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EAN : 9791096492077
180 pages
Éditions Luciférines (15/04/2017)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Adulé par tous ses sujets, le prince Childéric n’imaginait pas tomber si bas : il rêvait d’une belle épouse et d’une vie digne de sa pureté, une fée l’a rendu abominablement laid. S’il ne trouve personne pour l’aimer avant son vingt-sixième anniversaire, le sort le privera de sa grâce à jamais. Comble du malheur, il ne reste au château qu’une soubrette qui lui inspire autant de désir que de mépris. L’arrivée d’un jeune homme perdu sur les traces de son père pourrait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je tiens à remercier Babelio et les Éditions Luciférines pour cette découverte.

La lecture de ce petit roman m'a plongé directement dans mon enfance, à l'époque où je nourrissais une passion dévorante pour les contes. L'histoire proposée par l'auteure n'est pas uniquement une réécriture de la « Belle et la Bête ». En effet, derrière la trame qui reprend les codes des contes et légendes pour enfants, il y a atmosphère bien plus proche des romans pour adultes qui mettent en avant la complexité des personnages. Nous sommes donc loin d'une adaptation de chez Disney et nous ne boudons pas notre plaisir au fur et à mesure que l'histoire évolue avec une certaine complexité.

Même si ce roman n'est pas un coup de coeur, je trouve qu'il a le mérite de casser les codes du conte et de permettre au lecteur de découvrir l'étendu de la plume de Barbara Cordier.
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On pourrait se contenter de décrire la Belle contre l'Angelet comme une réécriture de la Belle et la Bête, mais ce serait terriblement réducteur.
Ce roman est un objet littéraire en soi, il ne doit rien à personne.
D'abord il y a ce style, impeccable, sans fioriture, duquel ressortent quelques pépites de fluidité et de précision. Si Barbara Cordier maîtrise à la perfection l'exercice délicat de l'emprunt stylistique historique (ici le XVIIIe siècle), elle parvient également à polir son écriture pour y donner un goût de moderne qui fait de la Belle contre l'Angelet une lecture étrangement satisfaisante. À aucun moment on ne bute sur une expression ou une phrase un peu confuse. Même si l'on faisait abstraction de ses nombreuses autres qualités, le roman vaudrait le détour uniquement pour cet aspect-là.
Les codes du conte sont parfois repris de façon parodique, mais jamais dans l'excès et toujours pour servir le propos. Les deux premiers chapitres sont notamment un modèle du genre, avec la déchéance d'un prince borné qui croit fort en sa propre vertu et peine à trouver une compagne qu'il juge à sa hauteur.
Ensuite, il y a cette finesse dans la psychologie des personnages. Aux deux personnages principaux du conte original s'ajoute Angelet, un personnage particulièrement réussi qui portera à lui seul une des morales de l'oeuvre et auquel on s'attache tout particulièrement malgré les défauts (parmi lesquels sa grande naïveté initiale). Comme le laisse pressentir le titre, il viendra également semer la confusion dans les rôles et ajouter d'intéressantes ficelles scénaristiques. Si le traitement des personnages principaux n'est pas égal (on ne saurait le reprocher), on apprécie le développement soigné qui est donné à chacun d'entre eux.
Enfin il y a la morale, double et cynique. La première emprunte au conte original, mais ne suit pas les lieux communs auxquels on est habitués. La deuxième déconstruit savamment les codes du conte et de la romance en général. On tourne la dernière page avec déception, non parce que la fin est ratée (au contraire, elle est le point de départ d'une réflexion qui peut rapidement pousser à reprendre le livre en main), mais parce qu'on se sent arraché d'un univers simpliste en apparence, mais diablement efficace quant à la façon dont il est abordé et dont l'auteur y intègre ses personnages.
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Voilà un conte pour tous ceux qui en ont assez de Disney, des personnages irritants à force de perfection, des romances sans surprise et des morales insipides.
La Belle contre l'Angelet offre une variation originale de l'histoire bien connue de la Belle et la Bête, la présentant sous un jour plus sombre, et en un sens plus réaliste. Rien de prédéterminé ou de facile, ici, dans les relations romantiques qui se tissent et évoluent entre les quatre protagonistes. L'intérêt principal du récit est la façon dont l'auteure effeuille patiemment ses personnages pour découvrir graduellement leurs différents visages au lecteur : au fil du texte, tour à tour on les admire, on s'apitoie sur leur sort, on les aime, on les hait, et, finalement, on finit par les apprécier chacun, peut-être moins pour leurs qualités que pour les défauts qui les rendent humains.
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Je livre enfin ma critique de cette publication des Editions Luciférines que j'attendais impatiemment, au point que je ai commencé à le dévorer à peine rentrée chez moi ! Il faut dire que le format est séduisant : un roman plutôt court, qui promet d'être incisif, et le sujet est intéressant : une réécriture de conte. En effet, "La belle contre l'angelet" est une réécriture particulièrement jouissive de la Belle et la Bête. Dans le « rôle » de la Bête l'on retrouve le prince Childéric, transformé à cause de son orgueil par une fée. En guise de Belle, la servante Enimia profite de la détresse du prince pour se rapprocher du pouvoir. Et enfin l'Angelet débarque par hasard dans cette équation pourtant rôdé pour rebattre les cartes et proposer un trio de personnages qui ne cesseront de se révéler au fil du récit. Les personnages sont un vrai point fort de ce roman : suivre leur évolution est un régal, tant leur psychologie est finement abordée. Chaque personnage dévoile des facettes inattendues et présente une épaisseur plus qu'appréciable. Tous s'avèrent égoïstes à leur façon et prêts à tout pour atteindre leur but plus ou moins noble. le style est également très agréable : il imite, tout en développant sa propre identité, la préciosité des contes d'antan et promène le regard ironique du narrateur sur l'histoire. La malédiction du prince est d'ailleurs remise au goût du jour d'une manière assez cynique. Toute l'intrigue se déroule ainsi comme un mille-feuille, dévoilant un peu plus de complexité dans les rapports des personnages jusqu'au dénouement final, doux-amer.
Bref une très bonne lecture pour cette belle réécriture du conte , avec son lot de noirceur qui décortique avec cruauté les rapports entre ses personnages.
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Dans un premier temps, je tenais à remercier Babelio qui m'ont sélectionnée pour ce titre lors de leur avant-dernière Masse Critique ; également un grand merci aux éditions Luciférines pour l'avoir proposé.

