Ce roman déstabilise d'emblée entre le prologue et le premier chapitre, car on passe d'un monde à un autre sans aucun repère.
En effet, deux réalités vont très rapidement se superposer: celles d'une part de la planète Demonia et du pays de Goyanàs, contrée imaginaire proche d'une république sud-américaine, et d'autre part d'Amaule, royaume imaginaire, terre de fantasy.
Entre les deux, Adénar / Adénau va servir de lien, personnage dont on ne sait s'il sort d'une fiction ou s'il est bien réel et dans ce cas serait un fabulateur.
Les personnages sont nombreux et se croisent dans cette ode aux littératures, qu'elles soient de genre ou pas, de la science-fiction au roman dans le roman, du fantastique au roman initiatique...
L'auteur développe tout une réflexion sur la fiction mais aussi sur la mémoire et l'identité, le tout dans une oeuvre passionnante et poétique de bout en bout.
Un voyage à la fois dans les contrées du rêve et les pouvoirs de l'esprit, teinté de spiritualités en tout genre; invitation à lâcher la bride à l'imagination, à se débarrasser de cette petite voix qui nous rattache trop aux carcans sociologiques, politiques...
Et un clin d'oeil au passage notamment à ce personnage historique énigmatique que fut Kaspar Hauser, jeune homme apparu un beau jour comme tombé du ciel (ce qui est le cas d'Adénar).
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC et j'avoue que sans cela, je l'aurai surement abandonné en cours de lecture.
Le quatrième de couverture promet un récit qui mêle l'univers des contes, des récits fantastiques et de la science fiction; ces univers sont bien présents mais tellement mélangés que j'ai été perdu dans le récit. de plus, les références rapprochant Démonia à notre planète m'a plongé dans la confusion car j'étais plus occupé à repérer les références et les similitudes entre les deux planètes que par le récit en lui même.
Au fil de l'histoire, je me suis posée plus de questions que je n'ai eu de réponses. Je n'ai peut être pas assez de culture et d'esprit pour pouvoir apprécier ce récit mais si je dois le qualifier, je dirai qu'il me laisse un sentiment étrange et interrogatif.
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Qu'est ce qu'un fou, au bout du compte, sinon une personne qui voit les choses différemment des autres ? Si la raison est le sort commun et la folie la différence, alors oui, il était un fou.
Tout ce que tu ne vis pas avec amour est un rêve.
Tout ce que tu vis sans amour n'est pas vrai.
Qu'est ce qu'on peut raconter, et à qui le raconter, quand il n'y a rien à raconter ?
Il n'est pas possible de s'ennuyer et d'être vivant en même temps.