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Nadia Akrouf (Traducteur)
EAN : 9782070757329
348 pages
Gallimard (09/10/2002)
3.42/5   12 notes
Résumé :
Dans l'euphorie d'après la guerre de Sécession, New York ne vit plus que pour la spéculation et le profit. Mais dans la nuit urbaine errent de bien étranges ombres : ainsi William Bartholomew, ancien tireur d'élite nordiste, défiguré par l'explosion de son fusil, et qui cache sous un masque de bois son visage mutilé autant que sa honte d'assassin professionnel.

À l'abri des regards, il observe froidement le commerce des hommes, où il ne voit que rappo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
The Night Inspector
Traduction : Nadia Akrouf

Sobre et tranquille, "L'Inspecteur de Nuit" dérange. Son titre fait référence au personnage de M., qui n'est autre que le romancier américain Herman Melville, autrefois auteur connu et encensé dans les journaux américains mais désormais oublié et qui subsiste avec sa famille en tant qu'inspecteur des douanes dans le port de New-York.

Le narrateur, lui, s'appelle William Bartholomew. Pendant la guerre civile, il était tireur d'élite (ou sniper, comme vous préférez) pour l'armée de l'Union. Il a traqué, il a tué. Un jour, la chance a tourné. Un confédéré l'a visé, l'a raté mais a fait éclater le magasin de son fusil - un fusil utilisé aussi pour tirer le bison. L'explosion l'a défiguré à tout jamais mais il a survécu. Depuis la fin de la guerre - nous sommes en 1867 - il s'est créé ne position en spéculant à New-York. Il a peu d'amis - il ne fait pas confiance. de plus, il porte désormais un masque de porcelaine blanche, avec deux trous pour les yeux mais aucun pour la bouche. Quand il veut manger en public, il pose un voile sur sa tête et alors seuleement, il enlève son masque ...

Et malgré tout ça, malgré son enfance, aux mains d'un oncle pédophile qui avait mis le marché entre les mains de sa mère : "Ou tu couches avec moi, ou je viole ton fils", malgré un certain nombre de choses que l'on apprend peu à peu, on se prend d'affection pour cet homme en apparence si froid mais d'une intégrité morale exemplaire. Car on peut aimer à tuer et être honnête.

Bartholomew a une maîtresse, une prostituée métisse, Jessie, qui parvient à le convaincre de sauver un certain nombre de petits enfants noirs qui, bien que l'esclavage n'existe plus en théorie, sont tout de même susceptibles de se retrouver prisonniers de tel ou tel sombre organisme - et bien loin des Etats confédérés, soyez-en certains.

Et tout cela se passe dans un New-York qui n'est pas encore "la Grosse Pomme" mais qui commence à enfler, à ne plus se sentir, à déborder. Les principes de l'aristocratie fondatrice, celle des planteurs de coton, ont été balayés par la guerre : place à la consommation, au capitalisme triomphant, à l'exploitation. Oh ! on a libéré les Noirs, oui ... Mais c'était pour les rassembler dans les quartiers les plus pauvres des villes du Nord, se donner bonne conscience en se disant qu'on avait fait une très bonne action et puis ... partir, s'en aller et les laisser là, avec leur misère.

Bartholomew utilisait un fusil pour tuer mais il y a tant de manière de tuer. Surtout, ne vous fiez pas aux apparences : les gentils ne sont jamais si vertueux qu'ils veulent le faire croire et les méchants ne sont pas tous des salauds.

Un grand livre, au charme discret et vénéneux, dont on ne saisit tout le désespoir et l'amertume que très lentement. En revanche, on ne l'oublie pas de sitôt. ;o)
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Quel roman étrange ! Encore un titre énigmatique grâce au génitif : est-ce la nuit qu'inspecte l'inspecteur ? Ou bien ne travaille-t-il que la nuit ? Quand on sait que cet inspecteur est l'auteur de "Moby Dick", cela devient encore plus significatif.
Une histoire de masques, de morale, de guerre et de paix. Une histoire de toutes les violences, dont le narrateur est, lui-même, tireur d'élite et meurtrier. Mais le ton est paradoxalement tout empreint de douceur et de compassion. de grands moments d'introspection, de réflexions à la limite de la métaphysique mais tout semble très "naturel" comme si cela coulait de source après les morts et les existences masquées et révélées. Ecriture, littérature, écrivain... toutes ces choses que le personnage de Melville rend presque banales. Un roman vraiment envoûtant !
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New-York by night.
Premier roman de cet auteur américain né en 1941 que je lise. Ce livre a été édité aux États-Unis en 1999.
Plus d'une vingtaine d'ouvrages ponctue une carrière qui s'est échelonnée des années mille neuf cent soixante dix à deux mille six, année de sa mort et de l'édition de son dernier roman.
Nous sommes à la fin des années 1860 à New-York, la guerre de Sécession est terminée depuis peu. le pays tente de panser ses plaies, l'argent coule à flot, la spéculation entraîne des profits énormes.
Lire la suite ici : http://eireann561.canalblog.com/
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