un monument de la littérature fantastique. Quand on imagine l'époque où Wells a écrit se roman, on peut facilement lui pardonner ses erreurs scientifique mais sur le fond de la déontologie, on peut califier l'ouvrage en avance sur son temps. Évidemment, quand on découvre une adaptation d'une oeuvre connue, que ce soit au cinéma ou en bande dessinée, nous découvrons également une autre interprétation que la sienne. C'est toujours un peu frustré donc, que je fini un tel livre. Mais dans l'ensemble, la fidélité à l'original n'est pas si mal. Un homme tente, contre toute éthique, de rendre des animaux humains mais passe aussi son temps à les soumettre à des règles et des lois que lui-même édicte. C'est carrément démiurgique. On sent de suite la critique des dogmes qui veulent nous soumettre et qui nous condamne à n'être que des animaux si nous ne nous plions pas. Concepteur dépassé ? Pas vraiment quand on regarde comment va le monde. D'un autre côté, toute rébellion est étouffée dans la plus basse violente, sans jugement. Serait-ce le propre de l'homme de vouloir changer le monde pour mieux l'asservir ? C'est peut-être la leçon à retenir de cet ouvrage. Pour ma part, je suis quand même frustrer. J'ai le sentiment que la bande dessinée a un peu précipité l'histoire car il aurait sans doute fallu trop de pages et de cases pour tout y mettre mais l'essence est là et l'interprétation de l'auteur vaut certainement la mienne. Les dessins sont de qualité, les hybrides sont croqués avec talent, que dire de plus ?
Commenter  J’apprécie          101
Très bonne adaptation de l'oeuvre de H G Wells. le scénario est très fidèle à l'oeuvre originelle. L'histoire, j'ose à peine la résumer tant elle est connue : un naufragé arrive sur une île où le docteur Moreau se livre à certaines expériences tendant à transformer l'animal en humanoïde. C'est tout le combat entre pulsions et civilisation, entre sauvagerie et socialisation qui est à l'oeuvre.Le dessin est plutôt de bonne qualité. L'ambiance est sombre et ce n'est pas une BD à mettre entre les mains des plus jeunes. On ressent assez vite cette oppression propre à cette oeuvre dans laquelle le docteur Moreau, par certains aspects n'est pas sans me rappeler le Kurtz du "Au coeur des ténèbres" de Conrad.
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (1)
BDGest
11 juillet 2017
Une appropriation respectueuse d’un ouvrage fondateur de la science-fiction. Peut-être juste un peu trop synthétique.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ne pas marcher à quatre pattes. C’est la loi !
Ne pas laper pour boire. C’est la loi !
Ne pas manger de chair, ni de poisson. C’est la loi !
Ne pas griffer l’écorce des arbres. C’est la loi !
Ne pas chasser les autres hommes. C’est la loi !
Terrible est la punition pour ceux qui transgressent la loi. A lui, la maison de souffrance. A lui, la main qui créé. A lui, la main qui blesse et guérit. A lui, l’éclair qui tue.
Commenter  J’apprécie          120
Ni le capitaine, ni le second ne voulurent croire mon histoire, présumant qu'une longue solitude m'avait fait perdre la raison ...
Commenter  J’apprécie          220
- Je m'occupais aussi d'histoire naturelle... tout ça pour échapper à l'ennui des loisirs que me permettait ma fortune passée.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Dobbs (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Dobbs
Alea Drumman 1
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5220 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..