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EAN : 9782749121512
432 pages
Le Cherche midi (03/05/2012)
3.26/5   44 notes
Résumé :
Psychiatre de talent, Ellen Roth reçoit en consultation dans la clinique où elle travaille une femme en état de choc, qui lui confie être harcelée par un homme, sur lequel elle refuse de donner le moindre détail. Serait-elle en proie à un délire de persécution ? Ellen n'a pas le temps d'en apprendre plus : à peine internée, l'inconnue disparaît. Quelques jours plus tard, un mystérieux individu agresse Ellen et lui lance un macabre défi : elle a quarante-huit heures ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent roman policier. Se basant sur des éléments psychiatriques, l'auteur nous emmène avec une grande habileté dans les tréfonds de l'inconscient. Je n'ai quasiment pas pu lâcher ces 400 pages que j'ai lu en deux jours. C'est vrai que je suis particulièrement intéressé par tout ce qui touche à la folie et Wulf Dorn maîtrise très bien son sujet. L'intrigue prend vie sans que l'on s'en aperçoive vraiment et nous sommes ensuite baladés dans les multiples rebondissements de l'histoire. J'apprécie particulièrement la référence aux contes des frères Grimm, notamment « Le petit chaperon rouge ». Une partie de l'histoire fait en effet référence à nos craintes ancestrales des loups et des sombres forêts qui sont en partie le cadre de ce récit. La référence à « Psychose » de Hitchcock est également la bienvenue. de plus, le milieu de la psychiatrie est bien documenté. On y croit.
Je ne suis pas très féru de thrillers psychologiques mais j'avoue avoir été très agréablement surpris.
Un livre que je recommande à tous les amateurs du genre.
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Une psy, une femme traumatisée, probablement maltraitée. Mission : la sauver. Mais d'abord la retrouver.

Les thrillers autour de l'univers psychiatrique sont généralement très "efficaces", selon la formule consacrée (cf. L'analyste, Glacé, Shutter Island et tant d'autres...). Ici, le cocktail parano, traumatisme, folie, persécution, surmenage, fonctionne très bien. Et puis, après une première moitié captivante, j'ai eu l'impression de basculer dans du grand n'importe quoi, surchargé en rebondissements tous plus abracadabrants les uns que les autres. Dimension fantastique ? onirique ? hallucinations ? folie ? image de la cure psy et des pathologies et traitements appliqués au cours de l'histoire ? Ces questions trouveront heureusement réponse, dans une troisième partie qui m'a davantage convaincue, même si l'ensemble est quelque peu indigeste et spectaculaire - ce que j'ai ressenti également en lisant Fitzek et certains Lemaitre...

Ceci dit, on flippe, on sursaute, on doute, la paranoïa de la victime est contagieuse, et quelques ingrédients (contes, croque-mitaine, forêt, obscurité...) réveillent délicieusement nos peurs ancestrales. Lecture captivante et agréablement "désagréable", qui remplit donc bien sa mission de 'thriller'.
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Ellen Roth est psychiatre. L'existence de cette jeune femme semble parfaitement équilibrée ; son travail la passionne, elle est amoureuse – d'un homme exerçant le même métier –, son entourage apprécie son caractère décidé et la douceur qui émane d'elle. Mais voilà qu'elle se retrouve seule pour trois semaines. Chris, son compagnon a ressenti le besoin de « déconnecter » et s'est envolé pour une destination singulière : une île au large de l'Australie où aucune communication ne peut être établie. Une envie de calme et de repos total. Ellen accepte sans broncher le choix de Chris, connaissant évidemment les difficultés relatives à ce domaine professionnel.
C'est ainsi qu'elle reçoit en consultation une patiente dont Chris devait avoir la charge ; une femme apeurée ayant subi les maltraitances d'un homme qu'elle appelle le croque-mitaine... Intriguée, Ellen compte bien s'occuper de ce dossier mais voilà que la patiente disparaît, sans lui laisser son identité. Peu de temps après cette disparition, Ellen se fait agresser par un homme qui évoque la jeune femme sans nom... elle a désormais quarante-huit heures pour éclaircir cette sombre affaire avant qu'il tue sa patiente.
S'en suit une véritable (en)quête de la vérité. Une course-poursuite incroyable. Un passé qui refait surface. Ellen fait des rêves étranges. La paranoïa l'envahi. Hallucinations, folie et peurs mêlées. Ses collègues ne la suivent pas dans ses périlleuses expéditions, elle est isolée de tous. Elle entre dans une spirale infernale faite de violences et d'horreurs.
Un roman oppressant, une atmosphère – univers psychiatrique oblige – qui met les nerfs du lecteur à rude épreuve, une histoire effrayante pas toujours facile à suivre... si l'envie de connaître le dénouement est là, il y a dans ce livre un réalisme virulent qui m'a heurté émotionnellement. Une lecture trop angoissante et de ce fait, loin d'être agréable.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Le titre français est pitoyable, le titre original -Trigger- excellent; fallait-il qu'un éditeur juge nécessaire d'imprimer sa marque canine, en l'occurrence pompeuse et plutôt inconsistante? Passons, l'essentiel n'est pas là.

