Dans un premier temps, je tenais à remercier Babelio qui m'ont sélectionnée pour ce titre lors de leur avant-dernière Masse Critique ; également un grand merci aux éditions Luciférines pour l'avoir proposé.
Étant une grande fan de la Belle et la Bête (je parle des versions cinématographies qu'elles soient en noir et blanc, en animé ou non), je ne pouvais pas passer à côté d'une telle oeuvre. Jusqu'à présent, j'ai toujours été déçue par les différentes variantes lues et en ce qui me concerne, la pire a probablement été celle de Mme de Villeneuve que j'ai détestée.
Pour la première fois, la déception n'est pas au rendez-vous, elle en est même loin.
Déjà, je trouve que la couverture en jette (un peu comme toutes celles des éditions Luciférines, me direz-vous ! C'est pas faux.) Je ne me lasse pas de la regarder et lorsque je ne pouvais pas lire, elle n'était jamais très loin.
Dès les premières pages, on a droit à un chapitre assez complet sur le prince Childéric, son évolution, sa décadence qui ont conduit la fée à le maudire et à le transformer. Ça donne tout de suite le ton et j'ai immédiatement été emballée par le style d'écriture de
Barbara Cordier qui est assez proche des contes classiques tout en restant largement abordable et agréable pour le commun des lecteurs.
On comprend assez vite qui est la Belle, même si j'ai douté un temps en raison de son statut social. Puis, après une ellipse qui équivaut à deux années de malédiction, entre en scène l'Angelet (c'est le nom du jeune homme perdu sur les traces de son père) avec sa droiture et ses illusions. Et là, on n'est plus sûr de rien : est-il aussi sympathique que ce qu'il montre ? Ses raisons de se méfier de la « Belle » sont-elles justifiées ? Quant à elle, est-elle aussi vertueuse que ce qu'elle laisse entrevoir ? A toutes ces questions, je répondrai « peut-être… ou peut-être pas ». Il vous faudra le lire pour vous en faire une idée plus claire.
En tout cas, dès le début, notre méfiance est mise à rude épreuve et j'ai été agréablement surprise par la tournure que prenaient les événements.
Ce que j'ai le plus aimé, c'est probablement la fin. Elle est étonnante et parfaitement cohérente avec la nature humaine – d'ailleurs, on sent bien tout au long de notre lecture que l'auteure l'a très bien comprise, cette nature humaine, mais également toutes les conséquences qui découlent de sentiments aussi ambivalents que la frustration, le désir, la jalousie, et bien d'autres encore. C'est du moins la sensation que m'a donnée la conclusion du conte.
Pour moi, c'est un coup de coeur : ce roman est passionnant, il est addictif, il est bien écrit et surtout sombre à souhait. Je me suis régalée.
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