Étant une grande fan de la Belle et la Bête (je parle des versions cinématographies qu'elles soient en noir et blanc, en animé ou non), je ne pouvais pas passer à côté d'une telle oeuvre. Jusqu'à présent, j'ai toujours été déçue par les différentes variantes lues et en ce qui me concerne, la pire a probablement été celle de Mme de Villeneuve que j'ai détestée.
Pour la première fois, la déception n'est pas au rendez-vous, elle en est même loin.

Déjà, je trouve que la couverture en jette (un peu comme toutes celles des éditions Luciférines, me direz-vous ! C'est pas faux.) Je ne me lasse pas de la regarder et lorsque je ne pouvais pas lire, elle n'était jamais très loin.
Dès les premières pages, on a droit à un chapitre assez complet sur le prince Childéric, son évolution, sa décadence qui ont conduit la fée à le maudire et à le transformer. Ça donne tout de suite le ton et j'ai immédiatement été emballée par le style d'écriture de Barbara Cordier qui est assez proche des contes classiques tout en restant largement abordable et agréable pour le commun des lecteurs.
On comprend assez vite qui est la Belle, même si j'ai douté un temps en raison de son statut social. Puis, après une ellipse qui équivaut à deux années de malédiction, entre en scène l'Angelet (c'est le nom du jeune homme perdu sur les traces de son père) avec sa droiture et ses illusions. Et là, on n'est plus sûr de rien : est-il aussi sympathique que ce qu'il montre ? Ses raisons de se méfier de la « Belle » sont-elles justifiées ? Quant à elle, est-elle aussi vertueuse que ce qu'elle laisse entrevoir ? A toutes ces questions, je répondrai « peut-être… ou peut-être pas ». Il vous faudra le lire pour vous en faire une idée plus claire.
En tout cas, dès le début, notre méfiance est mise à rude épreuve et j'ai été agréablement surprise par la tournure que prenaient les événements.

Ce que j'ai le plus aimé, c'est probablement la fin. Elle est étonnante et parfaitement cohérente avec la nature humaine – d'ailleurs, on sent bien tout au long de notre lecture que l'auteure l'a très bien comprise, cette nature humaine, mais également toutes les conséquences qui découlent de sentiments aussi ambivalents que la frustration, le désir, la jalousie, et bien d'autres encore. C'est du moins la sensation que m'a donnée la conclusion du conte.
Pour moi, c'est un coup de coeur : ce roman est passionnant, il est addictif, il est bien écrit et surtout sombre à souhait. Je me suis régalée.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une nuit,les deux amis s'endormirent sur le même lit, un codex chastement placé entre eux. Angelet commençait à éprouver un attachement profond pour ce seigneur diminué par le sort. Aussi détestable qu'il eut pu être autrefois, il remerciait la fée de l'avoir aidé à trouver un compagnon qui lui permettait d’échapper à l'ennui mortel de sa campagne. S'il se connaissait une attirance indigne pour son propre sexe, le jeune homme tenait à la pureté de cette relation. Le prince était trop gras pour troubler ses goûts délicats en lui soufflant d'indécentes pensées. Et il refusait de corrompre un hôte généreux, un grand seigneur qui devait trouver une douce épouse pour sa maisonnée.
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Vidéo de Barbara Cordier
Quentin Foureau, L.Azarii et Barbara Cordier reviennent sur le thème de la maison hantée, un classique de la littérature fantastique et du cinéma d'horreur à travers les époques.
Retrouvez l'anthologie Maisons Hantées, publiée aux éditions Luciférines pour prolonger ce live : http://editionsluciferines.com/catalogue/maisons-hantees/
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