Ce premier ouvrage de Wulf Dorn est un patchwork assez surprenant qui, après m'avoir fait passer par différents états- curiosité, déception, vague ennui, quelques frissons légers, intérêt recouvré, questionnement- me laisse finalement perplexe.

Dans la colonne des mécomptes, le recours quasi-systématique de l'auteur à la facilité confinant à l'occasion à l'invraisemblance pour déboucler des positions patiemment élaborées et qui auraient mérité un meilleur sort; une relative incapacité à créer et maîtriser une ambiance forte, accaparant et transportant le lecteur tout au long de la fiction; la pauvreté-comme si l'auteur n'y attachait aucune importance- de l'analyse des caractères; pas mal de clichés.
Au compte des satisfactions, un thème plutôt original, une construction linéaire - à une exception près- le servant de façon efficace dont l'absence de complexité laisse libre de se concentrer sur l'enchaînement de situations , de réguliers clins d'oeil amicaux au lecteur, tenu par la main au travers des quelques solutions possibles au problème posé; remarquons en passant qu'à chaque étape, aucune des explications envisagées puis éliminée par Ellen ne peut être définitivement exclue en tant que solution du problème, ce que je prends pour une habilité "au second degré" de l'auteur.
Et dans le no man's land, cause de ma perplexité, deux points:
- une sorte de mystification causée par la "bâtardise" du procédé d'écriture s'agissant d'Ellen: l'emploi d'une caméra clairement non subjective (les agissements d'Ellen sont rapportés comme vus objectivement par un oeil extérieur qui parle de "Ellen" ou de "elle") mixé avec l'exposé des pensées d'Ellen exprimées par elle-même; d'où le recours obligatoire à une particularité typographique- ici l'italique- pour rendre le récit compréhensible; le procédé n'est pas pur et pèse sur la cohérence globale du récit même si je dois reconnaître qu'il concourt, à ce prix, à produire de "l'angoisse", qui pourrait par ailleurs faire défaut,
- une forte incertitude sur l'issue de l'intrigue puisque l'auteur ménage, de façon relativement classique, la possibilité de deux explications, plus ou moins enchevêtrées; on apprécie ou pas cette latitude laissée au lecteur; je considère qu'il s'agit d'un choix légitime de l'auteur et suis prêt à m'en accommoder à la stricte condition que les deux scénarios d'élucidation soient chacun en parfaite cohérence avec la totalité des événements rapportés au fil de l'ouvrage; j'avoue avoir quelques doutes mais n'avoir pas pris le temps de la vérification, investissement non rentable de mon point de vue.
En synthèse, vite lu (une journée) et pas si mal! auteur qui doit travailler et à suivre.
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Ellen Roth, dont le compagnon est injoignable, parti se ressourcer sur une île coupée du monde, doit prendre en charge une patiente gravement traumatisée qui disparaît après leur première et unique entrevue.
Ne connaissant pas l'identité de cette femme, la retrouver est problématique.
Surtout si personne ne l'a vue à part elle. Surtout quand tous la pense en burn-out. Surtout quand elle se sent seule, victime d'un maniaque qui veut sa peau.

