L'Orchidée récalcitrante - L'Étoile

Bon sang, ça fait du bien de relire du Clarke !
Deux petites nouvelles lues en numérique et me voilà requinqué. Je remercie vivement Apophis de m'avoir guidé vers elles.

L'Orchidée Récalcitrante date de 1956. La nouvelle fait partie de la série « Tales from the White Hart ». le White Hart est un pub que fréquente Harry Purvis, un homme qui, sous l'effet d'une bonne « bitter ale » nous narre des histoires fantastiques mettant en scène d'autres amateurs de ce pub. Ici il s'agit d'Hercule, un petit bonhomme plutôt mal fichu de sa personne qui adore s'occuper des plantes de sa serre. Malheureusement pour lui, il est affublé d'une tante Henrietta – sorte d'hybride de femme et de char d'assaut qui fume le cigare et ne se déplace jamais sans ses dogues – qu'il ne supporte pas. Hercule va devenir le propriétaire d'une orchidée quelque peu originale, qui va lui donner une idée pour régler le problème de la tante.
C'est drôle, frais et raffiné, avec un déroulement qui fait penser au Viager, le film de Pierre Tchernia. Je ne savais pas qu'Arthur C. Clarke avait sévi dans des registres plutôt éloignés du scientifique.

L'Étoile est d'une autre trempe. Très courte, cette nouvelle de 1955 vous assène sa chute comme un coup de marteau. Elle met en scène un jésuite scientifique aux commandes d'un navire d'exploration interstellaire qui revient vers la Terre, apportant une information incroyable et déprimante.
Comme dans Les Enfants d'Icare, l'auteur apporte une explication « cosmique » à un mythe fondateur de la Chrétienté. Il le fait avec beaucoup de respect pour la religion avec laquelle j'imagine qu'il entretenait des rapports cordiaux. Ce texte est la preuve que la valeur n'attend pas le nombre de pages.

J'avais presque oublié à quel point j'apprécie Clarke. Il faut que je le revisite rapidement.