Ellen Roth, dont le compagnon est injoignable, parti se ressourcer sur une île coupée du monde, doit prendre en charge une patiente gravement traumatisée qui disparaît après leur première et unique entrevue.
Ne connaissant pas l'identité de cette femme, la retrouver est problématique.
Surtout si personne ne l'a vue à part elle. Surtout quand tous la pense en burn-out. Surtout quand elle se sent seule, victime d'un maniaque qui veut sa peau.
L'interprétation des peurs...
Je dois bien avouer que je ne suis guère avancée dans cette interprétation, arrivée à la fin du roman. Interprétation des peurs ou interprétation des rêves de méchant loup dans la forêt sombre poursuivant une petite fille?
Pourtant tout avait bien commencé mais ma lecture a été un pétard mouillé!
Peut-être que
Thérapie de
Sebastian Fitzek était encore trop frais dans mon esprit?
En tout cas, je ne suis pas arrivée à m'enthousiasmer pour cette histoire dont les ficelles étaient bien épaisses et visibles dès les premiers chapitres.
Je suis restée bien droite sur la route et je n'ai pas été tentée de suivre l'auteur sur le sentier des fausses pistes. Sans doute parce qu'à peine certaines hypothèses soulevées, elles sont trop rapidement réfutées.
Le schéma était clair et logique dès le départ, pour ma part, et il n'y a guère que les révélations de seconde partie qui m'ont légèrement surprise. Mais très légèrement. Très.
Le lecteur baigne dans le milieu psychiatrique donc l'ambiance est volontiers lourde, anxiogène et effrayante. En ce sens, le style d'écriture colle très bien au thème.
Le déclin d'Ellen Roth, le perso principal, nous bouscule entre doutes, paranoïa, hallucinations et folie mais quelques maladresses nous empêchent de vraiment y croire et de nous laisser entraîner dans cette dérive oppressante.
Etre un psy surmené face à des cas difficiles est la porte ouverte à un pétage de plombs... Sérieux, c'est une profession sacrément à risques! Mais en plus, si le psy en question traîne de sombres casseroles traumatisantes, c'est une jolie chambre capitonnée de blanc qui se profile!
En proie à un choc émotionnel, chacun a une méthode de gestion, protection, d'oubli ou de combat pour y faire face. Certains mécanismes psychiques sont plus extrêmes que d'autres, confère à la pathologie psy.
Le thème de la fuite dissociative dans ce cas est un peu tiré par les cheveux car, à mon sens, elle aurait dû se révéler bien plus tôt dans le parcours de cette jeune femme. Mais la psychiatrie n'est absolument pas mon domaine d'expertise et cela reste mon ressenti.
Les personnages de Chris, Mark et Ellen restent un peu trop superficiels, un comble pour un thriller psy, et c'est un barrage à l'empathie et l'immersion totale dans l'histoire.
Tout comme les explications et descriptions de pathologies et
thérapies mises en oeuvre au fil des époques, qui apportent une touche professionnelle et documentée mais restent, somme toute, assez cliniques et mal intégrées à l'intrigue.
Et ce n'est pas la citation de mon groupe gothique préféré, The Sisters of Mercy, en préambule de la seconde partie, qui m'aura convaincue...
Toutefois, c'est un premier roman, un premier roman qui n'échappe pas à la camisole de tâtonnements, mais qui révèle un potentiel que je ne demande qu'à vérifier dans un prochain bouquin.
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