L'interprétation des peurs...
Je dois bien avouer que je ne suis guère avancée dans cette interprétation, arrivée à la fin du roman. Interprétation des peurs ou interprétation des rêves de méchant loup dans la forêt sombre poursuivant une petite fille?
Pourtant tout avait bien commencé mais ma lecture a été un pétard mouillé!
Peut-être que Thérapie de Sebastian Fitzek était encore trop frais dans mon esprit?
En tout cas, je ne suis pas arrivée à m'enthousiasmer pour cette histoire dont les ficelles étaient bien épaisses et visibles dès les premiers chapitres.
Je suis restée bien droite sur la route et je n'ai pas été tentée de suivre l'auteur sur le sentier des fausses pistes. Sans doute parce qu'à peine certaines hypothèses soulevées, elles sont trop rapidement réfutées.
Le schéma était clair et logique dès le départ, pour ma part, et il n'y a guère que les révélations de seconde partie qui m'ont légèrement surprise. Mais très légèrement. Très.
Le lecteur baigne dans le milieu psychiatrique donc l'ambiance est volontiers lourde, anxiogène et effrayante. En ce sens, le style d'écriture colle très bien au thème.
Le déclin d'Ellen Roth, le perso principal, nous bouscule entre doutes, paranoïa, hallucinations et folie mais quelques maladresses nous empêchent de vraiment y croire et de nous laisser entraîner dans cette dérive oppressante.
Etre un psy surmené face à des cas difficiles est la porte ouverte à un pétage de plombs... Sérieux, c'est une profession sacrément à risques! Mais en plus, si le psy en question traîne de sombres casseroles traumatisantes, c'est une jolie chambre capitonnée de blanc qui se profile!
En proie à un choc émotionnel, chacun a une méthode de gestion, protection, d'oubli ou de combat pour y faire face. Certains mécanismes psychiques sont plus extrêmes que d'autres, confère à la pathologie psy.
Le thème de la fuite dissociative dans ce cas est un peu tiré par les cheveux car, à mon sens, elle aurait dû se révéler bien plus tôt dans le parcours de cette jeune femme. Mais la psychiatrie n'est absolument pas mon domaine d'expertise et cela reste mon ressenti.
Les personnages de Chris, Mark et Ellen restent un peu trop superficiels, un comble pour un thriller psy, et c'est un barrage à l'empathie et l'immersion totale dans l'histoire.
Tout comme les explications et descriptions de pathologies et thérapies mises en oeuvre au fil des époques, qui apportent une touche professionnelle et documentée mais restent, somme toute, assez cliniques et mal intégrées à l'intrigue.
Et ce n'est pas la citation de mon groupe gothique préféré, The Sisters of Mercy, en préambule de la seconde partie, qui m'aura convaincue...
Toutefois, c'est un premier roman, un premier roman qui n'échappe pas à la camisole de tâtonnements, mais qui révèle un potentiel que je ne demande qu'à vérifier dans un prochain bouquin.

Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le fait de vous rencontrer à plusieurs reprises dans ces rêves surréels signifie-t-il que je sois en train de perdre la raison ?
Le vieil homme lui adressa un sourire qui creusa de petites fossettes dans ses joues blêmes.
Tous les songes sont surréels, c'est leur nature. En ce moment même, vous vous trouvez ainsi au-delà de la réalité. Les rêves sont en quelque sorte un accès de délire. Cependant, je ne crois pas que vous soyez folle, Ellen. Vous êtes, me semble-t-il, un peu troublée et devez retrouver vos repères. Rien de grave. Prenez le temps de réfléchir sur vous-même et les choses rentreront dans l'ordre. (…) Toutefois, poursuivit le professeur, ce que vous découvrirez ne vous plaira pas forcément.
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Il est des lieux maléfiques, nimbés de légendes. De tels lieux sont régulièrement le théâtre d'évènements funestes, comme s'ils se nourrissaient de drames.
Pour Hermann Talbach, la ferme en ruine du vieux Sallinger était de ces endroits maudits. Tout le monde dans le village en était convaincu. Certains allaient jusqu'à prétendre que quiconque osait s'en approcher sombrait dans la folie. Comme jadis Sallinger qui, un soir de mai, avait mis le feu aux bâtiments avant de périr dans les flammes avec sa femme et ses deux enfants.
Or, ce jour-là, Talbach était pressé d'atteindre la ruine. Tandis qu'il arpentait le sentier forestier avec Paul, son apprenti, il priait pour qu'il ne soit pas trop tard. Il était de leur devoir d'empêcher une nouvelle tragédie.
Talbach n'avait pas eu le temps de se changer. En bleu de travail, les mains pleines de cambouis, il passa en hâte près des vestiges de l'ancien portail couverts de mousse. Le mécanicien avait dépassé la quarantaine et boitillait suite à un accident sous le pont élévateur de son garage. Pourtant, il ne ralentissait pas l'allure. Paul, âgé de dix-neuf ans, peinait à le suivre.
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Il est parfois facile de se tirer d'affaire en laissant un numéro de téléphone. C'est une façon commune de se décharger d'une obligation ennuyeuse. Que ce soit une carte de visite ou un morceau de papier déchiré, le message était au fond similaire: "Je ne suis pas prêt à me fourrer dans le pétrin pour toi. Tu devras t'en sortir tout seul. Mais pour soulager ma conscience, je te donne quand même mon numéro."
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Pour Hermann Talbach, la ferme en ruine du vieux Sallinger était de ces endroits maudits. Tout le monde dans le village en était convaincu. Certains allaient jusqu'à prétendre que quiconque osait s'en approcher sombrait dans la folie.
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Elle songea à Chris. Si seulement elle pouvait le joindre ! Son doigt frôla les touches du mobile, mais elle n'osa pas l'appeler. Si le psychopathe l'épiait vraiment, il était préférable de ne pas téléphoner.
L'horloge digitale du tableau de bord lui indiqua qu'une minute s'était écoulée depuis la fin de la conversation.
Il lui en restait encore quatorze.
Elle devait prendre une décision.
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